Pavillon Noir

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Elyaska Il y a 3 semaines et 5 jours


Le départ tant attendu


Après avoir préparé son départ avec soin, Elyaska s'était assurée que tout était en place. Elle avait mis en contact Pawkwena, son associé de l’orphelinat, avec les personnes qu'elle avait longuement sélectionnées. Dans l'optique de trouver l'endroit parfait pour le prochain établissement. Une fois certaine que tout serait entre de bonnes mains, elle s’était replongée dans ses vieilles cartes et ses notes, renouant avec les habitudes méthodiques qu’elle avait jadis avant chaque départ.

"Bordel, heureusement que j’ai tout noté…" murmura-t-elle.

Elle relisait ses écrits d’autrefois, à peine reconnaissables sous la patine du temps. Chaque mot semblait soulever des fragments de souvenirs enfouis, des images et des voix qui se superposaient à ses pensées, emplissant son coeur d’une nostalgie inattendue. C’était comme un premier départ, presque. Ce lien si particulier, cette connexion à l’inconnu et à l'Eternal dont Meleth lui avait si souvent parlé…

Elle l'avait mise de côté, la balayant d’un revers de main à l’époque. Aujourd'hui, ce même sentiment s'immisçait de nouveau, aussi vibrant et étranger que fascinant, la laissant incertaine : était-ce un plaisir ou une gêne ?

Mais elle n’avait pas de temps pour trop y penser. La cartographe déplia ses cartes, donna son cap au capitaine, et bientôt, ils filaient sur les flots. Cette sensation-là, elle l’avait terriblement attendue : l’euphorie de la découverte, l’adrénaline qui montait en elle tandis que l’Eternal s’élevait, perçant les nuages pour glisser au-dessus d’eux.

Le regard rivé vers l’horizon, Elyaska abaissa ses lunettes sur ses yeux, chassant les larmes que l'émotion faisait poindre.

"Merde" murmura-t-elle, la gorge serrée. "J’avais oublié à quel point c’était beau."
Lerith Il y a 3 semaines et 5 jours


"C'est ici que tu dois être, capitaine."
Passé l’appréhension du départ, et quelques maladresses en quittant le port de Tuliyollal, tout lui revint comme un boomerang. Ses yeux s'illuminèrent d'un reflet saphir, et ses gestes se firent d'un coup précis et assurés. Trente ans ont passé mais si Ivanhault le pouvait, elle pouvait aussi ! Hors de question de se laisser dépasser, question d'orgueil. Mais plus que le gouvernail, c'est dans les haubans qu'elle voulait être ce soir. Et l'on vit danser le capitaine en haute voltige dans les cordages. Ce n'était plus comme avant, rien ne serait plus comme avant, mais ce sentiment d'être relié à quelque chose et de se sentir en harmonie avec son environnement, ça... ça elle s'en souvenait depuis Golmorre.
Vadimir Il y a 3 semaines et 4 jours
Durant ce voyage de retour, chargé d’émotions pour certains, impatients de retrouver leurs proches et leurs racines après une absence de plusieurs semaines — ou de plusieurs décennies—, les pensées étaient imprégnées de nostalgie et d’anticipation. L’énergie parcourait le navire, rythmée par les activités quotidiennes des gabiers, marins et mousses, qui, par la force de leurs bras, maintenaient le bateau en état alors qu’il voguait fièrement vers sa destination finale tant attendue : la cité-état de Limsa Lominsa.

Cependant, les explorateurs de l’Eternal ne seraient pas les seuls à se diriger vers la Trigée, contrée inconnue pour certains invités du nouveau continent. Parmi eux, un Miqo'te originaire de Xak Tural, se distinguait par son accoutrement et ses manières singulières.

Curieux mais discret, il observait les activités des marins et engageait volontiers la conversation avec ceux qui acceptaient de répondre à ses questions. Il s’intéressait à leur quotidien, à leurs familles, assimilant ses différentes découvertes et respectant ceux qui préféraient préserver un certain mystère sur leurs origines ou leur présence à bord.

La présence du Miqo'te se faisait cependant plus remarquée les après-midi ensoleillés. Sous le ciel sans nuage, il se mettait à danser, chaque mouvement empreint d'une grâce ancienne, chaque pas comme une offrande. Sa voix s'élevait, limpide et vibrante, en chants qui résonnaient avec une clarté presque irréelle, tissant un lien invisible entre le ciel et lui-même. Les paroles qu’il prononçait étaient étranges pour certains, comme issues d’un passé oublié.

Au-dessus de lui, un oiseau aux plumes dorées volait en cercles harmonieux. À chaque battement d’ailes, il semblait répondre aux gestes et aux incantations de l'homme, virevoltant en cadence avec lui. Sous les rayons du soleil, les plumes de l’oiseau étincelaient comme de l’or en fusion, illuminant l’air d’éclats mystiques. Ensemble, ils formaient un tableau étrange, leur danse s’étirant jusqu’à ce que le soleil se noie à l’horizon.

Ce n’est qu’au crépuscule que le Solaire s’arrêtait, abaissant lentement ses lames avec la même solennité, comme si le jour lui-même se repliait avec lui. Alors, dans la douce pénombre, l'oiseau doré planait encore quelques instants, décrivant un dernier cercle autour de lui avant de disparaître dans l’ombre du soir, laissant les spectateurs marqués par cette vision unique.

Hormis cette particularité, l’homme ne causait aucun trouble et partageait volontiers les repas en compagnie de ceux qui acceptaient sa présence. Il ignorait les regards méfiants, moqueurs, ou navrés, vis-à-vis de ses difficultés à prononcer certains noms ou à utiliser un vocabulaire inconnu sur le nouveau continent, gardant cette même attitude jusqu’à l’arrivée du navire.
Ivanhault Il y a 3 semaines et 3 jours

Dès l'arrivée de l'Uwabami à l'aéroport de Limsa Lominsa, une cohorte de dix membres du Kurusu Gumi, à lunettes noires et costumés de blanc, se dirigeaient en rangs serrés vers l'Escale de Llymlaen, tel un escadron mortel. Quand ils virent l'état de leur seigneur, beaucoup eurent du mal à contenir leurs larmes de rage ou leurs soupirs de stupeur. Voir le tigre plier était si inhabituel, si désordonné, que Murasaki et Haku n'avaient sélectionné pour le rencontrer en premier que la crème de leurs meilleurs éléments. Ils crurent d'abord que l'âme d'Akira était perdue, plusieurs offrirent alors à Haku d'être celui qui mettrait fin à cette abomination, afin que le Blanc n'ait pas à endosser cette déloyauté. Heureusement, Nazah était là pour servir d'intermédiaire avec l'un des spécialistes de la compagnie ; ses paroles ramenèrent un peu d'espoir dans les coeurs désolés, permettant d'introduire de nouveau un passage en direction de la vie.

Haku et Murasaki commencèrent alors de s'organiser, afin de ramener une ambiance normale autour de leur seigneur. De leur ami. On déposa près de lui son shamisen fétiche. Les deux lieutenant partagèrent une coupelle de saké afin de célébrer leurs retrouvailles, aidèrent Akira à s'humecter les lèvres également d'un peu d'alcool. Puis prenant ses dispositions, Murasaki alla requérir des dortoirs pour leurs hommes qui s'établissaient à demeure dans l'Escale de Llymlaen, le temps nécessaire pour que Kurusu Tsubone organise son embarquement et celui de son époux à bord de l'Uwabami, avec ceux de ses hommes qui désiraient l'accompagner pour la traversée finale en direction de Doma. Là, seraient organisées des funérailles en bonne et due forme. Un nouveau nom - posthume - serait donné à Akira, et l'on attendrait finalement, une fois les bons rites célébrés, que le seigneur parvienne à se relever de la pire épreuve de sa vie.

Pour quelques soleils, la salle à manger de l'établissement serait bien vivante de yakuzas.
Lerith Il y a 3 semaines et 1 jour
Le temps de prévenir Yone, qui avait demandé à les accompagner sur le voyage de retour, et de régler deux ou trois affaires urgentes durant leur bref passage, Kikyo était prête à quitter l'Escale avec les hommes du Kurusu-gumi, elle avait tout réglé ce soir-là avant que se termine le Bal des Monstres d'où son absence lors de l'évènement. Elle avait toute confiance en ses hommes pour tenir les murs et assurer le bon fonctionnement de la compagnie le temps qu'il faudrait.
Elle laissa aussi un message pour Lucien, à qui elle faisait faux-bond une fois de plus, mais il comprendrait, il comprenait toujours.

C'est sans un mot, discrètement, que la dame s'en retournerait vers l'Orient avec son mari dès que possible.
Vanish Kawaii Il y a 3 semaines et 9 heures


Vanish posa enfin pied sur les quais de Limsa Lominsa, l’air marin lui caressant le visage. La ville portuaire, tout en pierre blanche, était un contraste saisissant avec Solution Neuf. Ici, tout respirait la liberté et l’aventure. Elle observa les bâtiments qui semblaient briller sous le soleil, chaque façade rappelant l’histoire et la force de cette cité côtière.

Mais à peine eut-elle posé les pieds sur la place principale que les regards se tournèrent vers elle. Avec ses vêtements et son allure, elle détonnait au milieu des habitants. Malgré les chuchotements et les yeux curieux, elle sentait une énergie familière résonner à travers l’éthérite. Vanish s'en approcha, le cœur battant, prête à s'harmoniser.
Ivanhault Il y a 2 semaines et 5 jours
C'était une croisière plaisante, que vous auriez pu apprécier si la vision récurrente d'Akira posé délicatement au milieu de ses objets familiers, sous une tente dressée sur le pont pour lui permettre de prendre l'air et d'observer - peut-être - la vue, ne vous avait constamment rappelé l'objet de l'urgence qui vous déplaçait ainsi de Limsa Lominsa à Kugane.

Les deux Terrechant à bord se côtoyaient dans une ambiance, sinon cordiale, du moins faite de vieilles rancunes que seule peut créer la fraternité. Quand Isarmaux ne tentait pas d'initier Ivanhault aux subtilités du mah-jong, Ivanhault lui fichait raclée sur raclée aux échecs sous les yeux de ses fils qui étudiaient le plateau avec leur père et leur oncle. Mais le véritable intérêt du voyage, au fond, résidait dans la découverte de la vie organisée telle qu'elle l'était au sein du Kurusu Gumi. Passé le premier soleil de voyage au milieu d'un protocole un peu raide, les hommes d'Akira se révélaient sous un jour surprenant : anciens malfrats, paumés de toutes sortes ou gens qui étaient venus dans la société en toute connaissance de cause et de leur plein gré, les profils étaient variés, et certains étaient particulièrement sympathiques. Comme les deux lieutenants eux-même faisaient preuve d'une certaine détente, les hommes se détendirent aussi et l'on vint rapidement discuter avec les invités du bord. On demanda même à ce que quelqu'un raconte l'épopée du "Tigre du Dôme", le bon mot de Jasper qui s'étaient propagé comme une onde de choc jusqu'au hommes d'Akira. Il devint vite évident que les membres du Kurusu Gumi, non contents d'être simplement fiers d'Akira, attendaient de lui quelque chose. Il leur appartenait, comme, d'une certaine façon, Kikyo vous appartenait à vous. Leur loyauté, ordonnée par l'admiration et la fierté, devait être entretenue par l'humanité du tigre. Une humanité qui, désormais, ne laissait pas d'inquiéter ses hommes : nul ne savait ce qui allait se réveiller le jour où Akira reprendrait ses sens. Un peu partout sur le pont, vous sentiez la présence impalpable de croyances anciennes, revenues du fond d'expériences passées, de la lutte d'Akira contre un démon, de sa disparition temporaire dans le néant. Une légende nouvelle s'écrivait, et d'une certaine façon, vous en faisiez partie.

Consigne avait été passée de ne PAS toucher Akira, sous aucun prétexte. Il était possible de lui parler, mais une simple main sur l'épaule pouvait désormais valoir des doigts en moins, et les lieutenants s'assurèrent que le message était bien passé, aussi bien auprès des hommes d'Akira que de ceux de Kikyo (les aventuriers étaient réputés tactiles). De la même façon, c'est toujours la même servante qui était désormais responsable de tout ce qui était porté à la bouche du maître et, d'une façon plus générale, de soins discrets que l'on doit inévitablement administrer à un corps que son esprit n'habite qu'en occupant, allégeant ainsi la charge de Kikyo à qui sont statut d'épouse avait infligé des épreuves difficilement soutenables depuis que l'esprit du tigre avait cédé.

Après une rapide escale à Thavnair où les curieux eurent tout juste trois heures pour visiter un peu la cité chatoyante dans son écrin de sculptures, on reprit le vol tout droit vers Othard. Le lendemain, Kugane était en vue, et avec elle les nouvelles difficultés que Kikyo aurait à affronter pour préparer la cérémonie attendue par les hommes d'Akira, aussi ridicule semblait-elle. Des funérailles pour un vivant, quelle perte de temps ! Si l'argent aplanirait rapidement certaines difficultés à venir, le temple mettrait rapidement un frein aux préparatifs d'urgence : on ne pressait pas les dieux. De nouveaux jours lents allaient s'installer au moins jusqu'à la fin de la semaine suivante, au cours de laquelle de nouvelles épreuves attendaient le tigre de Doma : la rencontre avec ses enfants, dont Kikyo espérait qu'elle provoque un sursaut.

Vous avez été bien traités par le Kurusu Gumi. Ces gens rient, ces hommes manifestent sans crainte des émotions viriles, ces hommes sont unis sous une même bannière, tout comme vous. A bien des égards, ils vous ressemblent et montrent quelque chose d'Akira lui-même.


Vous pouvez RP à Kugane, vous harmoniser, revenir en TP etc. Je vous prie d'excuser ce retard d'écriture, j'éprouvais le besoin de procrastiner. La suite des opérations se déroulera après le 9, quand Kikyo sera disponible de nouveau en RP.
Lyapaggy Il y a 2 semaines et 5 jours
A peine arriver, déjà re-partie ! En voilà une qui voulais profiter de l'opportunité pour ajouter encore plus de nouveaux endroits à son répertoire, bien qu'elle s'y considérait néanmoins se moment comme étant de passage, un moment dont elle profitera plus tard, quand l'heure sera venu d'y poursuivre ses objectifs.

Comme à son habitude, elle démontrait toujours un enthousiasme certain et montrait une amicalité naïve à tout ceux qui l'abordait. Tout ça était nouveau pour elle, et bien sur, rien ne l'empêcherais d'en profiter et d'en découvrir toujours plus. Néanmoins, bien qu'elle restait toujours ouverte et joviale, elle était bien incapable de répondre à la demande des hommes quant à l'histoire demandé, n'ayant pas été présente lors des évènements. Par contre, bien malheureux, ou heureux, fut celui sur qui elle pu mettre la main dessus, car elle avait beaucoup de questions sur le pays... et particulièrement sur les méthodes de pèche des environs.

Le monde lui ouvrait les bras, et elle comptait bien en profiter.
Elyaska Il y a 2 semaines et 5 jours


LES OUBLIES


Ce soir-là fut mouvementé à l'orphelinat. Elyaska était à la fois folle de rage et extrêmement inquiète. Elle avait reçu un appel de Pawkwena l'informant qu'une de ses petites avait disparu. Elle s'était précipitée à son secours avec l'aide des personnes présentes. Si le sauvetage improvisé fut une véritable épreuve, autant mentale que psychologique, c'est en déposant le corps inconscient mais en bonne santé que la viéra ordonna à toutes ses petites de se réunir dans la grande pièce.

« Que les choses soient claires, je sais que vous traversez tous un moment difficile. Nous faisons tous de notre mieux malgré tout. Mais mes ordres ne sont pas contournables à votre guise ni pour faire joli ! QUAND JE DIS QUE PERSONNE NE SORT DES FAUBOURGS, C'EST COMME ÇA ET PAS AUTREMENT, C'EST PIGÉ ?! »

« M-mais tata— »

« Pas de mais qui tiennent ! Maintenant, vous allez tous au lit, et vous quatre, préparez-vous à une punition exemplaire ! »

Un léger soupir se fit entendre à ses côtés. Pawkwena avait attendu que les petits partent pour laisser tomber une larme. Délicatement, la viéra posa une main dans son dos.

« Va te reposer, je prends le relais. »

Prendre le relais, alors qu'un tremblement la saisissait dans la seconde qui suivit en repensant aux événements de ce soir. Bien qu'Elyaska fasse mine de pouvoir gérer, il était certain que cette soirée la marquerait pour longtemps.
Albynn Il y a 2 semaines et 9 heures

A Solution 9


Fascinant. C'était bien la première idée qui venait s'il fallait qualifier S9. Une ville de métal et de rêves solides, où tout ne semble qu'être guidé par ses envies du moment. Où tout est à la fois plus sécuritaire et dangereux. Où tout est balisé, contrôlé, vérifiés, gardé, mais où tout vole, fonce et se bat pour le divertissement. Une ville qui ne semble jamais dormir.
A quoi servaient ces étranges tableaux géants animés qui ne faisaient que bavasser toute la journée ? Comment pouvaient ils avoir un "gout raisin" sans connaitre le raisin? Pourquoi tant de lumière colorées? Comment marchent les motos volantes sans même faire de "vroum" ou "pchouf" ? Pourquoi tant de couleurs vives de boissons ? Avec quoi les faisaient elles? Pourquoi des habitations si hautes dans le ciel? D'ailleurs, c'est quoi ce ciel ?
Et puis, et puis...?
Et puis un moment, on s'habitue.
Non. Et puis un moment, on ouvre les yeux et les oreilles.
C'est comme découvrir un nouveau jouet, et se rendre compte au bout de quelques jours que les anciens vous manquent. Où sont les rivières? Les animaux? La foret? Le bruissement des feuilles dans la brise? L'odeur du sable chaud? Les piaillement d'oiseaux dans le ciel? L'odeur du pain chaud de la boulangerie du marché ? L’odeur âcre des chocobos de transport, les marchandises vendues à la criée sous le soleil chaud ? La mer et les embruns après une journée de service ?
La ville d'artifices ne faisait déjà plus effet en quelque jours. Passé la découverte, le lieu le mettait mal à l'aise. La ville elle même n'était bâtie que sur un caillou et les illusions des habitants. Et le récolteur avait beau aimer les cailloux, il n'était pas à l'aise dans une ville entière composée d'uniquement celle ci, jusque dans le ciel. Enfin si, il y avait bien un parc, mais lorsqu’on a l’habitude de Gridania, il semblait bien fade même s’il consolait dans le paysage.
Finalement, ce n'était qu'une ville morte-vivante. Un caillou où tout le monde crie très fort pour oublier cette réalité... Etait-ce une autre raison du succès des régulateurs ? Oublier qu’ils vivaient dans un lieu mort en ne mourrant jamais eux-même, en oubliant le cout de la vie quitte à faire des sports et des compétitions dangereuses en sacrifiant des âmes qui n’avaient plus de valeur ?
Une ville zombie où l’on se noie dans les envies pour oublier.


Après S9


Au contraire de Mahru, le lalafell avait plus de discipline à enseigner aux jeunes de l’orphelinat. Il faut dire que si l’ont veut survivre en famille nombreuse dans le désert, cela vaut mieux. En quelque sorte, il complétait le passage de l’aoranne parmis les enfants. Même si les sujets de cours et les devoirs lui passaient au-dessus, il faisait de son mieux pour une oreille attentive, un confort d’installation, le ménage, l’hygiène… Bien que les enfants eurent vite compris que la concentration était sa plus grande faiblesse, et qu’un changement de sujet brusque et inattendu pouvait lui faire oublier une réprimande en cours.
Il passait peu à Solution 9, de moins en moins le temps passant. La ville zombie le mettais définitivement mal à l’aise par la quasi absence d’un environnement vivant.
A force de trainer du coté des fermes, il avait aussi vu les exterminateurs. Les aventuriers locaux, en quelques sorte. Mais avec plusieurs vies.
Grâce à eux, il pouvait soulager un peu sa conscience et se mettre en action aussi : les exterminateurs réguliers de l’endroit eurent vitre fait de voir l’intérêt d’un soigneur dans un groupe. En effet, la consommation d’âme baissait drastiquement quand on pouvait soigner ou prévenir les blessures plus ou moins mortelle. A nouveau, la vie avait un sens en soi. Ou au moins, celle des âmes stockées.
Pour le lalafell, chaque âme non consommée était une victoire personnelle.
Un petit rien est mieux que rien du tout.



La guerre


« Mort ».
C’est ce que son cerveau avait à peine eu le temps de lui dire en voyant les sentinelles armées au loin, brandissant leurs armes maléfique dans sa direction, le trait lumineux mortel se rapprochant à vue d’œil sans laisser de temps de réaction à sa cible.




C’était un jour un peu comme un autre, pourtant. Il était passé voir les enfants pour le lever et le petit déjeuner, et avait rejoins un de ses groupes d’exterminateurs réguliers aux abords des fermes. Après avoir drastiquement diminué le nombre de monstres étranges, ils revenaient plutôt contents tous ensemble. Le rothgar rigolait, heureux de ne pas avoir eu d’âme à consommer cette fois. La viera râlait de ne pas avoir réussi la même performance, ayant voulu faire plus à son tableau de chasse que son collègue. Un des fermiers « à l’ancienne », selon les dires des néo alexandrois, les attendaient avec un peu de produits locaux, un peu fades mais mieux vaut cela que rien du tout…
Et le sol trembla sur un rythme régulier. Au loin, sur une marche militaire calquée machinalement, les sentinelles arrivaient en masse l’arme au poing. Le lalafell n’eut pas le temps de compter sur ses réflexes que son cerveau lui signifiait qu’il était mort : le rayon laser arrivait plus vite que n’importe quelle réaction musculaire.
Le « pew » fit mouche et sa cible chuta lourdement au sol. Ses neurones remis en marche express, le lalafell se rendis compte de deux choses : le laser avait touché le rothgar, et lui était en vie.
Les réflexes des uns et des autres s’enchainèrent en même temps que les machines de vie et de mort. Les unes, dans un « pew » rapide et une couleur violacée, faisaient tomber au sol citoyens et exterminateurs. Les secondes, dans un bruit cristallin et une lueur blanche, faisaient se relever les dites victimes sur pieds.
Le collègue rothgar justement remis sur pied avec la première vague de victime déclencha son cerveau en mode combat : tout ce qui en a à sa réserve d’âmes est un ennemi, même les sentinelles qu’il avait fréquenté toute sa vie.
Heureusement pour les citoyens des environs, les exterminateurs se mirent à faire ce qu’ils savaient faire de mieux : se battre pour la vie. Des sentinelles fauchées par des lames broyeuses et des haches s’entassaient au fur et à mesure. Le ciel orageux couvrait la bagarre de ses sons tonitruants, couvrant même les bruits de la linkperle directement à son oreille.
De toute manière, quoi qu’il se passe ailleurs, cela devrait attendre qu’ils soient sauvés ici. Arme en main, il fallait se défendre non plus contre de simples monstres, mais contre des machines à tuer. Litérallement.
Entre deux explosions de machines et bruit de tonnerre, on pouvait entendre un slogan qui se rependait :
« Sauvez vos âmes ! »



Kugane


Sur le bateau de voyage, Albynn semblait à nouveau respirer. Tural, la guerre, Solution 9, encore la guerre... Cela pèse sur n'importe quel bipède.
Même dans son état, le lalafell aimait bien rester près d’Akira. Il avait une présence, malgré son absence. Et comme les médecins affiliés à la famille Kurusu étaient là, plus question de faire les inspections lui-même. D’autant que certains et certaines avaient pris la demande d’Ivanhault au pied de la lettre : on ne touche pas au monsieur !
Au moins, c’était certain qu’il était entre de bonnes mains. Même si celles-ci étaient souvent suivies et observées par un chapeau pointu très curieux au ras du sol…
A Kugane, il espérait que la famille ramène Akira. Lui s’était plutôt mis en tête de se préparer à la mode locale pour les funérailles, mais travaillait quand même sur une liste de suggestions pour Kikyo. Il sortait parfois son papier pour rajouter une ligne, parmis les nombreuses gribouillées et les quelques survivantes. Au point où ils en étaient, autant tout essayer, non ?
Bon, peut-être pas les chatouilles quand même… Ni la poudre à gratter.
Un nouveau trophée de pêche peut-être… ?
Quoique non, c'est Akira qu'il faut faire réagir, pas Kikyo!

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