Un jour après l'autre...


En plein milieu du séjour à Kozama'uka, l'ex capitaine et le nouveau capitaine se sont absentées le temps d'une soirée pour se rendre à Shaaloani. Une petite virée en duo avec un but bien précis. Et l'occasion de porter leurs chapeaux, évidemment.


Ceux qui se sont évanouis hier au terme du combat, trop blessés ou altérés par l'affrontement, se sont réveillés ce matin dans des lits de camp du campement de Lunule, au milieu d'aventuriers, de membres de l'expédition Ketenramm et de chasseurs de trésors. Soignés sur place, un peu de repos ne vous ferait sans doute pas de mal.

Ceux restés à Yedlihmad auront pu voir un Ulysse négociant avec plus ou moins d’habileté pour acheter diverses marchandises durant l’après-midi. Le viera - qui a retrouvé des vêtements - se sera fait aider d’un arkasodara costaud pour tout charger sur une embarcation traditionnelle. Son devoir accompli, il s’est offert une petite sieste sous un cocotier en attendant de retrouver tout le monde ce soir.

Ce matin, elle ouvrit les yeux, prise d'un sursaut et le souffle court.
Autour d'elle, tout lui était étranger. Le marbre blanc, les draps turquoise, les ornements dorés, le plafond d'un style inconnu.
Aucun repère.
Sa main, tremblante, se porta à sa poitrine.
Ba-dump... Ba-dump... Ba-dump...
Son cœur battait.
Pourtant, elle se souvenait très bien de l'instant où il s'était arrêté. Du froid glacial qui l'avait envahi, du silence absolu, ce vide... total.
Vingt secondes sans rien, sans vie, où elle n'était plus.
Elle inspira difficilement, la gorge serrée et le goût amer de la peur qui lui revenait en bouche.
D'une voix roque, elle ne prononça qu'un seul mot.
"Na...ta...né..."
Autour d'elle, tout lui était étranger. Le marbre blanc, les draps turquoise, les ornements dorés, le plafond d'un style inconnu.
Aucun repère.
Sa main, tremblante, se porta à sa poitrine.
Ba-dump... Ba-dump... Ba-dump...
Son cœur battait.
Pourtant, elle se souvenait très bien de l'instant où il s'était arrêté. Du froid glacial qui l'avait envahi, du silence absolu, ce vide... total.
Vingt secondes sans rien, sans vie, où elle n'était plus.
Elle inspira difficilement, la gorge serrée et le goût amer de la peur qui lui revenait en bouche.
D'une voix roque, elle ne prononça qu'un seul mot.
"Na...ta...né..."


Un homme relativement âgé, en livrée, l'air un peu emprunté et peu à sa place se présente. Un léger chuintement dans la voix, il vient offrir à Vanish une boîte plate de forme carrée.
- Que Mademoiselle me pardonne de la déranger durant cha convaleschence. Monsieur Pastreviel n'a pu différer chon départ. Il m'a chargé de vous chouhaiter un prompt rétablichement.
Prenant rapidement congé, il laissera à Vanish le loisir de découvrir, à l'intérieur de la boîte, des pâtes de fruits. La plupart sont à la mûre, si foncées qu'elles semblent noires, mais certaines sont à la rose, de la couleur de la fleur et formant un V lumineux au milieu du carré sombre. Une petite carte a été glissée dedans, d'une écriture fine et penchée.
"Je sais par expérience que la nourriture sharlayanaise n'est pas toujours fameuse. J'ai pensé que ces confiseries gridaniennes t'apporteraient un peu de réconfort. Remets toi bien. Ulysse."
- Que Mademoiselle me pardonne de la déranger durant cha convaleschence. Monsieur Pastreviel n'a pu différer chon départ. Il m'a chargé de vous chouhaiter un prompt rétablichement.
Prenant rapidement congé, il laissera à Vanish le loisir de découvrir, à l'intérieur de la boîte, des pâtes de fruits. La plupart sont à la mûre, si foncées qu'elles semblent noires, mais certaines sont à la rose, de la couleur de la fleur et formant un V lumineux au milieu du carré sombre. Une petite carte a été glissée dedans, d'une écriture fine et penchée.
"Je sais par expérience que la nourriture sharlayanaise n'est pas toujours fameuse. J'ai pensé que ces confiseries gridaniennes t'apporteraient un peu de réconfort. Remets toi bien. Ulysse."


"Il espérait te l'offrir pour ton anniversaire. Tu comptais énormément pour lui."
La Gardienne panse ses plaies, une fois encore. La dernière attaque a été la plus meurtrière et pas seulement à cause des sentinelles. Ce que Meleth n'avait pas compris, ce qu'elle avait pris pour un projet fou et irréalisable, ces régulateurs noir avaient finalement coûté la vie à ceux qui pensaient échapper à la mort. Jesse ne s'était pas enregistré, il avait hésité jusqu'à la dernière seconde. Il estimait avoir une fin de vie déjà bien remplie, jusqu'à ce qu'un parfait inconnu lui fracasse le crâne contre une rampe d'escalier. En plein chaos, porté par la peur de mourir, un citoyen ordinaire de Néo-Alexandrie avait voulu lui arracher son régulateur. L'individu avait aussitôt regretté son geste, mais il était trop tard quand la viéra se présenta à l'accueil de l'hôpital central.
Elle ne trouva que son fils assis dans le hall, inconsolable dans les bras de son épouse. Et le cadeau encore emballé et désormais tâché de sang que l'on avait découvert entre ses mains.
Néo-Alexandrie retrouvait peu à peu son calme. Mais des histoires comme celles-ci se produisaient un peu partout. Alors qu'elle marchait le long du trottoir, elle sentait cette ambiance pesante. Pour tout le monde, c'était la fin d'un rêve. Elle comme tous les autres, devrait accepter que la Gardienne ne serait plus jamais un monde à part séparé de la réalité. Elle avait le sentiment de se réveiller.
Le dernier cadeau de Jesse serait là pour le lui rappeler désormais.


L'Abyssius fini et modifié pour les prochaines rencontres avec Coral à pu prendre la mer hier soir, son capitaine était on ne peut plus heurseuse.

