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Les Mystères du Torrent

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Ulysse Pastreviel Il y a 2 semaines et 4 jours
C'était une chose de se maintenir en excellente forme physique, d'aller régulièrement courir ou de passer une matinée à surfer, mais Ulysse découvrit que ça en était une toute autre que de crapahuter des heures durant dans un climat étouffant de chaleur et d'humidité alors qu'il se remettait encore de blessures récentes. Bien que chaque pas devînt une épreuve et qu'il ne perçut plus ses pieds que comme deux ampoules géantes, le viéra s'interdisait de se plaindre ou de ralentir le groupe. Il en allait de son honneur et, plus profondément encore, de ce qui lui avait été inculqué depuis l'enfance.
Bien au contraire, celui qui découvrait le revers de la vie d'aventurier se fit un devoir de marcher presque en tête et de deviser gaiement, de plaisanter comme à son habitude, comme si de rien n'était. Tous ces efforts finirent par payer lorsqu'il se trouvèrent sur la barge les conduisant au village.
Là, Ulysse se sentit submergé par la magie et la beauté des lieux et ne pu que garder le silence sans qu'une magie ou les convenances ne le lui imposent. Glisser sur l'eau noire et lisse comme l'huile, entre deux gigantesques murs de brume, pour se diriger vers un arbre plus grand qu'il n'en avait jamais vu et scintillant de mille lueurs des habitations était une expérience dont il se souviendrait sans doute toute sa vie.

Après leurs premières rencontres et dès que l'opportunité leur fût offerte de prendre du repos, il abandonna ses compagnons et sombra, terrassé par l'épuisement.

La matinée était déjà bien avancée lorsqu'il émergea de son nid de coton, rasséréné. Aussitôt, Ulysse s'enquit d'un petit déjeuner pour ses compagnons, Pytou et lui. Il avait envie et besoin de prendre des forces pour explorer le village. Arborant son sourire solaire habituel, il n'eut pas de mal à aller à la rencontre des gens, à deviser, s'intéressant à leurs us et coûtumes mais avant tout profitant du moment. Bientôt on le vit jouer à la balle avec une troupe d'enfants qui finirent en rond autour de lui, alors qu'il leur jouait un peu de musique sur un instrument proche d'une guitare et qu'il avait emprunté. Pytou n'était pas en reste et donna à la troupe l'occasion d'un fou rire bienveillant lorsqu'on le vit courir derrière une petite hyuroise à nattes qui lui avait chipé son chapeau jaune parce qu'elle rêvait de l'essayer. Les enfants rirent de plus belle en le voyant enfiler son éthérimètre, lui demandant si les guerriers de chez lui portaient tous des masques aussi ridicules.

On le regarda intrigué ou amusé arpenter le village avec cet étrange appareil sur le nez, observer les environs, prendre des notes tout en parlant à son pantin, puis finalement rejoindre leurs quartiers pour une petite sieste avant de retrouver ses compagnons pour la soirée.
Ney Il y a 2 semaines et 4 jours
Fidèle à lui même, Ney s'était trouvé un point d'observation discret pour contempler la vie des habitants, une main sur la tête de son compagnon à fourrure noire. Le pauvre Ulfur, plus habitué au climat sombrelinçois, souffrait de la chaleur humide du Tural. Précisément, le duo portait tout son attention sur la porte où les deux enfants du Torrent s'entretenaient avec Quetzalcòatl. Ce n'est que quand ils refirent leur apparition qu'il se détendit et se mêla à quelques personnes, curieux de leur cuisine, en premier lieux, de leurs coutumes, mais surtout de leur façon de voir la vie.
Ivanhault Il y a 2 semaines et 4 jours

Extrait des carnets de voyage Turaliens tenus par Ivanhault


[...] Les villageois fréquentent le marché autant pour troquer le surplus que pour s'échanger les nouvelles. Nous sommes naturellement la nouvelle du moment. Tandis que j'examinai les produits locaux utilisés en cuisine et en concoctions - sans surprise, nombre de plantes d'eau mais également quelques minerais - je bénéficiai d'une tolérance bienveillante. On m'indiqua bientôt le nom d'un vieux guérisseur qui utilise dans ses remèdes ce qu'il nomme la toloatzin. Si mes yeux ne m'abusent point, nous la connaissons sous le nom de Datura metel. Je ne l'avais jusque là rencontrée que dans des livres. Conformément aux principes de la théorie des signatures - à laquelle je ne souscris point mais qui se révèle occasionnellement juste - elle convient en très petites doses pour soigner les affections pulmonaires, depuis la bronchite à l'asthme. Plus étonnant, les feuilles semblent pouvoir être fumées. En sus de ses applications médicales, elle possède des propriétés hallucinogènes mises en application dans le traitement des affections mentales. Il est possible que notre délire commun de la première nuit soit lié à cette particularité.

La toloatzin, dans le cas d'une manipulation imprudente des doses, s'avère un poison mortel ; aussi rares sont les particuliers autorisés à en posséder chez eux. Le vieux maître guérisseur, semble être celui qui gère ces permissions.
[...]
Lerith Il y a 2 semaines et 4 jours

Entretien avec un "demi-dieu"

Ce n'est qu'aux premières lueurs de l'aube, plusieurs heures après leur arrivée à Tula, que Meleth et Noah quittèrent la salle du trône par la grande porte, mais pas seuls. Les quelques habitants encore debout et les gardes firent silence et s'inclinèrent sur le passage de Quetzalcóatl qui mena le duo jusque dans les hauteurs de l'arbre. Ney fut le seul témoin "étranger" de ce passage mais put constater que ses deux camarades ne semblaient ni blessés, ni même contrariés. Noah était silencieux comme à son habitude mais Meleth semblait fascinée par ce qu'elle voyait et la conversation qu'ils tenaient avec le maître des lieux.
Aucun des trois ne réapparut de la journée mais quand le soleil déclina au-dessus des arbres -toujours à travers le voile de brume- Meleth et Noah descendirent enfin, ayant visiblement pu dormir eux aussi mais pas seulement à voir leur accoutrement local semblable au tissus que portait le demi dieu lui-même lors de leur rencontre.
Eizen Il y a 2 semaines et 3 jours
Eizen se sera rapproché de la bordure du village sans jamais en franchir la frontière, sa curiosité tournée vers les gardes qui tournaient autour du territoire afin d'en assurer la protection.

Son regard se sera porté sur leur armement, se demandant quel pouvait bien être leur style de combat et leur manière de se défendre. 
Il aura constaté que la lance était bel et bien leur arme de prédilection bien que quelques archers ou rares épéistes étaient également présents.

Intrigué par leur moyen de communication basé sur les signes, claquements et sifflements en l'absence de mots, il aura tenté d'en déceler les fondements afin d'apprendre à son tour ce langage, mais sans succès hélas...

En discutant ensuite avec les locaux non-muets, il aura eu confirmation que presque aucun étranger ne parvient jusqu'au village sans périr de la jungle ou de la brume avant.
Lorsque Quetzacoatl parvient à en ramener jusqu'à Tula, ces rares élus finissent toujours par se résigner en apprenant qu'ils ne pourront pas faire demi-tour.

Non seulement pour le danger que représente la brume, mais surtout pour celui que représente le Dévoreur...
Personne ne quitte jamais Tula. 
Lerith Il y a 2 semaines et 2 jours

Celui qui se cache dans la Brume

Après le Cœur du Torrent, le temple d'Ori et le Miroir de Glace, Quetzalcóatl nous a montré l'Œil des Brumes au sommet de Tula. C'est par là que nous avons ouvert la quatrième porte vers Ouran. Il ne souhaite pas perdre de temps et nous a confié la raison de son empressement. Le gardien du peuple Ulekele est vieux, très vieux. Trop vieux d'après ses propres paroles, et indigne de vivre plus longtemps que nécessaire. Je ne me permettrais aucun jugement dans mon rapport quelle que soit mon opinion ; je suis à peine surprise qu'il fut aussi prompt à tout nous révéler. Je crois que d'une certaine façon il attend depuis bien trop longtemps de recevoir son châtiment.
Celle qui a hésité à en parler, c'est moi, mais Noah a su me convaincre que nos camarades ne devraient pas être tenus à l'écart de la vérité même si elle est déplaisante et que cela ne leur apportera rien. 

Bien que son apparence m'ait effrayée au début, Quetzalcóatl n'est pas mauvais il est même profondément bon si on le compare à ceux que nous avons rencontré avant lui. Le squelette, l'imaginaire autour du crâne dans la culture locale, n'est pas symbole de deuil mais de renouveau. D'ailleurs, le "jour des morts" est une fête joyeuse à Tula. Ils festoient en l'honneur de ceux qui ne sont plus, dansent, rient, et célèbrent la mort comme une amie proche. Cette introduction n'est pas sans raison. Je passerais sur les rites funéraires locaux qui consistent à découper le corps, incinérer le cœur lors d'une cérémonie et ensuite jeter les os, lavés, dans la rivière pour Quetzalcóatl.
Il n'a jamais été vraiment humain, contrairement à ce que dit la légende, mais il vit parmi eux depuis toujours en se servant de leurs os pour se reconstituer à l'infini. Comme les autres gardiens, il a enseigné à ses "enfants" Ulekele un fragment de son pouvoir. Ainsi sont nés les Fils de la Brume. 

Autre correction à la légende : l'empire Yok Huy n'a pas été la raison de leur isolement, bien qu'à l'époque la menace était réelle. Ce qui a poussé Quetzalcóatl à faire ce qu'il a fait c'est le Dévoreur. Il a fait ce qu'il a cru devoir faire. Je ne dis pas cela pour l'excuser mais une part de moi comprend ce qu'il a pu ressentir et au fait qu'il juge ce sacrifice nécessaire. 
Le Dévoreur est apparu ici au Tural, peut-être pour la toute première fois je ne sais pas mais c'était bien avant d'être invoqué à Golmorre. Ma théorie est qu'il a été attiré par le pouvoir qui a dû se manifester en grande quantité à l'époque où les Yok Huy et les Ulekele se sont affrontés. Quetzalcóatl l'a vu dans les étoiles et il a senti qu'il ne pourrait rien faire pour l'arrêter, de la même manière que Thlaloc n'a rien fait pour mes sœurs et que la Dame de Givre n'a rien fait pour les Jokün. Mais Quetzalcóatl est le plus humain d'entre tous, il ne pouvait pas rester sans rien faire alors il a sacrifié son propre corps et ceux de tous ses enfants pour noyer cette partie de la jungle dans un brouillard éternel que même le Dévoreur ne pourrait pas traverser. Ivanhault n'a pas idée à quel point il disait la vérité quand il parlait de la brume comme d'une créature vivante. C'est le cas, et c'est même pire encore. La brume doit être nourrie. Tous ceux qui s'y perdent depuis tout ce temps servent à l'alimenter. Quand ils meurent, elle absorbe leurs ossements. Et quand il n'y a pas assez de cadavres, les habitants de Tula ont recours au sacrifice humain. Voilà pourquoi les Fils de la Brume ne sauvent personne, ils laissent la jungle et la brume tuer les voyageurs égarés. Sauf parfois, quand Quetzalcóatl ramène un survivant au village. J'ai posé la question. Il m'a répondu. Il dit que parfois c'est trop difficile, même pour lui. Il vit avec cette culpabilité. Il attend de nous que nous détruisions le Dévoreur afin qu'il puisse enfin lever la brume qui protège son peuple, et mourir définitivement avec elle. 

Le peuple Ulekele n'ignore rien même s'ils n'en parlent pas. Noah a demandé pourquoi les Fils de la Brume gardent le silence. Je crois qu'il avait une idée de la réponse mais qu'il voulait en avoir le cœur net. Les Fils de la Brume maîtrisent d'excellentes techniques de camouflage. Ils parviennent à étouffer le son de leurs voix, de leurs pas, et même de leurs armes. Mais s'ils ont fait vœu de silence c'est par respect pour tous ceux qui sont allés se perdre dans la brume, volontairement ou pas, étrangers ou non. 
Nous avons beaucoup à apprendre d'eux. Pendant les prochaines semaines, nous allons nous entraîner avec eux. Quetzalcóatl nous a donné un talisman qui nous permettra de retrouver Tula dans la brume lorsque nous survolerons la jungle. 

Meleth
Eizen Il y a 2 semaines et 2 jours
Le rouquin n'aura jamais quitté Tula depuis leur arrivée, conscient que s'en aller tout de suite signifiait ne pas revenir avant une durée indéterminée et par la même occasion rater une opportunité d'en apprendre plus sur ce peuple.
Ayant échoué à sa première tentative d'apprendre le langage des signes local, il aura continué à s'entretenir avec les habitants loquaces afin de découvrir leur histoire.

Toutefois, un autre point d'intérêt aura piqué l'attention du Rava : La discrétion des guerriers de Tula.
Cet art leur permettant de se mouvoir et se battre en maintenant une forme de silence représentait pour lui une discipline qui méritait que l'on se penche dessus.
Avec ce regain de motivation, il aura décidé de rallonger son séjour à Tula aux cotés des Enfants du Torrent afin d'assimiler cette nouvelle forme de combat.
Le Moine ne disposait certes pas des mêmes prédispositions que le duo mais pouvait toujours espérer combiner cette discipline avec son art martial déjà très léger sur la forme conjugué à sa maîtrise du Vent.
Ulysse Pastreviel Il y a 2 semaines et 2 jours
Après avoir écouté avec soin le récit des Enfants du Torrent, Ulysse et Pythéas ont été aperçus au marché. Troquant des babioles, tentant de négocier avec un talent négatif, il s'est fait gentiment plumer. Heureusement qu'il n'avait rien de valeur sur lui ! Quelques aurevoirs aux enfants, un dernier échange de balle, et finalement vint pour les Pastreviel l'heure du départ.

Une part d'Ulysse avait hâte de regagner Eorzéa mais il avait une dernière halte à faire avant de rentrer. Il se rendit donc à l'Echo de Worlar pour y retrouver Gurfurlur. Là, il respecta deux promesses : celle faite au Yok Huy de lui narrer leur voyage, mais aussi celle faite à Meleth de garder pour lui ce qui pesait le plus dans le coeur de Quetzalcoatl.

"Nous avons marché sur la piste que vous aviez pour nous indiquée. Nous avons trouvé la Brume et des mystères qui seront dévoilés quand le temps sera venu, mais qui, pour l’heure, doivent rester dans l’ombre. Nous vous remercions tous pour votre tablette. Elle servait en fait de carte. Je vous renouvelle la promesse de compléter mon récit lorsque ce qui doit advenir sera accompli."

Sur ce mots laconiques, le blond repartit vers l'étherite et Eorzéa, un large sourire aux lèvres et l'index sur sa perle. C'est tout de même grisant, la vie d'aventurier !

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