A travers la Brume
Djazah ir Moshantu
Il y a 10 mois et 2 jours
Voyage dans le passé [Bonus]
[Les personnes ayant été gratifiées, par Hydaelyn, du don de l'Echo et qui auront lu attentivement le mémoire de Panilumo Nilumo (ou qui auront au moins passé assez d'heures à contempler ses esquisses) pour, en quelque sorte, s'harmoniser à son travail pourront peut-être être happées par la vision suivante, à la première personne:]
Vous êtes dans un appartement aux murs de pierre blanche et au plancher de bois. Vos doigts - ceux d'un lalafell- sont engourdis par le froid malgré vos mitaines et un peu noircis par le fusain. Vous n'aimez pas beaucoup ça. Vous attrapez un chiffon plié soigneusement à côté de vos esquisses - celles qui figureront dans le manuscrit du mémoire - et vous nettoyez les mains. L'air est frais, vous détournez un instant le regard que vous portiez sur cette petite pièce mal meublée au milieu de laquelle trône un poêle que vous n'avez pas les moyens d'alimenter comme il faut. De votre petit bureau précieux en bois de palissandre - un cadeau de vos parents - vous apercevez les nuages bas de l'automne qui dansent devant la fenêtre.
En acceptant l'aide de vos parents, vous auriez pu vous loger bien mieux que dans ce grenier d'un quartier douteux mais alors il vous aurait fallu renoncer à l'entendre jouer pendant que vous travailliez.
C'était un nouvel arrangement. Il avait écrit cette pièce pour son seul piano et, à présent, il l'avait arrangée pour pouvoir la jouer en duo avec cette fille qu'il avait rencontrée dans un bal où il travaillait comme musicien.
Il avait changé le tempo, plus lent, plus romantique. Il devait probablement être tombé amoureux. Vous avez mal au ventre, la faim sans doute. Pour la tromper, vous décidez de sortir prendre l'air. Vous rangez soigneusement vos travaux, votre matériel, puis allez les rejoindre pour les saluer. Elle pince les cordes de son luth en lui souriant, ses longs cheveux noisette ondulant en cascade sur ses épaules. Il joue en dodelinant de la tête, prend des poses que vous ne lui connaissiez pas, des airs de poète torturé. Il n'est pas beau. Une calvitie précoce n'ayant laissé qu'une couronne noire presque crêpue, une moustache farfelue et des yeux transperçants de malice, d'intelligence. Vous réalisez que votre respiration s'est callée sur le rythme de son archet et cela vous agace prodigieusement. Il rayonne. Enfin, la musique s'arrête.
- "Je sors."
- "D'accord! Comment trouves-tu cette version? Amamina Belmina a eu l'idée de..."
- "Mièvre. Je préfère celle au piano."
Ce n'était pourtant pas vrai. Vous le regardez une dernière fois, drapé dans son écharpe émeraude élimée. Il oublie ses airs d'artiste en proie au spleen et éclate d'un rire si chaud.
- "Bon, eh bien on va continuer à travailler. De toute façon, il faut bien que je m'occupe sinon je vais devenir fou à attendre ma soutenance sans rien faire!"
Vous hochez la tête en direction de la jeune lalafell à la peau d'opale, puis vers lui. Elle sent bon. Vous quittez la pièce, puis l'appartement. La musique, étouffée par le bois et la pierre, reprend puis s'éloigne alors que le vent frais vous saisit. Vivre dans une cité volante n'a pas que des avantages.
Djazah ir Moshantu
Il y a 10 mois et 2 jours
Livre 6: un manuscrit de Panilumo Nilumo
Matière et magie: de l’influence de la forme et de l’espace dans la création d’un sort
Djazah ir Moshantu
Il y a 10 mois et 2 jours
Livre 7: un roman erotique :
Les malicieuses facéties de Tikuku Tiku.
[...] Et voilà que je me retrouvais, cheville foulée et jupon froissé, au milieu de ce chantier naval. J’avais les cuisses endolories par la longue chevauchée qui m’y avait menée et la gorge si sèche que j’aurais pu m’abreuver sans hésitation au puit le plus douteux. Toute étourdie sous ce soleil de plomb, je mis à errer comme un pantin mal réglé sous les coques en construction et les regards chenapans des hommes y travaillant.
“Bin da! V’là donc une p’tite demoiselle qu’a l’air tout perdu. Qu’est-ce vous fichez là? Vous avez b’soin qu’ce bon vieux Pipolo Polo s’occupe de vous?”
Après avoir échappé à ces maudits brigands et traversé tout l’Est de la Noscea, il semblait bien que la chance me souriait. Devant moi elle se dressait sous la forme d’un lalafell dans la fleur de l’âge et aux bras rendus puissants par le dur labeur. Les yeux humides d’émotion, je me vis lui répondre sans même y penser.
“A vous je m’abandonne, en priant les Douze pour que votre honneur égale votre…”
Je voulais le complimenter sur son allure, franchement impressionnante, mais fut interrompue par l’arrivée de trois charpentiers qui se massaient autour de moi. Je voyais dans leurs regards que je n’avais plus rien à craindre. Quoi que plus habitués, peut-être, à manipuler des poutres qu’une femme en détresse, ces charpentiers n’en étaient pas moins des hommes biens, de fiers lalafells comme on aimerait en croiser davantage. Il y avait Koniklo Niklo, glabre et agité, Legrovit Grovit dont la salopette aussi ample que celles des autres le moulait pourtant étrangement, et enfin Perveros Eros qui arborait une longue crinière blonde et une moustache tout aussi léonesque. Contrainte par le soleil qui faisait naître quelques perles de rosée sur ma peau, je défis un bouton de plus à mon corsage, et, les deux mains sur ma poitrine haletante, me présentai enfin à eux.
"Je suis dame Tikuku Tiku et vous prie de tout mon coeur de m’apporter secours après l’épouvantable journée que je viens de vivre."
“z’En faites pas, ma bonne dame. Pour c’qui est d’vous bander, j’vais m’en charger” me répondit l’ouvrier à la salopette de plus en plus étriquée. “et l’blondin y va vous trouver un coin pour vous allonger qu’vous y soyez plein’ment détendue.”
[Quelques paragraphes plus loin, les choses se...corsaient. Lecture STRICTEMENT interdite aux mineurs]
Spoiler : cliquez pour afficherPar une fabuleuse magie, les battements de mon coeur s’étaient à présent alignés au tempo des marteaux des ouvriers du chantiers qui battaient le rythme, comme sur une galère d’esclavagiste. Legrovit Grovit cognait en moi avec tant d’ardeur que je crains un temps qu’il ne finisse par me fendre comme ses traverses de bois qui avaient laissé sur ses mains les cals qui griffaient agréablement l’albâtre de mes seins. J’aurais pu lui murmurer ou lui crier mon plaisir et ma reconnaissance si Koniklo Niklo et Perveros Eros avaient, l’un et l’autre, accepté de m’en laisser le répit. Leurs vits étaient bien différents, l’un large et chaud, l’autre long et chevelu, mais je m’appliquais à les gâter en toute équité, les joues creusées et les lèvres écumantes. Il ne serait pas dit que Lady Tikuku Tiku était une ingrate. Ils allaient, venaient, tous. Aucun ne repartait vraiment sinon pour mieux venir. Je reprenais des forces à mesure qu’ils épuisaient les leurs en mon sein et regrettais sans cesse de n’avoir davantage de mains.
Tantôt sur le dos, tantôt dressées devant eux comme une déesse, je les laissais m’honorer, sculpter ma chair, me déshonorer avec élégance. J’étais la plus belle nef qu’ils ne bâtiraient jamais, faite pour recueillir tout le fruit de leurs fantasmes et de leurs extases. Je savais qu’ils ne m’oublieraient jamais. Moi, je n'oublierai jamais quand Pipolo Polo se lassa de son rôle de spectateur avide et se freya un chemin jusqu’à la voie la plus étroite de mes plaisirs, ne craignant pas de disputer mon territoire au taurin Grovit.
J’étais un champ de bataille tiraillé sur tant de fronts. Quand les canons enfin se turent, je reposais enfin dans la brume laiteuse de l’aurore, heureuse et vaincue…
Ainsi se poursuivent les aventures de Tikuku Tiku, d’ouvriers en brigands, d’esclavagistes en noble puissant l’attachant au ciel de son lit de longs rubans de velours écarlates.
“Bin da! V’là donc une p’tite demoiselle qu’a l’air tout perdu. Qu’est-ce vous fichez là? Vous avez b’soin qu’ce bon vieux Pipolo Polo s’occupe de vous?”
Après avoir échappé à ces maudits brigands et traversé tout l’Est de la Noscea, il semblait bien que la chance me souriait. Devant moi elle se dressait sous la forme d’un lalafell dans la fleur de l’âge et aux bras rendus puissants par le dur labeur. Les yeux humides d’émotion, je me vis lui répondre sans même y penser.
“A vous je m’abandonne, en priant les Douze pour que votre honneur égale votre…”
Je voulais le complimenter sur son allure, franchement impressionnante, mais fut interrompue par l’arrivée de trois charpentiers qui se massaient autour de moi. Je voyais dans leurs regards que je n’avais plus rien à craindre. Quoi que plus habitués, peut-être, à manipuler des poutres qu’une femme en détresse, ces charpentiers n’en étaient pas moins des hommes biens, de fiers lalafells comme on aimerait en croiser davantage. Il y avait Koniklo Niklo, glabre et agité, Legrovit Grovit dont la salopette aussi ample que celles des autres le moulait pourtant étrangement, et enfin Perveros Eros qui arborait une longue crinière blonde et une moustache tout aussi léonesque. Contrainte par le soleil qui faisait naître quelques perles de rosée sur ma peau, je défis un bouton de plus à mon corsage, et, les deux mains sur ma poitrine haletante, me présentai enfin à eux.
"Je suis dame Tikuku Tiku et vous prie de tout mon coeur de m’apporter secours après l’épouvantable journée que je viens de vivre."
“z’En faites pas, ma bonne dame. Pour c’qui est d’vous bander, j’vais m’en charger” me répondit l’ouvrier à la salopette de plus en plus étriquée. “et l’blondin y va vous trouver un coin pour vous allonger qu’vous y soyez plein’ment détendue.”
[Quelques paragraphes plus loin, les choses se...corsaient. Lecture STRICTEMENT interdite aux mineurs]
Spoiler : cliquez pour afficherPar une fabuleuse magie, les battements de mon coeur s’étaient à présent alignés au tempo des marteaux des ouvriers du chantiers qui battaient le rythme, comme sur une galère d’esclavagiste. Legrovit Grovit cognait en moi avec tant d’ardeur que je crains un temps qu’il ne finisse par me fendre comme ses traverses de bois qui avaient laissé sur ses mains les cals qui griffaient agréablement l’albâtre de mes seins. J’aurais pu lui murmurer ou lui crier mon plaisir et ma reconnaissance si Koniklo Niklo et Perveros Eros avaient, l’un et l’autre, accepté de m’en laisser le répit. Leurs vits étaient bien différents, l’un large et chaud, l’autre long et chevelu, mais je m’appliquais à les gâter en toute équité, les joues creusées et les lèvres écumantes. Il ne serait pas dit que Lady Tikuku Tiku était une ingrate. Ils allaient, venaient, tous. Aucun ne repartait vraiment sinon pour mieux venir. Je reprenais des forces à mesure qu’ils épuisaient les leurs en mon sein et regrettais sans cesse de n’avoir davantage de mains.
Tantôt sur le dos, tantôt dressées devant eux comme une déesse, je les laissais m’honorer, sculpter ma chair, me déshonorer avec élégance. J’étais la plus belle nef qu’ils ne bâtiraient jamais, faite pour recueillir tout le fruit de leurs fantasmes et de leurs extases. Je savais qu’ils ne m’oublieraient jamais. Moi, je n'oublierai jamais quand Pipolo Polo se lassa de son rôle de spectateur avide et se freya un chemin jusqu’à la voie la plus étroite de mes plaisirs, ne craignant pas de disputer mon territoire au taurin Grovit.
J’étais un champ de bataille tiraillé sur tant de fronts. Quand les canons enfin se turent, je reposais enfin dans la brume laiteuse de l’aurore, heureuse et vaincue…
Ainsi se poursuivent les aventures de Tikuku Tiku, d’ouvriers en brigands, d’esclavagistes en noble puissant l’attachant au ciel de son lit de longs rubans de velours écarlates.
Djazah ir Moshantu
Il y a 10 mois et 2 jours
Livre 8: Poésie
Dans les quelques feuillets sans couverture, tout juste cousus ensemble et semblant bien fragiles, quelqu'un avait écrit d'une belle cursive diverses poésies. En y regardant bien, certaines, à côté de leur titre, figuraient un filigrane discret en forme de sirène. C'était le cas, par exemple, du poème suivant:
La mort
Il est mal avisé quand on veut vivre vieux
De ne pas rechercher le secret de la mort
Comme l’en va montrer le poisson envieux
Dont l’histoire commence dans l’effluve d’un port.
Tournoyant tant et plus, dans un sens et dans l’autre
sous les flammes dorées d’un soleil moribond
un poisson jalousait le divin vagabond
qui au-dessus trônait en arrogant apôtre.
“Pourquoi, seigneur, faut-il qu’ainsi tu me tourmentes,
haute et albe statue dans ton carcan de marbre,
imposant à ma vue et mon destin macabre
et ta vie infinie à ma gueule écumante?
Je sais bien qu’un filet bientôt viendra cueillir
onze jours de souffrance passés à te maudire!”
“J’ai bien dix solutions dont une pour poisson”
Tonna en son esprit une étrange oraison.
“Je suis fait d’une pierre qui à maints ouvriers
Trente nuits toutes entières a causé bien des cals.
Six nations réunies ne pourraient ébranler
au mortier de vrai-plomb mon pied de son escale.
Mais toi petit poisson tu ne peux sans périr
A jamais retenir l’eau que tu respires
Quand viendra l’hameçon, le filet ou le thon
Il te faudra mourir pour de faux pour de bon.
C’est du ciel que viendra ton bourreau et ta proie
Lui présentant gonflé le soufflet de ta panse
et le cristal bleuté de tes écailles rances
Tu le feras poser en ton funeste endroit
Aussitôt s’abattront sur le pauvre animal
les foudres furibondes du destin mis à mal.
Gammes et arpèges de son chant d’agonie
scelleront son destin et pour toi un sursis.
N’oublie pas mon ami que les jours s’égrenant,
Quand l’ombre doit venir, elle ne part qu’en prenant,
La mort du cormoran suspendu dans le temps
peut te sauver la vie si tu y penses à temps.”
Un esprit éduqué et habitué à la poésie notera peut-être que toutes les poésies portant le filigrane sont généralement un peu moins bonnes que les autres.
Djazah ir Moshantu
Il y a 10 mois et 2 jours
Lot de parchemins n°1:
Etudes et croquis annotés pour le Reumacathore
Certains croquis sont identiques à ceux découverts par Silius à Gubal. En lisant les annotations, vous comprenez sans mal qu'il s'agit de travaux conjoints entre Augustus Picastus et Panilumo Nilumo. Ce dernier, pour travailler sur le pied, avait besoin de connaître les contraintes et énergies exercées par le sommet etc...
[HRP: Je n'ai pas d'abonnement à Midjourney et je n'ai absolument aucun talent pour le dessin sous quelque forme que ce soit. Ces images ont donc été "piochées" sur le net à des fins d'illustration. Il ne sert à rien de perdre votre temps à les étudier en détail comme si j'y avais caché des indices!]
Djazah ir Moshantu
Il y a 10 mois et 2 jours
Lot de parchemins 2:
Etudes anatomiques, esquisses de diverses statues dont celles gardant l’entrée secrète de Skalla et diverses sirènes
Mahruvvet
Il y a 9 mois et 4 semaines
Rapport : second soleil de la onzième lune « Pillage archéologique »
"Notre histoire débute comme tant d’autres en cette saison : la nuit tombante, et le brouillard entourant. Elle met en scène trois protagonistes, tous les trois également intelligents, rusés, talentueux et incroyablement beaux. Il va de soi que ce dernier point n’a guère d’importance dans le jugement que nous porterons sur eux, mais par respect du Vrai, cela devait être dit. L’éclaireur Ney, l’archéologue Nashasha et la cambrioleuse Mahruvvet, c’est ainsi que se nommaient nos trois héros d’un soir.
Quel était l’objectif de nos vaillants protagonistes me demandes-tu, lecteur : le Sommet du Reumacathore. La relique avait été cachée dans le Manteau d’Oschon, un lieu quelque peu secret du Palais du Vagabond.
Et voici donc notre heureuse compagnie à crapahuter dans l’humidité froide d’une Haute Noscea méconnaissable, à la recherche d’un ami, d’un passeur. C’est sans complication qu’ils trouvèrent leur allié d’une nuit. Fort peu disposé à les accompagner sur un lac rendu menaçant par le simple pouvoir de l’esprit céleste. Pourtant, nos amis avaient un pouvoir. Une attirance. Un magnétisme. Mais surtout, ils avaient des gils, et pour une somme très modique, le groupe pris route pour le palais.
Quelle traversée angoissante ! Quel voyage pénible ! Le brouillard transformait le moindre phasme en menace de premier ordre. Bien sûr, lecteur, tes modèles ne connaissent guère la peur. Elle s’attaque à leurs armures de courage sans jamais les percer. Mais sache que n’importe quelle autre âme aurait tremblé de tous ses os. Mais la terreur n’est qu’un faible obstacle pour des aventuriers si confirmés, et les voilà poser pied à terre.
Penses-tu, lecteur, qu’ils furent accueillis tels qu’ils le méritèrent ? Par des chants ? Par des fleurs ? Par des danses ? Le respect dû aux beaux esprits n’est guère en vigueur sur les parvis du palais. Cinq gigantesques brigands, plus géants qu’hommes, sortirent des brumes, bien décidés à dépouiller nos amis de leurs biens matériels et spirituels. Vois-tu, nos compagnons n’étaient pas violents. Mais il est connu que lorsque la plume et la peur n’ont pas fait effet, il est temps de faire parler les armes. Et les armes hurlèrent ! Elles chantèrent ! Les titans n’avaient aucune chance.
L’affrontement aurait pu se terminer ainsi, et une créature attirée par les cris et fracas s’approcha. Elle était aussi merveilleuse qu’elle était grande, et les malandrins prirent la fuite. Le sang avait assez coulé pour cette fois, et nos victorieux guerriers ne prirent pas la peine d’affronter l’engeance démoniaque, préférant charger vaillamment dans la direction opposée.
Le palais était vide, et ils avancèrent sans crainte ou échec. Quelques mirages et illusions crurent être capables d’entraver l’inexorable avancée. Mais s’ils avaient su montrer qu’ils possédaient la main forte, leur intelligence n’était pas en reste, et ils se moquèrent des quelques obstacles laissés par un peuple depuis longtemps disparu. Leur plus grand ennemi était leur calme qui aurait pu être perdu à tout moment tant l’entité les harcelait de veines menaces, exprimant sa soif d’éther.
Un dernier obstacle fut facilement éliminé : un système hydraulique qui ouvrait et fermait les voies. Qui régulait les espoirs. Ils devinèrent aisément son fonctionnement et surent lire dans les flots. Une dernière porte ouverte, et les voilà face à une magnifique statue. Mais la vile créature qui les suivait depuis plusieurs cloches se plaça face à eux, exigeant à nouveau son éther sous peine de les envoyer rejoindre leurs ancêtres. Ney n’en avait que faire et d’un cri il lança : « Ainsi, tu penses pouvoir te nourrir de nous !? Ainsi, tu penses pouvoir te mettre entre nous et ce savoir inaccessible !? Par ma flèche, sois banni et retourne en ton monde ! »*.
La flèche vola et mis fin à l’existence de l’entité sur ce plan, laissant les mystères de la statue libres à l’étude. C’est par la musique que la sirène ouvrit ses bras, offrant le Sommet ainsi qu’un coffre. Les deux furent récupérés par nos braves, qui s’éloignèrent de ce palais maudit, libres de festoyer et de se reposer.
*Retranscription approximative."
Sous le texte, une note dans une écriture plus classique.
"J’ai ouvert le coffre, il contient deux éléments :
Comme vous l’aurez très certainement compris, je pense que la musique peut ouvrir notre livre resté clos jusqu’à présent. Il nous faut un alchimiste, je vous prie."
"Notre histoire débute comme tant d’autres en cette saison : la nuit tombante, et le brouillard entourant. Elle met en scène trois protagonistes, tous les trois également intelligents, rusés, talentueux et incroyablement beaux. Il va de soi que ce dernier point n’a guère d’importance dans le jugement que nous porterons sur eux, mais par respect du Vrai, cela devait être dit. L’éclaireur Ney, l’archéologue Nashasha et la cambrioleuse Mahruvvet, c’est ainsi que se nommaient nos trois héros d’un soir.
Quel était l’objectif de nos vaillants protagonistes me demandes-tu, lecteur : le Sommet du Reumacathore. La relique avait été cachée dans le Manteau d’Oschon, un lieu quelque peu secret du Palais du Vagabond.
Et voici donc notre heureuse compagnie à crapahuter dans l’humidité froide d’une Haute Noscea méconnaissable, à la recherche d’un ami, d’un passeur. C’est sans complication qu’ils trouvèrent leur allié d’une nuit. Fort peu disposé à les accompagner sur un lac rendu menaçant par le simple pouvoir de l’esprit céleste. Pourtant, nos amis avaient un pouvoir. Une attirance. Un magnétisme. Mais surtout, ils avaient des gils, et pour une somme très modique, le groupe pris route pour le palais.
Quelle traversée angoissante ! Quel voyage pénible ! Le brouillard transformait le moindre phasme en menace de premier ordre. Bien sûr, lecteur, tes modèles ne connaissent guère la peur. Elle s’attaque à leurs armures de courage sans jamais les percer. Mais sache que n’importe quelle autre âme aurait tremblé de tous ses os. Mais la terreur n’est qu’un faible obstacle pour des aventuriers si confirmés, et les voilà poser pied à terre.
Penses-tu, lecteur, qu’ils furent accueillis tels qu’ils le méritèrent ? Par des chants ? Par des fleurs ? Par des danses ? Le respect dû aux beaux esprits n’est guère en vigueur sur les parvis du palais. Cinq gigantesques brigands, plus géants qu’hommes, sortirent des brumes, bien décidés à dépouiller nos amis de leurs biens matériels et spirituels. Vois-tu, nos compagnons n’étaient pas violents. Mais il est connu que lorsque la plume et la peur n’ont pas fait effet, il est temps de faire parler les armes. Et les armes hurlèrent ! Elles chantèrent ! Les titans n’avaient aucune chance.
L’affrontement aurait pu se terminer ainsi, et une créature attirée par les cris et fracas s’approcha. Elle était aussi merveilleuse qu’elle était grande, et les malandrins prirent la fuite. Le sang avait assez coulé pour cette fois, et nos victorieux guerriers ne prirent pas la peine d’affronter l’engeance démoniaque, préférant charger vaillamment dans la direction opposée.
Le palais était vide, et ils avancèrent sans crainte ou échec. Quelques mirages et illusions crurent être capables d’entraver l’inexorable avancée. Mais s’ils avaient su montrer qu’ils possédaient la main forte, leur intelligence n’était pas en reste, et ils se moquèrent des quelques obstacles laissés par un peuple depuis longtemps disparu. Leur plus grand ennemi était leur calme qui aurait pu être perdu à tout moment tant l’entité les harcelait de veines menaces, exprimant sa soif d’éther.
Un dernier obstacle fut facilement éliminé : un système hydraulique qui ouvrait et fermait les voies. Qui régulait les espoirs. Ils devinèrent aisément son fonctionnement et surent lire dans les flots. Une dernière porte ouverte, et les voilà face à une magnifique statue. Mais la vile créature qui les suivait depuis plusieurs cloches se plaça face à eux, exigeant à nouveau son éther sous peine de les envoyer rejoindre leurs ancêtres. Ney n’en avait que faire et d’un cri il lança : « Ainsi, tu penses pouvoir te nourrir de nous !? Ainsi, tu penses pouvoir te mettre entre nous et ce savoir inaccessible !? Par ma flèche, sois banni et retourne en ton monde ! »*.
La flèche vola et mis fin à l’existence de l’entité sur ce plan, laissant les mystères de la statue libres à l’étude. C’est par la musique que la sirène ouvrit ses bras, offrant le Sommet ainsi qu’un coffre. Les deux furent récupérés par nos braves, qui s’éloignèrent de ce palais maudit, libres de festoyer et de se reposer.
*Retranscription approximative."
Sous le texte, une note dans une écriture plus classique.
"J’ai ouvert le coffre, il contient deux éléments :
- Un rouleau d’orchestron. Il est dans un mauvais état, mais il peut être reconstitué.
- Une note, elle dit ceci : « Si tu as trouvé ceci c’est que tu es membre de l’Ordre. En tant que Maître de Musique, je te présente, ainsi qu’à tous les autres, mes plus profondes excuses. J’ai à ce point impliqué l’Ordre dans le projet Reumacathore que je suis dans l’incapacité, aujourd’hui, d’établir si le complot que nous vivons a été monté contre moi, contre mon projet, ou contre l’Ordre tout entier. La seule certitude c’est qu’il doit SURVIVRE... Maintenant que tu as la clé, retrouve le Grand Livre (Panilumo Nilumo doit l’avoir) et transmettez notre héritage. Survivez, cachez-vous, et faites que tout ceci ne fut pas vain. »
Comme vous l’aurez très certainement compris, je pense que la musique peut ouvrir notre livre resté clos jusqu’à présent. Il nous faut un alchimiste, je vous prie."
Mahruvvet
Il y a 9 mois et 3 semaines
Sur le tableau : un message classique de Mahruvvet, non signé mais reconnaissable.
"Mes chères douceurs,
Concernant l'ogrebon archaïque, j'ai possiblement une piste.
Je me suis promenée dans quelques jardins cachés, et j'ai pu cueillir diverses fleurs interdites. Durant ma balade, est arrivée à ma corne une intéressante histoire. Une Lysa, probablement une aventurière des mers, a vu une part de son équipage être massacrée par l'animal que nous cherchons. La fleur que j'ai rencontrée n'a pas su me dire où trouver la caverne où se terrait la créature. Mais je sais où cette Lysa aime se noyer dans la boisson : un rade du chantier naval Moraby.
Que diriez vous de m'accompagner à la recherche d'une jolie plante qui prend racine dans les algues et l'alcool ?
PS : Je vous emmène dans de vilains milieux. Tout y a un prix, soyez prêts à négocier."
"Mes chères douceurs,
Concernant l'ogrebon archaïque, j'ai possiblement une piste.
Je me suis promenée dans quelques jardins cachés, et j'ai pu cueillir diverses fleurs interdites. Durant ma balade, est arrivée à ma corne une intéressante histoire. Une Lysa, probablement une aventurière des mers, a vu une part de son équipage être massacrée par l'animal que nous cherchons. La fleur que j'ai rencontrée n'a pas su me dire où trouver la caverne où se terrait la créature. Mais je sais où cette Lysa aime se noyer dans la boisson : un rade du chantier naval Moraby.
Que diriez vous de m'accompagner à la recherche d'une jolie plante qui prend racine dans les algues et l'alcool ?
PS : Je vous emmène dans de vilains milieux. Tout y a un prix, soyez prêts à négocier."
Mahruvvet
Il y a 9 mois et 3 semaines
[HRP : nouveau post depuis le déménagement]
Un nouveau rapport, non signé mais venant de Mahru'.
"Avec mon cher Ney, nous avons donc pris contact avec Lysa, la pirate. Déguisée et maquillée, j'ai rejoint Ney au chantier naval. Sans trop de mal, nous avons trouvé l'infâme rade. Un endroit magnifique ! Admirable ! Voyez comme nous faisions pure canaille ! Comme nous avions l'air d'honnêtes malfrats ! Admirable, lecteur, en voyant Ney faire une bouille de pirate, les larmes me sont montées.
C'est sans grand problème que nous avons trouvé nos cibles, nos proies ! J'ai lancé les négociations, et ma foi... j'ai été exceptionnelle. Quelques paroles bien placées, prononcée avec force, charisme et intelligence ! Je l'avais dans la main ! Quand bien même, dans la sienne se trouvait son arme. Je l'ai convaincue de la nécessité de nous engager pour massacrer le vil poisson qui avait abattu une part de son équipage.
Mais voilà. Mon magnétisme connait ses limites, et la fleur reste une capitaine pirate. Sa confiance n'est que très limitée, et elle craint d'être doublée par les vils coquins que vous êtes. Comment lui en vouloir ! Je crains chaque jour, chaque heure de me réveiller avec un couteau sous la gorge. Cruels criminels. Méchants malandrins. Sachez que l'honnête voleur craint la fourberie du légal.
Elle désire ma présence à ses côtés durant votre chasse, et ce, afin de pouvoir copieusement de démembrer si vous veniez à voler le contenu de la grotte, ou le corps de la bête. J'ai accepté... en principe. Elle semble disposer d'une étrange confiance auprès des autres pirates du rade. Néanmoins, mes beaux amours, je refuse d'être mise en danger sans protection de votre part. Je ne suis guère une héroïne qui se sacrifiera pour vos charmants yeux : je veux une assurance. Une porte de sortie.
Si nous venions à accepter cette méthode, j'envisage trois possibilités :
1. Des tireurs embusqués tout à fait prêts à abattre ceux qui voudraient m'abattre.
2. Un moyen de me téléporter hors des griffes des pirates, et Ivanhault m'a proposé de me prêter son alliance.
3. Miser sur mes capacités d'évasion.
Autant vous le dire ! Je refuse la troisième ! Mes fiers gaillards et gaillardes : vous allez me protéger, soyez en sûrs. D'autant plus que la capitaine Lysa semble m'apprécier, au point de me proposer de vous quitter pour elle. Ce qui a quelque peu énervé son amante, que je soupçonnerais de ne pas hésiter à faire tomber un couteau dans ma cuisse.
Mais cette voie est-elle vraiment celle que nous emprunterons ? J'ai discuté de notre aventure avec Ivanhault, Lazah et ma gigantesque capitaine. L'elezen va se renseigner sur un moyen de synthétiser le bio cristal voulu. La miqote va se renseigner sur l'équipage. Et j'imagine que certains d'entre vous ne désireront pas travailler à proximité de pirates. Je le comprends. Mais c'est un peu de mon monde que je vous offre : à vous de l'accepter ou de le refuser.
De plus. Lazah a soulevé une vérité qui ne m'est pas venue en tête. Il se peut que l'animal soit ancien. Rare. A préserver en quelque sorte. Je ne partage pas sa sensibilité, mais je me devais de vous la transmettre."
Un nouveau rapport, non signé mais venant de Mahru'.
"Avec mon cher Ney, nous avons donc pris contact avec Lysa, la pirate. Déguisée et maquillée, j'ai rejoint Ney au chantier naval. Sans trop de mal, nous avons trouvé l'infâme rade. Un endroit magnifique ! Admirable ! Voyez comme nous faisions pure canaille ! Comme nous avions l'air d'honnêtes malfrats ! Admirable, lecteur, en voyant Ney faire une bouille de pirate, les larmes me sont montées.
C'est sans grand problème que nous avons trouvé nos cibles, nos proies ! J'ai lancé les négociations, et ma foi... j'ai été exceptionnelle. Quelques paroles bien placées, prononcée avec force, charisme et intelligence ! Je l'avais dans la main ! Quand bien même, dans la sienne se trouvait son arme. Je l'ai convaincue de la nécessité de nous engager pour massacrer le vil poisson qui avait abattu une part de son équipage.
Mais voilà. Mon magnétisme connait ses limites, et la fleur reste une capitaine pirate. Sa confiance n'est que très limitée, et elle craint d'être doublée par les vils coquins que vous êtes. Comment lui en vouloir ! Je crains chaque jour, chaque heure de me réveiller avec un couteau sous la gorge. Cruels criminels. Méchants malandrins. Sachez que l'honnête voleur craint la fourberie du légal.
Elle désire ma présence à ses côtés durant votre chasse, et ce, afin de pouvoir copieusement de démembrer si vous veniez à voler le contenu de la grotte, ou le corps de la bête. J'ai accepté... en principe. Elle semble disposer d'une étrange confiance auprès des autres pirates du rade. Néanmoins, mes beaux amours, je refuse d'être mise en danger sans protection de votre part. Je ne suis guère une héroïne qui se sacrifiera pour vos charmants yeux : je veux une assurance. Une porte de sortie.
Si nous venions à accepter cette méthode, j'envisage trois possibilités :
1. Des tireurs embusqués tout à fait prêts à abattre ceux qui voudraient m'abattre.
2. Un moyen de me téléporter hors des griffes des pirates, et Ivanhault m'a proposé de me prêter son alliance.
3. Miser sur mes capacités d'évasion.
Autant vous le dire ! Je refuse la troisième ! Mes fiers gaillards et gaillardes : vous allez me protéger, soyez en sûrs. D'autant plus que la capitaine Lysa semble m'apprécier, au point de me proposer de vous quitter pour elle. Ce qui a quelque peu énervé son amante, que je soupçonnerais de ne pas hésiter à faire tomber un couteau dans ma cuisse.
Mais cette voie est-elle vraiment celle que nous emprunterons ? J'ai discuté de notre aventure avec Ivanhault, Lazah et ma gigantesque capitaine. L'elezen va se renseigner sur un moyen de synthétiser le bio cristal voulu. La miqote va se renseigner sur l'équipage. Et j'imagine que certains d'entre vous ne désireront pas travailler à proximité de pirates. Je le comprends. Mais c'est un peu de mon monde que je vous offre : à vous de l'accepter ou de le refuser.
De plus. Lazah a soulevé une vérité qui ne m'est pas venue en tête. Il se peut que l'animal soit ancien. Rare. A préserver en quelque sorte. Je ne partage pas sa sensibilité, mais je me devais de vous la transmettre."
Djazah ir Moshantu
Il y a 9 mois et 2 semaines
[HRP: transfert d'un post de Mahruvvet.]
Une note a été ajoutée aux documents, l'écriture est celle de Mahruvvat.
Premières notes sur le poème « Mort » et l’ouvrage Arcanes Mécaniques : la magie à travers le temps et le mouvement.
J’ai lu plusieurs des poèmes, et pour la majorité d’entre eux, ils sont de qualité honnête. Notons tout de même que ceux portant l’image de la sirène sont de qualité plus médiocre. J’envisage deux raisons à cela : soit ils ont été écrits par des personnes différentes, soit ils sont agencés afin d’être porteurs d’un message, et l’utilité prime sur la qualité artistique dirons-nous.
Je me suis particulièrement intéressée à celui appelé « Mort ». C’est un poème assez simple d’apparence qui présente un poisson désireux de ne pas trouver la mort. Il expose sa crainte et sa colère à une statue de marbre, qui lui conseille de simuler sa mort et de tromper un cormoran afin que la mort le frappe à sa place.
J’imagine que l’action se passe à Sharlayan aux pieds de la statue de Thaliak (Thaliaque ? Thaliak ?).
Outre le fond de l’écrit, nous y trouvons de malicieuses particularités. Majoritairement, les vers sont des alexandrins ou plus rarement des hendécasyllabes. La logique des rimes n’est pas habituelle et régulière, pas n’est pas fausse pour autant. Là où le poème nous est taquin est qu’il nous montre un enchaînement de nombres pour le moins étranges :
Onze jours
Dix solutions
Trente nuits
Six nations
11 – 10 – 30 – 6
Concernant Arcanes Mécaniques : la magie à travers le temps et le mouvement, dont je n’ai lu que l’introduction et quelques pages de plus, Augustus évoque sa volonté de créer une forme de magique presque « mécanique » qui permettrait d’aller contre les trois limites qu’il imagine à la magie :
La limite de l’esprit qui ne permet pas une infinité de possibilités à un sort
La limite du corps qui limite le sort par la puissance du mage
La limite de l’âme qui rendrait tout sort éphémère
Je ne suis page mage, et aussi intelligente, brillante, talentueuse que je puisse être, je n’y comprends guère une fois que je m’aventure dans les détails les plus techniques. Mais un point m’a marquée, un point m’a titillée. Et cela naît une petite hypothèse : l’ouvrage et le poème sont-ils réellement déliés ? Nous y trouvons la même obsession pour le refus de l’éphémère, la recherche de l’éternité.
Une note a été ajoutée aux documents, l'écriture est celle de Mahruvvat.
Premières notes sur le poème « Mort » et l’ouvrage Arcanes Mécaniques : la magie à travers le temps et le mouvement.
J’ai lu plusieurs des poèmes, et pour la majorité d’entre eux, ils sont de qualité honnête. Notons tout de même que ceux portant l’image de la sirène sont de qualité plus médiocre. J’envisage deux raisons à cela : soit ils ont été écrits par des personnes différentes, soit ils sont agencés afin d’être porteurs d’un message, et l’utilité prime sur la qualité artistique dirons-nous.
Je me suis particulièrement intéressée à celui appelé « Mort ». C’est un poème assez simple d’apparence qui présente un poisson désireux de ne pas trouver la mort. Il expose sa crainte et sa colère à une statue de marbre, qui lui conseille de simuler sa mort et de tromper un cormoran afin que la mort le frappe à sa place.
J’imagine que l’action se passe à Sharlayan aux pieds de la statue de Thaliak (Thaliaque ? Thaliak ?).
Outre le fond de l’écrit, nous y trouvons de malicieuses particularités. Majoritairement, les vers sont des alexandrins ou plus rarement des hendécasyllabes. La logique des rimes n’est pas habituelle et régulière, pas n’est pas fausse pour autant. Là où le poème nous est taquin est qu’il nous montre un enchaînement de nombres pour le moins étranges :
Onze jours
Dix solutions
Trente nuits
Six nations
11 – 10 – 30 – 6
Concernant Arcanes Mécaniques : la magie à travers le temps et le mouvement, dont je n’ai lu que l’introduction et quelques pages de plus, Augustus évoque sa volonté de créer une forme de magique presque « mécanique » qui permettrait d’aller contre les trois limites qu’il imagine à la magie :
La limite de l’esprit qui ne permet pas une infinité de possibilités à un sort
La limite du corps qui limite le sort par la puissance du mage
La limite de l’âme qui rendrait tout sort éphémère
Je ne suis page mage, et aussi intelligente, brillante, talentueuse que je puisse être, je n’y comprends guère une fois que je m’aventure dans les détails les plus techniques. Mais un point m’a marquée, un point m’a titillée. Et cela naît une petite hypothèse : l’ouvrage et le poème sont-ils réellement déliés ? Nous y trouvons la même obsession pour le refus de l’éphémère, la recherche de l’éternité.