Pavillon Noir

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Lerith Il y a 22 heures et 19 minutes
"Envoyer son armée massacrer son propre peuple, quel roi ferait cela ?!"

Tout s'était déclenché très vite. Quelques minutes plus tôt elle ne croyait pas un instant aux craintes d'Elyaska. Elle n'imaginait pas une seule seconde qu'une telle abomination puisse être possible et pourtant elle avait vu l'Apocalypse dans toute son horreur. Ce massacre était purement gratuit, vide de sens, sans rien à apporter à qui que ce soit ce n'était rien d'autre que de la folie pure.
"Détruisez ces machines ! Nashasha, Lysia, soignez le plus de blessés que vous pourrez !"
Ils sauvèrent des vies ce soir-là, bien trop peu. Kikyo y mit toute son énergie, toute la magie curative dont elle disposait jusqu'à la dernière goutte d'ether. Atropia ne fut jamais autant utilisée pour l'offensive même entre ses mains. Et puis quand le calme revint, le coup le plus dur dans son cœur de femme.
"-♪- Akira a été gravement blessé."
Elle courut jusqu'aux Faubourgs mais arriva trop tard. Elle eut beau avaler une fiole d'ether et mettre tout ce qu'elle pouvait en renfort de soins pour Djazah'ir et Ivanhault, rien n'y fit. Son mari rendait son dernier soupir.
"Non... non... non !"
C'est alors qu'Ivanhault lui tendit un régulateur, au creux de sa main comme une fleur offrerte : "la mort n'a pas le même sens ici". Chaque seconde compte. Elle n'a pas le luxe de demander comment, pourquoi, quel prix y aura t-il à payer. Sa seule hésitation se porta sur ses convictions et celles de son époux. Aucune âme vaut mieux qu'une autre, aucune ne devrait être utilisée comme combustible pour raviver la flamme d'une autre vie. La raison, ici, hurlait de ne pas commettre un tel sacrilège...
"Sauvez-le."
La raison ici n'existait plus lorsqu'elle songea aux enfants. Il était partit s'assurer que leur mère rentre, elle refusait de rentrer sans lui quitte à ce qu'il la déteste. Ivanhault plaça le régulateur sur la tempe du domien juste avant qu'il expire, et un halo lumineux le ramena à la vie indemne ; ou en tout cas physiquement. "Ancêtres, pardonnez-moi pour ce que je viens de faire..."

Quelques heures plus tard dans une chambre de l'orphelinat, le corps du tigre reposait sur le lit le regard vide, absent, sa tête posée sur les genoux de Kikyo qui ne l'avait pas quitté depuis qu'il avait sombré dans cet état traumatique. Rien n'y faisait, ni les mots ni les gestes, ni même les images de leurs enfants. Ivanhault disait qu'il avait besoin de temps. La mâchoire serrée, Kikyo ne pouvait qu'attendre, lui parler par moments, espérer qu'il réagisse même pour se mettre en colère. Elle avait vu l'horreur une fois de plus, les images de la ville inondée de sang ne quittaient pas son esprit se superposant à celle sous ses yeux. Ses mains tremblaient. Une larme roula sur son visage glacé.
"Je ne veux pas vous perdre... je refuse de vous perdre ici !"
Dans cette pièce il régnait un silence de mort, et pourtant hors cette guerre se poursuivait. On entendait de temps à autres une explosion ou un cri au loin. L'enfer était à nouveau à leur porte, ils s'y étaient jetés de leur plein gré. Après tout ce qu'ils avaient vécu, tout ce qu'ils avaient vu et affronté, elle pensait y être prête.

On ne l'est jamais.
Nazah Il y a 18 heures et 11 minutes


. . . Quelques heures après les tragique évènements...

[Bruits de fond d'une cité endommagée, grésillements dans les haut-parleurs]

Voix grave et solennelle :

"Citoyens de Néo-Alexandrie... Aujourd'hui, notre royaume a été témoin de l'impensable. Nos rues, nos foyers... ont été souillés par la folie de celui que nous avions autrefois juré de suivre, l'Aurarque de la Force Zoraal Ja.

Dans un acte de trahison et de violence impardonnable, il a tourné ses armes contre vous, contre nous tous. Ceux qui aimaient cette cité, ceux qui croyaient encore en la protection de notre nation, sont tombés sous les coups impitoyables de ses soldats.

Mais sachez ceci, citoyens : son règne est terminé. Zoraal Ja, l'Aurarque de la Force, n'est plus. Il a été vaincu par des guerriers venus de l'extérieur, des alliés qui, épaulés par la Résistance d'Oblivion, ont osé se dresser contre lui, et ont mis fin à sa folie.

Ce soir, la menace immédiate est écartée, mais les plaies sont profondes. Nos cœurs sont lourds, et nos pertes sont immenses. Mais nous nous relèverons, ensemble.

En mémoire de ceux qui sont tombés aujourd'hui, en hommage à la bravoure de la Résistance, et en l'honneur de notre avenir... restons unis, citoyens de Néo-Alexandrie. Une nouvelle ère se lève."


[Fin du message, léger grésillement puis silence]
Ney Il y a 18 heures et 8 minutes

Hors du dôme...


Prévenus par Ely, Roshan et Ney s'étaient joints à un village hhetsarro, pour repousser les vagues de sentinelles qui assaillaient Tural, déferlant des cieux. Outre la nécessité, ça leur évitait de penser à leurs compagnons, sous le dôme, dont il ne parvenaient plus à obtenir de nouvelles. Les communications étaient coupées, mais ils gardaient la foi. L'équipage avait déjà traversé bien pire. 


Quand enfin, les machines battirent en retraite, le viéra blond tourna son regard vers le dôme, le cœur battant, pour sa famille piégée à l'intérieur. 


"Maman veillera sur Jasp."

"Ils veillent les uns sur les autres."


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Pendant ce temps...


Tout le monde s'était rassemblé dans l'appartement des Terreloire, dans une ambiance pesante. Pourtant, aux dernières nouvelles, les pourparlers s'étaient engagés. C'était censé être bon signe ? Alors pourquoi ces mines sombres, fermées ? 


Son communicateur se mit à vibrer, lui faisant dresser les oreilles.


JASPER DIS MOI QUE TU ES PAS A S9
Que t'es pas à S9 :p


C'était sûr qu'elle aurait fini par apprendre ses escapades nocturnes dans le dôme. Mais l'extérieur était si vaste. A lui donner le vertige. C'est pourquoi Roshan et lui avaient convenu qu'il pourrait rentrer quelques heures, le temps de se resourcer, à condition de revenir dormir dehors. 


Je te jure que je vais tirer tes oreilles jusqu'au dernier étage de la gardienne ! Va te mettre à l'abris. SANS FAIRE D'HISTOIRE

Cette fois, il y couperait pas. Mais il ne voyait vraiment d'endroit plus sûr qu'auprès d'Ivan et des autres. 

tu connais plus sécurisé que S9 ? :x


Il aurait voulu trouver les mots pour la rassurer. Maman avait toujours été hyper protectrice, même s'il avait grandi en faisant ses propres expériences, ses propres chutes. Il avait encore du mal à croire que quoi que ce soit de plus risqué qu'un lancer de cannette ratant une poubelle pouvait arriver ici. 


Le bruit des motodrones, à l'extérieur, lui fit dresser l'oreille, lever les yeux de son comm' et le ranger. 


"Ca s'agite"


Déjà, certains commencer à prendre leurs armes en main, se rassembler à la porte. 


"QUE PERSONNE NE BOUGE ! Le premier qui s'emballe et sort en courant comme un gamin excité pour taper tout ce qui bouge je l'assomme !"


Et soudain, des éclairs de lumière violette se mirent à fuser, des cris de panique à retentir. Le groupe s'organisait pour se battre. Certains resteraient à l'abris de l'appartement. Ely le tuerait, sans doute, mais il ne pouvait pas rester là. C'était impossible. Comment ?


"Ils poursuivent les civils !"


C'était un cauchemar. Les sentinelles, ces figures réconfortantes qui l'avaient accompagné toute sa vie, avançaient dans la foule, en abattant un à un des gens qui n'avaient sans doute jamais vu une arme de leur vie, en dehors des programmes des holovisions. Son cœur se mit à battre. Ses oreilles bourdonnaient. C'était un cauchemar. Tout ça n'avait pas de sens. C'était impossible ! 


Quand l'une d'elles tira sur Sagramor, il  lui bondit dessus, se laissant submerger par la colère grandissante. Il avait appris à se battre et il était hors de question qu'il reste en retrait, recroquevillé dans un coin. La colère plutôt que ce désespoir insondable qu'il lui brûlait les yeux et menaçait de l'engloutir. 


Jusqu'aux retrouvailles avec sa mère, il marcha, frappa, dans une sorte d'état second. Le groupe se réorganisa. Naturellement, il se rangea dans celui qui se rendait à l'orphelinat, son foyer, ses frères et sœurs. Ils n'oseraient pas ! 


"Tu restes derrière moi et pas d'histoire !"


"Je reste pas les bras croisés !"


Et ils reprirent leur avancée vers les ascenseurs, d'où une nouvelle vague de sentinelles émergea. Un de ceux qui l'accompagnait éleva un mur de ténèbres pour bloquer les tirs. A part ça, il aurait eu bien du mal à détailler les évènements. Dès qu'une sentinelle se présentait, il frappait, à l'instinct. Il n'était plus en mesure de réfléchir, son esprit largement occupé à résister contre le déferlement d'émotions qui menaçait de le clouer au sol. Plusieurs fois, il dut s'arrêter, incapable de respirer, incapable de comprendre ce qu'il voyait, ce qu'il entendait. C'était un cauchemar. Il devait se réveiller !


"Ne craignez rien ! Tous tomberont face au Tigre du Dôme !"


Il suivait ce tigre et la silhouette réconfortante de sa mère. Que pouvait-il fait de plus ? Avancer, frapper, respirer. Avancer, un peu plus. Un peu.. encore un peu. 


Ainsi, ils parvinrent au nœud tellurique des faubourgs où une autre sentinelle menaçait une enfant. Le tigre se servit de son arme pour propulser Ely vers elle. Et lui ne put que s'élancer en appelant Masha, la saisir dans ses bras et se mettre à l'abris. Face aux pleurs de l'enfant, il ne put davantage endiguer la vague de sanglots qu'il retenait depuis les premiers tirs. La berçant contre lui, il sentit sous ses doigts le régulateur. 


Les sentinelles visaient ceux qui les portaient. Ivan. Sag. 


Il le retira et se mit à courir vers l'orphelinat en hurlant. 


"Les régulateurs ! Retirez les régulateurs !!"


Quand enfin, il arriva sur place, il se blottit dans un coin, enveloppa Masha dans une couverture et la berça de paroles rassurantes, jusqu'à ce qu'elle s'endorme, sans se douter qu'à quelques pas de lui, Marhu se vidait de son sang.


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Le lendemain, il prit Masha par la main pour aller chercher des fleurs. La petite fille les rassembla en bouquet très simple qu'elle vient apporter à celui qui l'avait sauvée et qui, le regard vide, se débattait contre ses propres démons. 


"Merci de nous avoir sauvés, Tigre du Dôme"
Yulia Iriq Il y a 17 heures et 6 minutes
"J'ai vu quelque chose voler à la fenêtre"

Tel était le début du massacre qui s'annonçait. "Yulia", n'avait pas attendue. Au contraire, elle s'était directement dirigée vers la porte, arme en main. Son expérience passée ne lui mentait pas, une fois encore, elle assisterai à un massacre. Comme à Thavnair, à Garlemald, à Doma, à Tulliyolal. Mais cette fois-ci, contrairement aux précédentes, elle s'était entraîné et avait acquis une expérience, c'était certains qu'elle arriverait à en sauver le plus possible. C'était son ressenti.

Mais les civils se faisaient abattre. Puis encore abattre. Et le pire dans tout cela, c'est que ses propres techniques la blessait. Elle n'était même pas la cible des tirs, et avait réussie à se faire blesser. Sagramor avait perdue vie, deux fois. Même Lysia s'était prise des projectiles, alors que c'était son rôle. Les contrecoups de ses actes lui arrivaient droit à la figure. C'était une course, à espérer sauver le plus d'âmes qui vive. Bien que rare sont celles que Yulia a pu sauver, elle assistait à un véritable bain de sang. Un autre. Un nouveau. Encore.

Quand le feu s'est calmé. Quand les hurlements à l'aide ont cessé. Elle s'étendait, au milieu des cadavres, essoufflée. Elle fixait ces derniers, d'un regard désemparée.

"À quoi est-ce que j'ai servie .. ?" Elle avait marmonnée pour elle même. C'est avec amertume et frustration qu'elle observait ce champs de cadavre. Elle avait perdue de sa force, elle en était certaine. Les armes tremblaient, de rage, de colère, et de tristesse.

Elyaska Il y a 14 heures et 35 minutes

Après la colère, l'insaisissable 


L'adrénaline retombée. Et bien que ses blessures soient vite prises en charge, son regard brillant de colère et de force finit par se ternir peu à peu. Des gens qu'elle connaissait étaient morts, des enfants qu'elle avait élevés au sein de son orphelinat gisaient aussi sans vie contre le sol.

 Et bien qu'elle eût fait son maximum, qu'elle eût tenté le tout pour le tout avec la résistance, un sentiment immonde l'envahissait peu à peu.

« Tout ça pour ça ? »

Libre désormais oui, mais à quel prix ? Combattre oui, mais ses gens n'aspiraient qu'à la paix et au repos.

Mahruvvet avait fini en sang pour protéger les enfants. Son fils était inconsolable depuis. Normal, faire face à une telle horreur était...

Une mine de dégoût la fit fermer les yeux soudainement. Des images, ses scènes, des cris lui revenaient en mémoire sans cesses.
Passant sa journée à consoler les enfants malgré son état. Essayant de leur expliquer la situation sans pour autant rentrer dans les détails morbides. Plus rien ne sera comme avant désormais. Et ça, même un enfant était en droit de le savoir.
Lerith Il y a 14 heures et 8 minutes
Pas un seul jour, pas un seul instant de répit pour la demi-raenne qui fut bien obligée de répondre sur la perle du Kurusu-gumi lorsque Murasaki demanda des nouvelles de son seigneur. Elle lui expliqua tout, y compris son acte et ce qu'il impliquait.
Pas un instant de répit. Murasaki annonça sur le champ la mort d'Akira Kurusu à toute la maisonnée, quand bien même fut il encore vivant, il était mort. Elle pressa Kikyo d'organiser les rites funéraires. Allongé près d'elle, Akira respirait pourtant, inerte, le regard absent. Elle ne pouvait rien empêcher. Elle avait triché avec la mort, et la mort se rappelait à elle.
Pas une seconde de répit. Elle songea aux enfants. S'il fallait célébrer les rites funéraires de leur père, les laisser pleurer et porter le deuil, pour ensuite le leur ramener... hors de question. S'il fallait payer le prix, les enfants devraient connaître toute la vérité dès le départ. Et pour cela elle devait repartir immédiatement.

"Pourquoi faites-vous cela ?" avaient demandé certains.

Elle-même ne le savait pas, ou plutôt elle n'était même pas en état de le savoir. On ne lui avait laissé aucun instant de répit. Pas un jour, pas une heure, pas une seconde. Elle n'avait même pas dormi. Elle devait rentrer organiser les funérailles de son mari, alors qu'il respirait encore. Parce qu'elle avait triché avec la mort.
Il n'y eut ce jour-là aucune plainte, aucun remord. Elle donna ses dernières consignes avant de partir, emmenant avec lui le "Tigre du Dôme", priant pour qu'Isarmaux dise vrai. Que pour qu'il puisse renaître, elle devrait le laisser mourir. La peur la rongeait autant que la culpabilité désormais.

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