Un jour après l'autre...

![]() | De retour mais invisible, on ne sait pas trop ce que devient Kikyo bien qu'on devine son humeur aisément. Si elle avait été absente depuis l'automne, par intermittence, ces trois dernières semaines la directrice n'était plus qu'une ombre hantant les couloirs du deuxième étage, une apparition fugace dans les jardins, une silhouette derrière les stores de son bureau, parfois un mot sur la linkperle. Le travail était fait, mais la personne invisible. Toutefois, en ce tout début de semaine, le personnel trouva en milieu de journée un plat de tomoeyakis (et non des flans !) sur une table de l'Escale. On trouva la même à la Petite Escale d'Empyrée. Kikyo était peut-être un peu là, finalement. |


Comme prévu au petit matin, un balais de servants -Garlemaldais pour la plupart- se sont présentés tôt le matin à l'Escale. Des cartons entiers seraient sortie du bâtiment ainsi que plusieurs machines tantôt en éléctrope, tantôt en magiteck. Le rayon de livres "rose" de la bibliothèque aura été vidé ainsi que plusieurs documents épinglés au nom de Sharlayan, retirés de la bibliothèque privée de la Compagnie.
Le Garlemaldais aura lui-même déposé au comptoir de l'Escale le petit pantin "Uno" ainsi que le mémoquartz interne. Un message à été épinglé sur le tableau :
Les documents de la location de la Petite Escale seront en ordre dès la semaine prochaine.
Pour toute demande d'entretien et de gestion interne des documents sur le réseau via les ordinateurs coûteront 1000 gils de l'heure.
Le piratage de matériel sera préalablement négocié avec un devis signé.

Mahruvvet arrivera peu après tout le manège de servants et de pantins. Elle fera un peu le tour des changements effectués.
Etait-elle souriante ?
Bien sûr, Mahruvvet était toujours souriante.
Etait-elle joyeuse ?
Bien sûr, Mahruvvet se promenait toujours en chantonnant.
Semblait elle en colère ?
Bien sûr que non, Mahruvvet n'était jamais en colère.
Pourtant.
Au bout de vingt clochettes, sa queue avait elle fouetté derrière elle ?
Il semblerait.
A t-elle pris un tabouret pour le lancer dans le décorum ?
Indéniablement.
Est-elle partie ensuite en lâchant de nombreuses insultes en hannois à tout ce qui avait le malheur d'exister ?
Effectivement.
C'était une belle journée.
Etait-elle souriante ?
Bien sûr, Mahruvvet était toujours souriante.
Etait-elle joyeuse ?
Bien sûr, Mahruvvet se promenait toujours en chantonnant.
Semblait elle en colère ?
Bien sûr que non, Mahruvvet n'était jamais en colère.
Pourtant.
Au bout de vingt clochettes, sa queue avait elle fouetté derrière elle ?
Il semblerait.
A t-elle pris un tabouret pour le lancer dans le décorum ?
Indéniablement.
Est-elle partie ensuite en lâchant de nombreuses insultes en hannois à tout ce qui avait le malheur d'exister ?
Effectivement.
C'était une belle journée.

En fin de matinée, on a vu Meleth s'enfermer dans son bureau avec Ganelon. Les esprits tordus et les plaisantins habituels n'auront pas tardé à commenter sourire aux lèvres, d'autres auront peut-être quelques autres souvenirs des raisons qui peuvent amener Meleth à fermer la porte quand elle discute avec quelqu'un.
L'Eternal est à nouveau libre de naviguer, elle est forcément contente !
L'Eternal est à nouveau libre de naviguer, elle est forcément contente !


En fin d'après-midi à Ten no Tsuki
"Mettez-lui son armure, et son daisho."Elle avait demandé à ce que les enfants se couchent tôt. Elle avait hésité, mais ne leur avait rien dit bien que le regard de Kimiko suffise à comprendre que son aînée savait que quelque chose se tramait, que c'était pour bientôt. Pourtant, Kikyo elle-même ne savait rien de ce qui se passerait ce soir.
Cela aurait-il un impact ? Orochi avait-il un impact ?
Verrait-elle le nœud à trancher ?
Y parviendrait-elle ou ne parviendrait-elle qu'à blesser mortellement l'homme qu'elle prétendait sauver ?
Que se passerait-il après ?
Elle fit taire chacun de ses doutes.
Si cela n'avait pas d'impact, elle devrait réparer autrement.
Si elle ne voyait rien, elle devrait réparer autrement.
Si elle le tuait, elle aurait réparé le mal qu'elle avait causé en lui refusant la mort, et payerait pour son crime.
Quoi qu'il se passe après, elle devrait assumer toutes les conséquences de chacun de ses actes.
Si elle ne voyait rien, elle devrait réparer autrement.
Si elle le tuait, elle aurait réparé le mal qu'elle avait causé en lui refusant la mort, et payerait pour son crime.
Quoi qu'il se passe après, elle devrait assumer toutes les conséquences de chacun de ses actes.
Ce qui doit être sera.
En début de soirée, elle embrassa ses enfants avant de quitter la maison avec Akira tel qu'il était partit ce jour-là. Kikyo n'avait plus de doute, seulement l'espoir et la résolution de faire ce qu'elle pensait devoir faire quel qu'en soit le prix à payer. Sans la force qu'elle puisait jadis dans le regard du tigre, elle devrait la trouver dans le courage de ses hommes et la bénédiction de ses ancêtres. Elle serra fort le fourreau de Kanosora à sa ceinture.


Pour les concernés pour l'affrontement de l'Orochi, nous nous retrouverons ce soir à 20h30 à Yinshua devant la porte de la mine.
(HRP : Ici)



Au matin...
Levée tôt, Kikyo était rentrée à Ten no Tsuki, assistant discrètement au lever des enfants un sourire paisible aux lèvres, mais elle ne resta pas afin de les laisser retrouver leur père. Après toutes ces semaines de négligence, elle avait du travail en retard. Du courrier empilé sur son bureau, des affaires en cours, des problèmes à régler, l'anniversaire des jumeaux dans trois jours. Le tigre était de retour auprès de ses enfants, pour l'heure c'est tout ce qui comptait aux yeux d'une mère peu importe le crime dont elle se savait coupable. Il y avait des gens à remercier, d'autres à qui parler pour la première fois depuis six lunes, d'autres encore depuis à peine six heures mais auprès de qui elle jugeait important de se réconcilier.Tant à faire et quelque soit le sort qui l'attendait dans les temps à venir, elle voulait que tout soit parfaitement en ordre.
C'est ainsi que ce jour-là, quelque soit l'heure ou le motif, toute personne entrant dans le bureau de madame Kurusu à l'Escale la trouverait plongée dans ... un profond sommeil. Allongée sur un coin du canapé, elle ne bougea pas d'un fulm et n'ouvrit pas un œil.



Galen s’était levé avant l’aube, comme toujours, pour regagner Brumée. Mais il n’était pas parti s’entraîner. Pas cette fois. Il était resté là, assis à l'intérieur de l'Escale, le dos voûté, le regard perdu dans les premières lueurs du jour. Son corps, comme son esprit, était bien trop exténué.
À ses pieds, une bouteille entamée - du rhum, peut-être, ou ce qui s’en approchait. Il buvait à petites gorgées, lentes et silencieuses. Ni pour le goût, ni même pour l’ivresse. Juste… pour faire taire quelque chose.
Ses doigts jouaient machinalement avec le goulot, nerveux. Une veine battait un peu trop fort dans sa tempe. Bien qu'il avait accepté l'hospitalité en Orient, il avait mal dormi, voire pas du tout.
Du revers de la main, il essuya ses narines, désormais dénuées de sang. Elles étaient encore une gêne discrète, un rappel de la veille, peut-être une faille.
Le chant de Mahruvvet résonnait encore, sourdement, quelque part au fond de sa tête. Et les cris - ceux de l’Orochi, de ses compagnons, et les siens - ceux qu’il ne savait plus différencier.
Il ne parlait pas. Il ne s'expliquait pas. Mais il restait là, immobile, à boire comme on respire. Sans colère. Sans plainte. Juste ce silence inhabituel, pesant. Comme s’il tentait de recoller les morceaux d’un esprit qu’on avait forcé à plier.
À ses pieds, une bouteille entamée - du rhum, peut-être, ou ce qui s’en approchait. Il buvait à petites gorgées, lentes et silencieuses. Ni pour le goût, ni même pour l’ivresse. Juste… pour faire taire quelque chose.
Ses doigts jouaient machinalement avec le goulot, nerveux. Une veine battait un peu trop fort dans sa tempe. Bien qu'il avait accepté l'hospitalité en Orient, il avait mal dormi, voire pas du tout.
Du revers de la main, il essuya ses narines, désormais dénuées de sang. Elles étaient encore une gêne discrète, un rappel de la veille, peut-être une faille.
Le chant de Mahruvvet résonnait encore, sourdement, quelque part au fond de sa tête. Et les cris - ceux de l’Orochi, de ses compagnons, et les siens - ceux qu’il ne savait plus différencier.
Il ne parlait pas. Il ne s'expliquait pas. Mais il restait là, immobile, à boire comme on respire. Sans colère. Sans plainte. Juste ce silence inhabituel, pesant. Comme s’il tentait de recoller les morceaux d’un esprit qu’on avait forcé à plier.

A peine était-elle arrivée ce matin à l'Escale que Kikyo repartait, calmement, après avoir demandé à Arthurin de lui faire transférer son courrier et toutes les affaires courantes en orient pour la journée.
"Prenez les noms et les insignes des démissionnaires et faites moi un rapport en fin de journée."
C'était tout. Pas un mot, pas un seul commentaire, pas même une once d'émotion quelle qu'elle fut. Si Kikyo avait toujours paru froide, cette fois elle semblait indifférente au possible comme si plus rien n'avait la moindre importance. Arthurin lui-même afficha un rictus vexé en la regardant franchir la porte.
"Prenez les noms et les insignes des démissionnaires et faites moi un rapport en fin de journée."
C'était tout. Pas un mot, pas un seul commentaire, pas même une once d'émotion quelle qu'elle fut. Si Kikyo avait toujours paru froide, cette fois elle semblait indifférente au possible comme si plus rien n'avait la moindre importance. Arthurin lui-même afficha un rictus vexé en la regardant franchir la porte.


Après le départ de Kikyo pour l'orient, Ivanhault repassait comme l'ombre de la raen auprès d'Arthurin encore grimaçant.
"Oubliez les ordres de madame, transmettez moi les noms des démissionnaires, interceptez tous les envois ainsi que les réponses aux missives que vous auriez manqué. Ne vous inquiétez pas du rapport, c'est moi qui le ferai."
"Oubliez les ordres de madame, transmettez moi les noms des démissionnaires, interceptez tous les envois ainsi que les réponses aux missives que vous auriez manqué. Ne vous inquiétez pas du rapport, c'est moi qui le ferai."