Alors que tout le monde explorait l'île hors du temps, Ney veillait à ce qu'Albynn ne fasse pas de bêtise. Quand l'annonce vient, il rejoignit le groupe, laissant Ulfur garder un œil sur le lalafell. Il s'attendait au même phénomène qu'à l'Emaki, ce même phénomène qu'il avait vu se reproduire un nombre incalculable de fois.
Pas cette fois. Kikyo put exposer la situation et les diverses découvertes sans être -ou presque- interrompue. Chacun put poser ses questions, à la recherche d'une alternative au choix fatal. Puis chacun put constater et accepter l'inévitable.
Ô combien fut difficile l'épreuve de, une fois encore, refouler le torrent d'émotions qui menaçait de le submerger lorsque Nazah les exposa à voix haute, aux oreilles de chacun. Quand Floerwsys exprima cette volonté secrète d'être, pour une fois, un peu égoïste. Quand Kikyo et ses deux capitaines accomplirent, au nom de tous, ce qui devait être fait.
Le retour vers le portail, il le vécu comme lesté de plomb, fermant la marche pour que personne ne puisse être témoin de ses mâchoires serrées et ses iris brillants, alors qu'il sentait s'estomper la présence de ses camarades qui l'avait accompagné ces dernières années. Comme un automate, il se joignit à Eizen, pour prendre en charge le coffre hérité du Chapitaine Rahz.
Mais quand ses pieds touchèrent le pont, il lâcha prise. Il avait besoin de ce dernier contact avec lui, avant de se retrancher dans son mutisme.
Combien de temps s'écoula, avant que ces mots échangés entre Kikyo et Ivanhault ne brisent le Silence ?
"Vous me manquez"
Alors, seulement, pour lui, le temps reprit son cours.
Pas cette fois. Kikyo put exposer la situation et les diverses découvertes sans être -ou presque- interrompue. Chacun put poser ses questions, à la recherche d'une alternative au choix fatal. Puis chacun put constater et accepter l'inévitable.
Ô combien fut difficile l'épreuve de, une fois encore, refouler le torrent d'émotions qui menaçait de le submerger lorsque Nazah les exposa à voix haute, aux oreilles de chacun. Quand Floerwsys exprima cette volonté secrète d'être, pour une fois, un peu égoïste. Quand Kikyo et ses deux capitaines accomplirent, au nom de tous, ce qui devait être fait.
Le retour vers le portail, il le vécu comme lesté de plomb, fermant la marche pour que personne ne puisse être témoin de ses mâchoires serrées et ses iris brillants, alors qu'il sentait s'estomper la présence de ses camarades qui l'avait accompagné ces dernières années. Comme un automate, il se joignit à Eizen, pour prendre en charge le coffre hérité du Chapitaine Rahz.
Mais quand ses pieds touchèrent le pont, il lâcha prise. Il avait besoin de ce dernier contact avec lui, avant de se retrancher dans son mutisme.
Combien de temps s'écoula, avant que ces mots échangés entre Kikyo et Ivanhault ne brisent le Silence ?
"Vous me manquez"
Alors, seulement, pour lui, le temps reprit son cours.

Yulia Iriq
Il y a 3 semaines et 4 jours
Suite à la navigation de l'Eternal vers son ultime mission, le tricorne ricanant aura été contacté par Kikyo, affirmant qu'ils se dirigeaient vers le Trium. L'ingouvernable aura alors commencé à rejoindre la trajectoire en pleine mer. L’Eternal aura été rejoins récemment donc par le navire, de plus petite taille. Avec beaucoup de canons, et la machine de barrière utilisé par Limsa Lominsa. Les deux navires brasseront alors le vents ensemble, pendant que l'équipage de L'Eternal profite de leurs derniers instant avec cette magie. Dans ce trajet calme, avant la tempête finale.

Le temps s'accélère une nouvelle fois, mais ils sont prêts, et ils ne sont pas seuls. Rejoignant l'Abyssius en pleine mer, le Trium n'est plus qu'à quelques heures si le vent est avec eux. L'Ingouvernable navigue maintenant à leurs côtés sur une mer agitée, en direction de l'Ouest. De lourds nuages noir s'amoncèlent lentement à l'horizon. A la nuit tombée, on n'entend plus que la houle, les cordes qui tirent et les vagues qui s'écrasent contre la coque. Pourtant, tout est calme sur le pont. Dans la cambuse, Kikyo fixe les derniers détails du plan avec Kerech qui les a informés de la position du sas d'amarrage prévu à l'origine pour l'Abyssius comme sur l'Eternal. Le sous-marin devrait pouvoir tenter un abordage par en-dessous tandis que les deux navires opèreront à l'ancienne.
C'est la dernière nuit avant que tout se termine. Le dernier voyage pour la flotte d'Aethernal.

Durant le trajet vers l'endroit supposé du Trium, ayant envoyé son équipage se détendre et rigoler avec ceux des autres navires, Floerswys se balada à bord de son sous-marin, laissant ses doigts glisser contre les parois à l'ether faiblissant se dirigeant vers le nœud de conscience arcanique le plus lentement possible, redoutant ce qu'elle devrait y faire, pourtant l’énergie s'effaçant peu à peu signifiait elle l'urgence de la situation.
Le nœud était là, le parchemin à la main, elle commença à suivre le processus que Nazah lui avait donné pour extraire Aby. Le travail était long et fastidieux, il ne faisait pas spécialement chaud ni moite pourtant plusieurs fois la roegadyne s'essuya le visage. Avec des gestes minutieux , elle conclu l’opération et enferma ce qu'il resta d'Aby dans un drone, il clignota une seconde, s'alluma puis ne fit rien de plus.
Floerswys tomba sur les genoux, dans les coursives du sous-marin ce soir là resonnairent des cris de douleurs et de tristesse , avant se cesser comme ils étaient apparus.
l'Abyssius était devenu un bâtiment ordinaire.
l'Abyssius était devenu un bâtiment ordinaire.

Quila Haamir
Il y a 3 semaines et 2 jours
Quila chercha sa capitaine, mais, ne la trouva malheureusement pas, plus tard dans la nuit, elle fit irruption dans la cabine de Floer une bouteille à la main et avec deux verres. " Vous savez capitaine ? Je comprends. Aby est certes aujourd'hui ordinaire. Mais, nous ? Nous sommes là, je suis la, l'équipage est la. Je suis certaine que nous pourrons lui offrir une seconde vie." * Elle remplit les verres* " A Aby, à ma capitaine, à nos aventures futures."


Ce soir-là, malgré la houle et le vent, tout semblait si calme. Nous étions dans l'attente, tâchions de tromper l'ennui.
Et pendant ce temps, dehors, nous avancions tout droit vers la tempête.
K.Kurusu - Extrait des archives de l'Escale

Akira
Il y a 3 semaines et 2 jours
Sous le couvert de la nuit, quelque part sur le navire, dissimulé par l'une des nombreuses ombres qui se trouvent sur le navire maintenant silencieux.
"...et font maintenant route vers le Trium, seigneur. Pour Doma."
Le shinobi inclina la tête respectueusement, face à interlocuteur absent, avant de se fondre de nouveau dans les ténèbres de l'Eternal. Dans le même temps, sur le continent d'Othard, Akira Kurusu répondait, la main sur l'oreille.
"Pour Doma."
Ainsi, ils étaient allés au bout et avaient mis fin à la magie des navires. Une bonne chose, pensa t'il, enfin allaient-ils devoir se reposer sur eux même, sans béquilles. Peut-être même allaient-ils devenir de vrais marins. Il restait qu'au fond, il souhaitait voir ces navires brûler, être détruits. Que Kikyo construise elle-même quelque chose, quelque chose de nouveau, qui lui appartienne, plutôt que de se contenter des restes d'une époque révolue, de l'héritage d'inconnus, de pirates. Avec un peu de chance, l'affrontement causerait des dégâts irréparables à toutes ces reliques du passé. L'affrontement contre le Trium...de ce que lui en avait dit Kikyo, bien qu'elle était confiante, à ses yeux, il faudrait une chance insolente pour qu'aucun des explorateurs n'en meurt. Si l'ennemi était si terrible, bien qu'ils avaient désormais quelques guerriers redoutables parmi eux, la majorité restaient des explorateurs, des pacifistes. Mais s'ils avaient la volonté de se battre, et de tuer, peut-être allaient-ils endurer la tempête. Et au moins, Yone était parmi eux, sans aucun doute, il ferait la différence.
Akira posa le regard autour de lui. Une vie de famille somme toute paisible. Un pays en paix. Il était satisfait de tout cela, mais une partie de lui s'ennuyait. L'ancien seigneur de guerre n'avait pas tiré son sabre depuis quelques années maintenant. Pas vraiment. Une partie de lui enviait Kikyo, la même partie qui la haïssait. Lui aussi voudrait pouvoir être irresponsable, quitter sa famille et partir sillonner le monde, se plonger dans chaque conflits, s'enivrer du chaos et triompher de ses ennemis. Il savait où serait le Trium. Il n'avait qu'à donner un ordre, et les tambours de guerre résonneraient. Mais cela n'arriverait pas. Parce qu'il savait que ce n'était pas son combat, que ce devait être leur triomphe, ou leur défaite. Que son intervention ne ferait que causer des problèmes à Kikyo, à son autorité de directrice. Et que la place n'était pas à l'égoïsme, parce qu'il devait accomplir son devoir. Envers sa patrie, envers sa famille. Alors il attendrait que sa femme rentre, avant de nouveau qu'elle reparte explorer le monde. Cela le blessait dans son égo, dans l'image qu'il avait en grandissant de ce que devait être une famille, une femme et une mère de famille. Mais Kikyo était libre de vivre sa vie comme elle l'entendait, sans chaînes. Et il ne serait pas celui qui lui en mettrait de nouvelles, peut importe combien la plaie s'infectait.
"...et font maintenant route vers le Trium, seigneur. Pour Doma."
Le shinobi inclina la tête respectueusement, face à interlocuteur absent, avant de se fondre de nouveau dans les ténèbres de l'Eternal. Dans le même temps, sur le continent d'Othard, Akira Kurusu répondait, la main sur l'oreille.
"Pour Doma."
Ainsi, ils étaient allés au bout et avaient mis fin à la magie des navires. Une bonne chose, pensa t'il, enfin allaient-ils devoir se reposer sur eux même, sans béquilles. Peut-être même allaient-ils devenir de vrais marins. Il restait qu'au fond, il souhaitait voir ces navires brûler, être détruits. Que Kikyo construise elle-même quelque chose, quelque chose de nouveau, qui lui appartienne, plutôt que de se contenter des restes d'une époque révolue, de l'héritage d'inconnus, de pirates. Avec un peu de chance, l'affrontement causerait des dégâts irréparables à toutes ces reliques du passé. L'affrontement contre le Trium...de ce que lui en avait dit Kikyo, bien qu'elle était confiante, à ses yeux, il faudrait une chance insolente pour qu'aucun des explorateurs n'en meurt. Si l'ennemi était si terrible, bien qu'ils avaient désormais quelques guerriers redoutables parmi eux, la majorité restaient des explorateurs, des pacifistes. Mais s'ils avaient la volonté de se battre, et de tuer, peut-être allaient-ils endurer la tempête. Et au moins, Yone était parmi eux, sans aucun doute, il ferait la différence.
Akira posa le regard autour de lui. Une vie de famille somme toute paisible. Un pays en paix. Il était satisfait de tout cela, mais une partie de lui s'ennuyait. L'ancien seigneur de guerre n'avait pas tiré son sabre depuis quelques années maintenant. Pas vraiment. Une partie de lui enviait Kikyo, la même partie qui la haïssait. Lui aussi voudrait pouvoir être irresponsable, quitter sa famille et partir sillonner le monde, se plonger dans chaque conflits, s'enivrer du chaos et triompher de ses ennemis. Il savait où serait le Trium. Il n'avait qu'à donner un ordre, et les tambours de guerre résonneraient. Mais cela n'arriverait pas. Parce qu'il savait que ce n'était pas son combat, que ce devait être leur triomphe, ou leur défaite. Que son intervention ne ferait que causer des problèmes à Kikyo, à son autorité de directrice. Et que la place n'était pas à l'égoïsme, parce qu'il devait accomplir son devoir. Envers sa patrie, envers sa famille. Alors il attendrait que sa femme rentre, avant de nouveau qu'elle reparte explorer le monde. Cela le blessait dans son égo, dans l'image qu'il avait en grandissant de ce que devait être une famille, une femme et une mère de famille. Mais Kikyo était libre de vivre sa vie comme elle l'entendait, sans chaînes. Et il ne serait pas celui qui lui en mettrait de nouvelles, peut importe combien la plaie s'infectait.
Vanish Kawaii
Il y a 3 semaines et 2 jours
Ce midi, après une nuit blanche et quelques heures de repos au petit matin.
La raen se préparait.
Plus que quelques heures avant le dénouement.

La raen se préparait.
Plus que quelques heures avant le dénouement.

Yulia Iriq
Il y a 3 semaines et 2 jours
Le tricorne aura suivi la navigation pendant les jours qui suivaient avoir rejoins l'éternal. Sur le pont de ce dernier, c'était comme toujours, dans une ambiance détendue et prête à en découdre. On leurs avait prévenu que le navire du Trium allait être conséquent, mais rien ne vaut l'aventure sans le danger, n'est-ce pas ?
Alors que le capitaine naviguait tranquillement sur le pont, accompagné de quelques membres pour gérer la navigation, les autres n'étant pas disponible, ils arpentaient les mers en suivant les signaux de l'éternal. Souvent, le blond regardait par habitude sa lame. Son tricorne n'était pas posé. Ce n'est que quand la bataille approchait, qu'il allait le chercher. Murmurant à sa promesse, l'enfilant ensuite sur la tête, dégageant le sourire le plus éclatant qu'il soit. Carnassier et prêt à en découdre.
"PRÉPAREZ-VOUS LES GARS ! UNE BATAILLE VIENDRA NOUS CUEILLIR ! L'INGOUVERNABLE PROUVERA SA VALEUR !"
Il posa la cosmotablette sur le côté, y jouant des orchestrions maritimes, tapotant du pied sous le rythme de la musique. Le petit brigantin, autrefois caravelle, sera prêt pour assister l'éternal dans son combat, du mieux qu'il le puisse. Le moteur de propulsion était rechargé. Les canons aussi. L'orbe était apportée. Ils ne voulaient en aucun cas voir l'échec. Et tout faire pour l'emporter.
Du point de vue de l'éternal, on pourra voir des mouvements de vagues étranges, souvent sur le tricorne. Et ceux avec les meilleurs yeux pourront observer que Coster n'est même pas toujours à la barre. Une orbe dans la main. L'eau vacille comme pour offrir les meilleurs poussées de façon légère au navire. Cela n'est peut être qu'une impression.
Alors que le capitaine naviguait tranquillement sur le pont, accompagné de quelques membres pour gérer la navigation, les autres n'étant pas disponible, ils arpentaient les mers en suivant les signaux de l'éternal. Souvent, le blond regardait par habitude sa lame. Son tricorne n'était pas posé. Ce n'est que quand la bataille approchait, qu'il allait le chercher. Murmurant à sa promesse, l'enfilant ensuite sur la tête, dégageant le sourire le plus éclatant qu'il soit. Carnassier et prêt à en découdre.
"PRÉPAREZ-VOUS LES GARS ! UNE BATAILLE VIENDRA NOUS CUEILLIR ! L'INGOUVERNABLE PROUVERA SA VALEUR !"
Il posa la cosmotablette sur le côté, y jouant des orchestrions maritimes, tapotant du pied sous le rythme de la musique. Le petit brigantin, autrefois caravelle, sera prêt pour assister l'éternal dans son combat, du mieux qu'il le puisse. Le moteur de propulsion était rechargé. Les canons aussi. L'orbe était apportée. Ils ne voulaient en aucun cas voir l'échec. Et tout faire pour l'emporter.
Du point de vue de l'éternal, on pourra voir des mouvements de vagues étranges, souvent sur le tricorne. Et ceux avec les meilleurs yeux pourront observer que Coster n'est même pas toujours à la barre. Une orbe dans la main. L'eau vacille comme pour offrir les meilleurs poussées de façon légère au navire. Cela n'est peut être qu'une impression.
Il était une fois un navire...
Les dernières heures passèrent bien trop vite. La tempête s'était levée, et le vent hurlait dans les cordages. Que ce soit pour l'Eternal ou l'Ingouvernable, l'interminable poursuite se vivait dans la tourmente d'une mer furieuse. Seul épargné par la tempête, l'Abyssius se murait dans un silence tendu parfois entrecoupé par les consignes du capitaine à son équipage. Ceux qui s'étaient joint eux pour l'abordage sous-marin se tenaient en retrait pour ne pas gêner. Au loin, la silhouette du Trium se rapprochait lentement. Était ce eux qui le rattrapent ou bien l'ennemi qui ralentit pour les laisser approcher ? Que ce soit l'un ou l'autre, ils se préparaient au combat, inévitable. Le dernier affrontement.Les vagues étaient de plus en plus hautes, certains membres d'équipage furent forcés de rester dans les haubans afin d'empêcher les navires de virer de bord ou de rester à la manœuvre car le courant, même sous la surface, menaçait de faire dévier l'Abyssius de sa trajectoire.
Depuis la vigie, l'un des gabiers s'écria : "Ils sont... nombreux !"
Sans doute un peu trop. A la longue vue, on pouvait apercevoir une masse grouillante sur le large pont du Trium. Des dizaines de morts vivants, peut être plus d'une centaine si l'on suppose qu'il en reste à l'intérieur du bâtiment. Plus ils s'approchaient, plus ils entendaient les cris enragés de ces morts désormais privés de chefs. Ils n'ont plus rien à perdre, peut-être ont-ils déjà perdu toute raison si le Trium les contrôle entièrement. Un doute raisonnable se faufila sournoisement dans leur resprit. Seraient-ils assez nombreux ? Même à deux navires -si l'Abyssius perce par en-dessous- ils seraient vite submergés ... Mais voilà qu'un sifflement se fit entendre dans leur dos, puis un autre. Un sifflement qui perce à travers la tempête.
Entre les vagues violentes, apparurent trois navires eorzéens. L'un a hissé pavillon écarlate du Maelstrom, les deux autres sont les cors-... des miliciens ! de l'Archipel Paradis. Ils approchaient à grande vitesse. Les sifflements se multiplièrent, s'intensifièrent. Lorsqu'ils arrivèrent à hauteur de l'Eternal et de l'Ingouvernable, toutes voiles dehors, la compagnie reconnut non seulement leur alliée la caporale F'iraah armée de son mousquet, les capitaines Al Kabar et Tsukiko avec leurs hommes, mais aussi d'autres qui se sont incrustés : Bol Rhani et Sheyen avec les chasseurs de Xrikit'ye, plusieurs guerriers ciccomanchas et même Léontine et ses amis feuillus, armée d'une... hache ? Une énorme hache.
Al Kabar leur fit un grand signe, tout sourire : "Belle journée pour ne pas mourir, qu'en dites-vous ? Maintenant qu'on vous a enfin rattrapés depuis le Tuliyollal, souffrez que l'on vous vole la politesse !"
Armés jusqu'aux dents, vos les marins sifflaient bruyamment à leur encontre comme un encouragement. Ils les dépassèrent. F'iraah s'écria depuis le bastingage : "On vous en laisse un peu, promis !"
Les corsaires - MILICIENS- prirent le Trium par tribord à tour de rôle, le Maelstrom par bâbord. Les canons ne tardèrent pas à chanter dans la tempête. Plusieurs vagues de mort-vivant sautèrent du Trium pour les aborder avant qu'ils s'éloignent. Ils manoeuvrèrent au mieux pour ne pas gêner dans le plan d'abordage mais restèrent assez près pour les secourir... au cas où.
La voix de Kikyo se fit entendre : "Allez-y !"
Et tout se mit en place.
Tandis que l'Eternal et l'Ingouvernable encerclaient le Trium pour l'aborder des deux côtés, l'Abyssius remonta vers la coque pour s'arrimer au sas d'amarrage des sous-marins. Ironiquement, ce dispositif allait servir pour la première fois au profit d'une attaque à revers. Kerech avait donné à Floerswys toutes les données nécessaires. La manœuvre devait être rapide car le Trium allait vite s'apercevoir de l'intrusion. Moka, Prima, Ganelon, Meleth, Galen et le capitaine Floerswys se préparaient à une sortie brutale dont l'objectif était clair : remonter vers le pont en faisant le plus de dégâts possibles surtout sur les canons automatiques.
"Le poisson est ferré !" rugit Floerswys en se levant de son fautauil avant de saisir sa gunblade. "Quila tu prends les commandes, le lâche pas. On y va !
- Oui capitaine !"
En moins d'une minute, ils passaient l'écoutille. Le temps d'en sortir, une première vague de pirates mort-vivants se jeta sur eux dans la cale. Ils n'étaient plus lucides, mais enragés, une masse grouillante décérébrée comme si ce qu'il restait de leur âme avait déjà été absorbée par le Trium. Pas le temps de réfléchir à la question. Même en bas, ils étaient nombreux. Ils avancèrent le plus vite possible, lancèrent des explosifs sur les machines, dans les réserves de poudre, surtout sur les canons. Ce fut malheureusement insuffisant pour l'Eternal qu'ils voyaient se faire percer de toutes parts, des flammes s'élevant par les hublots. L'Ingouvernable semblait mieux tenir mais ne tiendrait pas indéfiniment.
En arrivant sur le pont, ils rejoignirent l'équipage de l'Ingouvernable qui venait tout juste d'aborder par tribord. Les forces se rejoignent, mais la partie est loin d'être gagnée. Il trône toujours là, au centre, ce mat principal bardé de glyphes et entouré d'un pentacle actif. Tout ce qui en émane est malsain, rendant nauséeux les plus sensibles à l'ether. Ses défenses sont affaiblies, mais il vibre de rage, de désespoir, de tout ce qu'une âme tourmentée a pu ruminer pendant seize siècles et qui se trouve maintenant au bord du précipice
A bâbord, ils virent l'Eternal foncer droit sur le Trium et ouvrirent grand les yeux.
"Qu'est ce que..."
Foutu pour foutu, le capitaine Kohi avait manifestement décidé d'envoyer leur précieux Eternal s'écraser contre le Trium et faire le plus de dégâts possibles. L'équipage bondit avant l'explosion dans un fracas retentissant plus fort que l'orage. Ses mort-vivants encore sur le pont étaient nombreux même s'ils l'étaient moins qu'eux à présent. Mais ils n'eurent pas le temps d'attaquer. Une vague les balaya sous les yeux des assaillants, une déferlante précise. Bien trop précise pour être naturelle.
Un rugissement monta depuis les eaux sombres en furie. Les yeux de Meleth étaient devenus devenus entièrement noir. Son hurlement s'était perdu dans l'orage face à la vision de l'Eternal défait, déjà en train de sombrer. L'eau noire écrasait et envoyait maintenant pas le fond tous les ennemis sur le pont du Trium... mais ils savaient que dans cet état elle peut aussi toucher des alliés isolés sans les voir. Ils étaient maintenant coincés entre le mat et cette déferlante de rage pure. Ceux restés coincés de l'autre côté suivirent Kikyo du côté de la cabine du capitaine. Elle s'écria "Détruisez le !" avant de disparaitre.
Un grondement sourd fit vibrer l'entièreté de ce navire corrompu. Plus qu'une voix d'outre-tombe, c'est un cri psychique qui leur frappa l'esprit sans qu'aucun son n'atteigne leurs oreilles :
"SOUFFREZ COMME J'AI SOUFFERT ! VOUS SOMBREREZ AVEC MOI DANS CE TOURMENT QUI N'A PAS DE FIN !"
Le temps d'un regard, le temps d'une respiration, et c'est tous ensemble qu'ils montèrent à l'assaut de l'âme noire de Coral premier du nom. Prima fut la première à fissurer son bouclier, Yone et Floerswys activèrent leurs reliques. Vanish tenta de passer la déferlante pour rejoindre les autres mais manqua de passer par dessus bord, sauver in-extrémis par Adira. Galen tenta de récupérer Meleth mais lui aussi fut emporté juste avant que Ganelon ne l’attrape et le sauve pour la seconde fois ce soir-là. Silius régla le problème en tirant une balle ethérée sur Meleth pour interrompre la déferlante, il la toucha en pleine tête. Le tir n'était pas létal, mais la viéra s’effondra sur le pont inconsciente. Ivanhault effectua une dernière tentative pour tenter de sauver la conscience arcanique du Trium mais c'était malheureusement trop tard pour lui, Coral avait entièrement fusionné avec son navire et ce depuis bien longtemps. Furieux, il n'en fut que plus efficace en soignant Evangéline déjà gravement touchée durant l'abordage et il rugit sur Albynn qui hurlait comme un perdu en voyant l'Eternal couler, oubliant l'espace d'un instant où il se trouvait. Le lalafell se ressaisit cependant.
Les vagues de souillure s'enchaînaient au fur et à mesure qu'ils se ruaient sur le mât principal. La marque noire s'étendait sur leur corps. Yone parvint à l'affaiblir de l'intérieur en touchant directement à l'âme de Coral. Et soudain, depuis l'Eternal en flammes, on vit apparaitre le capitaine volant, Nazah Kohi, foncer sur le mât tel un drône garlemaldais pendant la guerre. Elle invoqua le sort "Deuil des Vivants", celui qui lui donnait des ailes de fées pour enserrer sa proie dans des ronces et la faire exploser dans un nuage rose à paillettes. Mais la magie bleue d'ordinaire si amusante entre les mains de la miqo'te avait ici des allures de jugement dernier.
"CA C'EST POUR MON NAVIRE ENFOIRE !"
Jamais la magie féérique ne fut aussi dévastatrice. La miqo'te y déversa toute sa colère et elle en avait encore en réserve. Coster et ses hommes attaquèrent en même temps au signal de leur chef, la hache de la xaela se planta dans le bois comme si elle allait le couper en deux. Chaque attaque, chaque pas en avant, s'accompagnait d'une nouvelle progression de la marque noire mais il n'y avait plus de retour possible. C'était eux ou lui. Et ce ne pouvait être lui, plus jamais.
Le dernier glyphe explosa en particules d'ether. Un dernier cri, et puis plus rien. La tempête se calma, la pluie continuait, comme pour laver le pont, les corps et les esprits de la tourmente. Au même moment, Kikyo et les autres entrés dans le Trium sortirent des quartiers du capitaine, en même temps que Silius les rejoignait, suivant une vingtaine de boules ethérées qui reprirent leur apparence d'autrefois quelques instants à peine avant de s'effacer. Ils n'affichaient aucune émotion. Parmi les derniers se trouvait Coral IX, ou plutôt Alexandre, et sa petite sœur Marinette qu'il portait dans ses bras. Lui semblait presque soulagé au moment de disparaître, l'enfant blottie contre lui souriait comme l'enfant innocente qu'elle était au moment de sa mort. Et enfin, la sorcière, la rouquine qui avait juré leut mort avant de planifier la sienne. Elle n'avait même pas l'air de les voir alors qu'elle murmurait à l'attention du mât, de sa voix tremblante, en même temps que son image s’effaçait :
"Cela en valait la peine, n'est ce pas... N'est ce pas ?"
Le doute est encore là, elle les emporte avec elle dans la Mer des Etoiles.
Les particules d'ether se rassemblèrent alors, prenant la forme d'un vieil elezen en armure d'officier. Son visage fermé, résigné, porteur d'une souffrance à la fois douloureuse et en même temps si humaine. "Ainsi, s'achève mon combat... et ce long voyage." lâcha t-il, en levant ses yeux vers le pavillon noir qui flotte encore avec insolence au sommet du mat. "Je lui aurais offert le monde..."
Et il disparut ainsi, sans paix ni rédemption. Peut-être la trouvera t-il de l'autre côté où, grâce à vous, sa fille l'attend désormais.
Mais pas le temps de lambiner. Le Trium percé de toutes parts et désormais nu de toutes les protections l'empêchant de couler, commençait à s'enfoncer dans les flots sombres. L'Abyssius fut contraint de décrocher pour ne pas être emporté. Il leur resstait moins d'une minute pour sauter à bord de l'Ingouvernable. Adira emporté Vanish, Galen souleva Meleth comme un sac de sable, tout le monde se précipita à bord du navire allié en bien triste état et avec une voie d'eau à colmater, mais encore capable de faire le voyage. Maelstrom et corsaires les rejoignirent, épuisés mais ensemble.
En sécurité sur le pont de l'Ingouvernable, ils assistèrent dans un demi-silence naufrage du Trium qui suivit l'Eternal sous les flots, son pavillon noir disparaissant pour toujours alors qu'au-dessus d'eux les nuages s'écartèrent pour laisser la lumière des étoiles éclairer leurs visages. Un rayon de lune se posa sur la mer, éclairant un autre pavillon, celui de l'Eternal et de leur compagnie libre, qui s'était décroché du reste pour remonter à la surface. Comme si, peut-être, Llymlaen vous le renvoyait en guise de message. Ulysse lança un sort pour le récupérer.
Ce combat est terminé, mais pas votre aventure.
A vous de construire l'avenir et vos propres rêves, vers l'infini et on verra.
A vous de construire l'avenir et vos propres rêves, vers l'infini et on verra.

