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L'Escale

Pavillon Noir

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Lerith Il y a 5 jours et 7 heures

La deuxième équipe suivit la première de quelques secondes. Cinq d'entre eux à nouveau : Silius, Ivanhault, Wendy, Vanish et Adi'ra. Eux aussi se firent transporter vers l'inconnu, happés par le flux d'ether pour se retrouver dans une obscurité quasi complète. Au milieu d'un couloir immense, au plafond haut et aux murs de pierre nue, ils avancèrent suivant la seule lueur perceptible droit devant eux. En chemin, ils croisèrent de nombreux autres couloirs plus discrets qui invitaient à se perdre dans ce dédale obscur. Ils choisirent d'avancer tout droit, vers la lumière.
Ils se rendirent au pied d'un grand escalier droit, qui se sépare en deux à mi-hauteur pour rejoindre un palier supérieur de cette même allée centrale qui se poursuivrait plus avant. Mais sur le premier palier, face au mur, se trouvait une statue d'un homme, point levé, dont la lanterne posée au sol à ses pieds projetait l'ombre sur le mur derrière. Drôle d'endroit pour une statue, et pour une lanterne. Cette seule et unique lanterne qui constituait la seule source de lumière dans tout le couloir.
L'expertise de Silius fut utile lorsqu'il examina l'objet. En plus d'être excessivement lourde, la lanterne comportait quelques particularités qu'un œil avisé, et connaisseur de ces mécanismes, pouvait affirmer. Il ne s'agissait pas d'un éclairage de confort, mais d'un projecteur comme on en trouve encore aujourd'hui lorsqu'on veut projeter une image sur un mur grâce à une lentille ornée d'un motif. Un peu plus loin, sur une table de pierre, ils trouvèrent les dites lentilles. Cinq au total, cinq choix possibles entourant une inscription gravée. un texte long et bien mystérieux. On y abordait le thème de la guerre, du temps qui passe mais aussi de la discorde, de la mort, du conflit... et en voyant les différents objets représentés sur chaque lentille le choix était grand. Tout cela semblait bien entendu volontairement confusant afin de perdre le visiteur dans les nombreux choix possible. L'on suggéra même qu'il n'y en avait peut être pas qu'un seul mais qu'une série était possible dans un ordre précis. Le premier capitaine du Trium devait vouloir dire quelque chose, c'était leur seule certitude. Il y avait un sens.
Malgré la pression ils ne perdirent pas leur enthousiasme. Vanish et Adira ne se pensaient pas capables de résoudre ce genre de devinette mais elles portèrent chacune une lentille. Ils étaient cinq, chacun avait le sien. Après quelques essais pour orienter la lumière, ils reposèrent la lanterne au pied de la statue et choisirent de tester une première série : sablier - pomme - plume.
Lorsque la première lentille fut insérée, l'ombre de la pomme fut projetée dans l'ombre de la main levée de la statue. Ce qui correspondait à la fin du texte : l'avenir n'apparait qu'à celui qui me tient, afin de choisir à qui va la victoire. L'image ethérée d'un sablier apparut sur le mur. Malheureusement, le glyphe qu'il activa les prit par surprise. Ils furent vidés de presque toute leur énergie, certains en tombèrent au sol. L'avatar d'Adira protégea cette dernière mais il en devint silencieux. La combinaison de Vanish absorba le choc mais elle grésillait, dans un sale état.
Affaibli, Ivanhault inséra la seconde lentille, la pomme. Un nouveau dessin apparu mais l'effet ne fut guère meilleur. Cette fois le glyphe les vida de leur ether, leur magie s'en trouverait fortement affectée. La seule à ne pas être affectée fut à nouveau Vanish, miraculée par sa combinaison qu'elle essayait de réactiver. Pile au bon moment, une étincelle la raviva et elle absorba le choc mais cette fois elle était complètement foutue.
La raenne était maintenant la seule debout bien que tous soient encore conscients. Elle inséra elle-même la dernière lentille, celle de la plume. Et cette fois aucun glyphe ne fut activé. L'ombre se mit à écrire sur le mur indépendamment de la lumière ou de la statue.

"Entre vos mains j'ai fait le mal ou le bien. Signé des pactes, des listes, des lettres et des poèmes.
Entre vos mains je fais le mal ou le bien, décide de qui gagne à la fin."



Et le mur se mit à trembler, puis descendre, révélant un passage secret. Une brise tiède vint les caresser, au loin la lueur d'un ciel étoilé. Ils venaient de trouver la sortie du dédale et de réussir l'épreuve du Trium, non sans quelques heurts. Les deux malédictions s'accrochaient encore à leur corps et dureraient sans doute un bon moment. Ils trouvèrent cependant la force de se lever, et de marcher jusqu'à l'air libre où les attendait la suite de cette aventure...
Lerith Il y a 4 jours et 10 heures

La troisième équipe suivit à son tour les deux autres, et emprunta le troisième portail. Et si l'on compte les familiers, ils étaient l'équipe la plus nombreuse. Kikyo, suivie par le garde du corps du Kurusu-gumi et Pan, toujours accroché à son épaule. Evangéline avec Erling, Ulysse et son pantin Pytou, et Isarmaux qui s'était comme souvent incrusté durant le voyage avec la complicité du capitaine Kohi. Ils se retrouvèrent dans un jardin, sous un radieux soleil d'été, entourés d'une végétation colorée et surtout artificielle. Pas une odeur, pas un insecte, pas un souffle de vent. Même le plafond alvéolé de verre laissa penser à un sortilège et, comme pour leurs camarades -bien qu'ils l'ignorent encore- ils se trouvaient au beau milieu d'un labyrinthe. Le décor n'en était pas moins agréable.

L'épreuve les attendait au bout de l'allée centrale sur une terrasse ombragée, surchargée de plantes en pot, de lierre et de bosquets touffus. Là, on pouvait sentir une bonne odeur de thé fumant posé sur une petite table en fer forgé dans un coin. C'est au centre néanmoins que se posa leur attention : sept pots alignés sur une table en marbre, chacun présentant un fruit semblant prêt à être cueilli. Au sol, à l'entrée, une autre énigme gravée dans la pierre.
Choisir le bon pot leur prit quelques minutes. Globalement, et même s'ils ne suivaient pas tous la même logique, ils arrivaient au même résultat final. C'est donc avec confiance qu'Ulysse cueillit le fruit désigné et, à son grand soulagement, il ne lui arriva rien de fâcheux. La question se posa tout de même ensuite : que faire de ce fruit ? Le cueillir n'avait rien déclenché de particulier. Tout en réfléchissant ils se dirigèrent vers le service à thé. On se serait cru dans un jardin de grand-mère avec les coussins épais en tissus à fleurs sur les chaises en fer forgé, la porcelaine à motifs, les gâteaux sec dans une boîte en fer protégés par une feuille de papier fin...
Ils s'en servirent une tasse. Le goût était particulier, pas mauvais mais différent de ce qu'ils connaissaient. Ce n'était ni du thé aux fruits, ni un thé vert ou noir oriental, pas non plus une tisane ou un thé aux herbes. Eva fit une moue dubitative, cela lui rappela vaguement quelque chose qu'elle avait peut-être goûté jadis. Isarmaux confirma cette impression, lui en avait davantage l'habitude en tant que gelmorrain ayant vécu sous terre. Il s'agissait d'un thé à base de racine infusée.
Une racine. L'elezen retourna lire l'énigme sur la dalle de pierre. "Jusqu'à la racine si nécessaire". Il arracha la plante du pot et, si plante artificielle n'a point de racine, il en trouva un morceau au fond du pot. Celle-ci était on ne peut plus naturelle. Le seul végétal véritable de tout ce dédale. Il la nettoya, en coupa quelques lamelles et les fit infuser dans la théière encore à moitié pleine. Ils burent tous le breuvage, sauf Kage qui en préleva un échantillon. Il était bon, de couleur ambrée, et sembla réchauffer plus que leur gorge. Ils se sentaient bien. Néanmoins leur vision se troubla un instant et ensuite, ce fut comme s'ils voyaient au travers d'un philtre ambré diluant toutes les couleurs du jardin, sauf certaines fleurs qui traçaient maintenant un sentier invisible jusqu'à lors au travers des allées.

C'est ainsi qu'ils trouvèrent la sortie à leur tour. Et juste avant de franchir la porte, Isarmaux sentit une présence dans son dos à quelques pas. Le temps qu'il se retourne, il n'eut qu'un instant pour discerner la silhouette spectrale d'une elezenne crépusculaire, très vieille mais aux traits familiers, qui souriait en coin avant de s’effacer. Évidemment. Ce n'était peut être pas une coïncidence pour un Terrechant.




Lerith Il y a 3 jours et 9 heures

Une bonne partie de l'équipage de l'Abyssius s'était porté volontaire pour la quatrième équipe. Le capitaine et sa seconde, Rose le médecin de bord, mais aussi Prima qui n'était pas de l'équipage, ni même de la compagnie, mais avait souhaité participer à cette aventure de la même manière qu'Isarmaux ou Ganelon. Le démarrage ne fut toute fois pas aisé pour l'une d'entre elles lorsque le groupe se retrouva dans une salle sans portes ni fenêtres, pleine à craquer d'objets en tout genre comme la salle aux artefacts. Probablement construite par le même architecte bordélique.
Seulement voilà, Rose étant claustrophobe -à se demander comment elle tient le coup dans un souis marin- elle se sentit mal à peine ses yeux ouverts. Floerswys dû la rassurer pendant plusieurs minutes tandis que Quila et Prima inspectaient la salle.


Quatre tableaux sur leurs chevalets étaient mit en avant autour d'elles, ainsi qu'une dalle de pierre fraichement terminée encore posée sur son établi avec les outils encore sales de l'artisan invisible. Une forme de mélancolie se dégageait de ces œuvres pourtant très belles en ce qui concerne la qualité du canevas et de la peinture.
Une fois Rose apaisée, les filles se rassemblèrent autour de la dalle gravée afin de réfléchir ensemble. Déjà les premières idées fusaient mais le capitaine tempéra tout le monde. "On se concerte, on réfléchit en commun, et ensuite on avise", cela avait tout d'une épreuve et si -elle le tenta- se présenter comme le capitaine actuel de l'Abyssius ne suffisait pas à les dispenser de la relever, la fierté roegadyne la poussait à réduire sa marge d'erreur par tous les moyens possibles.



Plusieurs idées furent abordée telles que le temps ou le désir mais l'un proposait une abondance d'objets possibles comme le sablier, la montre, l'horloge... tandis que l'autre n'en avait aucun à proposer de la bouche de la jeune médecin. Capitaine et seconde s'accordèrent sur la même réflexion : un miroir. Et il y en avait un accroché au mur d'en face, derrière les monticules de bric et de broc. La plus grande difficulté fut d'aller le décrocher -il pesait méchamment son poids- et de le rapporter au centre de la pièce à bout de bras. Elles durent s'y mettre à trois pour le manœuvrer et le faire pivoter afin que les personnages des quatre toiles se retrouvent l'un après l'autre confrontés à leur reflet.
L'un après l'autre, les personnages de ces tableaux se mirent à bouger. L'un après l'autre ils réagirent à leur propre reflet, et l'un après l'autre ils semblèrent retrouver, si ce n'est la solution à leurs problèmes, la force de les affronter et de faire un premier pas. Les toiles devinrent blanches, vides de toute histoire, mais le miroir changea lui aussi. En lieu et place d'un reflet des quatre aventurières il leur montra un passage de l'autre côté. Et en passant sa main au travers, Floerswys comprit que la sortie était de ce côté.

Juste avant de l'atteindre, dans ce long couloir qui les séparait encore de la prochaine étape de ce voyage, Prima eut un sentiment étrange. Elle perçut une présence dans leur dos, quelques yalms avant de franchir la porte. En se retournant, elle n'eut que le temps de voir s'éffacer l'image d'un hyur en vieil uniforme militaire d'un autre temps, qui saluait en levant légèrement sa casquette sur ses yeux.
Prima n'était pas membre de la compagnie, mais cette vision la toucha plus qu'elle ne l'aurait pensé. Elle voulait maintenant en savoir plus sur Aethernal et ceux qui l'avaient construit il y a plus de seize siècles.
Lerith Il y a 2 jours et 10 heures

Il ne restait plus qu'eux, le dernier groupe composé du capitaine de l'Eternal, Yone, Eizen, Ney avec Ulfur, Yulia et Astera. L'équipage de l'Eternal se sentait à la fois impatient et nerveux, ne sachant si à leur retour leur précieux navire serait encore dans le même état. Néanmoins ils franchirent le dernier cercle de téléportation avec toute la force de résilience dont ils sont capable. Ils se retrouvèrent dans une salle assez petite en comparaison des salles secrètes, temples cachés et autres sites occultes explorés par le passé. Bien que soutenue par un rebord en pierre, tout la structure en forme de cube était en verre et semblait se situer sous l'eau. On ne voyait rien d'autre que l'eau claire de l'autre côté des surfaces vitrées, même le sol. Ce dernier ayant toutefois la particularité d'être découpé en dalles carrées.

Celle du centre était d'un blanc opaque, brillant, du genre qui fait agresse la rétine si on la fixe un peu trop. Les quatre coins étaient légèrement tentés de vert mais tous transparents. A leurs pieds, là où ils étaient apparu, ils purent lire une seule inscription très courte dans la pierre, assez cryptique à ce stade de l'épreuve mais cela sentait déjà bon l'énigme.

Yulia fit un premier pas sur le sol dallé, et la dalle devint rouge. Le temps d'un "oh oh." et la pauvre guerrière se retrouvé piégée dans un cube de glace. Piégée est un bien grand mot ceci dit elle s'en dégagea avec un peu de force. Ney, Yone, Astera et Eizen se placèrent chacun dans un coin, les dalles vertes ne leur firent aucun mal. Mais ils ne comprenaient pas vraiment le sens de l'énigme à ce stade.
Assez vite, Astera suggéra que le terme "patron" devait désigner un schéma plutôt qu'une personne. Il fallait réaliser un patron, un dessin avec ces carrés. L'ennemi évoqué ne leur sauta pas aux yeux. Bien sur ils pensèrent au Trium mais réaliser un patron d'un navire avec des carrés semblait un peu tiré par les cheveux. Pendant ce temps ils avancèrent vers le centre, expérimentant les différentes cases. Les cases rouges déclenchaient des pièges : cube de glace, cube de feu, cube d'acide... ce fut douloureux par moment. Les cases vertes, plus rares, déployaient un cube de vent curatif. Les cases bleues un cube de téléportation vers la case bleue découverte la plus éloignée. Une fois découvertes et leur effet dissipé, en revanche, les cases ne s'activaient plus peu importe le nombre de fois que l'on passe dessus.

Ils finirent par atteindre le centre. La dernière case avant la blanche centrale devint blanche à son tour quand Yone et Yulia posèrent en même temps le pied dessus. Intrigués, ils renouvelèrent l'expérience avec les quatre côtés de cette case centrale et toutes devinrent blanches. Ils ne comprirent pas tout de suite le rapport avec l'énigme. Ils pensèrent à un chemin à tracer depuis le centre mais quel rapport avec le patron ?
Ils finirent par tous se réunir au centre et, après quelques autres essais et pièges déclenchés, les pointes de cheveux de la pauvre Astéra roussies par les cubes de feu et quelques morceaux d'armure entamées par l'acide des cubes gélatineux, Yulia eut une illumination, en communion de pensée avec Nazah qui percuta elle aussi avant que la xaela n'ai le temps d'exprimer explicitement sa pensée/
"Il faut faire un cube !"
Depuis le début de cette épreuve, ils étaient enfermés dans un cube, agressés par des cubes. Eizen s'exclama un instant plus tard la révélation sous les yeux d'un Yone et d'un Ney un peu incrédules mais tous finirent pas comprendre ce qu'il fallait faire. Quand Astera vint se placer sur la dernière case de la croix, ils pensaient s'en être enfin sortit. C'est alors qu'une grande aspiration les rassembla sur la case centrale, les faisant perdre l'équilibre tandis que les autres dalles blanches se refermaient sur eux, les coinçant dans ce cube réduit comme des sardines dans leur boîte. Mais ils n'eurent pas trop le temps de râler que le pied de Yone leur écrasant la joue ou que le manche de la hache de Yul leur rentrant dans les fesses, le sol se déroba sous leurs pieds.

"WAAAAAAAAAAAAAAAH !"


Accompagnés par un rire dément à la voix de crécelle -bien connu pour certain- aussi lointain qu'un écho mais toujours aussi agaçant, ils glissèrent dans l'obscurité comme sur un toboggan à grande vitesse, subissant virages et loopings jusqu'à ce qu'une porte s'ouvre au bout du chemin, les expulsant à l'air libre avec grâce et dignité (pas du tout) sous les yeux de leurs camarades qui les attendaient. Ils n'avaient plus aucun doute sur le concepteur de ce dernier dédale, absolument aucun. Mais Nazah souriait quand même.
"C'était trop génial !"
Lerith Il y a 2 jours et 9 heures

Une fois les cinq portes refermées, un mécanisme se déclencha automatiquement et la sixième, la seule qui ne pouvait être une des cinq entrées du Dédale, s'ouvrit dans un grincement lent. Ils trouvèrent dans ce sixième bâtiment un dernier cercle magique de téléportation accompagné de l'indication "sortie" peinte à la main et à la va-vite sur un vieux panneau en bois. Juste derrière se trouvait un coffre mal fermé débordant de richesses, et un mot était épinglé sur la porte avec un poignard. Acte signé avant lecture :


A la louche, ils estimèrent le contenu du coffre à deux ou trois millions. Somme conséquente à se partager une fois rentrés, la prime de la Fête des Étoiles serait coquette cette année. Mais ce n'était pas ce qu'ils étaient venus chercher donc, pour l'instant, le coffre demeurerait à sa place et personne ne comptait emprunter ce portail.
Ils étaient enfin là, sur cette île volante à l'architecture principalement Nymienne, entourés de jardins paisibles, de lieux où se reposer et surtout à 'explorer. On leur avait même laissé des draps propres et un garde-manger correct dans le grand réfectoire. Tout était encore en parfait état après 1600ans et pour cause : une bulle temporelle, la même que celle qui entourait l'île de la Flèche il y a cinq ans, avait figée Aethernal dans le temps. La nourriture était encore bonne, les draps neufs, la pierre lavée, comme si les anciens occupants venaient de partir à l'instant.

Maintenant qu'ils étaient tous réunis, ils descendirent l'allée principale jusqu'au bâtiment sud fermé la clé. Clé trouvée par Liann, dernier des trois objets désignés par Luluna Luna, que Kikyo sortit de sa veste. Ils prirent leur temps, le moment était solennel d'une certaine manière. Ils firent tous preuve d'un grand respect lorsque la porte s'ouvrit et qu'ils purent tous entrer dans le cœur d'Aethernal.
L'endroit était simple, sans fioritures, sans décorations inutiles. Un énorme cristal trônait en son centre, habité par une poignée d'âmes sous forme de petites boules lumineuses nageant à l'intérieur comme des poissons dans un aquarium. Il n'y avait qu'une seule console de commandes, comprenant plus de glyphes que de boutons, et une lettre laissée dessus bien en évidence. Kikyo s'en saisit, ouvrit l'enveloppe et tous firent silence tandis qu'elle leur lisait à voix haute les derniers mots adressés par les premiers capitaines et derniers survivants du projets, comme on lirait un testament à leurs héritiers.


Le moment était fort, émouvant même pour ceux qui cachent leurs émotions. Ce qui devait être fait le serait, mais pas de façon empressée et impatiente. Pour ce soir, et puisque le temps ne s'écoule pas ici, ils pourraient se reposer. De toute façon, qu'ils y passent une heure ou dix ans -ce qu'ils ne feront pas- à l'extérieur c'était comme s'ils étaient entrés il y a quelques secondes à peine.
Ce qui allait suivre ne serait simple pour personne. Tout humains qu'ils sont, chacun réagit à sa manière. Que ce soit en souriant comme Ney, en râlant comme Yulia, en s'acharnant à vouloir trouver une autre solution comme Floerswys ou en pleurant à chaudes larmes comme Albynn, tous devaient se préparer, et peut-être accepter ce qui allait arriver. Ils en avaient déjà parlé, ils s'étaient déjà tous accordé sur la même ligne à ne pas franchir et les limites de leur devoir envers ces gens morts bien avant eux. Demain, les scientifiques viendraient étudier le cœur plus en détail afin d'en évaluer les possibilités d'action, et l'impact précis et détaillé de sa désactivation sur les navires restant. Pendant ce temps, dehors, l'exploration commençait. Ce serait la première, mais aussi la dernière fois qu'ils en auraient l'occasion.
Yone Ashina Il y a 2 jours et 5 heures
Le Hyurois avait trouvé un lieu au calme sur l'île afin de se ressourcer et réassembler ses pensées.

Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir se décider.
Comment cela allait pouvoir influencer le final avec le Trium.
Comment se passera l'affrontement avec le Trium ?
Allons-nous tous nous en sortir ?
Et comment le dénouement allait influencer l'après, s'il y en a un.

L'esprit du samouraï cherchait à se préparer aux différentes éventualités de toutes ses questions, pour mieux s'y préparer.

Finalement, allons-nous devoir nous reposer sur nos instincts et un bout de plan qui n'arrivera même pas jusqu'à sa fin ?

"En relativisant, le cœur de l'île d'Aethernal est atteint, et on va décider sous peu quoi faire... Avec toutes les cartes en main. Le mieux que je puisse faire, c'est garder foi en toute circonstance et le montrer aux autres. De toute façon, ce n'est pas mon genre de trop réfléchir à l'avenir..."

Yone se laissa ensuite le temps de vagabonder sur l'île, et prenant aussi le temps dans la journée d'expliquer à Vanish son projet d'un manteau passe-partout, afin d'allier protection et légèreté.

Lerith Il y a 1 jour et 11 heures

"Même dans l'épreuve, on peut encore sourire"

Hier soir dans les jardins d'Aethernal

[Screen par Eizen ♥]
Yulia Iriq Il y a 21 heures et 12 minutes
Yulia aura gardée un maximum la porte, comme demandée. Chaque fois qu'on y passait, on pouvait la voir s'y tenir. Debout, assise. Parfois occupée à rien faire. compagnie tenue par Galen. Elle aura bien fait relayer par Eizen, mais principalement de cours moment. La xaela revenait souvent sous peu. Sauf la fois où elle a rejoins Moka, et a courue avec le long des îles. Là où Eizen aura monté la garde. Personne ne passerait cette porte, elle se l'était décidée. Cela se voyait au regard sérieux et presque menaçants aux personnes qui approchait la porte à chaque fois. Allié ou non. Qu'ils apportaient à boire ou à manger. Elle refusait de se laisser déconcentrer.
Le garlemald et la xaela auront passé pas mal de temps à se contre-surveiller, et à se dévisager. Surtout quand Yulia pose des questions en sautant des pieds dans le plat et en affirmant qu'elle ne lui fait pas confiance. Au final, les gardes se surveillaient donc eux mêmes.


Avec une ambiance pareille, qui risquerait de pouvoir passer cette porte ? Surtout quand la xaela a constamment une veine pulsante sur le haut du crâne.



Liann Il y a 5 heures et 19 minutes
Pendant ce temps, sur le navire, la miqo'te avait quitté le Nomade pour observer ses camarades se jeter vers l'inconnu depuis le pont de l'Eternal. Attendant qu'une porte s'ouvre pour les rejoindre, elle sorti un paquet de triple triad et commença une partie, posant alors sa première carte sur le terrain de jeu improvisé.

Ivanhault Il y a 4 heures et 52 minutes
Après deux "jours" enfermé avec les autres chercheurs dans le bâtiment du Coeur, Ivanhault s'est mis à se promener sur l'île en faisant le tour de petits points de vue d'un intérêt tout relatif. Il est accompagné par Pan, qui semble lui prêter ses compétences d'analyse et d'archivage dans une tâche qui s'effectue à l'échelle de toute l'île.

Le soir, dans le réfectoire, Ivanhault fredonne en composant de la musique sur les logiciels de son pad Alexandrien - il semble avoir trouvé l'inspiration.
Ce qu'il pense de tout cela, est scellé avec soin dans son vieux coeur noir et sec.

La réunion va très bien se passer. Il garde pour cette occasion de grandes quantités de tabac.

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