Pavillon Noir

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Lerith Il y a 1 mois et 2 semaines

Trois ans : Continuer à vivre

"Encore une mission réussie, pour changer. On se voit demain."
Après être descendue du monodrone de Sagramor qui la déposa devant l'ascenseur -il lui en faudra un comme ça un jour- Meleth remonta à Solution Neuf le nez sur son portable, ajoutant le cliché de leur dernière mission réussie à son album personnel. Elle n'en avait pas raté un seul depuis leur toute première en tant qu'exterminateurs. D'après son agent, cela ajoutait à sa popularité mais elle ne faisait surtout pour elle, pour avoir quelque chose à monter aux autres quand ils se reverraient. Non, elle ne perdait pas espoir même si avec le temps elle abordait moins le sujet, surtout en présence d'Elyaska qui se renfermait de plus en plus dans sa douleur.
En arrivant devant l'immeuble, elle s'arrêta au distributeur, comme d'habitude. Et elle acheta sa cannette de soda pétillant avec le démon sur l'étiquette, comme d'habitude. Le goût lui rappelait son thé glacé de l'Escale en plus sucré. Elle sourit à la première gorgée et monta... Comme d'habitude.

Arrivée en haut des escaliers, elle fut saluée par plusieurs personnes. Depuis qu'ils étaient devenus exterminateurs, la petite équipe de "turaliens" connaissait un certain succès auprès de leurs voisins de palier. Mais il n'y en avait qu'une dont l'admiration comptait vraiment.
"Mel-Mel !"
La porte à côté de son appartement s'ouvrit, laissant apparaitre Vivian souriante et sa petite fille de deux ans qui marchait à peine. Mais l'enfant tendait les bras vers elle et s'avança courageusement sur les trois yalms qui la séparaient de la viéra.
"Mel-Mel ! Mel-Mel !
- Si tu continues ta mère va me détester petite fugueuse"
souffla Meleth en la soulevant dans ses bras.
"Je t'en veux encore qu'elle ai prononcé ton nom avant de dire maman" Soupira Vivian sans le moindre sérieux. "Tu peux toujours me la garder ce soir ?
- Oui, sans problème. File à ton rendez-vous, ça fait des lunes que tu n'es pas sortie."

Reconnaissante, Vivian hocha la tête et embrassa sa fille avant de prendre son sac. "Je te remercie."
Meleth aida la petite raenne à faire aurevoir de la main et rentra à son tour dans son appartement, la petite sur le bras. Elle qui ne voulait pas d'enfants se retrouvait à faire la babysitter pour la voisine d'à côté après le travail, mais elle le faisait avec plaisir. Et tout en fermant la porte derrière elle, elle demanda :
"Alors Vanish, t'ai-je déjà raconté l'histoire des aventuriers et du rodéo de tréants ?"

Cinq ans : se faire une raison

Assise dans son canapé, écoutant en boucle toujours ses mêmes musiques favorites, Meleth passait en revue tous ses clichés. Le fils remonta au début, les plus anciens, ceux de son vieux mémoquartz. Elle les fit défiler lentement, cette pensée s'imposa à son esprit : cinq ans. Cinq années. Autant de temps qu'elle en avait passé en Eorzea après son départ de Golmorre. Lhei était probablement devenue une virtuose de l'eau, Noah devait sans doute la protéger avec Luka puisqu'elle était la dernière Fille du Torrent désormais. Du moins, la dernière connue. Et Lunaris, le groupe avait-il tenu sans elle ? L'avaient-ils remplacée ou...?
L'enceinte sur le buffet se tut une seconde, le temps de passer à la chanson suivante, une des siennes.
Elle les chantait toujours ici. On lui avait même assigné des danseurs pour l'accompagner sur scène puisqu'elle n'aimait pas être seule. A plusieurs reprises, elle avait eu l'occasion de se produire avec Ivanhault. Elle avait encore l'affiche en sauvegarde, sa petite fierté. Vivian était de tous les spectacles, elle s'occupait des costumes et la paye suffisait à élever sa fille maintenant en âge d'aller à l'école.
Vanish adorait sa musique, mais par-dessus tout elle adorait ses histoires. Grâce à cette enfant et sa curiosité, la viéra n'aurait pu oublier le moindre nom ou le moindre visage de sa vie passée tant on la sollicitait pour les répéter et parler d'eux. Si dehors elle n'abordait plus le sujet, pas plus que lors des dîners hebdomadaires avec ses amis, son appartement était devenu un temple dédié à son passé et à ceux qui lui manquaient. Sa musique, son écran de veille, mais aussi les pages de son carnet avec ses croquis -médiocres mais ressemblants tout de même- qu'elle avait elle-même arrachées pour les mettre sous verre, protégées, et les accrocher au mur. Chaque fois que l'enfant venait chez elle et réclamait une histoire, elle pointait du doigt l'un de ces portraits ou paysages et commençait à en connaitre par cœur chaque lieux, chaque personnage que la viéra lui présentait.

"Il faut te faire une raison" disait Vivian. Elle s'était résignée à finir ses jours ici, mais pas Meleth. Pas encore. Ce soir-là, elle céda à son chagrin, seule, et alluma son mémoquartz pour y laisser un message à l'attention de ses camarades accompagné de sa meilleure photo. Hélas, le bouton de chargement tournait dans le vide. Aujourd'hui comme il y a cinq ans, elle n'avait aucun moyen de leur parler.
"Pourtant je le sens toujours... le lien. Je le sens... je vous jure que je le sens...!"
Les larmes coulèrent en silence. Cinq ans déjà. Demain, elle continuerais à vivre mais ce soir elle avait mal.
Mahruvvet Il y a 1 mois et 2 semaines
La hannoise était retournée à la capitale avant les autres. Les combats étaient terminés depuis une bonne cloche. Néanmoins, tout n'allait pas bien. Elle avait marché par dessus des corps, voyait de nombreux blessés traités au plus vite par des soigneurs débordés. Et elle le sentait : cela aurait pu être pire. Pour la première fois de sa vie, cette originaire de Radz at Han voyait la guerre. Tuer était une chose, elle l'avait fait plusieurs fois. Mais massacrer à ce point ? Cela la dépassait et les images restaient dans son esprit. Mêlé à la disparition des autres, elle ne trouva le sommeil qu'à l'aide d'un peu de "magie hannoise". 

Le lendemain, encore sous effet des produits, elle se promena dans la ville aux côtés de Mimoo. Elle ne cherchait pas particulièrement à aider ou à apporter sa pierre au bien être des locaux encore sous le choc. Elle avait elle-même du mal à rester en forme. Néanmoins, et durant sa promenade, elle trouva une hyuroise occupée à essayer de canaliser une dizaine de marmots. Probablement des enfants dont les parents était morts, blessés ou simplement trop occupés. L'ambiance de la ville, les comportements des adultes les mettaient dans un triste état, entre la terreur et l'inquiétude. 

Pourquoi pas. 

Leur faisant de grands signes afin d'attirer leur attention et de les faire s'approcher, elle s'installa sur une caisse, puis commença à jouer de son luth d'exercice en chantant une petite comptine improvisée mais rassurante. Elle laissa surtout sa voix porter la chanson, se contentant médiocrement d'accompagner le chant de quelques notes ici et là. Mais la maladresse n'avait aucune importance, des enfants s'en contenaient. 

La voix se voulait douce, et le vocabulaire comme le style volontairement simplistes et accessibles à des enfants. 

Au cœur du ciel vaste et sans fin,
Vivait une étoile, d’un éclat si divin,
Mais un soir d’orage, le vent l’a chassée,
Elle a vacillé, prête à s’effacer.

Elle pleurait des perles d'argent pur,
Cherchant sa place, son chemin obscur,
Mais une lueur douce, un astre lointain,
Lui murmura : "Courage, tout ira bien."

Avec foi et espoir, la voici redressée,
Brillant de mille feux, plus fort qu’autrefois,
Maintenant, elle danse parmi les comètes glacées,
Éclatant de lumière, plus belle qu’autrefois.


Pour la première fois, l'apprentie barde avait utilisé la magie dont les secrets étaient contenus dans son cristal. Cela n'aurait eu aucun effet dans le feu de l'action, mais rassurer des enfants, leur apporter un moment de réconfort. Même une débutante telle qu'elle le pouvait, du moins, pour partie. Les enfants s'étaient calmés et paraissaient presque heureux. 

Alors qu'elle fixait un petit public magiquement conquis, un hyurois s'approchait. L'ao'ra lui sourit.

"Ho. Allez, filez maintenant."
Floerswys Fyrlithwyn Il y a 1 mois et 2 semaines
Une fois reposée, la roegadyne était parti tôt le lendemain de l'attaque du camps pour la capitale . Voyant les dégâts , elle grimaça un moment puis pris la direction du port , elle n'avait pas quitté cette "montre" que lui avait offert Silius et qui indiquait l’état d'Aby , la barre était pleine mais elle voulait s'en assurer de visu.


Elle gara sa moto sur le port et se fit aider pour charger la sentinelle désactivée récupérée lors de l'attaque puis elle ramât jusqu'au sous marin , passant devant l'Eternal qui semblait lui aussi intact, l'observant le questionnant silencieusement " Tu sens encore Meleth ? Elle est sauve ? ".


Une fois amarrée , elle transféra la sentinelle dans la soute puis parti faire l'inspection de son bâtiment , minutieusement, ce qui ne l’empêchait pas de réfléchir à la suite. Tant de questions et si peu de réponse.
Vanish Kawaii Il y a 1 mois et 2 semaines
Depuis la fenêtre de ma chambre, au neuvième étage de la Gardienne de l'Eternité, je regarde les gens dans le parc en bas à la recherche d'une distraction. Cela fait bientôt 5 ans que nous habitons avec maman dans la division résidentielle 9-14. C'est dans ce quartier, appelé Solution Neuf, que j'ai grandi.

Après de longues minutes d'ennuie, je détourne finalement le regard en quête d'une nouvelle occupation. Quand tout d'un coup, j'entends du bruit dans le couloir suivi d'un toc toc.
"Est-ce que c'est Mel-Mel ?"
Mon regard se porte automatiquement vers la porte d'entrée. Je me dépêche d'aller dans la pièce d'à-côté ou maman est en train de coudre.
"Maman maman maman, je crois que c'est Mel-Mel qui vient nous voir."
Hanbei Uranai Il y a 1 mois et 2 semaines
La grâce et la férocité d'un seul individu mettant une petite armée à lui seul au tapis. La vision du dragon divin en action revenait régulièrement en mémoire pour Hanbei, posé sur le plateau où ils avaient établi précédemment leur campement, avant que tout ne se déclenche. S'il avait pu profiter d'un bref moment de répit en compagnie d'Utopyah la veille, loin de ces problèmes, il était temps maintenant de trouver une solution concernant leur compagnons disparu, et ce fichu dôme qui était visible à perte de vue. Travailler conjointement pour permettre au groupe du Guerier de la Lumière était probablement leur meilleur opportunité pour atteindre l'autre côté du dôme, et ceux disparu derrière. 

Se relevant, expirant un bref soupir, il déploie ses aîles avant de s'envoler. 

"Nous ne vous avons pas oublié."




Nazah Il y a 1 mois et 2 semaines


♪- . . . Ivanhault, Silius, Meleth, Elyaska, Sagramor. Tenez bon. On va venir vous chercher. Je vous le promets.

Faejine Il y a 1 mois et 2 semaines

Sous le ciel éclatant de Tulliyolale, le chantier naval de l'Eternal vrombissait d'activité. Libéré de la malédiction qui pesait sur lui, Gareth dirigeait les réparations du navire avec une détermination renouvelée, malgré l'absence du capitaine. Son équipe, des artisans chevronnés, travaillait avec la précision et l'expérience acquises au fil des années, chaque coup de marteau résonnant comme une promesse de renouveau.

Les premières semaines furent dédiées aux réparations cruciales. Les sections de la coque les plus endommagées, frappées par les tempêtes et les coups du Trium, puis rongées par le sel, furent soigneusement démontées, réparées et replacées par du bois fraîchement taillé. Chaque planche, chaque renfort appliqué, voyait son circuits, rune et glyphes redessinés et renforcés, semblant redonner vie à l’Eternal, dans le rythme et le bruit régulier des scies et des marteaux qui résonnait dans l’air.

Certains réparaient les voiles déchirées, patiemment recousues à l’aide de fils robustes, tissés des conducteurs éthériques issus des matériaux sélectionnés avec soin. D'autres polissaient et renforçaient les mâts qui devaient bientôt porter à nouveau la grande voile du navire. Les cordages les plus vieux et usés par les années de voyages, furent remplacés par des fibres neuves, prêtes à affronter les vents les plus violents.

À mesure que les jours, puis les semaines passaient, l’Eternal reprenait forme sous les mains expertes des artisans. La proue du navire, fendue par un choc brutal, était maintenant aussi solide que le roc. Les finitions commençaient à se dessiner, les détails de sculpture sur le bois étant soigneusement restaurés pour rappeler la gloire passée de l'Eternal. Le travail d'équipe était fluide, coordonné, et sous la supervision attentive de Gareth, le navire approchait de son état final. Le Hrothgard passait méticuleusement chaque circuit éthérique au crible, passionné et perfectionniste, il avait pertinemment conscience que sa mission consistait autant à restaurer le navire physiquement que ses nombreux circuits magiques.

Après des semaines de travaux sans interruptions, les dernières étapes des réparations commencèrent alors que le soleil se couchait sur une nouvelle journée de labeur. L'équipe de charpentiers et de calfeutriers vérifiait minutieusement les joints et les renforts, s'assurant qu'aucune infiltration ne viendrait perturber les futures navigations. Sur le pont, les cordages fraîchement tressés étaient tirés et ajustés, prêts à soutenir les voiles qui se déploieraient sous le vent.

Loin des tourments du nord, le chantier résonnait de moins en moins de bruits de construction et de plus en plus de discussions entre artisans satisfaits de leur ouvrage. L’Eternal, presque prêt, était de nouveau majestueux, sa coque réfléchissant la lumière du crépuscule, et son mât principal pointant fièrement vers le ciel. Seule une poignée de finitions restait à accomplir : des ajustements ici et là, des dernières couches de résine et de goudron pour protéger le bois des rigueurs de la mer. Gareth, observant le fruit de ces lunes de travail, ressentait une satisfaction profonde. Le navire était prêt à retrouver les flots, son état encore meilleur qu’auparavant, prêt à affronter les horizons à venir. L’Eternal se tenait là, presque aussi immobile qu’un monument, mais prêt à reprendre vie, attendant seulement que les voiles soient hissées et que l’équipage et le capitaine remontent enfin à son bord.
Durée de la nouvelle résolution ? Deux heures...
Akira Il y a 1 mois et 2 semaines
Les tambours de guerre résonnaient, comme un battement de cœur lointain.

Kikyo le lui avait dit la veille. Dans le nouveau monde, au Tural, un envahisseur était venu, une guerre déclarée, et ses hommes étaient en danger, certains portés disparus. Ainsi, elle allait s'y rendre, afin de leur prêter main forte et les mener, comme tout meneur digne de ce nom le ferait. Ils étaient sous sa protection, et elle agirait. Le Tigre était fier.

Mais cette nuit, cette nuit, quelque chose de simple se produisit. Un enfant, son premier fils, lui vint, alors qu'il était l'heure pour lui de dormir. Tirant sur son kimono, lui demandant d'une voix qui se veut courageuse pour masquer la peur : "Maman va revenir ?". Et le souvenir d'un chemin qui pourrait être, d'un fils perdu dans le temps pour prévenir d'un destin.

"Oui, fils. Maman va revenir."

Le hyur faisait face au miroir, s'observant. Les cicatrices de combats passés, certains oubliés, certains inscrits dans les livres d'histoire. Ses cheveux grisonnants, ses traits dur qu'on ne pouvait deviner adoucit par les années à être père. Son oeil aveugle, l'iris fragmenté tel de la glace. Cette blessure, née du désir de protéger, lorsqu'il avait absorbé la corruption d'un des hommes de Kikyo, à l'époque des Quatre Tours. Lors de l'Apocalypse, ils étaient venus, à la demande de Kikyo. Pour combattre Orochi, aussi. Et aujourd'hui, ils étaient en périls. De valeureux aventuriers, mais l'aventure était devenue une guerre. Il n'y avait plus rien d'amusant.

Le cœur battait, comme la résonnance d'un tambour de guerre proche.

La place d'un soldat est à la guerre. La place d'un seigneur de guerre est au champs de bataille. Et le tigre dans son dos rugit de nouveau. "Mon armure !", tonne t'il. Alors qu'il donne ses ordres par perle, il fait ensuite face à un autre conseil, celui de ses quatre enfants. "Tante Murasaki et Oncle Haku s'occuperont de vous. Je vais m'assurer que votre mère rentre, Akihiko. Soyez fiers, soyez sages." Sous leurs yeux, leurs gouvernantes s'affairent à armurer Akira, vérifiant les attaches, tandis qu'on lui amène un coffre en bois. Sur un écrin de velours, trois cristaux reposent, qu'il saisit. Il embrasse ses enfants, et sort de la maison, portant la main à son oreille.

"Femme. Êtes-vous sur place ? Bien. L'espace autour de vous est-il libre ? Bien. J'arrive."

Concentrant son éther, à travers le lien éternel unissant deux anneaux, le Tigre de Doma traverse les océans, pour retrouver la Grue de Diamant.
Ivanhault Il y a 1 mois et 2 semaines
Ivanhault ! Vous nous recevez dans l'appartement qui vous a été alloué par notre gracieuse souveraine, et le moins que l'on puisse dire, c'est que vous aimez le style minimaliste. On prétend que depuis votre emménagement, vous n'avez rien ajouté à la décoration qui se trouvait déjà sur les lieux, une façon comme une autre de ne faire que passer ?

Il y manque assurément la touche décorative d'une femme. Pour moi, je n'ai nullement la fibre du logement, mon violon et un lit me suffisent à peu près partout, alors, à bon entendeur...

Nul doute que le mot passera promptement parmi vos fans ! Nous nous retrouvons pour la sortie d'un nouveau single qui témoigne d'une prise d'engagement à l'encontre du traitement des âmes dans la Gardienne d’Éternité. Au terme d'une discographie hétéroclite, et à la suite immédiate de votre tube iconoclaste "Le chant du crapaud", cette position moins légère ne risque-t-elle pas de vous détacher de votre cœur de cible ?

Ziggy, je crois au contraire que ceux qui m'écoutent ont saisi depuis longtemps quel genre de personne je suis. Dans les premiers temps je me suis amusé avec la musique au cours d'une période d'adaptation qui semble avoir plu. Je suis reconnaissant d'avoir pu faire écouter une musique différente, ancrée dans mes origines à l'extérieur du dôme, mais je crois qu'il est grand temps de prendre ma propre part dans la vie citoyenne de la Gardienne d’Éternité, et d'avoir un avis sur ce qui affecte de près l'existence de la grande majorité de mes auditeurs.

Vos collaborations variées avec l'aquatique Meleth ne sont pas passées inaperçues ! de violoniste en fond de scène, en compositeur et parfois duo, faut-il croire qu'il existe entre vous une complicité qui va au-delà de la musique ?

Au risque de m'aliéner l'ensemble des fans qui nous représentent enlacés dans des cœurs enflammés sur les réseaux de discussion, j'ai le regret d'annoncer que Meleth et moi n'entretenons qu'une forte amitié. Nous nous connaissions déjà avant d'être pris sous le dôme, parmi nombre d'autres gens, et c'est tout naturellement que nous avons continué de nous côtoyer, en naufragés exilés.

Vous allez certainement en décevoir certains, mais en contenter bien d'autres ! Et à propos d'ailleurs des proches que l'on vous connaît, vous entretenez également des liens réguliers avec le pilote de motodrone émérite, Sagramor, qui s'est allié en partenariat avec l'Arcadion afin de livrer des courses de véhicule haletantes ! Hyperspeed, le thème que vous avez composé pour le champion avait alors frappé les imaginations comme un hommage vibrant au style des musiques d'Arène. Vous êtes-vous inspiré de votre propre expérience de la course, puisqu'on vous trouve souvent sur les lignes de départ au côté d'autres casse-cous ?

C'est incontestablement ma composition la plus aboutie à ce jour, un mélange idéal entre les synthétiseurs typiques de la chanson dans le Royaume et un beat aérien. Je suis fier que Sagramor continue de la faire donner quand il vient prendre sa place sur le départ de la piste, mais j'y ai incontestablement mis une forte part de moi-même. J'ai toujours aimé la vitesse et la découverte des motodrones de la Gardienne d’Éternité a été l'une des plus grands réconforts de mon exil. Pour autant, j'ai encore nombre de facettes à exprimer en musique, alors ne vous arrêtez pas trop à ce succès, je compte bien le faire pâlir avec ma nouvelle chanson.

Justement ! "Des cœurs sans âme" ouvre un nouveau chapitre de votre histoire musicale, d'aucuns le jugent déjà comme un suicide artistique. Ses paroles languissantes, évoquant le deuil, la mémoire et la mort, frappent à contresens du confort de nos auditeurs. Il est cependant une frange de la population de la Gardienne d’Éternité que ce registre touche, ne craignez-vous pas d'instaurer un clivage involontaire entre les réfugiés Turalien, et plus particulièrement, ceux qui commencent à s'autoproclamer "résistants" et les citoyens natifs du Royaume ?

Je n'ai aucune accointance avec les résistants, mais je mentirais si je prétendais ne pas porter en moi les réflexions philosophiques relatives à mon expérience d'une vie passée hors du dôme. Ailleurs, on se souvient des morts, on les honore, et c'est la mémoire des défunts qui forge l'humanité des vivants. L'oubli est confortable, et je ne remets aucunement en question le fonctionnement du cycle des âmes au sein du Royaume, mais il me semble que se souvenir de l'origine des âmes auxquelles nous devons nos vies est la moindre des politesses.

Une opinion tranchée qui fera assurément beaucoup clavarder nos auditeurs ce soir ! Nous vous remercions de nous avoir reçu, et l'on achève ce podcast sur votre nouveau single "Des cœurs sans âme" !

Lyapaggy Il y a 1 mois et 2 semaines
Je me suis faite une réflexion, il y a peu, sur la nature du lien. Ce dernier a, par moment, pût transmettre à ceux qui pouvaient le sentir des émotions.

Et si on essayais de transmettre un message ? ça ne sera peut-être pas des mots, mais si on s'organise, tous en même temps, pendant qu'on essaie d'utiliser le lien, peut-être que l'on pourrais transmettre quelque chose.

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