

L'enquête pour meurtre se poursuivit à la fois au sein des autorités locales et de la compagnie. A la recherche de Bacher, un petit groupe s'était aventuré dans les rues mal famées de Solution Neuf, où la petite criminalité subsistait malgré l'apparente paix de la cité. La plupart n'étaient que de petites frappes, des bagarreurs des rues, mais depuis quelques lunes le marché noir -surtout le trafic d'âmes- connaissait une croissance constante. L'ambiance au sein de la Gardienne y jouait pour beaucoup.
En interrogeant les habitants de ces quartiers moins paisibles, ils découvrirent un fragment des réseaux d'informateurs et la confiance limitée que les résidents peuvent avoir les uns envers les autres. Faire parler de Bacher, obtenir ne serait-ce que quelques bribes d'information semblait difficile. Quand le jeune Alex, peintre de trottoir, disparut après avoir tenté de convaincre Liann dont il s'était pris d'affection, de ne pas chercher plus loin, disparut quelques minutes plus tard... et que Nazah découvrit qu'il avait été balancé par le junkie dans la poubelle qu'elle-même avait interrogé juste avant... leurs soupçons se confirmèrent. Il y avait bien ici un homme suffisamment redouté pour qu'on taise son nom sous peine de représailles. Hanbei décida de passer au stade supérieur, peignant à son tour le visage de Natané sur un mur comme une provocation. Mahruvvet tenta de faire parler un ivrogne travaillant comme videur dans un club douteux dont il ne voulait rien dire. Nazah s'empara du du pad de son junkie qu'elle confia à Ivanhault après avoir trouvé le dernier contact appelé dans son répertoire.
L'elezen décida de la jouer au culot, et appela.
"Terra Nocta Night Club, service de réservation ?"
C'était donc cela.
"Nous voudrions parler à Bacher."
On lui raccrocha au nez. Au moins ils s'annonçaient avant d'arriver. Hanbei termina sa peinture, Mahruvvet prit le videur en filature jusqu'à un ancien entrepôt au fond d'une impasse dont la devanture laissait deviner la conversion des lieux en un de ces fameux clubs souterrains à succès, ou pas. Un appel à Vanish leur suffit pour vérifier. "T.N.C" de son nom populaire avait la réputation de réunir surtout la jeunesse des rues mais n'avait pas une si mauvaise réputation, juste une fréquentation de personnes pas toujours recommandables et une circulation accrue de substances récréatives pas toujours de bonne qualité.
Après une brève concertation, le groupe se dirigea vers le club. Mahruvvet entreprit de chercher une autre entrée, sortie de secours ou porte dérobée. Nazah se préparait à une infiltration. Silius resta en arrière. Mais en arrivant devant l'enseigne, les autres eurent une hésitation.
"On défonce la porte où on la joue subtil ?"
L'idée de défoncer la porte sembla plaire à Ivanhault et Meleth qui placèrent Ganelon devant et Evangéline prête à faire une entrée explosive mais la voix de Nazah sur la linkperle les retint au dernier moment. Malheureusement, l'appel passé au service de réservation juste avant et la provocation picturale de Hanbei avaient fait leur œuvre et on les attendait. La porte explosa devant eux, sans que ce soit Eva qui s'en charge... Privée de son entrée spectaculaire, la magicienne n'en fut que plus remontée.
"Non mais j'y crois pas !"
A l'autre bout du quartier, Silius leva les yeux. Deux caméras volantes se dirigeaient déjà vers le lieu de l'explosion. Quelques secondes plus tard, trois sentinelles apparaissaient au bout de la rue et lui passèrent devant. Elles arriveraient jusqu'à eux d'ici deux ou trois minutes maximum.
A l'intérieur du club, les attendaient plusieurs personnes dans un décor moins ravagé que prévu. Une fois la poussière retombée, l'explosion n'avait détruit que la porte et ce qui se trouvait autour. En revanche, les tables et les chaises renversées, les bouteilles cassées et les étranges caissons vides laissés contre les murs trahissaient l'urgence avec laquelle les propriétaires avaient tenté de mettre les voiles, ou de faire disparaitre quelque chose.
Sur la scène, trois bandits shaaloaniens dont un armé d'une pistolame entouraient Bacher, stoïque et silencieux son énorme fusil dans les mains. Sur les deux plateformes entourant le rond central, un "carbyrate" mutan armé d'un bâton de magicien et un autre pirate mort-vivant, plutôt une, armaient déjà leurs tirs. Cette dernière, certains la reconnurent. Bien que plus très fraîche, son visage à moitié massacré, sa postule, ses deux pistolets enflammés et son rire de hyène ne laissaient planer le moindre doute quand elle claqua sa langue contre son palais et s'exclama : "TAC TAC, BANG BANG !"
Le Balafrée. Elle avait offert son âme au Trium avant qu'ils ne la tuent.
Le combat fut particulièrement violent. Mahruvvet déboula sur la scène par derrière puisqu'elle avait pris la porte de secours, suivie par Nazah quelques instants plus tard. Elle trouva caché entre le rideau et la porte, Alex visiblement bien rossé. Il refusa cependant de fuir dès lors qu'il vit Liann de l'autre côté de la pièce. Armé de ses seules bombes de peinture, il soutint comme il put la raenne jusqu'à ce qu'un tir explosif de la Balafrée l'envoie au tapis.
Evangéline déploya toute sa panoplie de sorts de flammes, dans un duel de magie avec le carbuncle mutan, soutenue par Hanbei. Liann s'occupait de la Balafrée, alternant entre sorts de magie bleue particulièrement violents et panique totale pour éviter les balles en se cachant derrière les meubles. Ganelon en première ligne brisa la ligne tenue par le pistosabreur tandis que les deux tireurs dans le fond les harcelaient tous en tir continu. Cachée derrière le chevalier, Meleth lançait ses chakrams en réponse. Caché derrière un paravent, Ivanhault multiplia les soins et les boucliers. Ces deux minutes d'affrontement semblèrent durer des heures tant l'un comme l'autre des deux camps s'acharnait sur l'autre. Durant ce combat, l'attitude de Bacher tranchait avec l'agitation et la fureur. Il était parfaitement calme, quasiment immobile, ne bougeant que pour éviter les projectile et semblant absorber la plupart des sorts. Son premier tir explosa sur Hanbei et Evangéline faisait sauter leurs boucliers en un seul coup. Le deuxième quasiment à bout portant sur Ganelon et Meleth fut encore plus terrifiant. Il vaporisa son propre allié, le pistosabreur, que Ganelon avait soulevé devant lui. Les ténèbres du chevalier noir absorbèrent le choc mais même s'il tenta de protéger Meleth, le bouclier de celle-ci vola en éclats et si Ivanhault n'avait pas usé de sa divination pour anticiper son action et lui en poser un nouveau -qui explosa à son tour- il y a fort à parier que la Viéra aurait fini comme le bandit. Après le tir, l'air ambiant vibrait toujours de cette puissance de feu terrifiante.
"Il est monstrueux...!"
Un à un les alliés de Bacher tombèrent. La Balafrée la première détruite par Liann, puis les deux tireurs tués tour à tour par Nazah et Mahruvvet. Malheureusement, la seconde de l'Eternal reçut deux balles dans l'action et tomba inconsciente près d'Alex, grièvement blessée. Eva acheva de carboniser le mage, ne restait plus que Bacher encore intact. Les étoiles s'alignèrent pour Ivanhault qui, redoutant le pire, voulut en finir et le toucha d'une affliction sévère. Il n'affichait rien. Son corps couvert de bandages, ses lunettes opaques, son épais manteau, dissimulaient toute trace de souffrance ou de difficulté. Et comme il bougeait à peine, impossible de savoir. La seule chose qu'ils virent, c'est que son bouclier avait volé en éclats à la disparition du carbyrate.
Et c'est là que les sentinelles entrèrent dans le bâtiment. Un coup d'oeil de leurs visières que les exterminateurs vétérans connus de la ville, et elles se rangèrent de leur côté prêtes à tirer. Les machines ne font pas dans la dentelle et Bacher le savait certainement. Alors qu'il venait de changer de posture, révélant le second pistolet dissimulé sous son manteau, il cessa le combat. Toujours bougeant à peine, il se redressa. il ouvrit les bras comme pour accueillir la mort. Sa respiration rauque se fit entendre, et pour la première fois il parla d'une voix éraillée :
"Enfin, c'en est fini de ce corps faible et ralenti. J'offre mon âme au Trium. On se reverra crevards !"
Il finit percé de toutes parts par les tirs des sentinelles. Son sang rougit les bandes blanches recouvrant son corps. C'était fini.
Au loin, diffus comme un écho à peine perceptible, le chant du Trium s'éleva, accompagnant l'âme maudite jusqu'à sa prison. En réaction, Meleth s'écroula la tête dans ses mains en hurlant de douleur. Mahruvvet se précipita vers elle, heureusement cela ne dura qu'une minute le temps que l'âme de Bacher disparaisse.
Ivanhault et Hanbei se ruèrent sur les blessés. Nazah stabilisée par un talisman de l'omnyoji, Alex hors de danger, on appela une ambulance pour les conduire à l'hôpital. Eva essaya de comprendre ce qui se passait avec cet écho et le corps de Bacher mais sa connaissance magique ne lui apporta rien de probant sur ce cas précis. Mahruvvet fouilla le cadavre, Hanbei inspecta les étranges cuves qui ne ressemblaient à rien de ce qu'il connaissait même à Solution Neuf. Pourtant, il décela quelque chose à l'intérieur et en apporta un échantillon à Ivanhault.
Un coup de perle à Silius, celui-ci avait cessé de faire le guet pour se plonger dans les systèmes informatiques de Terra Nocta. Au départ, son intention était d'en couper tous les circuits au cas où le bâtiment serait protégé ou piégé. Il ne trouva rien de tel, en revanche il détecta un processus de destruction complète des données et s'était jeté dessus avec tout son savoir-faire pour tenter de l'arrêter. Malheureusement, le virus déjà lancé ne pouvait plus être arrêté mais Silius n'avait pas l'intention de s'avouer vaincu. Sa course contre la montre l'amena à sauver plusieurs données précieuses avant l'extinction du réseau local.
Sous la devanture détruite de Terra Nocta, alors qu'ils montaient dans l'ambulance, soudain, tout s'éteignit. Les immeubles, les lumières, les pad, les communications... pendant quelques minutes Solution Neuf fut plongée dans le noir.
"Euh... c'est pas tout ça, si ?"
Ce n'était pas eux, cette fois. Le trouble causé au fond d'une impasse et la fin d'un trafic clandestin d'âmes ne ferait finalement que peu de bruit au vu de ce qui se passait en ce moment même de l'autre côté de Vraie Vision, où le Guerrier de la Lumière perçait à jour le Simulacre de la souveraine Sphène.


Les Interrogatoires
Loin des dépositions à charge et des questions musclées des Templiers auxquels Ganelon était habitué, les sentinelles mécaniques se montrèrent avenantes et attentive, programmées pour rassurer et se montrer serviables avec les plus nerveux. On leur demanda ce qu'ils faisaient là, ce qu'ils avaient vu, ce qui s'était passé et leur lien avec les patrons du T.N.C avant "l'incident" de la veille.Le périmètre bouclé et les sentinelles déjà en poste, plusieurs autres civils témoins de l'explosion ainsi que les personnes qu'ils avaient interrogé eux-mêmes dans la rue la veille furent entendues. Le junkie ramassé dans la poubelle fut également arrêté mais il ne disposait pas d'informations fiables malheureusement. A part dénoncer à Bacher tous ceux qui prononçaient son nom dans la rue et racoler des âmes innocentes pour conduire les "invités" jusqu'au club, il ne savait rien. La peinture de Hanbei, fut conservée sur le mur de la ruelle et sans doute passerait-il quelques semaines avant qu'un autre artiste de rue vienne couvrir le visage de Natané avec sa propre création.
Les données récupérées
A l'issue d'une guerre du code avec le virus sensé effacer toutes les données de Terra Nocta, Silius parvint à préserver une partie des informations sur une sauvegarde miroir. Autant dire que la lutte fut acharnée même pour quelqu'un d'aussi compétent. S'il n'avait pas réagi aussi vite, rien n'aurait pu être sauvé.Il avait maintenant à sa disposition la liste de toutes leurs victimes, y compris ceux qu'ils n'avaient pas eu le temps d'assassiner.
Il disposait également des derniers messages de livraison. Visiblement, Terra Nocta recevait moins de livraisons pour son club qu'elle ne livrait des caisses pleine de "caissons" à l'extérieur du dôme. Ce que contenaient ces caissons, il faudrait le découvrir mais Hanbei semblait déjà sur une piste avec Ivanhault.
Il sauva également une liste partielle de tous les membres supposés de l'organisation Terra Nocta, Bacher à sa tête avec une croix noire à côté de son nom, comme pour la Balafrée. D'autres noms y figuraient dont ceux des trois bandits tués la veillé, Kreede et les autres complices mais sans symbole à côté. Jeffe y figurait, avec une tête de mort. Le plus étonnant, c'est qu'on y trouvait aussi le nom de certaines victimes, avec une croix noire à côté. Aucune trace de Natané ou de Coral sur cette liste.
A l'hôpital
Les blessés furent soignés, principalement Nazah et Alex dans deux chambres mitoyennes. Dès son réveil, le peintre s'inquiéta de l'état de Liann, enfin "Li". Le pauvre garçon avait maintenant une belle brûlure sur le cou et une partie de la mâchoire ainsi que tout son bras gauche. Au moins, il était vivant et pourrait continuer à peindre.


Après leurs mésaventures et la prise de conscience quant au danger que représentent Coral et ses acolytes jusque dans les rues de Solution Neuf, la compagnie ne voulait plus perdre de temps. Les semaines qui suivirent, tout le monde s'était préparé à partir pour une nouvelle grande expédition. Nombre de péripéties les avaient tenus loin du Tural. Léontine attendait encore patiemment à Mamook qu'on lui envoie de l'aide pour étudier la fameuse faille dimensionnelle mais elle ne se plaignait pas. D'après Blake, elle s'amusait beaucoup avec les mamool ja et attendrait le temps qu'il faut. Les Vipères de Xrikit'ye n'avaient subi aucune autre attaque des pirates. Les négociations avec Bol Rhani n'ayant pas eu lieu, le saphir demeurait en sa possession mais on pouvait croire qu'il était en sécurité sur le front de la matriarche d'ici à ce que l'on trouve un terrain d'entente. Quant aux Ciccomanchas, ils avaient levé le camp pour poursuivre leur vie de nomade en direction du nord pour la saison estivale. Il faudrait attendre plusieurs lunes pour les revoir en Shaaloani mais si vraiment il fallait les contacter en urgence il suffirait de longer la côte sur leur sentier habituel jusqu'à croiser un carbuncle. Beaucoup de quêtes secondaires furent laissées en suspend, mais l'objectif principal, lui, ne fut pas oublié.
Malgré les lunes d'efforts et de patience, l'Abyssius n'avait pu collecter aucune donnée concrète quant au fameux "triangle de la mort" dans lequel tant de navires avaient disparu, et où le Trium semblait pouvoir se dissimuler sans mal. Les turaliens ne parlaient pas de cet endroit et pourtant tous semblaient le connaître. Ce fut Maahwi qui fut le premier à délivrer à Meleth une des nombreuses légendes sur le Triangle ; récit qu'Irdel se fit un devoir de transcrire pour la bibliothèque. Etait-ce vrai ou non ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu'ils n'avaient aucun autre indice, aucune autre base de départ sur leurs recherches et qu'il faudrait s'en contenter.
Tous les indices obtenus lors de leurs précédentes missions appuyaient la théorie que le Pandora avait sombré dans ces eaux, et que l'épave contenait la clé du mystère concernant le Trium et le projet Aethernal. Coral IX la cherchait depuis des siècles en vain, mais Lysia avait le rubis et ils avaient l'Eternal et l'Abyssius. Si, en l'état, l'affrontement direct ne jouait pas en leur faveur, une bonne vieille course dans la chasse au trésor les plaçait sur un pied d'égalité. L'ennemi tenterait à coup sûr de les détruire en chemin, ce voyage serait peut-être l'un des plus dangereux de leur vie. L'un des plus excitant aussi.
Car le Trium n'était pas le seul mystère à percer dans le légendaire Triangle Maudit...


Irdel, investie d'une mission par Kikyo, redouble d'effort pour les préparatifs à l'approche du départ. Animée d'une flamme nouvelle, elle s'efforce d'assister le nouveau capitaine Nazah pour que l'équipage ne manque de rien. On la verra multiplier les trajets chez les différents fournisseurs pour faire acheminer vivres, potions et autres provisions nécessaires à la grande expédition, ne comptant visiblement ni ses heures ni les efforts qu'elle déploie.
En marge de tout ça, lors des temps morts, elle se consacre à la remise au propre des propos de Maahwi, jusque là contenus sur des
brouillons assez confus. Conformément aux ordres reçus, elle laissera son travail ouvert à la consultation par les autres membres de la Compagnie, avant de le ranger dans la bibliothèque une fois tout le monde au fait de la Légende du Triangle Maudit.
En marge de tout ça, lors des temps morts, elle se consacre à la remise au propre des propos de Maahwi, jusque là contenus sur des
brouillons assez confus. Conformément aux ordres reçus, elle laissera son travail ouvert à la consultation par les autres membres de la Compagnie, avant de le ranger dans la bibliothèque une fois tout le monde au fait de la Légende du Triangle Maudit.
Le texte suivant, rédigé par mes soins, contient les éléments connus d'une des nombreuses Légendes du Triangle Maudit. Le brouillon d'origine contenait également la didascalie de Maahwi, exclue de ce résumé afin que la lecture en soit facilitée :
Lorsque l’océan rencontra la terre, un être blanc fait de minéraux et d’écume vit le jour. Cette union fut la naissance de la mère de toute vie.
Sur la terre où elle vivait poussait un sapin.. Issu de l’union lui aussi de la terre et de l’océan, si grand qu'il semblait toucher le ciel.
Sur l’une des branches de cet arbre, poussait une sorte de graine, observée par la Mère
La graine est devenue une pomme de pin fragile désespérément accrochée à l’arbre au fil des âges.
Chaque jour, la mère dans sa bonté allait jusqu’à l’océan pour chercher de l’eau et prendre soin de l’arbre, veillant à ce que son fruit ne manque de rien et s’ouvre.
La mère a donné tout son amour à ce sapin dont la pomme de pin finit par s’ouvrir un beau jour comme une fleur.
Six petites coques tombèrent au sol et la mère en laissa couler des larmes de bonheur, ces larmes se faisant absorber par les petites coquilles marron sur le sol rocheux, qui continuèrent de recevoir l’amour de la mère de toute chose.
La mère décida de donner un nom à chacune des graines, de séparer ces petites graines et de les planter dans différents endroits, espérant qu'une des méthodes fonctionnerait pour les voir grandir.
La première reçut le nom de Dàbà et fut enterrée sous la terre.
La seconde reçut le nom de Kaha et fut plongée dans l’océan.
La troisième reçut le nom de Mu’k’a’an et fut lancée en l’air.
Quelques temps plus tard, la mère fut prise d’inquiétude et regretta son geste en pensant que ces graines grandiraient seules, elle garda les trois autres graines près d'elle et chercha à récupérer les trois premières graines pour les placer près de son "cœur". A cette occasion, elles se sont ouvertes et on changé de forme. Dàbà est devenu un golem de terre, Kaha un énorme poisson avec des nageoires et Mu'k'a'an un griffon maître des vents.
Mais l'inquiétude de la mère n'avait pas disparu. Désormais, elle observait les trois dernières graines encore renfermées sur elles-mêmes et se demandait quoi faire
Sur conseil du Sapin, elle confia chacune des graines restantes aux créatures déjà formées.
La quatrième fut confiée à Mu'k'a'an et à son éclosion, elle adopta la forme d'un Phoenix, irradiant de chaleur et prenant le nom de Kiror
La cinquième fut confiée à Dàbà qui tenta de précipiter son ouverture, libérant un serpent du nom de Tunga, incapable de voler, nager ou marcher et dont la jalousie allait créer les éclairs et les orages
La sixième fut confiée à Kaha, dans l'océan et remonté des abysses à la surface avant de s'envoler dans le ciel à sa naissance car le poisson ne pouvait pas tenir la graine correctement. Il adopta le forme d'un grand loup et reçut le nom d'Indartsu, et en proie à la solitude, on dit que ses larmes sont devenues neige, que ses pas ont donné forme à la glace et qu'il a porté les ténèbres des profondeurs dans les cieux pour créer la nuit. Il donna ensuite forme à la lune, incarnation de son regard pour veiller sur Kaha
Ainsi naquirent les six éléments selon la légende Hsehtarro du clan de Maahwi
------------------------
Personnages de la Légende :
La Mère de toute vie : Née de la rencontre entre l'océan et la terre. Etre blanc, fait de minéraux et d'écume. A pris soin du Sapin en l'arrosant quotidiennement
Aurait plongé ses doigts dans l'océan avant de pousser le liquide vers la terre pour baisser le niveau de l'eau. Aurait façonné la verdure et les grands arbres. A pris soin du fruit du sapin et a pleuré de bonheur à l'apparition des six graines. A voulu les récupérer pour leur demander pardon et les chérir.
Le Père : Un immense sapin, visiblement assez grand pour toucher le ciel. Porte une graine sur l'une de ses branches, devenue pomme de pin avant de s'ouvrir et de libérer
six autres graines.
Tous les personnages suivants semblent nés d'une graine et représentent les six éléments. La Terre, L'Eau et l'Air (L'Astral) sont nés en premier, le Feu, La Foudre et la Glace (l'Ombral) sont arrivés après :
Dàbà "La Terre ": Première graine, enterrée sous terre. Adopte la forme d'un golem de terre. Aurait gardé et frappé la graine de Tunga (la cinquième graine), déclenchant sa naissance avec des étincelles. Impatiente.
Kaha "L'eau" : Deuxième graine, plongée dans l'océan. A gardé Indartsu (la sixième graine) dans les profondeurs de la mer avant de le ramener à la surface à sa naissance.
Adopte la forme d'un énorme poisson, dotés de nageoires. Aurait créé la pluie et les vagues qui ont donné naissances aux ruisseaux et aux lacs.
Mu'k'a'an "L'air": Troisième graine, lancée en l'air. Adopte la forme d'un griffon, oiseau de vent. A porté (et continue de le faire ?) Tunga entre ses serres pour l'aider à atteindre le ciel. Se trouverait au sommet d'une/des montagnes. A déplacé les pluies et les pollens sur la terre. A gardé Kiror (la quatrième graine)
------------------------
Kiror "Le Feu" : Quatrième graine, Confié à Mu'k'a'an Apporte la chaleur, la lumière et le feu. Adopte la forme d'un Phoenix. Aurait créé le soleil d'une flammèche et les étoiles avec des flammes pour remercier son frère. Exact opposé d'Indartsu
Tunga "La Foudre": Cinquième graine, Arbore la forme d'un serpent et ne peut pas voler, nager ou marcher. Condamnée à ramper, elle aurait d'abord atteint les montagnes en demandant à Mu'k'a'an de la porter entre ses serres pour atteindre le ciel. Ses frères et sœurs l'ont vu arriver à leur niveau mais elle a glissé et est retombée au sol avec un sifflement, dans un bruit semblable a celui produit par Dàbà lorsqu'il frappait sa coquille. A développé une jalousie intense et aurait créé la foudre et les orages, pour terrifier ses frères et sœurs a l'exception de Mu'k'a'an, qu'elle rejoint souvent pour qu'il la porte à nouveau.
Indartsu "La Glace" : Sixième graine, Confié à Kaha. Ses larmes ont formé la neige, ses pas sur l'eau ont formé la glace et son regard a donné forme à la Lune.
Toujours froid, exactement à l'opposé de Kiror. Adopte la forme d'un loup, apportant la noirceur des profondeurs au ciel pour créer la nuit. Se reflète sur l'eau pour chercher sa sœur et est exposé à la solitude.
------------------------
Selon Maahwi, Le Triangle maudit serait une zone délimitée par trois points, qui eux mêmes cachent Tunga ,le serpent(La Foudre), Mu'k'a'an le griffon (L'air) et Kaha le poisson(L'eau)
Selon la découverte d'un mage qui a observé les chauve-souris ( Echolocalisation ),discuté avec des Punitiy, sous l'eau, pendant des jours et qui serait parvenu à
comprendre le langage du son, il faudrait orienter les recherches vers une bête capable de "passer outre la détection du son"
Il serait protégé par une barrière sensible au son, mais la manière de passer cette barrière n'est pas encore claire.
Cela peut dépendre :
- De la fréquence du son
- De l'intensité du son
- De sa tonalité
Les "autres sons" ( Ceux qui ne correspondent pas ? ) passeraient à travers la barrière comme on traverserait une cascade
D'autres rumeurs font état d'une bête qui contrôle le vent et qui se sert du son pour le renvoyer comme bouclier.
Enfin, il ne faut pas négliger la piste des Aurélies, chargées d'électricité et dotées de la capacité d'annuler le son ( Possiblement une variante endémique )
"Ma magie ? Ce n'est pas de la chance, c'est du talent."


Le matin du départ
![]() | Huit heures du matin, quais numéro 6, Limsa Lominsa. Les dernières caisses de vivres et de matériel ont été chargées, les premiers passagers commencent à se présenter sur le port. Les voiles se gonflent, il fait un temps magnifique. Après avoir embrassé ses quatre enfants une dernière fois, re-montré à Kimiko sur une carte du monde où elle se rendait et consolé Akihiko qui ne voulait la lâcher, Kikyo trouva enfin le chemin vers l'Eternal. En voyant le pavillon domien flotter sous les couleurs de sa compagnie elle ne put réprimer un sourire discret derrière le chapeau que Iko l'avait convaincue de porter à nouveau "pour montrer qu'elle était vraiment de retour sur le terrain". C'est à peine si elle entra dans sa cabine, y jetant son sac, la demi-raenne remonta sur le pont suivie par son loup blanc qui profitait honteusement de son statut privilégié pour se promener sous sa véritable forme. ![]() Dans les haubans, la Fille du Torrent voltigeait de corde en corde, fredonnant joyeusement "♪ Messager du Vagabond ♪" en se balançant au-dessus des vagues. "Capitaine sur le pont !" salua t-elle lorsqu'elle aperçut Nazah à la barre. La viéra vérifia encore une fois les attaches, accueillant les autres gabiers avec le sourire, surtout les nouveaux. On ne la vit redescendre que tardivement, peu avant de lever l'ancre, lorsqu'une silhouette aux larges épaules et aux longues boucles dorées se présenta sur le pont et qu'elle ne trouva rien de plus intelligent à faire que de lui sauter -ou plutôt de se laisser tomber en riant- sur son dos avant de le guider vers le quartier des passagers. Ganelon était seul, pas d'Ancolie malheureusement pour ce voyage. |
Dans la cambuse, quand Ney arriva, le petit déjeuner était déjà prêt pour tout le monde. Les fameux pancakes originaux -et version végétarienne !- de Meleth attendaient dans la cambuse. Le maître-coq aurait tout le voyage à cuisiner pour autant de monde. D'ailleurs, elle avait mit une peluche de punuty sur sa couchette dans leur cabine, pour fêter leur cohabitation.
Un à un, tous les membres de l'expédition montèrent à bord, posèrent leurs sacs et attendirent que le capitaine lève l'ancre. Au large, l'Abyssius attendait en surface et ferait la route avec eux comme toujours, s'arrimant en fin d'après-midi à l'Eternal afin que l'équipage puisse venir prendre l'air.
Voyant toute cette agitation, Kikyo s'adossa au bastingage à côté de son familier et les observa en silence. Cette ambiance lui donnait toujours la sensation qu'ils partaient en vacances, quelle que soit la situation. Ils allaient pourtant au devant d'un péril certain, dans un secteur dont on dit qu'aucun navire n'est jamais revenu. La peur n'avait pas encore sa place, pour l'heure, ils étaient juste heureux de partir et les navires le ressentaient aussi.
Pouic, pouic, pouic...
La vue de Gyoban se dandinant vers elle un courrier à la main la fit aussi un sourcil. Le namazu semblait tendu, mais il a toujours l'air stressé elle ne s'en formalisa pas.
"Ne me dites pas que vous venez avec nous, vous avez du travail en mon absence.
- Non madame...! mais j'ai des nouvelles du Tural et... il semblerait qu'une autre expédition soit partie il y a une semaine pour la même destination... "
Il tendit le pli vers Kikyo, qui le déplia.
Elle se crispa.
Ses sourcils se froncèrent lentement.
"Non mais je RÊVE... NAZAH ! Accélère l'embarquement, monsieur le grand héros légendaire a trouvé le moyen de se faire un ami du plus grand explorateur de notre temps et devine où ils sont partit ? Hors de question de se faire coiffer au poteau pour la découverte du Pandora. On s'active !"
C'est bon, cette fois Kikyo était vraiment redevenue elle-même, avec toute sa motivation.

Maahwi
Il y a 1 jour et 19 heures

L’air frais du matin porte l’odeur saline de la mer mêlée à celle, plus âcre, de la viande fraîchement préparée sur le quai numéro 6. Maahwi, se tient immobile sur le quai contre ses caisses, ses bottes usées ancrées dans le bois humide. Derrière lui, ses caisses de viande soigneusement empilées exsudent une légère vapeur dans la fraîcheur de l’aube, chaque pièce témoignant de sa traque dans les plaines arides de Tural. À ses côtés, un tonneau robuste déborde d’ananas turaliens, leur peau rugueuse luisant sous les premières lueurs, dégageant un parfum sucré qui contraste avec l’effluve sauvage de la viande.
Maahwi sent la brise lui caresser le visage, un mélange de liberté et d’attente. Il est tôt, 6h, et le port s’active de plus en plus avec les chargement pour le voyage.
Malgré son masque, il sera palpable par ceux qui le connaissent une inquiétude mêlée à l'excitation alors qu’il attend de pouvoir à son tour embarquer sa cargaison. Il demandera à ceux passant s’ils ont besoin d’aide mais voyant l’efficacité des actifs, il finira par attendre sagement. Une fois le champ libre, il ira, à l’aide des volontaires, déposer ses caisses et son tonneau dans la cambuse ou tout autre place servant au stockage de l’Eternal.
Enfin à bord, une pointe d’excitation le traverse à l’idée que, bientôt, avec ces personnes sans cesse à la recherche d’exploration, ils prendront la mer vers le triangle de la mort, et avec eux, les promesses d’échanges, de récits et de nouvelles aventures.

Maahwi fût surpris lorsqu'une de ses caisse se mit à léviter et avancer toute seule vers la cambuse- Ha non, c'est juste qu'un lalafel était caché dessous.
On ne se débarrasse pas de ses habitudes de matelots. Et puis, Albynn détestait ne rien faire. Il fallait toujours agir.
Après avoir vérifier et installé les bêtes retardataires en compagnie d'Irdel, il alla trimballer des caisses et sacs pourtant parfois plus grandes que lui - il avait déjà dis, pourtant, qu'il ne fallait pas sous estimer la force des lalafels! Mais comme on dit, la théorie est moins impactante que la pratique. Même en sachant qu'il utilisait le mana pour se renforcer quand c'est trop dur, il est impressionnant de voir un petit machin porter quelque chose de plus gros que lui.
C'est la même fascination qu'observer des fourmis transporter des feuilles, finalement.
Passant parfois sur le pont, on l'entendait fredonner en même temps que Meleth:
Tant pis pour le psychologue. Tant pis pour les cadeaux à Kurusu dono et Terrechant san. Tant pis pour les souvenirs oubliés de S9. Tant pis pour tout ce qui restait à terre. Il suffisait de revenir en vie.
Il partait à l'aventure avec les copains.
C'était ce qui le rendait heureux.
Ho, pancake!
On ne se débarrasse pas de ses habitudes de matelots. Et puis, Albynn détestait ne rien faire. Il fallait toujours agir.
Après avoir vérifier et installé les bêtes retardataires en compagnie d'Irdel, il alla trimballer des caisses et sacs pourtant parfois plus grandes que lui - il avait déjà dis, pourtant, qu'il ne fallait pas sous estimer la force des lalafels! Mais comme on dit, la théorie est moins impactante que la pratique. Même en sachant qu'il utilisait le mana pour se renforcer quand c'est trop dur, il est impressionnant de voir un petit machin porter quelque chose de plus gros que lui.
C'est la même fascination qu'observer des fourmis transporter des feuilles, finalement.
Passant parfois sur le pont, on l'entendait fredonner en même temps que Meleth:
Tu nous as toujours guidé,
Au travers des vents et marées
Vers une forme d'Eternité.
Car c'est le nom qu'il t'a donné
L'héritage que tu transmets,
A toi nos vies, nos forces, notre fierté,
Notre légende à perdurer.
Au travers des vents et marées
Vers une forme d'Eternité.
Car c'est le nom qu'il t'a donné
L'héritage que tu transmets,
A toi nos vies, nos forces, notre fierté,
Notre légende à perdurer.
Notre légende à perdurer.
Tant pis pour le psychologue. Tant pis pour les cadeaux à Kurusu dono et Terrechant san. Tant pis pour les souvenirs oubliés de S9. Tant pis pour tout ce qui restait à terre. Il suffisait de revenir en vie.
Il partait à l'aventure avec les copains.
C'était ce qui le rendait heureux.
Ho, pancake!

Le jour du grand départ était enfin arrivé.
Une première pour la jeune Sharlayanaise, qui s’apprêtait à vivre une véritable aventure : plusieurs semaines en mer, loin du confort feutré de sa cité natale, loin des bibliothèques silencieuses et des salons parfaitement ordonnés.
Mais Astéra n’était pas du genre à se laisser troubler par l’inconfort. Bien au contraire. Elle avait pris soin de transformer sa cabine en un cocon digne de ses standards : des rideaux en lin pâle, un tapis doux aux motifs floraux, une lumière tamisée apportée par de petites lanternes enchantées, et des coussins disposés à profusion. Un soupçon de raffinement ici, une touche de douceur là, de quoi rendre le voyage non seulement supportable, mais agréable.
Ce matin-là, fidèle à ses habitudes, Astéra fit son arrivée au quai numéro 6 de Limsa Lominsa, escortée par ses deux calèches. Le carrosse principal, toujours aussi resplendissant avec ses ornements bleu nuit et dorés, transportait la Sylvestre. La seconde calèche intrigua les curieux : cette fois, pas de montagnes de malles, ni de valets suant sous le poids des chapeaux empilés. Seules quelques silhouettes familières, des domestiques venus lui faire leurs adieux, en descendirent dans un silence digne.
Était-ce possible ? Astéra aurait-elle accepté de voyager léger ?
Deux malles. Deux seules malles, presque raisonnables, à peine disproportionnées. Était-ce un miracle ? Ou bien... une solution ingénieuse avait-elle été trouvée pour transporter le reste sans risquer de provoquer une émeute sur le quai ? Nul ne le savait, et elle ne laissait rien paraître.
Pendant que ses serviteurs faisaient charger ses effets à bord de l’Abyssius, Astéra, elle, se dirigeait déjà vers l’Eternal. Elle tenait à profiter du départ depuis le pont, savourant chaque instant avec le calme détaché de ceux qui savent apprécier les prémices d’un voyage. Elle s’installa confortablement sur une chaise longue au bois verni, délicatement déployée près du bastingage, à bonne distance de toute agitation. Un parasol à la toile pâle, manifestement enchanté, se déploya avec grâce au-dessus d’elle, sans doute tiré de l’un de ses fameux coffres enchanté. Dans une main, un cocktail aux couleurs pastel, surmonté d’une petite fleur flottante ; dans l’autre, rien d’autre que le plaisir de l’instant.
Le vent marin dans les cheveux, le soleil dans les yeux, et un silence parfait autour d’elle.
Astéra était prête. Non pas à affronter la mer comme un capitaine intrépide… mais à la savourer, dans toute la douceur qu’on peut lui offrir, quand on a l’art du confort, et l’élégance d’un voyage bien préparé.
Une première pour la jeune Sharlayanaise, qui s’apprêtait à vivre une véritable aventure : plusieurs semaines en mer, loin du confort feutré de sa cité natale, loin des bibliothèques silencieuses et des salons parfaitement ordonnés.
Mais Astéra n’était pas du genre à se laisser troubler par l’inconfort. Bien au contraire. Elle avait pris soin de transformer sa cabine en un cocon digne de ses standards : des rideaux en lin pâle, un tapis doux aux motifs floraux, une lumière tamisée apportée par de petites lanternes enchantées, et des coussins disposés à profusion. Un soupçon de raffinement ici, une touche de douceur là, de quoi rendre le voyage non seulement supportable, mais agréable.
Ce matin-là, fidèle à ses habitudes, Astéra fit son arrivée au quai numéro 6 de Limsa Lominsa, escortée par ses deux calèches. Le carrosse principal, toujours aussi resplendissant avec ses ornements bleu nuit et dorés, transportait la Sylvestre. La seconde calèche intrigua les curieux : cette fois, pas de montagnes de malles, ni de valets suant sous le poids des chapeaux empilés. Seules quelques silhouettes familières, des domestiques venus lui faire leurs adieux, en descendirent dans un silence digne.
Était-ce possible ? Astéra aurait-elle accepté de voyager léger ?
Deux malles. Deux seules malles, presque raisonnables, à peine disproportionnées. Était-ce un miracle ? Ou bien... une solution ingénieuse avait-elle été trouvée pour transporter le reste sans risquer de provoquer une émeute sur le quai ? Nul ne le savait, et elle ne laissait rien paraître.
Pendant que ses serviteurs faisaient charger ses effets à bord de l’Abyssius, Astéra, elle, se dirigeait déjà vers l’Eternal. Elle tenait à profiter du départ depuis le pont, savourant chaque instant avec le calme détaché de ceux qui savent apprécier les prémices d’un voyage. Elle s’installa confortablement sur une chaise longue au bois verni, délicatement déployée près du bastingage, à bonne distance de toute agitation. Un parasol à la toile pâle, manifestement enchanté, se déploya avec grâce au-dessus d’elle, sans doute tiré de l’un de ses fameux coffres enchanté. Dans une main, un cocktail aux couleurs pastel, surmonté d’une petite fleur flottante ; dans l’autre, rien d’autre que le plaisir de l’instant.
Le vent marin dans les cheveux, le soleil dans les yeux, et un silence parfait autour d’elle.
Astéra était prête. Non pas à affronter la mer comme un capitaine intrépide… mais à la savourer, dans toute la douceur qu’on peut lui offrir, quand on a l’art du confort, et l’élégance d’un voyage bien préparé.


Nul n'aurait su dire précisément à quel moment Ney était monté à bord. On l'avait aperçu aider à l'embarquement du matériel et des provisions. On avait aperçu la queue d'Ulfur entre deux caisses. Puis il s'était rendu à la cambuse, pour achever les derniers préparatifs dans "son" domaine.
L'odeur... Elle l'emplit tout entier telle une vague bienfaisante, par l'entrebâillement de la porte, se répandit dans les coursives, comme un appel. Décidant de remettre cette tache à plus tard, il fit demi tour. D'un pas vif et silencieux, il parcourut les couloirs familiers. Traversant le pont, il accéléra le pas, cœur battant, pour prendre son élan et se hisser dans les haubans où il entendait sa voix. En quelques bonds, aidé des filins, il la rejoignit, pour venir la serrer contre lui, sans hésitation, sans un mot.
L'odeur... Elle l'emplit tout entier telle une vague bienfaisante, par l'entrebâillement de la porte, se répandit dans les coursives, comme un appel. Décidant de remettre cette tache à plus tard, il fit demi tour. D'un pas vif et silencieux, il parcourut les couloirs familiers. Traversant le pont, il accéléra le pas, cœur battant, pour prendre son élan et se hisser dans les haubans où il entendait sa voix. En quelques bonds, aidé des filins, il la rejoignit, pour venir la serrer contre lui, sans hésitation, sans un mot.


Avant le départ, Quila avait préparé Aby avec sa capitaine et les autres membres d'équipage, les vivres était commandé et géré par Ana, les besoins élémentaires gérés par Galen, Liann était prête à piloter et avait préparé puis étudié la destination, Quila avait fait ses tours de maintenance et coché sur le manifeste chaque chose dont l'équipage avait besoin. Astera elle... Était Astera ! Calme, elle aussi, admirait la beauté de sa cabine. La capitaine elle, était sur le pont d'observation, prête au départ.
Quila trouvait le calme de Floer rassurant, comment pouvait-on être si calme quand on va " Dans un lieu où personne n'est jamais revenu. "
L'heure du départ étant arrivée, tout l'équipage était à son poste.
-Liann ? Moteur ! Cria la capitaine du navire depuis la salle de ces derniers.
- Oui capitaine !,
Il n'était pas rare de voir Floer dans cette salle car " J'aime l'entendre ronronner ".
Quila aimait aussi entendre la machinerie plier sous les contraintes de l'océan, le métal tordu avant de reprendre sa forme, cella rendait ce bâtiment presque vivant.
Quila discutait avec Liann pendant le trajet, elle aimait la manière de piloter de sa seconde seconde. Elle était différente de la sienne, moins abrupte.
En fin d'après midi, le bâtiment ira s'arrimer à l'aethernal pour permettre à tout le monde de se rejoindre sur le navire, une manœuvre compliquée, mais le talent des deux pilotes et la réactivité du reste de l'équipage on, au fil du temps, rendu cette opération routinière.
(La musique quand on allume les moteurs https://www.youtube.com/watch?v=3RmQTYLD398&pp=ygUNZm9ydHVuYXRlIHNvbg%3D%3D )
Quila trouvait le calme de Floer rassurant, comment pouvait-on être si calme quand on va " Dans un lieu où personne n'est jamais revenu. "
L'heure du départ étant arrivée, tout l'équipage était à son poste.
-Liann ? Moteur ! Cria la capitaine du navire depuis la salle de ces derniers.
- Oui capitaine !,
Il n'était pas rare de voir Floer dans cette salle car " J'aime l'entendre ronronner ".
Quila aimait aussi entendre la machinerie plier sous les contraintes de l'océan, le métal tordu avant de reprendre sa forme, cella rendait ce bâtiment presque vivant.
Quila discutait avec Liann pendant le trajet, elle aimait la manière de piloter de sa seconde seconde. Elle était différente de la sienne, moins abrupte.
En fin d'après midi, le bâtiment ira s'arrimer à l'aethernal pour permettre à tout le monde de se rejoindre sur le navire, une manœuvre compliquée, mais le talent des deux pilotes et la réactivité du reste de l'équipage on, au fil du temps, rendu cette opération routinière.
(La musique quand on allume les moteurs https://www.youtube.com/watch?v=3RmQTYLD398&pp=ygUNZm9ydHVuYXRlIHNvbg%3D%3D )
