

A peine arrivée sur le bateau avec son sac plein, la Xbr'aal se dirigeait déjà sur le pont pour se mettre à pêcher dans la plus grande des nonchalance possible.
Un nouveau voyage, elle était mixte, à la fois excitée mais aussi un terrifiée par l'expectative. Ainsi on pouvait l'entendre pousser de petit chant discret et à humer de temps à autre pendant qu'elle était occupée, une action qui pouvait être possiblement juste être interprété pour sa joie et son enthousiasme qui ne la quittait jamais.
Mais voilà qu'un Hhetsarro blond grimpais sur le pont ! Le contour de ses babines prenait alors une forme souriante en accord avec l'expression qu'elle affichait, l'on pouvait alors la voir approcher de l'homme qui se mit à l'aviser d'un air intrigué et surpris tandis qu'elle extirpais discrètement de ses affaires quelque chose qu'elle tandis à l'homme. L'on pouvait alors éventuellement apercevoir, de loin, ce qui ressemblait étrangement à une transaction douteuse que l'on pourrait voir dans les rues malfamé d'une cité.
Néanmoins, la jeune femme affichait à présent un air satisfait et triomphant avant de retourner à sa pèche, prête pour un nouveau voyage, l'esprit peut-être plus léger... En tout cas, elle se remit à humer, sa queue balayant calmement l'air derrière elle.

Ce matin là, Ivanhault et Silius brillait par leur absence, en dépit du fait qu'ils avaient embarqué au sus de tout le monde la veille vers minuit et dormi dans la cabine gracieusement allouée par Yone afin de ne point manquer le départ. Alors, quid ?
Nul besoin d'être Nazah pour comprendre qu'ils s'allouaient le plaisir coupable d'une grasse matinée, tandis que le navire levait l'ancre, que les voiles se gonflaient de vent, et que l'on échangeait les sifflets codés de la manœuvre entre le pont et le port. Parce que rien n'est plus agréable qu'une sieste crapuleuse isolé du monde pendant que le reste de la compagnie bosse deux ponts au dessus.
Quand enfin ils émergèrent comme des fées sorties de leur brume, Silius désoeuvré s'employa à esquiver les câlins de Meleth et finit par trouver refuge dans le petit dispensaire de bord, situé près de la cambuse, où par défaut, Ivanhault était allé trier le matériel, étiqueter des flacons, et réarranger les tiroirs.
Nul besoin d'être Nazah pour comprendre qu'ils s'allouaient le plaisir coupable d'une grasse matinée, tandis que le navire levait l'ancre, que les voiles se gonflaient de vent, et que l'on échangeait les sifflets codés de la manœuvre entre le pont et le port. Parce que rien n'est plus agréable qu'une sieste crapuleuse isolé du monde pendant que le reste de la compagnie bosse deux ponts au dessus.
Quand enfin ils émergèrent comme des fées sorties de leur brume, Silius désoeuvré s'employa à esquiver les câlins de Meleth et finit par trouver refuge dans le petit dispensaire de bord, situé près de la cambuse, où par défaut, Ivanhault était allé trier le matériel, étiqueter des flacons, et réarranger les tiroirs.

Ulysse , épaulé par un miqo'te solaire à la gueule peu engageante et suivi de près par son pantin, avait chargé à bord de l'Eternal son matériel tout en saluant tous ceux qu'il croisait avec entrain. Il avait pris des vêtements bien sûr, sa planche de surf, une guitare baroque et un luth, ainsi que de quoi écrire.
Dans la cale, et sous réserve de l'autorisation du capitaine Kohi, il avait également embarqué une paire de caisses de matériel de mesure: étherimètres, baromètres, thermomètres, pyrhéliomètre, hygromètre, anémomètre etc. Certains seraient sortis à heure fixe pour les observations quotidiennes, d'autres -toujours si Nazah l'autorise- seraient fixés sans dommage au sommet d'un des mâts pour des mesures constantes. Il avait également prévu un ballon sonde pour le ciel au dessus et une sphère lestée pour la mer en dessous. Chaque paramètre serait suivi et surveillé avec précision.
Le voir ainsi affairé avec sérieux surprit peut-être ceux qui ne l'avaient jusqu'alors connu que lors d'événements festifs et décontractés. Lunettes sur le nez, il était un peu moins le surfeur débonnaire et un tantinet dragueur et davantage le Sharlayanais passionné par ses recherches et tenant un carnet précis avec ses relevés.
A l'heure du départ, le viéra avait revêtu sa tenue de gabier intérimaire, participant aux manœuvres avec enthousiasme. Comme il aimait cette nouvelle vie de liberté! Ca valait bien une petite chanson de marin...
Dans la cale, et sous réserve de l'autorisation du capitaine Kohi, il avait également embarqué une paire de caisses de matériel de mesure: étherimètres, baromètres, thermomètres, pyrhéliomètre, hygromètre, anémomètre etc. Certains seraient sortis à heure fixe pour les observations quotidiennes, d'autres -toujours si Nazah l'autorise- seraient fixés sans dommage au sommet d'un des mâts pour des mesures constantes. Il avait également prévu un ballon sonde pour le ciel au dessus et une sphère lestée pour la mer en dessous. Chaque paramètre serait suivi et surveillé avec précision.
Le voir ainsi affairé avec sérieux surprit peut-être ceux qui ne l'avaient jusqu'alors connu que lors d'événements festifs et décontractés. Lunettes sur le nez, il était un peu moins le surfeur débonnaire et un tantinet dragueur et davantage le Sharlayanais passionné par ses recherches et tenant un carnet précis avec ses relevés.
A l'heure du départ, le viéra avait revêtu sa tenue de gabier intérimaire, participant aux manœuvres avec enthousiasme. Comme il aimait cette nouvelle vie de liberté! Ca valait bien une petite chanson de marin...

Ce matin Yulia sur le pont n'aura pas été très expressive, ou du genre à beaucoup parler. Elle aura ferlée les voiles quand nécessaire ou deferlée sans réellement parler de la matinée. Equipée de sa hache, elle aura regarder l'horizon d'un regard sérieux plus qu'autre chose. L'appel de l'aventure ? Ou les conséquences d'une récente, en tout cas, Yulia malgré cela semble être en forme et en bonne santé. Aussi, elle aura évidemment commencée ses activités sportives un peu avant le départ.

La traversée ...
Si les deux premiers jours furent paisible, dès le troisième lever de soleil la mer agitée commença à secouer l'Eternal. Ce n'était pas sans rappeler leur première traversée de l'océan indigo vers le Tural l'année précédente. Et là, pendant plus d'une semaine, ce furent tempêtes sur tempêtes, de brèves accalmies de deux ou trois heures, et l'équipage se relayant sans cesse jusqu'à l'épuisement afin de maintenir le cap et l'intégrité du navire. Le vent fort poussait tantôt vers le Nord, tantôt vers le Sud, il fallait constamment rentrer les voiles et reprendre le contrôle du gouvernail. Ce ne fut pas un voyage facile.Sauf pour l'Abyssius, sous la surface, qui n'avait aucun souci et pouvait même se permettre une observation "touristique" des fonds marins tout en assistant l'Eternal au-dessus avec les données de localisations. Ces neuf lunes de repérage allaient au moins leur servir à éviter les récifs et les îlots traîtres à proximité du périmètre.
"Si c'est comme ça maintenant, qu'est ce que ça va être dans le Triangle ?!"
Au dixième jour, ils étaient sur les rotules. C'est en plein orage qu'ils reçurent le signal de Floerswys sur la linkperle : "on entre dans la zone à haut-risque. Triangle de la Mort droit devant !"
Ils s'attendaient au pire. A tout. Mais pas à une accalmie.
L'orage finit par passer naturellement, et le soleil pointa enfin son nez pour la première fois depuis des jours. Une mer bleue et calme glissait sous la coque, un horizon clair de tous côtés. Pas un oiseau, pas une île. Le calme plat. Le légendaire Triangle Maudit n'avait pour l'heure rien à offrir de plus qu'un repos surprenant mais bienvenue à l'ensemble de l'expédition. C'est le moment que choisirent Maahwi et Ney pour s'enfermer dans la cambuse.
[Event ce soir à 21h, décor : navire de costa del sol]

Maahwi
Il y a 1 jour et 23 heures

Ce mercredi, profitant enfin d’un peu de répit par le temps se montrant plus clément après ces nombreuses journées d’enfer sur mer, Maahwi a demandé à Ney affairé dans la cambuse s’il pouvait cuisiner quelque chose pour tout le monde, expliquant qu’il utiliserait ses propres outils pour travailler la viande et qu’il aurait peut être besoin de quelques gamelles pour la cuisson. Il se verra l’accès accordé mais sentira que ses faits et gestes sont surveillés dans ce qui semble être le territoire du Viera et de son compagnon à poils Ulfur.
C’est sous un ciel d’étain qui s’était absenté bien trop longtemps depuis le départ, que le bateau danse au gré des vagues, son pont luisant d’embruns salés alors que le Hhetsarro le traverse avec son attirail. L’odeur iodée de l’océan, fraîche et vive, s'entremêle à la fragrance sauvage et métallique de bêtes chassées, qui dépasse de la caisse que Maahwi remonte de la cambuse. Le Turalien aura attaché une énorme sangle autour du mât avant à hauteur de ses bras levés et tendus juste au-dessus d’un des cordages tressés. Il y aura ensuite accroché un gros crochet de boucher au mousqueton de la sangle. Une longue nappe de cuir repose au sol et contre le mât, elle semble brillante et légèrement grasse. Le rôdeur sort alors de la caisse ce qui semble être une… bête à la peau légèrement écailleuse verdâtre. Une tortue ? La carapace a déjà été retirée au préalable le jour de la chasse pour faciliter le travail. Si on lui demande, il expliquera qu’il s'agit de tortue imbriquée turalienne juvéniles. Dans un geste sec, il portera la carcasse et l'abattra dos sur le crochet pour l’y fixer. Celle-ci s'affiche comme une offrande païenne alors que Maahwi prend son couteau en vue de la dépecer. La lumière du soleil entre la voile éclabousse la scène, faisant scintiller les gouttes de quelques vagues ayant éclaté sur la coque jusque sur le tapis de cuir usé au sol, montrant qu’il semble hydrophobe.
(âmes sensibles vous pouvez passer ce passage jusqu’aux prochaines parenthèses)
Le chasseur, d’un geste précis, entaille la peau autour des pattes, puis trace une ligne délicate le long du ventre. La lame glisse avec un murmure soyeux, et la peau écailleuse s’écarte, révélant une chair luisante sous la lumière, avec une teinte rosée mêlée de blanc crémeux là où le gras s’accumule. La texture est dense, presque caoutchouteuse au toucher, rappelant un mélange entre du poulet ferme et du veau.
Une odeur subtile mais distinctive s’échappe, mélange enivrant de sang frais, un parfum légèrement saumâtre, comme une brise marine, mêlé d’une note musquée, presque de terre humide et d’algues. Les doigts du chasseur, glissants de sang tiède, arrachent la peau dans un craquement doux, comme un tissu qu’on déchire. La peau écailleuse n'est désormais qu’un tas luisant qu’il repose dans la caisse.
Une incision plus profonde ouvre la cavité abdominale, libérant une bouffée chaude et organique. L’odeur, plus lourde, évoque les entrailles elle-même, un parfum de vie brute, légèrement douceâtre, qui contraste avec la fraîcheur marine. Les viscères, luisants et fumants, glissent dans un seau, leur surface irisée captant la lumière comme une mosaïque de rubis. Le cuir au sol, recouvert de perles écarlates, devient une toile où se peint le sacrifice, tandis que l’odeur ferreuse du sang se marie à celle, saline, des embruns.
Les muscles, libérés de leur enveloppe, sont découpés en quartiers. La chair, dense et écarlate, révèle une texture ferme et à la fois élastique, presque veloutée, sous la lame. Chaque coupe libère une nouvelle vague d’arômes, un mélange de viande crue et de notes marécageuses, comme si l’eau d’un lac s’était infiltrée dans la chair. Les quartiers, soigneusement empilés dans la caisse de stockage dont le fond est recouvert d’une fine couche de cuir, brillent sous la lumière, prêts à être transformés.
(partie dégueux terminée)

L’invité de l’expédition reproduira ces étapes sur trois autres corps de tortues, vidant le sang du tapis de cuir par-dessus bord entre chaque bête. Une fois le travail terminé, il rangera et nettoira tout son bordel puis ira déposer la caisse remplie de morceaux dans la cambuse, sous l’oeil observateur de Ney et la surveillance d’Ulfur, le grand loup noir à trois pattes.
Maahwi aura proposé à Ney de l’aider avec ce plat originaire de chez lui, expliquant que c’est pour une occasion spéciale et que ça lui ferait plaisir de lui apprendre au passage cette recette. Il aura commencé par rincer la viande à l’eau claire pour éliminer toute trace de sang ou de débris. L’eau froide coule sur ses mains autant que le regard du loup coule sur les gestes du Hhetsarro, contrastant avec la chaleur ambiante, et l’odeur saumâtre qui s’atténue légèrement, laissant place à une fraîcheur plus neutre. Maahwi aura ensuite déballé un linge de cuir rectangulaire, révélant toute sa batterie de couteaux. Avec un couteau à désosser bien aiguisé, ils découpent la tortue en morceaux, montrant le geste en direction de Ney qui est visiblement plus expert que lui dans le domaine. Les pattes musclées, le cou charnu, et les parties plus tendres du ventre. Chaque incision demande de la force, car la chair est fibreuse, résistante, mais elle cède avec un son net, presque satisfaisant.
Une fois les gros morceaux séparés, le nomade s’attaque au parage. Les muscles des pattes sont durs, avec des tendons épais qu’il faut retirer soigneusement. Il utilise la pointe de son couteau pour détacher ces filaments argentés, et l’odeur devient plus prononcée à mesure que la viande s’oxyde légèrement, une note métallique se mêle à l’arôme musqué, comme si l’animal racontait encore son histoire de marais et de soleil. Le gras, rare mais présent, est doux sous ses doigts, presque soyeux, et il expliquera à Ney qu’il faut le conserver pour ajouter de la richesse au plat.
Maahwi coupe la viande en cubes d’environ 5 cm, ajoutant pour le maître coq que c’est la taille idéale pour une cuisson lente qui va attendrir les fibres. À ce stade, la planche est tachée de jus de viande, et ses mains portent cette odeur animale, puissante mais pas désagréable, qui semble captiver Ulfur, celui-ci reniflant de longs moments vers Maahwi tout en restant dans son coin.
Le Turalien ira se laver les mains, ses ustensiles et la planche à découper puis il réserve la viande dans un plat. Il se tourne vers Ney et tout sourire lui dit “Maintenant, la marinade !”. Pour un plat Shaaloanien, la marinade est essentielle. Il prépare un mélange audacieux dans un grand bol en métal : de la poudre de chili, avec son parfum fumé et légèrement sucré, du cumin terreux, du paprika pour une touche douce-amère, et une généreuse dose de poivre de Cayenne pour la chaleur. Il ajoute de l’ail frais écrasé, dont l’arôme piquant emplit l’air, et un filet de vinaigre de cidre noscéen pour une acidité vive qui équilibrera la richesse de la tortue. Une touche de mélasse apporte une douceur profonde, évoquant le barbecue. Enfin, il verse de l’huile d’olive pour lier le tout.
Le rôdeur plonge les cubes de viande dans cette marinade, les massant pour que les épices pénètrent bien. La viande prend une teinte rougeâtre et l’odeur est maintenant un mélange enivrant : le piquant des épices, la chaleur du chili, et la note sous-jacente de la tortue, qui semble s’harmoniser avec les arômes Turaliens. Il tend le grand plat lourd au chef cuisto et lui explique qu’il faut laisser reposer la viande au frais pendant plusieurs heures, puis va nettoyer à nouveau, l’odeur des épices collant encore à ses mains.
Sans même jeter un œil à Ney, il ajoutera en fouillant dans une autre de ses caisses qu’il a fait entrer sur le bateau la veille : “Le temps que la marrrinade se fasse, on s’occupe de l'accompagnement. Je vais vous montrrrer comment on réalise de vraies galettes de maïs Turaliennes !” Tout en revenant sur le plan de travail en coin de la cuisine les bras chargés, la farine de maïs, d’un jaune solaire, repose dans un saladier de terre cuite couverte. Son odeur est douce, légèrement sucrée, comme un champ sous le soleil d’été. Maahwi y verse une pincée de sel et un filet d’eau tiède transforment la farine en une pâte souple, dont la texture veloutée glisse sous les doigts. Il commencera à pétrir et poussera un second saladier à côté de lui avant d’inviter le maître coq et ajouter : “Vous serrrez comme un .. coq en pâte !” En pétrissant, une odeur de grain frais s’élève, simple mais réconfortante.
Bien que le Viera semble avoir le geste, Maahwi prend le temps de lui montrer sa façon à lui de façonner la pâte. Il divise la pâte en boules, chacune lisse et chaude, comme des pierres polies par une rivière. Entre ses mains, elles s’aplatissent en disques parfaits, d’un jaune pâle, légèrement granuleux. Leur surface, douce au toucher, semble absorber la lumière, promettant une texture à la fois tendre et robuste. Ensemble, ils feront d’énormes piles de disques de maïs jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pâte.
“Maintenant, la cuisson des galettes Turaliennes !” Sur une très large poêle chaude apportée par Maahwi, semblable à une plancha mais ronde, les galettes crépitent doucement, libérant un arôme de maïs grillé, chaud et doré, avec une pointe de caramel. Des taches brunes apparaissent, comme des constellations sur un ciel d’or, et la galette gonfle légèrement, exhalant une vapeur qui embaume la pièce. Une fois cuites, elles sont souples, légèrement croustillantes sur les bords, et leurs parfums évoquent une chaleur paysanne, un retour à l’essentiel. Les galettes seront alors réservées le temps de préparer le reste.
Déjà quelques heures que le travail se fait en cuisine. Les galettes sont prêtes, Maahwi lève son index au plafond tout en regardant le gros loup assis en coin de pièce et parle en direction de celui-ci : “Et si on prrréparait la cuisson de la viande ? C’est une cuisson lente.” Tout en terminant par un clin d'œil alors que le gros loup penche la tête de gauche à droite, curieux de ce que peut bien lui dire l’inconnu.
“C’est un rrragoût épicé, parfait pour attendrir la chair coriace de la tortue.” Il sort une énorme et vieille cocotte en fonte, noircie par des années de cuisine au feu de bois. Le nomade y fait chauffer un peu de saindoux, et l’odeur chaude et riche du gras fondu remplit l’air. Il y jette des oignons hachés et des poivrons verts, qui grésillent bruyamment, libérant un parfum sucré et légèrement piquant sous la surveillance des hôtes du lieu. L’ail suit, et l’arôme devient plus complexe, presque réconfortant.
Il va chercher le plat de viande, déverse les cubes de tortue marinés et la cocotte siffle alors que la viande saisit. L’odeur des épices grillées explose, remplissant l’espace d’une chaleur fumée qui évoque les feux de camp Hhetsarro. La marinade réduit et Maahwi revient avec une bouteille pour déglacer avec un peu de bière locale de maïs, une lager légère et l’odeur devient plus ronde, avec une note maltée qui adoucit le piquant. Puis viennent les tomates concassées, leur acidité juteuse se mêlant aux autres arômes, et un bouillon de Rroneeks maison pour donner de la profondeur.
Le Turalien couvre la cocotte et laisse mijoter à feu doux en expliquant au loup : “ça doit cuirrre pendant plusieurs heures mon grand, je compte surrr ton nez pour nous prrrévenir !”. Ulfur, toujours assis comme une statue, balaye alors le sol de sa queue aux mots du Turalien. De temps en temps, le couvercle se soulève, et une bouffée de vapeur enveloppe les murs de la pièce, une odeur maintenant riche, complexe, avec des notes de viande, d’épices fumées, et d’une douceur subtile venant de la mélasse.
Maahwi soupire un bon coup et sort une petite bouteille de Mezcal. Il l’ouvrira et en proposera à Ney avant de s’en servir un fond de verre, s’essuyer le front, se désaltérer et lever à nouveau son index pour ajouter : “Maintenant… le desserrrt !” Il ira chercher son tonneau rempli d’ananas tout droit venus du Tural et le placera devant la planche à découper avec un récipient à disposition.
Maahwi sortira alors un premier ananas qu’il posera sur le plan de travail et attrapera son couteau d’office. “Monsieur Dillan, rrregardez bien l’expérience d’un expert en ananas!” Sur le bois brut, un ananas trône, sa couronne épineuse fièrement dressée, sa peau dorée scintillant comme un trésor sous les lueurs des flammes dansantes du foyer.
Le cuisinier, le cœur battant d’anticipation, saisit le fruit. Sa lame, aiguisée par des années d’usage, tranche la tête hérissée dans un craquement sec, libérant un parfum sucré, acidulé, presque enivrant, qui évoque les vergers gorgés de soleil. Les doigts du Turalien glissent sur la peau rugueuse, et chaque incision révèle une chair jaune vif, luisante de jus, comme des éclats de soleil capturés. L’odeur est une vague de fraîcheur tropicale, mêlée de notes sucrées et d’une pointe d’acidité qui pique les narines. Les morceaux, taillés en cubes charnus, tombent dans un bol de terre cuite, leur surface scintillant comme des gemmes. Le rôdeur s'improvise cuisinier expert, en les manipulant, sentant le jus collant sur ses doigts, une douceur qui semble murmurer des histoires de pluies chaudes et de terres fertiles au Viera et au loup présents dans la pièce.
Autour de l’ananas, les ingrédients s’assemblent comme une offrande. La farine, fine comme le sable des plages du Tural, exhale un parfum doux et neutre, promesse d’une toile vierge. Le sucre roux, granuleux et ambré dégage une odeur chaude de mélasse, évoquant les champs de canne balayés par le vent. Les œufs, fraîs, craquent sous la main, leur jaune éclatant ajoutant une note crémeuse à l’air. Le beurre, fondu dans une petite casserole, libère une fragrance riche, presque noisettée, qui enveloppe la cuisine d’une chaleur réconfortante. Enfin, une pincée de cannelle, rapportée des marchés flottants du Tural, saupoudre une odeur épicée, boisée, qui danse dans l’air comme une vieille chanson.
Le Hhetsarro, en mélangeant ces trésors, laisse entrevoir une connexion profonde avec la terre. Ses mains, plongées dans la pâte, s’imprègnent des parfums, et son cœur s’emplit d’une joie simple, celle de partager quelque chose de chez lui. Une fois terminé, dans un autre grand bol, la farine et le sucre s’unissent, formant un monticule doux comme une dune. Le cuisinier y creuse un puits, où il verse les œufs et le beurre fondu. La pâte, d’abord friable, se transforme sous ses doigts en une masse lisse, soyeuse, d’un beige doré qui capture la lumière. L’odeur du beurre se mêle à celle du sucre, créant un parfum gourmand, comme un souvenir d’enfance. Lorsqu’il incorpore les morceaux d’ananas, la pâte s’anime : les cubes juteux, éclats de soleil, s’enfoncent dans la mixture, libérant des gouttelettes de jus qui brillent comme des perles. L’odeur devient plus vive, un mariage de sucre cuit et de fruit tropical, avec une touche de cannelle qui évoque les nuits étoilées du Tural.
Maahwi, en mélangeant, sent la pâte résister puis céder sous ses mains, une texture à la fois dense et légère, comme la promesse d’un gâteau moelleux. Ses oreilles remuantes dénoncent qu’il s’imagine ses nouveaux compagnons, leurs sourires et cette pensée guide ses gestes, précis et méthodiques.
Le four ronfle doucement, emplissant la cuisine d’une chaleur sèche. Le cuisinier verse la pâte dans plusieurs moules ronds, où les morceaux d’ananas scintillent comme des joyaux dans une mer de crème. Lorsqu’il ouvre la porte du four, une bouffée chaude l’enveloppe et il glisse un premier moule à l’intérieur avec un respect presque cérémonial. Bientôt, l’odeur du gâteau en train de cuire s’échappe, un parfum riche et sucré, où l’ananas libère des notes caramélisées, comme du miel chauffé par le soleil. La cannelle, discrète mais présente, ajoute une chaleur épicée, tandis que le beurre grillé embaume l’air d’une fragrance réconfortante.
Le blondinet, penché près du four, observe la pâte qui gonfle, sa surface prenant une teinte dorée, craquelée par endroits, où les morceaux d’ananas percent comme des étoiles. Il hume l’air, le cœur léger, transporté par cette alchimie qui transforme des ingrédients bruts en une œuvre d’art comestible. Chaque minute qui passe intensifie l’arôme, jusqu’à ce que la cuisine entière semble vibrer d’anticipation.
Lorsque Maahwi sort le gâteau du four, il en place aussitôt un autre dedans. La lumière révèle un chef-d’œuvre : une croûte dorée, légèrement bombée, parsemée de morceaux d’ananas caramélisés, brillants comme des éclats d’ambre. L’odeur est un crescendo de douceur, l’ananas, désormais confit, exhale un parfum sucré-acidulé, mêlé à la richesse du beurre et à la chaleur de la cannelle. En coupant une part, la lame révèle un intérieur moelleux, d’un jaune pâle, où les cubes d’ananas scintillent, juteux et tendres. La texture est un équilibre parfait : légère, aérienne, mais suffisamment dense pour porter le poids des fruits.
Le Turalien, tendra la part pour Ney et son loup. La saveur éclate sur sa langue, la douceur du gâteau, la richesse du beurre, l’éclat tropical de l’ananas, et la note subtile de cannelle, comme un écho des marchés du Tural. Maahwi ressent une fierté douce sans même savoir s’ils ont apprécié. Il est certain d’avoir capturé l’essence d’une terre généreuse dans un dessert simple mais sublime.
Le travail de cuisson des gâteaux aura duré trois bonnes heures. Suite à quoi, une fois terminé, Maahwi se sera tourné vers le loup. “Tu en penses quoi mon grrrrand ?” en pointant la cocotte alors que la bête reste muette, se redressant simplement à la question. Après trois heures de cuisson, Maahwi soulève le couvercle et à l’aide d’une louche en bois sombre goûte le ragoût, il tendra ensuite la louche au maître coq afin d’avoir son avis.
La tortue est devenue tendre, presque fondante, avec une texture qui rappelle un Rroneek braisé, mais avec une saveur unique, légèrement sauvage, qui se marie à merveille avec les épices Turaliennes. S’en suivra un échange silencieux entre les deux cuistots.
Nul besoin de mot pour Ney, qui d’une pression ferme de la main sur l’épaule du Hhetsarro, accompagné d’un regard satisfait, fera comprendre à Maahwi que celui-ci a gagné le respect du gardebois et qu’il ne sera plus surveillé dans cette pièce que le Viera considère comme son territoire.
Le blond hocha lentement de la tête en retour, la queue s’agitant légèrement dans de petites ondulations d’approbation puis silencieusement, il ajuste l’assaisonnement avec une pincée de sel et une touche supplémentaire de Cayenne pour réveiller les papilles. L’odeur est maintenant prononcée : un mélange de chaleur épicée, de viande riche, et d’arômes végétaux cuits lentement.
Le rôdeur sert le ragoût dans de moyennes cocottes en terre cuite, qu’il entoure de petits plats de galettes de maïs et de divers petits bols de coriandre fraîche, dont l’odeur verte et citronnée apporte une touche de fraîcheur, de fromage râpé pour une note crémeuse.
Il se tourne ensuite vers Ney. “Vous m’aidez à tout apporrrter à table ? On a un anniversaire à fêter, celui de Lysia!”. C’est ensemble qu’ils dresseront la table et déposeront les plats encore chauds et fumants après de longues heures de préparations, puis avant que tout le monde ne les rejoignent, Maahwi sera parti faire la plonge, nettoyant ses couteaux et récipients avant de les ranger et emballer tout son bazar afin de ne pas trop envahir le domaine du Viera.
Enfin, une fois tout prêt, il sera monté sur le pont pour gueuler que le repas d’anniversaire de Lysia était prêt, aura toqué à toutes les portes pour prévenir ceux dans leurs cabines.
Autour des différentes préparations, seront exposés comme exemple quelques tacos déjà préparés par Maahwi. Les tacos sont entassés les uns contre les autres dans une harmonie de textures et de parfums. La galette de maïs, chaude et légèrement croustillante, enserre la viande juteuse, dont l’arôme sauvage s’entrelace avec les épices fumées et l’acidité du citron. Des herbes fraîches, de la coriandre, ajoutent une note verte et piquante, tandis qu’une salsa rouge, brillante comme un rubis, apporte une touche de feu. Sous la lumière douce, le taco est une œuvre d’art rustique : le jaune doré de la galette, le brun profond de la viande, le vert éclatant des herbes. Chaque bouchée est une explosion de saveurs, un voyage entre la mer, la forêt et la cuisine, où l’odeur de tortue marinée rencontre celle du maïs, dans une danse primitive et délicieuse.
Dans les terres luxuriantes du Tural, où les jungles murmurent des secrets anciens et où le soleil caresse les feuillages d’une lumière d’or, pousse l’ananas, joyau sucré dont la chair juteuse incarne l’âme de cette contrée vibrante. Voici, déposé comme un trésor sur la table, les gâteaux aux morceaux d’ananas, où chaque regard sur ce dessert est une promesse de délices.

La tempête. La première grosse tempête à bord de l'Eternal. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Irdel n'était pas prête pour le choc. Lorsque les premières vagues ont commencé à jouer avec l'Eternal, la Crépusculaire aura fait de son mieux pour aider à maintenir le cap, mais il n'aura pas été difficile de voir qu'elle n'en menait pas large. Probablement le métier qui rentre !
Et puis, au fur et à mesure des jours, elle semblait prendre ses marques, s'habituant au tangage, au roulis. Elle s'activera sur le pont, tantôt aux cotés du Capitaine Nazah tantôt aux cotés d'Albynn, qui semble avoir -peut être involontairement- un effet apaisant sur l'Elezenne.
Pendant les rares périodes d'accalmie, on pourra la voir trouver un coin pour bricoler dans ses affaires, ayant embarqué un manuel et des petites pièces détachées et semblant s'occuper les mains en travaillant sur ce qui semble être un petit pantin ou une figurine. Après tout, il fallait bien meubler le temps libre.
Puis, lors du retour du soleil, et à un calme plat, après des jours de lutte, elle sera vue à profiter un instant de la vue sur l'océan, sur la grande étendue azur, jusqu'à l'horizon. Ce dixième jour était peut-être celui qui lui permettrait de souffler un peu, avant de devoir s'attabler à comprendre les mystères du Triangle !
Et puis, au fur et à mesure des jours, elle semblait prendre ses marques, s'habituant au tangage, au roulis. Elle s'activera sur le pont, tantôt aux cotés du Capitaine Nazah tantôt aux cotés d'Albynn, qui semble avoir -peut être involontairement- un effet apaisant sur l'Elezenne.
Pendant les rares périodes d'accalmie, on pourra la voir trouver un coin pour bricoler dans ses affaires, ayant embarqué un manuel et des petites pièces détachées et semblant s'occuper les mains en travaillant sur ce qui semble être un petit pantin ou une figurine. Après tout, il fallait bien meubler le temps libre.
Puis, lors du retour du soleil, et à un calme plat, après des jours de lutte, elle sera vue à profiter un instant de la vue sur l'océan, sur la grande étendue azur, jusqu'à l'horizon. Ce dixième jour était peut-être celui qui lui permettrait de souffler un peu, avant de devoir s'attabler à comprendre les mystères du Triangle !
"Ma magie ? Ce n'est pas de la chance, c'est du talent."


Protocole Pandore ?
La mer est calme, très calme. Pas un nuage à l'horizon le temps est magnifique ce soir. Les étoiles scintillent au-dessus de l'Eternal, la brise est agréable... à se demander s'ils sont vraiment au bon endroit. Au loin, se dessine le trait à l'horizon d'une île. Une belle île en forme de croissant. Tous s'affairent. On interrompt le repas du soir déjà bien entamé, Lysia reçoit ses derniers cadeaux, l'équipage de l'Abyssius regagne le sous-marin. Certains sont enthousiastes, d'autres méfiants. C'est facile, trop facile. On leur a dit mille et une fois que personne ne revient jamais de cet endroit. Elle est où la douille dans l'histoire ?D'abord, c'est l'Abyssius qui ne détecte rien comme si l'île n'existait pas. Pourtant, ils la voient. Ils s'y dirigent. Puis, c'est l'île elle-même qui disparait, pour réapparaitre dans leur dos. L'Eternal vire de bord, l'Abyssius contraint de suivre à l'aveugle. Et ça recommence, encore...
Brusquement, l'Eternal comme l'Abyssius se mettent à trembler. Les deux équipages, où qu'ils se trouvent à bord de leurs bâtiments, ressentent les vibrations comme si vous traversiez une onde ethérée qui force sur la coque ou de la parois métallique. Le gouvernail ne répond plus. Les navigateurs ont beau forcer comme des dingues, la barre est comme coincée. Navire comme sous-marin sont attirés par une force mystérieuse vers l'île... les voiles se tordent contre le vent, le métal grince, les cordes se tendent. Ils sont pris au piège par... quelque chose.
"CORAL IX ?!" s'écrie Albynn, paniqué.
Non, aucune trace du Trium dans les environs. Que ce soit au-dessus ou sous la surface, l'appareil grince, force, comme s'il tentait de résister en vain. Mais plus ils avancent, plus ils se "battent", plus le ciel s'assombrit de sombres nuages.
"PROTOCOLE PANDORE. ACTIVATION."
Les yeux des deux capitaines, à bord de leurs navires respectifs, se teintent d'un bleu saphir iridescent tandis qu'elles se saisissent respectivement de leurs gouvernails avec fermeté. Rien ne les contrôle, c'est en parfaite conscience de leurs actes qu'elles activent ce glyphe qui ne semble se révéler qu'en ces lieux. Les deux appareils vibrent, tremblent, craquent de toutes parts à tel point qu'on croirait qu'ils vont se rompre sous la pression... pour finalement s'arracher à la force d'attraction et virer de bord brusquement sous la force des bras des navigateurs... ils semblent qu'elles savent où elles vont. Mais entre eux et leur destination une tempête de fin du monde se dresse.
Le ciel est noir, percé d'éclairs. Le tonnerre gronde. Même l'Abyssius ressent la force de courants contraires cogner et le remuer un peu alors qu'ils peuvent s'estimer relativement en sécurité sous la surface. L'Eternal en revanche est malmené de toutes parts. Des vagues hautes de vingt yalms le soulèvent au-dessus du niveau de l'eau. Une seconde de flottement, puis c'est la chute en avant droit sur une déferlante qui les écrase. Et ça recommence, encore, encore. Ils boivent la tasse, sont balayés, écrasés ou envoyés par-dessus bord ne devant leur salut qu'à leur ligne de sécurité. A chaque instant ils manquent de chavirer. Nazah crie ses ordres et tient bon la barre, chaque rouleau qu'elle traverse manque de les engloutir. Les gabiers s'accrochent à leurs cordages pour tenir les voiles.
Dans la linkperle, l'équipage de l'Abyssius envoie des indications en urgence minute par minute. De nombreux récifs menacent d'éventrer l'Eternal qui ne saurait les voir dans ce tableau d'apocalypse. Pas étonnant que tant de navires aient disparu ici. Si on était paranoïaque, on pourrait croire que cette tempête veut les empêcher de partir.
Puis... une lueur au loin, fugage.
Une autre île, plus petite, se dessine. Ce n'est pas un éclair c'est un phare dont la lumière bleue saphir les atteint comme un signal régulier. Ney l'aperçoit et s'écrie "TERRE !"
Et cette fois, l'Abyssius confirme. Ils détectent l'île sur leurs radars. Un dernier effort pour percer la tempête qui ne se calme pas. Les vagues sont si violentes qu'elles pourraient bien les écraser contre les rochers avant qu'ils accostent. Mais lorsqu'ils atteignent les derniers cinq cent yalms c'est comme s'ils traversaient un voile épais que les plus sensibles à l'ether ressentent. D'un côté, c'est l'enfer, de l'autre c'est le calme plat. D'un côté le ciel est obstrué, de l'autre il est clair et rempli d'étoiles. Le calme est soudain, presque trop brutal. L'Eternal rincé de toutes parts vogue vers le phare.
L'Enclave aux Errants
L'édifice est très grand, mais le port autour semble en ruines. Le phare aussi d'ailleurs, si ce n'est que ce disque lumineux animé par on ne sait quelle magie continue de tourner à son sommet. Et plus ils approchent du quai, plus il ralentit, pour finalement s'étendre complètement avant qu'ils posent le pied à terre comme s'il avait rempli sa mission.Il fait nuit, il fait noir, et pourtant le port en ruines est éclairé. Ils reconnaissent l'architecture nymienne des ruines si présentes à Vylbrand, reconnaissables surtout pour ceux qui ont travaillé sur le site de l'ancien chantier naval. Ce n'est pas très grand, mais il y a quand même plusieurs bâtiments comme si des gens avaient vécu ici. Peut-être y a t-il d'autres constructions ailleurs sur l'île ? Mais ici, surtout, il y a ce grand phare qui, vu d'en bas, aurait presque des allures de temple avec sa fontaine et son grand escalier. Ce n'est pas sans rappeler le Palais du Vagabond.
Mais ce n'est peut être pas le plus choquant. Il y a des gens. Plein de gens. Des gens transparents, certains plus que d'autres d'ailleurs comme des fantômes. Mais ils semblent les voir aussi, d'ailleurs ils ont commencé à se rassembler sur la place pour les observer moins effrayés que curieux. Ces gens n'ont pas l'air de nymiens, bien qu'ils n'aient jamais rencontrés de nymiens. Mais ils ont déjà vu des gens comme eux, habillés comme eux. Il y a des limséens ou des marins, il y a des thavnairois, des uldiens, des ishgardais, des turaliens aussi... et moins nombreux, les habits flashy néon -même transparents- de néo-alexandrins dans la masse. Ils murmurent entre eux. Finalement l'un s'avance, un roegadyn du clan de la mer, massif bien qu'on lui passerait aisément à travers vu comme il semble quasiment effacé. Il fait un signe d'apaisement aux autres et se tourne vers les visiteurs : "... Bonjour ?"
L'homme se présente comme Caerrymm, le plus ancien résident encore présent. Face à l'épuisement et la curiosité, il les accueille bien maladroitement. "Pardonnez-nous mais nous n'avons pas le loisir de converser avec des vivants d'ordinaire... mis à part le capitaine Coral lorsqu'il pose le pied à terre de temps à autres."
Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre que sont prisonnières ici toutes les âmes que le Trium a enlevé bien qu'ils ne soient que quelques dizaines. Caerrymm leur explique qu'ils ne restent pas plus de quelques lunes, voir quelques années, avant de s'effacer. Ils ne savent pas comment ça fonctionne, Coral IX leur offre simplement de mettre leurs affaires en ordre avant de partir et se propose de temps à autres d'envoyer leurs derniers mots à leurs proches. Lui-même a été tué en mer par le capitaine du Trium il y a six ans mais les profils de ses victimes semblent tous différents, il faudra sans doute essayer de parler avec d'autres résidents. D'après Caerrymm une rumeur circule comme quoi, rarement, Coral choisirait une âme pour la préserver. Mais personne parmi les âmes encore présente ne l'a jamais vu de ses yeux.
Caerrymm leur donne quelques indications sur l'île elle-même, de sorte qu'ils passent au moins une nuit tranquille : Il y a des monstres très puissants sur l'île mais ils évitent instinctivement l'endroit à cause des émanations ethérées venant du temple de Llymlaen (le fameux phare). Coral IX n'y est jamais entré, d'ailleurs il n'aime pas s'en approcher. Ils sont au courant pour le Pandora, car l'équipage du Trium a déjà arpenté cette île dans tous les sens à la recherche de l'épave mais sans "clé" il n'a jamais obtenu le moindre résultat. Pourtant, Ivanhault sait avec certitude que l'épave se trouve non loin de l'île en forme de croissant, Lunule serait son nom. Il y a quelque chose à creuser ici, en lien avec le Pandora.
Mais cela attendra demain. Coral semble partit très récemment à cause d'un autre navire ayant approché Lunule. Cette diversion leur offre un sursis de quelques jours, ou au moins de quelques heures, et il y a ici autant d'âmes errantes pour maudire Coral IX que pour le louer, alors se la Trium apparaissait à l'horizon il y aurait au moins une âme bienveillante pour les avertir.
Pour cette nuit, ils ont besoin de dresser leur camp dans les ruines, et de dormir au sec, en sécurité. Demain, ils pourront explorer les environs et découvrir les mystères de cette île perdue.
[Le RP de l'Enclave aux Errants se fera à la ville fantôme, instance 1]


Une ville de fantômes, évidemment, Hanbei va s'y intéresser de près, surtout s'ils ont été amené ici par la malédiction de Coral. Si dans un premier temps, il les examinera discrètement dans son coin pour ne pas les brusquer, il finira par en aborder quelques un pour leur demander de les examiner de plus près pour avoir plus d'information sur les conditions qui les retiennent ici. Peuvent-ils être libéré? Il y a-t-il un temps limite pour laquelle ils peuvent rester ici et conscient?
S'il n'apprendra pas grand chose des habitants eux-mêmes que Caerrymm n'avait déjà expliqué, il découvrira tout de même que l'état d'esprit de ces gens étaient mitigés vis-à-vis de Coral, partagé entre la reconnaissance pour certains et la haine pour d'autres. L'onmyoji pourra également affirmer que toutes ces âmes ne sont plus sous l'influence de la marque noir, la malédiction ayant eu pour but justement de les amener ici à leur mort. Cependant, ce rassemblement d'âme serait plus une réserve abondante pour le Trium, qui s'en servirait pour l'alimenter, par un processus qui échapperait aux fantômes présent.
Les voilà désormais en territoire ennemi, dans ce bref camps de répit, notamment grâce à ce temple de Llymlaen qui méritait assurément une investigation, au vu de l'énergie qui s'en dégage capable de repousser Coral lui même.
Le temps que tout le monde se repose et se prépares à de prochaines activités, Hanbei dispersera quelques shikigamis ci et là autour des ruines pour avoir une vu d'ensemble de leur emplacement. Il était temps d'explorer les mystères qui les attendait.
Il posera également son regard sur le temple de Llymlaen, dont Coral lui même ne voulait pas s'en approcher. Il y avait-il de l'énergie en particulière qui s'en dégageait à vu d'œil pour ses yeux de mage? Il essaiera de s'approcher de ce phare pour voir si l'accès était possible, que ce soit par une porte, ou par les hauteurs, pour une exploration plus tard, une fois que tout le monde se sera reposé.
S'il n'apprendra pas grand chose des habitants eux-mêmes que Caerrymm n'avait déjà expliqué, il découvrira tout de même que l'état d'esprit de ces gens étaient mitigés vis-à-vis de Coral, partagé entre la reconnaissance pour certains et la haine pour d'autres. L'onmyoji pourra également affirmer que toutes ces âmes ne sont plus sous l'influence de la marque noir, la malédiction ayant eu pour but justement de les amener ici à leur mort. Cependant, ce rassemblement d'âme serait plus une réserve abondante pour le Trium, qui s'en servirait pour l'alimenter, par un processus qui échapperait aux fantômes présent.
Les voilà désormais en territoire ennemi, dans ce bref camps de répit, notamment grâce à ce temple de Llymlaen qui méritait assurément une investigation, au vu de l'énergie qui s'en dégage capable de repousser Coral lui même.
Le temps que tout le monde se repose et se prépares à de prochaines activités, Hanbei dispersera quelques shikigamis ci et là autour des ruines pour avoir une vu d'ensemble de leur emplacement. Il était temps d'explorer les mystères qui les attendait.
Il posera également son regard sur le temple de Llymlaen, dont Coral lui même ne voulait pas s'en approcher. Il y avait-il de l'énergie en particulière qui s'en dégageait à vu d'œil pour ses yeux de mage? Il essaiera de s'approcher de ce phare pour voir si l'accès était possible, que ce soit par une porte, ou par les hauteurs, pour une exploration plus tard, une fois que tout le monde se sera reposé.



Dès leur arrivée, ce phare -ou plutôt Temple de Llymlaen- avait attisé la curiosité des membres de l'expédition et il ne fut guère surprenant qu'au matin plusieurs curieux -dont Hanbei mais aussi d'autres- cherchent à s'en approcher. Après avoir monté les marches du grand escalier couvert de mousse, ils trouvèrent une porte scellée dont l'aspect leur était pour le moins familier.
Mêmes jointures, mêmes glyphes à peu de choses près, et en son centre le symbole de Llymlaen pulsant d'un douce chaleur. Mais contrairement à la salle des artefacts, elle ne s'ouvrirait pas d'un simple contact de la main. Cette porte-ci demeurait close mais affichait ces mots devant quiconque cherchait à l'ouvrir :
Ici l'écho d'une ère déchue,
Laissé par ceux dont la cité à chue,
Répondra à qui son emblème échut.
