Le Conte des Neuf Cavaliers

Note d'information spécifique

Objet: la rune gravée sur la statue du chevalier aux deux sabres, Lisemont Rancadoc (dit Karadoc)

Auteur : Valorius Solignac

Cette rune se nomme Raidho.

Couleurs : bleu azur et rouge.

Animal : faucon

Arbre : Chêne

Pierre : Rubis

Raidho est la chevauchée, le voyage, le chemin, la roue solaire.

Elle représente la progression, la quête, l’élan vers l’avant. Cette progression doit être planifiée, ce qui donne à Raidho le sens de l’ordre, des valeurs et de l’éthique. Elle est en relation avec les codes d’honneur et la loi, ce qui en fait le parfait emblème du Chevalier.

Raidho est ancrée dans le temps présent et dans l’action. Elle est la rune des leaders qui guident par l’exemple et par des actes qui en disent bien davantage que les mots.

L’énergie de Raidho éveille la conscience de l’instant présent, en soi et autour de soi. Elle apprend à trouver l’équilibre entre le respect de nos droits et le respect des droits d’autrui. Elle est liée à la justice, à la noblesse et à la capacité à diriger, dans un contexte d’intégrité et de responsabilité morale.

Raidho nous permet de nous accorder avec notre compas interne, de suivre notre cœur pour trouver le bon chemin de notre existence. Raidho guide la méditation vers une vision du temps et de l’espace qui permet de laisser derrière soi le poids des peurs et des traumatismes passés, de prendre conscience de ses rêves et de ses désirs, de trouver sa voie, de suivre ses rythmes personnels et de s’accorder aux rythmes des cycles du monde. C’est une rune d’initiation.

Raidho est l’union du passif et de l’actif, de la force intellectuelle et de la force brute. En possédant cette maîtrise, l’homme peut avancer sur le chemin de l’évolution.

Raidho en magie est un catalyseur qui permet de créer un flux ordonné des énergies dans le temps et dans l’espace. On l’utilise dans des sortilèges de renforcement de l’esprit, de transport, ainsi que dans les sorts de détection et de révélation, mais elle peut servir de stabilisateur à n’importe quel rituel.

Rapport d'expédition

Auteur : Ivanhault Terrechant

[Un préambule, glissé entre deux pages du rapport, est écrit de la main d'Ivanhault ; il semble l'avoir préparé par avance, contrairement au rapport même qui est tracé par une main différente, celle de Tarha avec qui Ivanhault a passé deux heures en tête à tête dans son bureau ce matin-là. Une tête de cerf stylisée supportant deux corbeaux dans sa ramure, est crayonnée tout en bas en guise de signature.]

Cette quête, au moment où nous l'avons endossée, semblait un périple bon enfant que Nazah et moi entreprenions afin de combler un manque. Deux années ont passé et nous approchons de la fin ; l'avertissement découvert dans la tombe de Karadoc le Dernier nous met en garde contre l'issue de ce que nous cherchons.

Dans le même temps, je ne peux exclure mon impatience ; mon goût pour la recherche de la puissance n'est un secret pour personne à bord.

Les rapports des expéditions ont été plus que succins. J'ai volontairement laissé la part la plus importante à l'expérience vécue lors des missions de recherche sur le terrain. Je réalise à présent mon erreur : des détails dont l'importance se serait révélée plus tard ont été irrémédiablement perdus et la trame d'une histoire complexe nous échappe, faute d'avoir tenu à jour un déroulement minutieux de nos voyages. L'intérêt bien naturel pour des armes que j'ai jusque là amassées comme un collectionneur cède la place au charme de la quête elle-même et de la finalité que nous entrevoyons en marchant sur les traces de nos prédécesseurs. Est-il important de savoir ce qu'ils ont vécu afin d'éviter de répéter leur erreur, ou pouvons-nous arriver devant le Graal tels que nous sommes et compter sur l'innocence de notre bonne nature pour déjouer son piège ?

Je soupçonne par avance un lien entre ce que nous recherchons et l'enquête plus globale que nous menons sur le projet Aethernal.

Je ne crois pas aux jugements mystiques de l'âme ni à une pesée du cœur qui ne serait pas effectuée par Nald'thal eux-même. Les dangers qui nous guettent ne sont pas des mystères évanescents ; ils sont d'ordre physique et moral. La question qui s'impose est toute simple : Avons-nous dans nos rangs un futur Mordred ?

[La suite du rapport change de main ; l'écriture est celle de Tarha, dont la plume reconnaissable a déjà été observée sur des essais de paroles mise en musique.]

Nous sommes partis du campement des Sentes Tranquilles. Kyuuji nous a guidés vers la partie qu'il avait déjà reconnue; en contournant les secteurs antiques des ruines d'amdapor, nous avons rejoint une grotte scellée dont l'entrée était marquée par un oeil. Il s'agissait d'un très ancien ermitage où un druide gardiens des ruines vivait autrefois avec ses disciples. Lorsqu'ils sont partis, tout a été verrouillé. Un simple coup de pied sur la roche m'a permis d'entendre plusieurs couches de tunnels, tout un réseau existant en dessous de l'entrée. Nous nous y sommes mis à quatre pour déverrouiller le sceau ; il me semble toutefois que l'utilisation de l'artefact de Lyonel a facilité l'opération. A moins qu'une clé nous ait échappé dans la zone, cette porte n'a pas été prévue pour être rouverte. Le testament de Karadoc démontrera par la suite qu'il espérait en effet ne jamais voir passer de successeurs à leur quête, bien que des jalons aient été laissés pour ceux qui suivraient la route du graal.

Nous sommes descendus par un tunnel obscur jusque dans une grande salle de pierre familière à mes oreilles ; il s'agit d'un ancien réseau de bâtiments gelmorrains souterrains, entretenus pour les besoins du gardien et de ses disciples. Un immense foyer circulaire antique trônait au centre de la salle, encore couvert d'un vieux dépôt de cendres et d'ossements. Tandis que Valorius proposait d'y allumer un feu, je fermai les yeux afin de ne pas être ébloui et me fiai à mon ouïe pour me déplacer au hasard des dalles. C'est alors que je sentis quelque chose de glacé me traverser et la sensation de solitude étouffante me submerger, la tristesse d'un défunt s'abattre sur moi, me laissant plus nu et seul au milieu du groupe que je l'ai jamais été. Ou plutôt, comme je l'ai été jadis et comme je ne souhaite jamais l'être à nouveau. La sensation des flammes allumées par Valorius m'a tiré de la transe mais l'impression durable est restée. Contre son habitude, Silius m'a accordé une étreinte en public en voyant ma détresse. En le cherchant, je crois avoir ignoré Djazah'ir qui s'inquiétait pour moi. Faut-il que le choc ait été rude, pour que mon attitude change au point d'être remarquée.

Je n'ai accordé à ce qui se passait autour de moi qu'une attention distante. Sans doute l'ensemble du groupe cherchait-il comment continuer notre périple ; nous savions que nous cherchions un tombeau ou un lieu saint, ce à quoi la salle ne ressemblait en rien.

Sans doute le feu de Valorius a-t-il révélé quelque chose dans l'évident foyer central puisque Meleth s'est aventurée au centre. C'est en marchant pile sur la forme d'oeil tracée au milieu du cercle qu'elle a déclenché l'ouverture d'un puits dans lequel elle est tombée tout droit. Il me semble que quelque chose du capitaine Rahz a dû passer au travers de l'harmonisation de l'Eternal et se transmet désormais à tous les capitaines suivants, telle une poisse collante et insolite de veinard malchanceux.

Nous avons emprunté l'escalier qui descendait pendant que Meleth sortait du fond du puits. Là, nous sommes tombés dans une nouvelle grotte, face à une grille anachronique plus récente que les tunnels qu'elle condamnait. Nous avons enfin retrouvé la représentation rupestre des Cavaliers armés de leurs artefacts divers, escortant un porteur d'urne. De nouveaux bloqués, c'est Tarha cette fois qui a été prise d'inspiration et a appelé au travers des grilles pour dire que nous étions des pélerins. Des torches se sont allumées de l'autre côté, illuminant trois gisants dont je ferai le détail plus tard.

Le fantôme continuait d'errer autour de nous. Quand Milah a tenté d'ouvrir les grilles en y posant simplement la main, nous avons été tous traversés par un froid glacial et elle a été transpercée par la même sensation que moi. Le carbuncle de Silius lui-même était sensible aux émotions terribles qui flottaient dans l'air.

Nous savions que l'énigme permettant d'arriver jusqu'au tombeau indiquait le mode d'emploi de façon littérale. Inspiré par l'exemple de Tarha, j'ai prononcé à voix haute les mots qui semblait faire suite à une indication de lieu : "Les mots se sont perdus" en direction des "lignes" c'est à dire, de la grille qui nous barrait le passage. Une première fois en Commun a donné l'impression à tout le monde que la solution était bien là, mais incomplète. Le répéter en Gelmorrain a finalement ouvert les portes.

Description de la chambre funéraire :

Trois gisants, veillés par un chevalier portant une paire de lames jumelles. Deux gisants étaient des femmes, le troisième était un homme. Trois noms étaient inscrits sur les socles, tandis que chaque représentation était détaillée de façon significative. Ainsi que l'a fait remarquer Ez, ils n'étaient pas représentés comme traditionnellement dans la gloire de leur jeunesse.

Elaine : Une jeune femme en robe de dame noble, morte jeune si l'on se réfère à la représentation plus mature de ses deux compagnons. Elle tient dans sa main une baguette d'élémentaliste feuillue et porte un collier avec un pentagramme et le symbole d'une faucille.

Morgause : Une dame plus âgée, mature, dans la fleur de l'âge, représentée avec quelques rides délicatement sculptées. Elle est vêtue d'une riche robe de noble et tient dans ses mains une épée comme les chevaliers.

Merlinoix : Un vieil elezen en robe de mage, il tient dans sa main une faucille qui ressemble à un outil plus qu'à une arme.

La rune habituelle est sculptée au pied de la statue du chevalier aux lames.

Rune : Raidho

Signification : Cheminement d'une quête, éthique, valeurs, loi d'un code d'honneur. Dans certaines représentations on l'associe au chêne, image de l'ordre du monde, un arbre.

Nous avions trouvé le lieu de repos, mais nulle trace du leg. Une expérience précédente dans le tombeau de Lyonel nous a dissuadés d'un commun accord d'ouvrir les tombeaux. Le lieu m'évoquait le temple de la Lance où l'on ne pouvait trouver l'artefact qu'en se pliant à la vertu adéquate.

Comment trouver dans ce tombeau la bonne façon de représenter les vertus de Raidho telles que Valorius les avait exposées ?

La solution est finalement venue de Silius, lui qui avait failli quitter la mission, se considérant inutile. Il retrouvait dans les valeurs de la rune celles exploitées par les Sages de Sharlayan ; brandir un bouclier semblait approprié, suivant l'attitude protectrice du Chevalier aux Lames qui semblait protéger les gisants.

Au moment où Silius a déployé un bouclier éthéré, la magie qui a touché les grilles s'est propagée dans les murs en s'amplifiant et nous avons senti s'installer dans ces lieux hostiles un sentiment de paix où nous n'étions plus malvenus. Le sortilège de protection antique, installé jadis par ceux qui protégeaient ce tombeau, a été remplacé par celui du Sage. En contribuant à protéger cet endroit, nous étions devenus des alliés et une importante quête est passée de nos prédécesseurs à nous.

Le socle de la statue s'est ouvert à l'endroit où figurait la rune en s'évaporant purement et simplement (une illusion que nous aurions pu percer par d'autres moyens ?). A l'intérieur se trouvaient une paire de sabres jumeaux courbés, une tiare dorée, ainsi qu'un parchemin roulé.

Je ne donnerai pas le résultat détaillé du Jeu de l'Elu. Bien que les essais de chacun soient amusants, j'estime que la volonté de se servir de ces artefacts compte davantage que l'harmonisation préliminaire. Il va de soi qu'un accord naturel avec l'arme ciblée facilite sa manipulation mais personne ne devrait s'arrêter à une harmonisation moyenne pour utiliser l'artefact qu'il convoite.

Les lames jumelles s'illuminent pour quiconque a une quête importante à accomplir dans sa vie.

Ce sont les armes de Karadoc, celles qui répondent à la rune qu'il a posé dessus et partagent son idéal : une quête à laquelle consacrer une vie entière en sacrifiant tout le reste : bonheur, descendance, et même l'espoir de revoir un jour la lumière des étoiles. Peu de gens en sont capable, même ceux qui poursuivent un idéal -et ils sont nombreux- sont susceptibles de s'en détourner ou de le modifier quand il s'agit d'œuvrer pour son propre bonheur et c'est bien normal. Les sabres répondent à ceux qui sont prêts à tout sacrifier sans faillir et sans se poser de question. Ils sont l'incarnation de Rhaido dans sa plus stricte traduction faite par Valorius. Isaudorel et Ez ont eu la plus forte correspondance.

La tiare répond à ceux qui ont une vengeance dans le cœur.

Je suis allé me renseigner sur les tombeaux mighois auprès d'une personne qui connait bien la zone, à priori rien de ce côté.
Par contre, le responsable de l'ossuaire d'Arzzaneth aime parler des légendes antiques concernant les souterrains dont ils ont la garde.
Il m'a mentionné un "chemin des survivants", un tunnel emprunté par des survivants sildiens quand la ville a été envahie par les morts-vivants. Les sombres histoires de la guerre évoquent hélas un massacre, les soldats ennemis les attendaient à la sortie et les ont exécutés. Ceux qui ont fait demi-tour se sont retrouvés face aux morts vivants. Une fin atroce.
Il y a des histoires qui prétendent que dans ces tunnels certains se sont cachés et ont échappé à la mort. Mais on n'a jamais rien retrouvé. Il faut dire que les catacombes sous Uldah sont immenses, encore hantées certainement par endroits par les mort-vivants ou soumises aux éboulements.
Ces ruines et la sortie du tunnel où cela se serait produit se trouvent non loin de Roncenoire.

Valorius.

Nous avons trouvé Meleth au fond d'un gouffre situé au fond des excavations d'un site de fouille en activité. Quelques corps de zombis peu dangereux éliminés par Meleth au cours de son exploration. Elle était occupée à dessiner et à prendre des notes sur un essaim de chauve-souris endémiques de la région à notre arrivée.
Les lieux semblent avoir été habités jadis. La grotte était aménagée de façon confortable. Suffisamment pour y rester de longues périodes en nomade.

Une grille scellée dans la roche barre l'entrée d'un tunnel qui s'enfonce plus loin. Elle est surmontée par la rune ALGIZ [un griffonnement rapide montre la rune en question : ᛉ]
Machin et Myriam se sont faufilés au travers de la grille scellée afin de satisfaire leur curiosité. Ils sont revenus en courant, poursuivis par une horde de zombis d'apparence plus coriace que ceux éliminés par Meleth lors de son arrivée. Ils sont également armés et armurés. Dès qu'ils approchent la grille, ALGIZ s'illumine et les zombis sont vaporisés.

Il existe un autre chemin que nous avons négligé en cherchant Meleth. C'est celui que nous emprunterons lors de notre retour sur les lieux afin de chercher l'artefact des Neuf.
La prochaine expédition est fixée au soir du 16 Nophica. Si ce jour ne vous arrange pas et que vous tenez à en être, signalez le.
Iv. T.

Rapport d'expédition

Auteur : Nazah

"J'avais presque oublié ce que ça faisait."

Des lunes après son départ impromptu, il était temps pour la miqo'te de reprendre du service. "Le monde va pas se sauver tout seul, hein." Ce sont là ses derniers mots avant de monter à bord du navire qui la ramena sur le continent, maintenant assurée de la sécurité de ses bêtes. Et il était temps qu'elle laisse l'aventurière qu'elle était repasser en premier plan. Et pour ça, il n'y a qu'un seul endroit où elle se voyait le redevenir.

Quelques semaines après son retour, la solaire reprenait du service officiellement en tant qu'aventurière. Et quoi de mieux que la fouille du tombeau d'un chevalier mort depuis des années pour se remettre dans le bain. C'était lors d'une fraiche soirée d'hiver. Nazah rejoignit le reste du groupe dans le Thanalan, tous prêts à s'enfoncer dans une crevasse des plus profondes et infestée de zombies, qui plus est.

Meleth était déjà sur place, partie en éclaireuse quelques heures auparavant. La viera avait même pris la peine de faire un peu de nettoyage de zombies sur place, pour que le groupe puisse commencer son expédition dans de bonne conditions. Et à peine quelques mots échangés avec la capitaine de l'Eternal que tout le monde commençait à s'enfoncer dans les profondeurs obscures de la région.

Le groupe d'aventuriers marcha une bonne vingtaine de minutes dans un couloir qui ne faisait que descendre, dans lequel plusieurs grilles avaient été posées afin de bloquer d'autres couloirs de part et d'autre du principal, et chacune d'elles étaient marquée d'une rune. Cette rune s'activait dès lors qu'un des nombreux zombies qui trainaient dans chacun des passages bloqués s'approchait de la grille. Et son activation tuait les zombies trop proches.

Grace à la prévoyance de Nashasha, Nazah n'eut aucune difficulté à y voir dans ces profondeurs. L'historienne avait prévu des potions permettant de voir dans le noir, ce qui fut d'une grande utilité pour la solaire. Elle ne rata rien, pas même les quelques fois où Machin, le carbuncle de Silius, profita de l'espacement des barreaux de certaines grilles pour se faufiler entre elles et partir se promener un peu plus loin. Néanmoins, cela permettait de faire quelques pauses durant la descente, le temps que Machin finisse son tour, revienne à toute vitesse vers Ivanhault, le tout en ramenant quelques dizaines de zombies qui furent désintégrés dès leur contact avec la grille.

Puis vint la fin de la descente. Le couloir protégé nous mena jusqu'à une grille munie d'une poignée et serrure. Et qui dit serrure, dit clef. Et comme personne ne semblait avoir la clef, Nazah s'empressa d'aller inspecter le verrou afin de voir si elle pouvait le crocheter si aucune autre solution n'était trouvée. Et une autre solution finit par être trouvée, non sans l'aide de Machin qui permit d'avertir le groupe d'un effet magique s'appliquant à tout ceux traversant la grille de manière inattendue, et principalement grâce à l'astrolabe qui fut récupéré lors d'un des précédents chapitres du conte des Neufs Cavaliers et qu'Ivanhault avait apporté avec lui, qui fit office de clef et ouvrit la grille, permettant ainsi au groupe de se faufiler plus loin.

La troupe arriva ensuite dans une grande pièce, dont une partie des murs était recouverte de fresques racontant la procession entre Ul'dah et Sil'dih; ainsi qu'un gisant au centre, d'un chevalier Elezen. "Calogrenant l'exilé".

L'exilé. Un titre qui attira la curiosité de Nazah. La solaire avait raté bien des passages du conte des neuf Cavaliers, depuis son départ de l'équipage. Sa présence à cette expédition fut principalement pour retrouver cette sensation de soif d'aventure, et à partir de ce moment, ce fut finalement chose faite. "Pourquoi ? Depuis quand ? Qu'est-ce qui s'est passé ?" Beaucoup de questions de ce genre fusaient dans la tête de Nazah. Mais pour les réponses, elle savait qu'elle devrait attendre pour le moment, et que certains membres de l'équipage vont devoir subir l'afflux de questions de la miqo'te jusqu'à ce qu'elle obtienne toutes les réponses. En attendant, il y avait plus important à faire : trouver le fantôme de Calogrenant.

Hélas, ce fut plus facile à dire qu'à faire. La plupart du groupe partageait la même sensation, celle que quelque chose dérangeait dans cette salle. Mais personne ne pouvait mettre le doigt sur ce "quelque chose". Jusqu'à ce que Nashasha finisse par avoir l'idée d'ouvrir le gisant. Alors qu'une mauvaise surprise était attendue en faisant cela, c'est l'inverse qui s'est produit. A l'intérieur du tombeau, un escalier qui menait encore plus bas.

Les aventuriers s'enfoncèrent encore plus profondément dans les tréfonds du Thanalan, jusqu'à atteindre une nouvelle salle qui, comme la précédente, renfermait un tombeau en son centre, tout comme une fresque sur les murs. Sauf que cette fois-ci, la fresque représentait autre chose, et qu'il y avait quelqu'un d'autre que le groupe d'aventuriers dans cette salle. Un mort-vivant. Mais pas un mort-vivant comme ceux croisés précédemment. Celui-ci était intelligent. Le zombie regardait en direction de l'attroupement qui venait d'entrer, et commença à leur adresser la parole.

Calogrenant l'exilé se tenait devant eux. Et il était prêt à répondre à toutes les questions que les protagonistes avaient à lui poser, et ça n'a pas manqué. Valorius fut le plus expressif, cela lui a permis de combler tout les blancs sur l'histoire des neufs Cavaliers. Evidemment, tout le monde en a profité pour être des plus attentif aux dires de l'exilé. Mais hélas, toute bonne chose a une fin, et une fois que Calogrenant finit de raconter son histoire, il était temps pour lui de connaître enfin le repos tant mérité.

Nazah et Ivanhault ouvrirent le tombeau du chevalier, où se trouvait l'arc de Calogrenant ainsi que son carquois. Alors que l'exilé se glissait dans sa tombe, lvanhault récupéra l'arc et le tendit à Nazah. Au moment où elle le saisit dans sa main, celui-ci se mit à flamboyer, ce qui surprit la miqo'te sur le coup. Evidemment, le crépusculaire ne pouvait rater l'occasion de souffler le fameux mot qui résuma la fin de chacun des précédents chapitres du conte des neufs Cavaliers. "Elue".

La tombe de Calogrenant maintenant refermée, et chacun des aventuriers ayant fait leur adieu au chevalier, il était temps pour le groupe de repartir. L'un après l'autre, les membres du groupe quittèrent le tombeau du chevalier, en direction de la surface. L'expédition était officiellement terminée.

Note d'information spécifique
Objet: Rune gravée au-dessus de la barrière du passage sildien, Arc de Calogrénant l’exilé
Auteur : Valorius Solignac



Cette rune se nomme Algiz.
Couleurs : l’or du soleil et le bleu du ciel.
Animaux : l’élan, le cygne, messagers divins.
Pierre : Aigue-marine

Algiz symbolise la protection contre les énergies négatives, une aide du monde spirituel.
La rune elle-même a la forme d’un capteur, d’un homme en posture d’invocation, bras tendus.
Elle représente cette ouverture aux pouvoirs d’une autre dimension, mais elle représente aussi l’élévation de soi au-delà de la peur de la mort et l’éveil du mage à son propre pouvoir.

Algiz est une force protectrice qui enseigne autonomie et indépendance aussi bien que Foi.
Algiz permet de puiser en soi l’énergie qui rend capable de se détacher des futilités de notre vie pour atteindre un état supérieur de conscience. Elle est une rune de sagesse, mais aussi d’enseignement, de transmission des savoirs dans le but de former l’individu au libre arbitre.

Algiz est la rune de la Peur dominée.
Elle représente le courage face à la peur de l’inconnu. Elle nous donne la pulsion qui nous permet d’affronter nos peurs et de les conquérir plutôt que de nous laisser dominer par elles.
Le vrai courage n’est pas l’absence de peur, mais la volonté d’agir malgré la peur. C’est ainsi que l’homme se sublime, parce que c’est dans les zones de son âme obscurcies par ses peurs qu’il peut trouver la force de grandir et apprendre à vivre pleinement.

En magie, Algiz permet à la fois d’invoquer son propre pouvoir et de le concentrer préalablement au déploiement d’un sortilège, et de former des sorts de protection très puissants contre les énergies néfastes.

Harmonie parfaite : Nazah
Harmonie forte : Djaza'hir, Nashasha

Une inspection au sextant de la région de Sohm Al pointe en direction d'une vieille tour fine et pointue sous un ciel d'orage, dans l'écume des Cieux de Dravania. On y accède par un chemin instable de petits rochers flottants dont j'ignore où il démarre.
Je vous propose de nous rendre à Zénith le soir du 1er Menphina afin de consulter les mogs de la région et leur demander s'ils connaissent cet endroit.

Iv. T.