
Bienvenue,
Ici, je posterai des textes que j'ai écris avant tout pour moi, puis partagés à Ivanhault dans un but personnel. Je suis assez peu confiant de ce que j'écris donc je partage peu. Néanmoins, je prend le risque cette fois car certains d'entre-vous ont participé à l'event d'Anima Sola et que les retours ont été positifs.
Certains connaissent Silius depuis des années, à qui ces textes apporteront des éléments à la compréhension.
Et d'autres, encore plus rare mais fidèles amis de jeu, auront enfin des réponses à ce qu'ils savent déjà.
Je m'excuse par avance d'une écriture parfois confuse, ou rapide, ou répétitive. Mais c'est ainsi, j'ai un esprit bordélique.
Bien sûr, votre regard sera exclusivement lié à votre curiosité HRP, ceci n'est pas pas à prendre en compte dans votre RP à moins que mon personnage se soit ouvert à vous. Soyez indulgent.
Bonne lecture.
[quote]Silius Noctua
[quote][b][HRP][/b]
Bienvenue,
Ici, je posterai des textes que j'ai écris avant tout pour moi, puis partagés à Ivanhault dans un but personnel. Je suis assez peu confiant de ce que j'écris donc je partage peu. Néanmoins, je prend le risque cette fois car certains d'entre-vous ont participé à l'event d'Anima Sola et que les retours ont été positifs.
Certains connaissent Silius depuis des années, à qui ces textes apporteront des éléments à la compréhension.
Et d'autres, encore plus rare mais fidèles amis de jeu, auront enfin des réponses à ce qu'ils savent déjà.
Je m'excuse par avance d'une écriture parfois confuse, ou rapide, ou répétitive. Mais c'est ainsi, j'ai un esprit bordélique.
Bien sûr, votre regard sera exclusivement lié à votre curiosité HRP, ceci n'est pas pas à prendre en compte dans votre RP à moins que mon personnage se soit ouvert à vous. Soyez indulgent.
Bonne lecture.[/quote][/quote]
[Quelque part dans les montagnes Garlemaldaises, en l'an 1557.]
Le vent sifflait et raisonnaitt à travers les galeries de la grotte où la moitié du village était pris dans les flammes bleu du céruléum.
Le jeune Silius de dix-sept ans resserra sa prise sur sa faux, les doigts crispés de sang et de suif. Les machines magitek avançaient à chaque rafale de canons, sans faiblir et indifférentes aux dégats que les faucheurs leurs avaient infligés.
" Caelius ! " cria-t-il en bondissant derrière les ruines d’une ancienne maison. " Tu tiens bon ? "
Une silhouette surgit dans la fumée noire, une silhouette familière, une silhouette familiale. Le masque fendu de Caelius ne laissait entrevoir qu’un œil incandescent, alimenté par la rage et l'état transformée du lémure.
" Ils profanent ce qui nous reste... " répondit-il d’une voix sourde. " Ce sol... ce village... même la pierre se souvient encore de nos serments et de nos entraînements pour l'Empire. "
Un pan de mur s’effondra sous les tirs d’un marcheur magitek. Les deux Faucheurs se jetèrent de chaque côté du chemin. Ils se planquèrent de nouveau, à l'abri des tirs.
" Tu sens ça, cousin ? " dit Caelius dans un souffle. " Le vide nous appelle. Comme aux premiers jours. "
Silius ferma les yeux une seconde. Il sentit la faim. Celle de l’entité avec laquelle il avait scellé un pacte. Cumulé à la rage qui grondait en lui, il savait qu'il ne pouvait quasi plus retenir son avatar de surgir.
" Qu’ils nous enterrent, soit. Mais pas sans entendre la voix de nos lames une dernière fois. Je tomberai avec nos convictions, l'espoir de nos ancêtres pour un monde meilleur pour notre peuple. "
Silius se redressa, sa faux se chargea d'arcanes à travers son cristal d'âme : Le pacte fut scellé à nouveau, et les ombres de la transformation étaient en train de l'entourer. Caelius avait de nouveau le sourire, quitte à mourir, ce serait en famille.

La confrontation fut rage, mais les dernières machines magitek avaient plié sous les faux des deux avatars. Quand la dernière "faucheuse" magitek tomba, le calme envahissait les lieux, ne laissant que le bruit du crépitement des maisons qui se consumaient sous les flammes.
Silius était là, debout, au milieu des cadavres flottant dans une boue noire, formée par la neige fondue et le sang des siens. La puanteur lui retournait l’estomac. Il sorti alors un morceau de tissu bleu ciel, propre, appartenant à sa fiancée et se couvrit le nez avec.
" Ils sont tous morts ? " demanda-t-il, la voix étouffée par le tissu.
Caelius enjamba les corps sans répondre tout de suite. Son visage était fermé, déformé par une colère sourde. Il fixa les cendres du village, la mâchoire tendue.
" Non, c’est pire. Les faucheurs magitek ont frappé. C’est la fin de notre ère… Nous devons riposter avant d'être réduits au silence ! "
Silius baissa le tissu, l'air rempli de cendres brûlait sa gorge. Il savait que Caelius disait vrai. Mais frapper… c'était risquer de perdre les derniers membres de sa famille. D’autres avaient tenté. Aucun n’étaient revenu.
Caelius s'approcha et le saisit par les épaules, le forçant à le regarder droit dans les yeux.
" Silius, ce sont eux, notre famille. Ceux-là, là, à terre, pourrissant dans la boue ! Regarde-les ! "
Il pointa du doigt les cadavres des hommes, femmes et jeunes comme pour inciter Silius à voir la même chose que lui. C'était une vérité, sa famille véritable étaient ceux, morts, au sol. Des frères, des sœurs, des maîtres faucheurs. Des Garlemaldais.
Et Silius comprit. Ce n’était plus une question de vengeance. C’était une promesse.
Ils tournèrent tous deux la tête dans la même direction, comme poussés par un même instinct. Un nom se forma sur leurs lèvres, le même. Ils le dirent à l’unisson :
" Ayden. "
[quote]Silius Noctua
[center][img]https://i.ibb.co/Mkd3GPmW/1.jpg[/img][/center]
[center][Quelque part dans les montagnes Garlemaldaises, en l'an 1557.][/center]
[i]Le vent sifflait et raisonnaitt à travers les galeries de la grotte où la moitié du village était pris dans les flammes bleu du céruléum.
Le jeune Silius de dix-sept ans resserra sa prise sur sa faux, les doigts crispés de sang et de suif. Les machines magitek avançaient à chaque rafale de canons, sans faiblir et indifférentes aux dégats que les faucheurs leurs avaient infligés.
[b]" Caelius ! "[/b] cria-t-il en bondissant derrière les ruines d’une ancienne maison. [b]" Tu tiens bon ? "[/b]
Une silhouette surgit dans la fumée noire, une silhouette familière, une silhouette familiale. Le masque fendu de Caelius ne laissait entrevoir qu’un œil incandescent, alimenté par la rage et l'état transformée du lémure.
[b]" Ils profanent ce qui nous reste... "[/b] répondit-il d’une voix sourde. [b]" Ce sol... ce village... même la pierre se souvient encore de nos serments et de nos entraînements pour l'Empire. "[/b]
Un pan de mur s’effondra sous les tirs d’un marcheur magitek. Les deux Faucheurs se jetèrent de chaque côté du chemin. Ils se planquèrent de nouveau, à l'abri des tirs.
[b]" Tu sens ça, cousin ? "[/b] dit Caelius dans un souffle. [b]" Le vide nous appelle. Comme aux premiers jours. "[/b]
Silius ferma les yeux une seconde. Il sentit la faim. Celle de l’entité avec laquelle il avait scellé un pacte. Cumulé à la rage qui grondait en lui, il savait qu'il ne pouvait quasi plus retenir son avatar de surgir.
[b]" Qu’ils nous enterrent, soit. Mais pas sans entendre la voix de nos lames une dernière fois. Je tomberai avec nos convictions, l'espoir de nos ancêtres pour un monde meilleur pour notre peuple. "[/b]
Silius se redressa, sa faux se chargea d'arcanes à travers son cristal d'âme : Le pacte fut scellé à nouveau, et les ombres de la transformation étaient en train de l'entourer. Caelius avait de nouveau le sourire, quitte à mourir, ce serait en famille.
[/i]
[center][i][img]https://zupimages.net/up/22/05/bjqg.png[/img][/i][/center]
[i]
La confrontation fut rage, mais les dernières machines magitek avaient plié sous les faux des deux avatars. Quand la dernière "faucheuse" magitek tomba, le calme envahissait les lieux, ne laissant que le bruit du crépitement des maisons qui se consumaient sous les flammes.
Silius était là, debout, au milieu des cadavres flottant dans une boue noire, formée par la neige fondue et le sang des siens. La puanteur lui retournait l’estomac. Il sorti alors un morceau de tissu bleu ciel, propre, appartenant à sa fiancée et se couvrit le nez avec.
[b]" Ils sont tous morts ? "[/b] demanda-t-il, la voix étouffée par le tissu.
Caelius enjamba les corps sans répondre tout de suite. Son visage était fermé, déformé par une colère sourde. Il fixa les cendres du village, la mâchoire tendue.
[b]" Non, c’est pire. Les faucheurs magitek ont frappé. C’est la fin de notre ère… Nous devons riposter avant d'être réduits au silence ! "[/b]
Silius baissa le tissu, l'air rempli de cendres brûlait sa gorge. Il savait que Caelius disait vrai. Mais frapper… c'était risquer de perdre les derniers membres de sa famille. D’autres avaient tenté. Aucun n’étaient revenu.
Caelius s'approcha et le saisit par les épaules, le forçant à le regarder droit dans les yeux.
[b]" Silius, ce sont eux, notre famille. Ceux-là, là, à terre, pourrissant dans la boue ! Regarde-les ! "[/b]
Il pointa du doigt les cadavres des hommes, femmes et jeunes comme pour inciter Silius à voir la même chose que lui. C'était une vérité, sa famille véritable étaient ceux, morts, au sol. Des frères, des sœurs, des maîtres faucheurs. Des Garlemaldais.
Et Silius comprit. Ce n’était plus une question de vengeance. C’était une promesse.
Ils tournèrent tous deux la tête dans la même direction, comme poussés par un même instinct. Un nom se forma sur leurs lèvres, le même. Ils le dirent à l’unisson :
[b]" Ayden. "[/b][/i][/quote]

Ayden, leur mentor à tous les deux avait été formé par Maria, la grand-mère de Silius quand cette dernière était encore la cheffe du village. Mais ses derniers temps, il avait sombré, écouté des voix au sein même de la famille impériale. Et Caelius avait des soupçons depuis maintenant plusieurs années. C'est donc naturellement que les deux jeunes garlemaldais avaient eu une telle conclusion.
Des rayons de lumière traversaient l'épaisse brume dans la grotte quand Silius et Caelius atteignirent l’ancienne salle d'entrainement des faucheurs. L’endroit, creusé à même la montagne, avait autrefois servi de temple aux rites des premiers Faucheurs quand le peuple garlemaldais s'était installé dans ce pays, froid et hostile. Désormais, seules les anciennes marionnettes de combat gisaient sur le sol, détruites au milieu de leurs maîtres.
Une silhouette les attendait au centre de l’arène circulaire, dos tourné immobile malgré le vent glacial et la fumée. Une faux magiteck massive plantée dans le sol, vêtu d'une armure magiteck. Ayden.
" Vous avez mis du temps. " dit-il sans se retourner. " Je me demandais combien il en faudrait avant que vous ne veniez, vous aussi, me défier. "
Silius sentit un frisson lui parcourir l’échine. Sa main se crispa sur la garde de sa propre faux quand il regarda au sol ses anciens camarades faucheurs, morts.
" Nous ne venons pas pour défier, Ayden. On veut comprendre pourquoi tu t'es retourné contre nous ? "
Ayden tourna lentement la tête. Malgré sa carrure impressionnante de roegadyn, son regard était vide de toute humanité. Là où jadis brillait la fierté d'appartenir à l'élite, ne restait qu’une froideur semblable aux machines.
" Parce que le monde a changé. Et les morts que vous pleurez… ce sont eux qui n’ont pas voulu s’adapter à l'Empire. "
Caelius fit un pas en avant, la colère dans voix.
" Ils étaient ta famille ! Tu as vendu leur sang à Solus ! Tu as livré le village ! Comment peux-tu avoir fait une chose pareille sans regret !? "
Un rire bref, amer, s’échappa des lèvres d’Ayden.
" Famille ? Ce mot n’a plus de sens à Garlemald. J’ai vu ce que vaut la loyauté : La guerre aux côtés des machines magitecks, c'est ça l'avenir. J’ai choisi la survie, que la mort. "
" En trahissant ton pacte ? " murmura Silius. " En soumettant ton art à un Empereur qui tourne le dos à nos traditions ? Nous avons toujours été loyaux à notre peuple ! "
Ayden arracha sa faux du sol. Une lueur rouge pulsa à sa surface, mécanique, magiteck.
" Ce n’est pas une trahison. C’est une évolution. L'Empire n’exige pas fidélité, seulement puissance. Et la puissance ne vient plus du néant… elle vient de l’acier. "
Un silence pesant. Puis Caelius, la voix tremblante de haine :
" Alors montre-nous cette puissance. "
Un grondement sourd et l'air se tordit autour d’Ayden. Derrière lui, une silhouette surgit : une fusion hideuse d’un lémure et d’une armure magitek. L’être hurlait comme mille âmes enfermées dans une cage de fer, une camisole arcanique et éthérée.
Silius remit son masque. Caelius s'élança.
" Pour les morts. Et pour ceux qui restent. "
Le sol vibra. Le combat commença.

La silhouette fusionnée de l'Avatar bondit en rugissant, ses membres mécaniques hérissés de pointes. D’un geste, Ayden l’arma de sa volonté, et la chose s’abattit sur les deux cousins comme une comète d’acier.
Caelius esquiva d’un pas d’ombre, sa faux tranchant un bras mécanique qui éclata dans une gerbe d’étincelles. Mais l’entité ne ralentit pas. Silius planta la garde de sa faux dans le sol, une onde noire jaillit, le Néant répondit à son appel : Silius murmura et une nuée de faux spectrales s’éleva derrière lui, fauchant l’air autour d’Ayden, le brisant sous une Lune des moissons.
Le traître para avec aisance, dissipant les arcanes d’un revers de sa faux magitek. L’arme vibrait d’une énergie impie : ni totalement néant, ni totalement technologique. Il connaissait tout les mouvements des deux jeunes faucheurs.
" Vos techniques sont des souvenirs ! " cracha Ayden. " La mienne n'est que réalité ! "
Il lança une rafale d’impulsions magitek semblable aux machines : des arcs rouges fendirent l’air, projetant Caelius contre une colonne du sanctuaire. Les dalles se brisèrent sous son poids.
Silius hurla et se précipita. Le Néant se tordit, une ombre géante surgit de lui : son propre Avatar. La créature du Néant appliqua une attaque combinée, son énergie animique enroulé autour de la lame de la faux.
Il para le coup d’Ayden de justesse. L’impact fit vibrer l’arène, la faux animique de Silius en travers du corps du paria.
" Tu n’es plus des nôtres, Ayden ! Ce pouvoir-là, ce n’est pas le nôtre ! "
Ayden grinça des dents.
" Alors meurs avec le passé. "
Mais Caelius s’était relevé. Le sang coulait de son front, son masque fendu. Il marcha, lentement, faux en mains.
" Silius… maintenant. "
Les deux Faucheurs fondirent ensemble sur Ayden. Leurs lémures se mêlèrent dans un cri assourdissant, engloutissant l’arène dans un cyclone de néant. Ayden tenta de contre-attaquer. Son armure magitek pulsa une dernière fois…
Un hurlement. Du métal éclaté. Puis le silence.
Quand la fumée se dissipa, un vent glacial traversa l’arène éventrée. Des fragments d’acier fondus, de chair corrompue et de faux brisées jonchaient le sol. Un silence épais, presque sacré, pesait sur les ruines du sanctuaire.
Ayden gisait au centre, à genoux, sa faux brisée à ses pieds, le cœur magitek de son armure éteint, fissuré. Son regard, pourtant, n’exprimait ni peur ni regret seulement une fatigue immense.
Silius s’approcha, la faux pendante. Son lémure s’était dissipé, comme s’il refusait d’être témoin de la fin.
" Tu as tout sacrifié. " murmura-t-il. "Et pour quoi ?"
Ayden leva les yeux, un filet de sang coulant de ses plaies. Il sourit d'un rictus triste, presque humain.
" Pour que… les autres… survivent. "
Caelius leva sa faux, prêt à en finir. Mais Silius posa une main sur son bras. Leurs regards se croisèrent.
" C’est déjà fini. Il a perdu bien avant ce combat. "
Ayden s’effondra, le regard figé vers le plafond effondré.
Un long silence suivit. Puis Caelius murmura :
" Il a pris nos morts… mais aussi notre avenir. Pas que lui... tout l'Empire. "
Silius hocha lentement la tête.
" Alors prenons leur mémoire. Et forgeons quelque chose de nouveau. Pas pour l’Empire. Pour nous. Pour notre peuple. "
Ils quittèrent alors le sanctuaire, les corps des anciens Faucheurs sur le sol comme des ombres. Le vent souffla, emportant cendres et souvenirs communs.
Ce fut quand le soleil les éblouirent à la sortie de la montagne, qu'ils étaient attendus par des soldats magiteck, humains cette fois.
" Rendez-vous, faucheurs ! C'est l'Empire qui l'ordonne ! "
Silius s'avançait déjà, arme en main, mais c'est Caelius cette fois qui lui retenait le bras. Il fit un non de la tête, puis un simple sourire. Il n'avait pas abandonné, mais ordonné sans un mot à son cousin, son frère d'arme, de ne pas tuer. C'était leur peuple et ils étaient trop peu encore.
Les deux déposèrent armes, mirent leurs mains sur la tête en guise d'abdication tandis que les soldats s’avançaient.

[quote]Silius Noctua
[center][img]https://i.ibb.co/S4MZ7dTF/4.jpg[/img][/center]
[i]Ayden, leur mentor à tous les deux avait été formé par Maria, la grand-mère de Silius quand cette dernière était encore la cheffe du village. Mais ses derniers temps, il avait sombré, écouté des voix au sein même de la famille impériale. Et Caelius avait des soupçons depuis maintenant plusieurs années. C'est donc naturellement que les deux jeunes garlemaldais avaient eu une telle conclusion.
Des rayons de lumière traversaient l'épaisse brume dans la grotte quand Silius et Caelius atteignirent l’ancienne salle d'entrainement des faucheurs. L’endroit, creusé à même la montagne, avait autrefois servi de temple aux rites des premiers Faucheurs quand le peuple garlemaldais s'était installé dans ce pays, froid et hostile. Désormais, seules les anciennes marionnettes de combat gisaient sur le sol, détruites au milieu de leurs maîtres.
Une silhouette les attendait au centre de l’arène circulaire, dos tourné immobile malgré le vent glacial et la fumée. Une faux magiteck massive plantée dans le sol, vêtu d'une armure magiteck. Ayden.
[b]" Vous avez mis du temps. "[/b] dit-il sans se retourner. [b]" Je me demandais combien il en faudrait avant que vous ne veniez, vous aussi, me défier. "[/b]
Silius sentit un frisson lui parcourir l’échine. Sa main se crispa sur la garde de sa propre faux quand il regarda au sol ses anciens camarades faucheurs, morts.
[b]" Nous ne venons pas pour défier, Ayden. On veut comprendre pourquoi tu t'es retourné contre nous ? "[/b]
Ayden tourna lentement la tête. Malgré sa carrure impressionnante de roegadyn, son regard était vide de toute humanité. Là où jadis brillait la fierté d'appartenir à l'élite, ne restait qu’une froideur semblable aux machines.
[b]" Parce que le monde a changé. Et les morts que vous pleurez… ce sont eux qui n’ont pas voulu s’adapter à l'Empire. "[/b]
Caelius fit un pas en avant, la colère dans voix.
[b]" Ils étaient ta famille ! Tu as vendu leur sang à Solus ! Tu as livré le village ! Comment peux-tu avoir fait une chose pareille sans regret !? "[/b]
Un rire bref, amer, s’échappa des lèvres d’Ayden.
[b]" Famille ? Ce mot n’a plus de sens à Garlemald. J’ai vu ce que vaut la loyauté : La guerre aux côtés des machines magitecks, c'est ça l'avenir. J’ai choisi la survie, que la mort. "[/b]
[b]" En trahissant ton pacte ? "[/b] murmura Silius. [b]" En soumettant ton art à un Empereur qui tourne le dos à nos traditions ? Nous avons toujours été loyaux à notre peuple ! "[/b]
Ayden arracha sa faux du sol. Une lueur rouge pulsa à sa surface, mécanique, magiteck.
[b]" Ce n’est pas une trahison. C’est une évolution. L'Empire n’exige pas fidélité, seulement puissance. Et la puissance ne vient plus du néant… elle vient de l’acier. "[/b]
Un silence pesant. Puis Caelius, la voix tremblante de haine :
[b]" Alors montre-nous cette puissance. "[/b]
Un grondement sourd et l'air se tordit autour d’Ayden. Derrière lui, une silhouette surgit : une fusion hideuse d’un lémure et d’une armure magitek. L’être hurlait comme mille âmes enfermées dans une cage de fer, une camisole arcanique et éthérée.
Silius remit son masque. Caelius s'élança.
[b]" Pour les morts. Et pour ceux qui restent. "[/b]
Le sol vibra. Le combat commença.[/i]
[center][img]https://i.ibb.co/nNtRNy6q/2.jpg[/img][/center]
[i]La silhouette fusionnée de l'Avatar bondit en rugissant, ses membres mécaniques hérissés de pointes. D’un geste, Ayden l’arma de sa volonté, et la chose s’abattit sur les deux cousins comme une comète d’acier.
Caelius esquiva d’un pas d’ombre, sa faux tranchant un bras mécanique qui éclata dans une gerbe d’étincelles. Mais l’entité ne ralentit pas. Silius planta la garde de sa faux dans le sol, une onde noire jaillit, le Néant répondit à son appel : Silius murmura et une nuée de faux spectrales s’éleva derrière lui, fauchant l’air autour d’Ayden, le brisant sous une Lune des moissons.
Le traître para avec aisance, dissipant les arcanes d’un revers de sa faux magitek. L’arme vibrait d’une énergie impie : ni totalement néant, ni totalement technologique. Il connaissait tout les mouvements des deux jeunes faucheurs.
[b]" Vos techniques sont des souvenirs ! "[/b] cracha Ayden. [b]" La mienne n'est que réalité ! "[/b]
Il lança une rafale d’impulsions magitek semblable aux machines : des arcs rouges fendirent l’air, projetant Caelius contre une colonne du sanctuaire. Les dalles se brisèrent sous son poids.
Silius hurla et se précipita. Le Néant se tordit, une ombre géante surgit de lui : son propre Avatar. La créature du Néant appliqua une attaque combinée, son énergie animique enroulé autour de la lame de la faux.
Il para le coup d’Ayden de justesse. L’impact fit vibrer l’arène, la faux animique de Silius en travers du corps du paria.
[b]" Tu n’es plus des nôtres, Ayden ! Ce pouvoir-là, ce n’est pas le nôtre ! "[/b]
Ayden grinça des dents.
[b]" Alors meurs avec le passé. "[/b]
Mais Caelius s’était relevé. Le sang coulait de son front, son masque fendu. Il marcha, lentement, faux en mains.
[b]" Silius… maintenant. "[/b]
Les deux Faucheurs fondirent ensemble sur Ayden. Leurs lémures se mêlèrent dans un cri assourdissant, engloutissant l’arène dans un cyclone de néant. Ayden tenta de contre-attaquer. Son armure magitek pulsa une dernière fois…
Un hurlement. Du métal éclaté. Puis le silence.
Quand la fumée se dissipa, un vent glacial traversa l’arène éventrée. Des fragments d’acier fondus, de chair corrompue et de faux brisées jonchaient le sol. Un silence épais, presque sacré, pesait sur les ruines du sanctuaire.
Ayden gisait au centre, à genoux, sa faux brisée à ses pieds, le cœur magitek de son armure éteint, fissuré. Son regard, pourtant, n’exprimait ni peur ni regret seulement une fatigue immense.
Silius s’approcha, la faux pendante. Son lémure s’était dissipé, comme s’il refusait d’être témoin de la fin.
[b]" Tu as tout sacrifié. "[/b] murmura-t-il. [b]"Et pour quoi ?"[/b]
Ayden leva les yeux, un filet de sang coulant de ses plaies. Il sourit d'un rictus triste, presque humain.
[b]" Pour que… les autres… survivent. "[/b]
Caelius leva sa faux, prêt à en finir. Mais Silius posa une main sur son bras. Leurs regards se croisèrent.
[b]" C’est déjà fini. Il a perdu bien avant ce combat. "[/b]
Ayden s’effondra, le regard figé vers le plafond effondré.
Un long silence suivit. Puis Caelius murmura :
[b]" Il a pris nos morts… mais aussi notre avenir. Pas que lui... tout l'Empire. "[/b]
Silius hocha lentement la tête.
[b]" Alors prenons leur mémoire. Et forgeons quelque chose de nouveau. Pas pour l’Empire. Pour nous. Pour notre peuple. "[/b]
Ils quittèrent alors le sanctuaire, les corps des anciens Faucheurs sur le sol comme des ombres. Le vent souffla, emportant cendres et souvenirs communs.
Ce fut quand le soleil les éblouirent à la sortie de la montagne, qu'ils étaient attendus par des soldats magiteck, humains cette fois.
[b]" Rendez-vous, faucheurs ! C'est l'Empire qui l'ordonne ! "[/b]
Silius s'avançait déjà, arme en main, mais c'est Caelius cette fois qui lui retenait le bras. Il fit un non de la tête, puis un simple sourire. Il n'avait pas abandonné, mais ordonné sans un mot à son cousin, son frère d'arme, de ne pas tuer. C'était leur peuple et ils étaient trop peu encore.
Les deux déposèrent armes, mirent leurs mains sur la tête en guise d'abdication tandis que les soldats s’avançaient.[/i]
[center][img]https://i.ibb.co/HTPj9Csv/3.jpg[/img][/center][/quote]

Silius fut capturé les bras enchainés, sa faux brisée, son masque arraché. Il n’eut pas le temps de pleurer la mort d’Ayden, ni de chercher Caelius après qu'ils se soient séprarés dans des bâtiments différent de l'endroit où ils avaient été emmenés. L’Empire n’offrait pas de deuil aux Faucheurs.
Ils l’enfermèrent dans les profondeurs d’une forteresse magitek au nord d’Ilsabard, un endroit sans nom, surnommé par les rares survivants “la Gueule de Fer”. Là, sous la pierre gelée et les lumières vacillantes, Silius cessa d’être un homme. Il devint uniquement un sujet.
Jour après jour, ils testèrent les limites de son lien avec le néant. Ils lui injectèrent des fluides magismologiques destiné à "stabiliser" l’essence de son lémure. Ils l’enchaînèrent à des réacteurs d’éther purifié, l’obligeant à communier avec son avatar sous contrainte. L'Empire avait sans doute des projets liés aux pactes des êtres du néant et cela semblait se confirmer à travers les nombreuses expérimentations qu'il voyait.
Quand il refusait, ils coupaient. Pas la peau, mais l’âme. Des machines extrayaient des fragments de son essence comme on extrait une gemme brute dans de la roche.
Les soldats ne lui parlaient jamais. Seul les chercheurs aux masques blancs notaient. L’un d’eux, cependant, lui adressait parfois un mot.
" Résiste. Juste assez pour que l’on voit jusqu’où tu plies. Bientôt, tu seras l'aide qu'a besoin Garlemald contre les Eorzéens. "
Les jours devenaient des mois. Silius oublia le son de la voix de Caelius, de ses parents. De sa fiancée. Il oublia la sensation du vent sur sa peau. Du bruit de la neige sous ses pieds.
Mais il se souvenait des morts. De ceux qui pourrissaient dans le village.
Il leur parlait, parfois. En murmurant. En criant.
Parfois, il riait.
Mais le pire ne fut pas la douleur. Le pire fut la fusion.

Un jour, ils l’amenèrent dans une salle plus vaste et on l’attacha à une table d’acier. Là, ils lui injectèrent des substances directement dans la moelle semblable à de la technologie lié à Allag, conçue pour intégrer son lémure à son exosquelette via magismologie.
" Faucheur de demain. " dit un chercheur en notant, sans même le regarder. Ni chair, ni lémure. Une arme.
Le pacte fut forcé. L'avatar hurla. Et Silius céda.
Il devint autre.
Son avatar, autrefois devenu une extension de sa volonté, fut tordu, remodelé. Ses cris devinrent des ordres. Son corps, une machine. Et dans ce cauchemar éveillé, quelque chose de lui resta conscient. Là où le faucheur accomplissait un devoir, ce furent à présent deux êtres, enchainés l'un à l'autre. Aucun des deux n'avaient de soumission, ils étaient simplement liés dans le même pacte, soumis à leurs bourreaux.
Le jeune garlemaldais devint alors le sujet "R-09", classé instable mais prometteur selon les dires des scientifiques qu'il avait entendus. Ils le gardaient sous sédation quand il n'était pas en test, le reste du temps il restait seul avec lui même et ses pensés aux multiples voix.
Mais même brisé, Silius attendait car il sentait encore, quelque part, une présence familière. Loin, mais vivante.
Plus le temps avançait, plus les journées se ressemblaient. A présent, les scientifiques lui avait donné un nom entre eux, quasi familier, un nom qui lui donnait encore un peu d'humanité.
[L’Enchainé.]
[quote]Silius Noctua
[center][img]https://i.ibb.co/NgzFDfCd/5.jpg[/img][/center]
[i]Silius fut capturé les bras enchainés, sa faux brisée, son masque arraché. Il n’eut pas le temps de pleurer la mort d’Ayden, ni de chercher Caelius après qu'ils se soient séprarés dans des bâtiments différent de l'endroit où ils avaient été emmenés. L’Empire n’offrait pas de deuil aux Faucheurs.
Ils l’enfermèrent dans les profondeurs d’une forteresse magitek au nord d’Ilsabard, un endroit sans nom, surnommé par les rares survivants “la Gueule de Fer”. Là, sous la pierre gelée et les lumières vacillantes, Silius cessa d’être un homme. Il devint uniquement un sujet.
Jour après jour, ils testèrent les limites de son lien avec le néant. Ils lui injectèrent des fluides magismologiques destiné à "stabiliser" l’essence de son lémure. Ils l’enchaînèrent à des réacteurs d’éther purifié, l’obligeant à communier avec son avatar sous contrainte. L'Empire avait sans doute des projets liés aux pactes des êtres du néant et cela semblait se confirmer à travers les nombreuses expérimentations qu'il voyait.
Quand il refusait, ils coupaient. Pas la peau, mais l’âme. Des machines extrayaient des fragments de son essence comme on extrait une gemme brute dans de la roche.
Les soldats ne lui parlaient jamais. Seul les chercheurs aux masques blancs notaient. L’un d’eux, cependant, lui adressait parfois un mot.
" [b]Résiste. Juste assez pour que l’on voit jusqu’où tu plies. Bientôt, tu seras l'aide qu'a besoin Garlemald contre les Eorzéens.[/b] "
Les jours devenaient des mois. Silius oublia le son de la voix de Caelius, de ses parents. De sa fiancée. Il oublia la sensation du vent sur sa peau. Du bruit de la neige sous ses pieds.
Mais il se souvenait des morts. De ceux qui pourrissaient dans le village.
Il leur parlait, parfois. En murmurant. En criant.
Parfois, il riait.
Mais le pire ne fut pas la douleur. Le pire fut la fusion.
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Un jour, ils l’amenèrent dans une salle plus vaste et on l’attacha à une table d’acier. Là, ils lui injectèrent des substances directement dans la moelle semblable à de la technologie lié à Allag, conçue pour intégrer son lémure à son exosquelette via magismologie.
" [b]Faucheur de demain.[/b] " dit un chercheur en notant, sans même le regarder. Ni chair, ni lémure. Une arme.
Le pacte fut forcé. L'avatar hurla. Et Silius céda.
Il devint autre.
Son avatar, autrefois devenu une extension de sa volonté, fut tordu, remodelé. Ses cris devinrent des ordres. Son corps, une machine. Et dans ce cauchemar éveillé, quelque chose de lui resta conscient. Là où le faucheur accomplissait un devoir, ce furent à présent deux êtres, enchainés l'un à l'autre. Aucun des deux n'avaient de soumission, ils étaient simplement liés dans le même pacte, soumis à leurs bourreaux.
Le jeune garlemaldais devint alors le sujet "R-09", classé instable mais prometteur selon les dires des scientifiques qu'il avait entendus. Ils le gardaient sous sédation quand il n'était pas en test, le reste du temps il restait seul avec lui même et ses pensés aux multiples voix.
Mais même brisé, Silius attendait car il sentait encore, quelque part, une présence familière. Loin, mais vivante.
Plus le temps avançait, plus les journées se ressemblaient. A présent, les scientifiques lui avait donné un nom entre eux, quasi familier, un nom qui lui donnait encore un peu d'humanité.
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[center][i][i][b][L’Enchainé.][/b][/i][/i][/center]
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