L'Archipel Paradis
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Rapport de la visite au palais d'Hassim
Nous avons été reçus cordialement par le maître des lieux, dans un jardin plaisamment fleuri, ombragé et rafraîchi de fontaines digne d'un palais uldien.
La conversation nous a livré de précieuses informations, dont le mot clé ouvrant le cryptex.
Lettres-indices :
- Un M, pour Marie, nom de la mère de Hassim et Hélène, sur une statue de cette femme offerte par Mac Coff et trônant dans la galerie d'art du palais d'Hassim.
- Un D, vu par Hassim gravé sur la tête de lit d'Hikari.
L'histoire du navire de Mac Coff :
- Mac Coff était le seul dont le navire parvenait à franchir sans être détruit la zone centrale de l'archipel, et il a utilisé cette manoeuvre plusieurs fois pour fuir ses ennemis. Peu après le septième Fléau, soit il y a environ une dizaine d'années, Mac Coff a laissé volontairement son navire dériver jusqu'au centre de l'archipel où il a coulé dans la brume avec son trésor. Le navire se nommait Emerald. Suite à cela Mac Coff s'est consacré au Souk et n'a plus pris la mer. Certains pensent qu'il a été pris de folie en apprenant qu'il était malade, Hassim pense lui que cela a un lien avec le Serpent.
La soeur d'Hassim, Hélène :
Nous l'avons rencontrée et vue danser. Je laisse Hotaru ou Meleth raconter cette partie.
Le Cryptex :
Nous l'avons ouvert en utilisant le nom du navire de Mac Coff, Emerald.
Il contenait l'émeraude que nous cherchons, ainsi qu'une vieille lettre adressée à Valentinault, le fils qu'il a eu avec son épouse sharlayannaise. La lettre est cachetée et nous ne l'avons pas ouverte.
L'émeraude possède une aura éthérique très intense.
Conclusion :
Maintenant que nous avons ouvert le cryptex, que nous avons l'émeraude et que tous les indioces nous conduisent au centre de l'archipel, ma proposition serait de ne pas nous rendre sur l'ile de Mac Coff (qui ne nous apportera pas grand chose) mais directement au centre, là où se trouvent potentiellement nos deux objectifs, le sable noir et le trésor englouti de mac Coff.
Posséder l'émeraude devrait nous permettre d'approcher la zone sans danger. C'est un risque à courir, mais nous devrons le faire tôt ou tard. Il me semble inutile de perdre un temps qui devient précieux compte tenu de la santé précaire de Mac Coff et de la difficulté annoncée de trouver le sable noir par les methodes normales.
Valorius
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
La remontée du trésor se fera en collaboration avec les deux lieutenants, Hassim et Hikari. Ils nous accompagneront au centre de la lagune avec leurs deux navires respectifs et leurs équipages. L'accord est le suivant : Nous remontons tout le trésor en une fois et effectuons ensuite un partage équitable ; un tiers pour les trois équipages. Puisque le trésor ne se présentera vraisemblablement pas uniquement sous forme de doublons, attendez-vous à devoir négocier certaines choses. Nous aurons besoin d'experts en joaillerie.
Jour de la remontée : Samedi 25 Azeyma.
Hassim et Hikari ont été avisés de l'existence de l'émeraude et de la nature des créatures qui y sont liées. Ils nous accompagneront sur l'île de Kili Pili où nous avons prévu de récupérer le rubis dans le village des lalafells afin de réunir les deux pierres. La suite se fera en accord avec les circonstances : si les pierres réagissent immédiatement en se retrouvant, ou s'il est nécessaire de les replacer impérativement sur leurs socles de l'ancien temple.
L'assaut est prévu de façon à être le moins létal possible à la demande de Nashasha. J'estime également que la paix à venir de l'archipel dépend de notre miséricorde envers les lalafells de Kili Pili. Nous userons donc de gaz soporifiques au cours de notre progression vers le village ; les équipages de Hassim et Hikari seront également munis de bombes à gaz.
Remise de l'émeraude à Kili Pili : Lundi 27 Azeyma.
Note : Une possibilité consiste encore à remettre l'émeraude à celui que nous voulons soutenir en tant qu'héritier de MacCoff.
Ivanhault
J'irais me rendre à Hualani dans les prochains jours afin de me renseigner sur les détails de la présence passée de Léviathan au sein de l'archipel afin de mettre en place un ancien rituel Allagois. Je vous en avait déjà parler, mais puisqu'il y a eu de nouvelle venue dans l'équipage depuis, je serait ravie de renseigner ceux qui n'ont pas encore été mis au courant dans la foulée, avant qu'on ne l'organise.
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Les deux équipages de Hassim et Hikari ont reçu des caisses de produit soporifique, les mêmes que nous utiliserons ce soir. Tout le monde a bien reçu la consigne de ne pas blesser les lalafells, si c'est possible. Il faut tout de même prévoir que l'un des deux autres équipages pourrait dégénérer, fonction de la menace. C'est un facteur que nous ne pouvons pas maîtriser.
Une bombe est embarquée dans la soute de l'Eternal. Elle contient de quoi endormir un petit village ; selon la superficie d'habitation des lalafells de Kili Pili, elle peut nous ménager de précieux stocks de bombe à main. Le capitaine décidera ou non de son utilisation.
Avant de descendre sur Kili Pili, je prie tout le monde devenir récupérer une ceinture à grenade dans l'armurerie.
Les "grenades" individuelles se présentent comme de petits flacons de verre à double paroi ; le mélange des deux produits quand le flacon se brise provoque une réaction alchimique capable d'endormir une personne. L'endormissement est presque instantané ; prenez vos masques.
Iv. T.
PS : Ne vous inquiétez pas de Mac Coff pour le moment ; ses états d'âme ne nous concernent pas.
Ivanhault
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
25ème soleil d'Azeyma
Aujourd'hui nous avons retrouvé le trésor de Mac Coff. Le plus grand de tous n'était pas fait d'or ou de gemmes, mais de magie ancienne.
Nous savions où se trouvait probablement l'épave, au centre de la lagune, sous la brume mystérieuse qui marque la zone interdite.
Nous avions l'émeraude du temple de Kilipili et elle a rempli son rôle.
En entrant dans la brume, nous avons été saisis d'une sensation oppressante. On ne voyait rien au delà du navire.
Un examen éthérique me confirma que ce brouillard n'était pas naturel. La chape qui pesait sur nous comme un couvercle sur une marmite avait été tissée dans l'éther même de la zone. Il s'agissait d'une invocation quasi vivante, comme une toile d'araignée dans laquelle nous étions englués. L'ampleur et la complexité du sortilège impliqué avaient de quoi laisser admiratif n'importe quel mage et je passai un bon moment à en observer les entrelacs subtils, jusqu'à ce que l'Eternal commence à croiser des débris flottants. Nous approchions de l'épicentre de la coupole enchantée, naviguant à vue entre des récifs sur lesquels nombre d'antiques épaves restaient empalées.
Un choc sourd, puis un autre. L'Eternal fut brutalement stoppé, et nous avons tous ressenti la terreur du navire lui-même quand une longue silhouette écailleuse verte s'est dressée hors des eaux, nous surplombant de sa tête élégante. Nous avions trouvé le serpent d'émeraude, dont les anneaux menaçaient à présent de broyer notre vaisseau.
Dans l'éther, il était lumineux, magie pure incarnée à partir de l'émeraude qu'Ivanhault brandissait dans sa direction. Une invocation similaire à un carbuncle dans le concept, mais infiniment plus évoluée.
Ivanhault utilisa l'émeraude pour communiquer par empathie la notion d'amitié. L'éteinte se desserra et une onde émotionnelle nous traversa, condensée en un mot. "Solitude".
Nous avions trouvé Tefiti, prisonnière de cette brume enchantée. Elle manifestait une conscience autonome assez développée pour parler et ressentir des émotions.
Tefiti nous convia à monter sur son dos, cramponnés aux grandes écailles luisantes et dures comme l'émeraude qui la recouvraient.
Elle répandait une sorte de bulle d'air qui nous permettait de respirer et elle nous emporta sous l'eau vers l'épave que nous cherchions. Sous le lagon, magnifique et paisible, nous ne sentions plus le poids de la brume et Tefiti parlait plus aisément.
Je retranscris ici ce qu'elle nous a dit:
"Il y a longtemps, je n'étais pas seule. je nageais dans ce lagon et protégeais les habitants. Un jour, tout s'est arrêté. Cette brume est apparue et je ne pouvais plus sortir. En volant l'émeraude, ils ont cassé l'équilibre de la mer et du ciel. Ils voulaient s'emparer du pouvoir de l'océan, ils croyaient qu'ils pouvaient m'emmener avec eux et qu'ils contrôleraient les mers... mais ils m'ont enfermée ici."
Arrivés à l'épave de l'Emerald, nous avons cherché la source du sortilège brume.
Comme nous le soupçonnions, il s'agissait du livre mentionné par Mac Coff, enfermé dans un coffre de facture sharlayannaise dont la clé fut découverte dans la cabine du capitaine. Le grimoire contenait sur près de deux cent pages un seul et unique sortilège, celui de la brume. Rien que la maîtrise nécessaire pour tracer une telle matrice forçait le respect. Ivanhault et Nashasha entreprirent de neutraliser le sortilège en interrompant des points précis du tracé. La méthode présentait l'avantage de ne pas détruire le livre, qui pouvait nous être utiles dans l'avenir.
La tissage se défit, la brume disparut et les étoiles remplirent la voûte du ciel au dessus de nous. Je vis Tefiti lever la tête, ses yeux lumineux reflétant les étoiles, puis elle se mit à bondir, dansant littéralement en rayonnant de joie, célébrant sa liberté retrouvée.
Nous avons ensuite été rejoints par les équipages de Hassim et Hikari, pour remonter les trésors de l'Emerald et les partager. Cinquante années de butin.Nous sommes à présent tous riches de près d'un million de gils, mais surtout nous avons gagné un allié précieux. Peut-être bientot deux, si nous parvenons à libérer aussi l'oiseau de feu.
Tefiti nous a avertis : "Mahalo est fait de rage et de colère, il vous faudra l'affronter."
Cela rejoint ce que l'on appelle en orient Aramitama et Nigimitama. Le Yang et le Yin. Le feu et l'eau. Le Soleil et la Lune. Le monde est bipolarisé, reposant sur l'équilibre dynamique de forces en opposition. Vouloir aller à l'encontre de cette loi induit toujours des catastrophes.
J'espère que nous pourrons réunit Tefiti et Mahalo et rendre son harmonie à l'archipel. J'espère qu'après cela ces deux magnifiques créatures resteront à jamais en paix et que nous pourrons encore les approcher. Je suis fier d'être un mage quand je rencontre de tels accomplissements, même si la brume me rappelle que le pouvoir peut aussi pousser à des actes nettement moins glorieux.
Tefiti a identifié le voleur de l'émeraude. Il s'agit du Capitaine Clark, un élezen sombre aux yeux verts, sans doute celui représenté sur les fresques de Kilipili. Il aurait utilisé sa magie pour prolonger son existence. D'après Tefiti, il est encore en vie. Etant donné le pouvoir dont il semble disposer, l'affronter ne sera pas aisé. Nous aurons certainement besoin des deux gardiens de l'archipel pour cela.
Valorius Icewind.
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Tant d'efforts et de préparation, tant de recherches et de réflexions commune, un brin d'astuce et une touche de diplomatie avaient conduit à cette ultime aventure sur l'île de Kilipili. Qu'avaient-ils comme objectif si ce n'est leur curiosité et un peu d'altruisme ? Il n'y avait sur cette île nul trésor, nulle richesse autre qu'une légende et un mystère à résoudre, sans compter le danger pour cette fois. Ils y allèrent, sûrs d'eux, dès que le capitaine donna l'ordre de descendre en rappel sur le village noyé dans le gaz somnifère.
Sur la plage, l'assaut était donné comme diversion par les équipages du Tsubame et de l'Astura. Les corsaires tiendraient parole, mais il fallait faire vite. Chaque minute qui passe pouvait engendrer des morts des deux côtés tant que les deux gemmes n'auraient pas retrouvé leur place. Et il leur faudrait trouver le rubis d'abord, puis affronter la colère de Mahalo.
Ce village était comme les autres, cruellement banal. Comment imaginer que depuis des siècles ses habitants dès leur naissance étaient en proie à l'influence du rubis qui les rendait si hostiles, violents et meurtriers envers l'étranger ? Ils étaient là, principalement femmes et enfants étendus sur le sol, serrés les uns contre les autres sans doute appeurés par l'explosion de la bombe de sommeil. Ceux qui avaient échappé à ses effets en s'enfermant dans les bâtiments furent endormis à leur tour au moyen de fioles à briser. Sous le temple, un passage dissimulé conduisait à la jungle en direction du volcan. Nazah avait repéré le fuyard, et J'srael l'éclat du rubis qu'il emportait avec lui. La course poursuite commençait.
Elle les mena à l'ancienne cité de Kilipili, à l'abandon depuis des siècles au coeur de la jungle et couverte par la végétation. C'est dans ces ruines aux portes du volcan que le grand prêtre acculé et sous l'influence de la gemme, invoca la colère de Mahalo. Comme la fois précédente, un grand cri s'éleva du cratère et l'oiseau de feu gigantesque en sortit, fondant sur le groupe dans une onde de choc qui fit trembler la terre et nettoya par le feu les ruines anciennes.
Le prêtre vite assommé lâcha le rubis mais il était trop tard, et dans un geste téméraire croyant ainsi stopper l'invocation,J'srael s'empara de la gemme brillante. La brûlure lancinante remonta le long de son bras en quelques secondes et son corps tout entier s'imprégna d'une aura rougeoyante tandis qu'elle hurlait de douleur comme si elle brûlait vivante. ses yeux s'illuminèrent d'un éclat rubis, elle ne pouvait plus contrôler la rage qui l'habitait et se retourna contre ses compagnons.
Comme elle l'avait promis, Tefiti intervint à l'appel d'Ivnahault et un serpent d'émeraude vint s'enrouler autour de l'oiseau, entravant ses ailes pour l'empêcher de s'envoler hors de portée et le gêner dans ses mouvements. Son aura libéra J'srael juste assez de temps pour qu'elle lâche le rubis mais hélas l'erreur fut répétée lorsque Nazah arriva sur les lieux. Sans attendre, croyant peut être que Tefiti les protégeait, elle voulut s'emparer du rubis pour le porter à l'intérieur du volcan mais elle avait oublié les mots du serpent d'emeraude : vous devez l'affronter avant de prendre la pierre. Nazah fut à son tour possédée par la rage de Mahalo. C'est Biorn qui, en avant avec son katana, su garder la tête froide face à ses deux compagnes se retournant sur lui l'une après l'autre. Il lui fallut briser le poignet de Nazah pour la faire lâcher, mais elle lâcha. Isaudorel envoya son egi protéger le rubis et faire en sorte que plus personne n'y touche même par accident.
Pendant ce temps, les autres faisaient tout leur possible pour vaincre l'invocation, même si certains retenaient leurs coups craignant pour la vie de Mahalo. Le distinction entre créature vivante et invocation était encore difficile à faire pour les plus sentimentaux. Seule Meleth semblait ne pas vouloir se retenir mais au bout de plusieurs assauts, ses chakrams ne parvenaient plus à passer l'armure de flammes qui couvrait le plumage de leur adversaire cloué au sol et de plus en plus affaibli. Ce n'est qu'à la suite d'un ultime sort d'Ivanhault qui ne pouvait tuer, que Tefiti lui donna le coup de grâce. Dans un dernier cri de rage, l'ether qui constituait Mahalo se dispersa, et le rubis devint terne.
Pas le temps d'attendre, cependant. A peine quelques mots pour relever U'napa persuadée d'avoir tué le héros d'une légende, quelques soins rapides pour Nazah et Srael encore sous le choc du traumatisme subit, et le groupe rejoint par Hassim et Hikari s'engouffra à l'intérieur du volcan. Ils connaissaient le chemin dans ces galeries jusqu'à salle de l'autel et de la porte représentant les deux entités.
Nashasha et U'napa posèrent en même temps le rubis et l'emeraude sur les socles. Au même moment sur la plage, les combats cessèrent, laissant les lalafells incrédules, se sentant libres pour la première fois de leur vie. A l'intérieur du volcan, deux apparitions se présentèrent à l'équipage, aux lieutenants, et au prêtre assommé. Mahalo et Tefiti sous leur forme humanoïde s'inclinèrent devant eux et celui qui était quelques minutes avant leur adversaire les regarda l'un après l'autre en silence. Il pointa son index sur les deux miqo'tes que sa rage destructrice avait ébranlées. De son souffle naquit une petite flamme qui se scinda en deux pour venir disparaitre devant leurs front. Excuses ou bénédiction, toutes deux se sentirent un peu mieux.
Lorsqu'il retrouva ses esprits, le prêtre Tikata les remercia d'une voix fébrile. Il était bien jeune pour un grand prêtre. De retour au village, tout le monde les attendait. Lalafells, corsaires mais aussi le chef Kahula, Mamie Laura et celui qu'ils présumèrent être le chef de Hualani. Une douzaine de morts à déplorer chez les habitants de Kilipili mais nul ne les blâma : "Ce n'est pas vous qui les avez tué, c'est cette rage qui nous emprisonnait depuis la naissance. Vous nous avez libérés".
Pour la première fois depuis plus de sept cent ans, Kilipili accueillait à nouveau des étrangers. Les premières questions trouvèrent vite réponse mais la fatigue les gagna tous. Il était temps d'aller dormir, ils auraient désormais tout le temps nécessaire pour panser leurs plaies et résoudre les derniers détails du mystère de Kilipili.
Sur la plage, l'assaut était donné comme diversion par les équipages du Tsubame et de l'Astura. Les corsaires tiendraient parole, mais il fallait faire vite. Chaque minute qui passe pouvait engendrer des morts des deux côtés tant que les deux gemmes n'auraient pas retrouvé leur place. Et il leur faudrait trouver le rubis d'abord, puis affronter la colère de Mahalo.
Ce village était comme les autres, cruellement banal. Comment imaginer que depuis des siècles ses habitants dès leur naissance étaient en proie à l'influence du rubis qui les rendait si hostiles, violents et meurtriers envers l'étranger ? Ils étaient là, principalement femmes et enfants étendus sur le sol, serrés les uns contre les autres sans doute appeurés par l'explosion de la bombe de sommeil. Ceux qui avaient échappé à ses effets en s'enfermant dans les bâtiments furent endormis à leur tour au moyen de fioles à briser. Sous le temple, un passage dissimulé conduisait à la jungle en direction du volcan. Nazah avait repéré le fuyard, et J'srael l'éclat du rubis qu'il emportait avec lui. La course poursuite commençait.
Elle les mena à l'ancienne cité de Kilipili, à l'abandon depuis des siècles au coeur de la jungle et couverte par la végétation. C'est dans ces ruines aux portes du volcan que le grand prêtre acculé et sous l'influence de la gemme, invoca la colère de Mahalo. Comme la fois précédente, un grand cri s'éleva du cratère et l'oiseau de feu gigantesque en sortit, fondant sur le groupe dans une onde de choc qui fit trembler la terre et nettoya par le feu les ruines anciennes.
Le prêtre vite assommé lâcha le rubis mais il était trop tard, et dans un geste téméraire croyant ainsi stopper l'invocation,J'srael s'empara de la gemme brillante. La brûlure lancinante remonta le long de son bras en quelques secondes et son corps tout entier s'imprégna d'une aura rougeoyante tandis qu'elle hurlait de douleur comme si elle brûlait vivante. ses yeux s'illuminèrent d'un éclat rubis, elle ne pouvait plus contrôler la rage qui l'habitait et se retourna contre ses compagnons.
Comme elle l'avait promis, Tefiti intervint à l'appel d'Ivnahault et un serpent d'émeraude vint s'enrouler autour de l'oiseau, entravant ses ailes pour l'empêcher de s'envoler hors de portée et le gêner dans ses mouvements. Son aura libéra J'srael juste assez de temps pour qu'elle lâche le rubis mais hélas l'erreur fut répétée lorsque Nazah arriva sur les lieux. Sans attendre, croyant peut être que Tefiti les protégeait, elle voulut s'emparer du rubis pour le porter à l'intérieur du volcan mais elle avait oublié les mots du serpent d'emeraude : vous devez l'affronter avant de prendre la pierre. Nazah fut à son tour possédée par la rage de Mahalo. C'est Biorn qui, en avant avec son katana, su garder la tête froide face à ses deux compagnes se retournant sur lui l'une après l'autre. Il lui fallut briser le poignet de Nazah pour la faire lâcher, mais elle lâcha. Isaudorel envoya son egi protéger le rubis et faire en sorte que plus personne n'y touche même par accident.
Pendant ce temps, les autres faisaient tout leur possible pour vaincre l'invocation, même si certains retenaient leurs coups craignant pour la vie de Mahalo. Le distinction entre créature vivante et invocation était encore difficile à faire pour les plus sentimentaux. Seule Meleth semblait ne pas vouloir se retenir mais au bout de plusieurs assauts, ses chakrams ne parvenaient plus à passer l'armure de flammes qui couvrait le plumage de leur adversaire cloué au sol et de plus en plus affaibli. Ce n'est qu'à la suite d'un ultime sort d'Ivanhault qui ne pouvait tuer, que Tefiti lui donna le coup de grâce. Dans un dernier cri de rage, l'ether qui constituait Mahalo se dispersa, et le rubis devint terne.
Pas le temps d'attendre, cependant. A peine quelques mots pour relever U'napa persuadée d'avoir tué le héros d'une légende, quelques soins rapides pour Nazah et Srael encore sous le choc du traumatisme subit, et le groupe rejoint par Hassim et Hikari s'engouffra à l'intérieur du volcan. Ils connaissaient le chemin dans ces galeries jusqu'à salle de l'autel et de la porte représentant les deux entités.
Nashasha et U'napa posèrent en même temps le rubis et l'emeraude sur les socles. Au même moment sur la plage, les combats cessèrent, laissant les lalafells incrédules, se sentant libres pour la première fois de leur vie. A l'intérieur du volcan, deux apparitions se présentèrent à l'équipage, aux lieutenants, et au prêtre assommé. Mahalo et Tefiti sous leur forme humanoïde s'inclinèrent devant eux et celui qui était quelques minutes avant leur adversaire les regarda l'un après l'autre en silence. Il pointa son index sur les deux miqo'tes que sa rage destructrice avait ébranlées. De son souffle naquit une petite flamme qui se scinda en deux pour venir disparaitre devant leurs front. Excuses ou bénédiction, toutes deux se sentirent un peu mieux.
Lorsqu'il retrouva ses esprits, le prêtre Tikata les remercia d'une voix fébrile. Il était bien jeune pour un grand prêtre. De retour au village, tout le monde les attendait. Lalafells, corsaires mais aussi le chef Kahula, Mamie Laura et celui qu'ils présumèrent être le chef de Hualani. Une douzaine de morts à déplorer chez les habitants de Kilipili mais nul ne les blâma : "Ce n'est pas vous qui les avez tué, c'est cette rage qui nous emprisonnait depuis la naissance. Vous nous avez libérés".
Pour la première fois depuis plus de sept cent ans, Kilipili accueillait à nouveau des étrangers. Les premières questions trouvèrent vite réponse mais la fatigue les gagna tous. Il était temps d'aller dormir, ils auraient désormais tout le temps nécessaire pour panser leurs plaies et résoudre les derniers détails du mystère de Kilipili.
Au petit matit, on vit Nazah quitter le village en direction du volcan avec le grand-prêtre Tikata. Les femmes du village préparaient les morts pour les rites, acceptant volontiers l'aide de ceux qui s'étaient proposés la veille, les mots les plus réconfortants se répétaient tout comme les remerciements. Mamie Laura en bonne guérisseuse, s'était installée près de la maison commune afin d'examiner un par un les villageois à commencer par les enfants. Le Chef Jakula, le chef de Hualani et celle qui semblait être la dirigeante de Kilipili au vu de sa tenue semblable aux deux autres, se réunirent dans le temple afin de discuter avec Hassim et Hikari. C'était comme une bouffée d'air pur pour tous ces gens dont on voyait encore les mains trembler un peu, et parfois une crise de larmes. Combien d'années avaient-ils vécu, résignés, aux prises avec cette malédiction ?
Mais cela ne les empêcha pas de témoigner de toute leur connaissance. Aux alentours de midi, de nombreuses pirogues accostèrent sur la plage et tout autour de l'Eternal. Depuis le village, les lalafells se succédèrent presque en file uldienne pour les rejoindre. C'est sous le regard incrédule du capitaine Kurusu qu'ils demandèrent à monter à bord les uns après les autres, les bras chargés de présents.
En moins de deux heures, le pont du navire fut chargé de cadeaux en provenance de tous les côtés de l'île. Des fleurs de l'île aux fleurs, des bijoux en coquillages de Hualani, des objets en bois et des poteries, tissus, nourriture, rien qui n'atteigne le montant du magot de ce vieux Mac Coff et pourtant... sa valeur était sans commune mesure.
Seule ombre à ce tableau, l'Astura et le Tsubame quittèrent l'île en millieu de journée. La nouvelle venait de tomber, Mac Coff serait au plus mal, le chagrin l'aurait rattrappé brutalement. Plus aucun remède ou potion afin de prolonger sa vie ne pourrait le sauver.
Mais cela ne les empêcha pas de témoigner de toute leur connaissance. Aux alentours de midi, de nombreuses pirogues accostèrent sur la plage et tout autour de l'Eternal. Depuis le village, les lalafells se succédèrent presque en file uldienne pour les rejoindre. C'est sous le regard incrédule du capitaine Kurusu qu'ils demandèrent à monter à bord les uns après les autres, les bras chargés de présents.
En moins de deux heures, le pont du navire fut chargé de cadeaux en provenance de tous les côtés de l'île. Des fleurs de l'île aux fleurs, des bijoux en coquillages de Hualani, des objets en bois et des poteries, tissus, nourriture, rien qui n'atteigne le montant du magot de ce vieux Mac Coff et pourtant... sa valeur était sans commune mesure.
Seule ombre à ce tableau, l'Astura et le Tsubame quittèrent l'île en millieu de journée. La nouvelle venait de tomber, Mac Coff serait au plus mal, le chagrin l'aurait rattrappé brutalement. Plus aucun remède ou potion afin de prolonger sa vie ne pourrait le sauver.
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
27ème Soleil de la Lune d'Azeyma
Vous savez, il existe de nombreuse civilisation à travers le monde, allant de la plus accueillante à la plus renfermée sur elle même. Les traditions et l'histoire. Les lois et l'équilibres. L'ouverture et l'absorption... Il faut de tout pour former un monde et chaque chose à une importance capitale dans sa création. Par moment, certains extrême sont atteint, que ça soit volontaire ou non.
C'est le cas de Kilipi, l'île à l'ouest de l'archipel. Fortement lié aux gemmes, le retrait de son émeraude à plonger les habitants dans une sorte de transe combative. Sa fermeture au monde a été la conclusion de cet acte de convoitise.
Le monde s'est montrer cruel envers ce peuple et il a rendu cette rancune pendant sept cent ans. C'est limite si on ne pourrait pas y voir une ressemblance avec les Tomberrys de l'ancienne époque.
Et maintenant ? A présent que l'île ait retrouvée son identitée et ses habitants. Kilipi va-t'elle s'ouvrir à l'inconnu de nouveau ? Entrera-t'elle sous la lumière ou restera-t'elle dans l'ombre de son passé sanglant ? Pourrions nous voir ce conseil des villages prendre vie de nouveau et la joie festoyer une nouvelle fois ?
L'histoire est écrite par ceux qui restent. Et si celle-ci avait pris une route difforme, son approche vois de nouveau la lumière du monde se possée sur elle, révélant à tous son avenir radieux.
Celui de Kilipi pouvant à nouveau vivre.
28ème soleil de la Lune d'Azeyma
Rien ne nous obligeait à faire ce choix. Du moment que nous restions à distance de Kilipili et que nous ne nous aventurions pas dans le centre de l'archipel, ou en mer les soirs de brume, nous n'avions rien à craindre car depuis sept cent ans les habitants de ces îles vivaient ainsi. C'est la curiosité qui a poussé mes hommes à s'intéresser aux fresques sur les murs du temples lorsque nous nous sommes rendus pour la première fois sur cette île, afin de sauver Hassim Al-Kabar. C'est là que nous avons su, au travers des dessins et des bas-reliefs, ce qui c'était passé. Un mystère à résoudre, un de plus. Et tout ce que nous avons vécu, même la chasse au trésor de Mac Coff, nous orientait sans que nous le sachions dans la même direction.
Il y a bien longtemps l'île de Kilipili était à l'image de Keanu, Hualani et l'île aux fleurs. Ils accueillaient les étrangers avec plaisir et leur offraient l'hospitalité dans la plus pure tradition de ce peuple pacifique. Ils étaient en charge d'un temple et de deux joyaux héritage de leurs ancêtres et gardiens, Mahalo le roi des cieux et Tefiti princesse du lagon. J'ignore s'il s'agit de divinités, d'esprits ou d'une quelconque manifestation ethérée issue de leurs croyantes, c'est là un mystère que nous laissons au silence. Ces deux joyaux étaient toutefois imprégnés d'une puissance magique très forte, des gemmes d'invocation ; Ivanhault a employé le terme de "super carbuncle" c'est ce qui se rapproche le plus, je pense, de ce que nous avons vu. Un serpent marin d'émeraude, et un oiseau de feu au plumage rubis protégeaient ainsi l'archipel, mais ils furent trompés par leur naïveté.
Un jour, un équipage de pirates échoua sur l'île et les lalafells les accueillirent sans méfiance. Les pirates firent comme s'ils étaient reconnaissant et le soir venus, tandis que leurs hôtes festoyaient en leur compagnie, un petit groupe s'infiltra dans le temple et vola l'émeraude, pensant que la gemme leur permettrait de contrôler le serpent et ainsi d'obtenir le pouvoir sur les mers du sus, peut-être plus loin. Mais une fois la gemme retirée de son socle, l'île fut soumise à l'influence de la seule gemme rouge.
Nous ignorons qui des lalafells ou des pirates déclencha les hostilités mais depuis ce jour, les habitants de Kilipili devinrent violents et sanguinaires, la colère de Mahalo nourrie par leur profonde rancoeur envers les étrangers qui avaient abusés de leur confiance. Mais l'emeraude ne pouvait quitter l'archipel, et le serpent ne pouvait être contrôlé. Le voleur décida de l'enfermer au centre du lagon, d'où une brume s'élèverait par un sortilège chaque fois que Tefiti tenterait de sortir. Il posa l'emeraude sur le grimoire du sort, et le cacha quelque part où il fut oublié jusqu'à ce que Mac Coff le trouve des siècles plus tard, sans avoir la moindre idée de ce dont il s'agissait. Il vendit le livre à Sharlayan -avant de le reprendre des années plus tard- et conserva l'emeraude dans un cryptex qu'il destinait sans doute à son fils jusqu'à ce que ce dernier lui fut à son tour enlevé par la cité des sages. Et ce cryptex tomba entre mes mains, nous offrant le choix de rétablir les choses ou de les laisser telles qu'elles sont.
Nous l'avons fait. Nous nous sommes allié aux lieutenants de Mac Coff afin de retourner à Kilipili, affronter l'oiseau de feu, et replacer l'emeraude et le rubis à leur place libérant ainsi les habitants de l'île de cette affreuse malédiction.
Nous n'avons pu éviter des morts, mais nul ne nous en tient rigueur. Après avoir retrouvé ses esprits, le grand prêtre s'est exprimé pour faire savoir que ce n'est pas nous qui avons tué ces hommes, mais l'influence de Mahalo qui les poussait à la violence. Ils pleurent leurs morts, mais ils sont libres désormais et peuvent reconstruire ce que sept cent ans d'isolement n'ont pas tout à fait détruit dans l'Archipel Paradis : la volonté de vivre en paix. Les chefs des autres villages sont venus, Hassim et Hikari se sont entendus l'espace d'un instant. Peut-être qu'à l'image de Tefiti et Mahalo, ils formeront un jour une bonne équipe mais cela n'est pas de notre ressor ; nous avons décidé de ne pas influencer sur l'avenir du Souk et les affaires des corsaires.
Nous avons reçu de nombreux présents des habitants de l'archipel, dont notamment la si précieuse fleur d'Akili qui pousse sur le versan sud du volan. Mais je doute que cela nous serve à améliorer l'état de santé de l'actuel homme fort de la région.
Justice a été rendue aux habitants de Kilipili, mais le mystère n'est pas encore totalement résolu. Nous savons que le voleur de l'emeraude, le capitaine des pirates, était celui que l'on nomme "Clark" et qui aurait été le rival de Mac Coff pour la domination du Souk. Il serait mort lors du septième fléau sur son île au sud est de l'archipel, rebaptisée l'Île Noire. Il aurait donc vécu plus de sept cent ans, et d'après Tefiti il serait encore là. Nous irons donc fouiller du côté de l'Île Noire et de l'épave de l'Alégresse, histoire de porter une véritable conclusion à cette triste histoire avant que le vieux Mac Coff ne pousse son dernier soupir.
Capitaine K. Kurusu
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Ce n'était pas une soirée morne et triste, ce n'était pas le silence d'une veillée funèbre bien que le Souk semblait plus calme qu'à l'accoutumée, le calme avant la tempête, la longue attente les yeux rivés sur les portes de l'auberge. Cela arriva an milieu de soirée, et chacun sur le marché se souviendrait où il était au moment où le vent d'ouest souffla sur la cime des palmiers. Un air de violon sortit d'une fenêtre, une bougie qui s'éteint, une vie qui s'en va. Chacun retira sa coiffe et le silence se fit jusqu'à la fin du morceau.
Avant de mourir, dans les derniers jours de sa vie, il avait désigné un successeur. Hassim Al-Kabar s'était démarqué dans les dernières semaines, il portait maintenant le manteau blanc marqué de la rose des vent bleu marine dans le dos, il commandait à la milice et pour faire bonne mesure, avait épousé sa rivale.
Quelques larmes apparurent, vite effacées, mais le soulagement avait pris le pas. Il était vieux, malade, et prolongeait sa vie en même temps que s'installait une routine pesante dans l'Archipel. Un musicien anonyme brisa le silence au moyen d'un accordéon, un air joyeux qu'il agrémenta de son chant marin. Les Jenny's ne se firent pas attendre. Porteuses de joie au Souk depuis des années, elles ne le laisseraient pas sombrer dans le chagrin. Les tonneaux roulèrent le long des années et les chopes sortirent des placards, tout un chacun amenant de sa réserve personnelle on célébra la vie et la succession plutôt que la mort et l'absence.
Cette nuit-là, bon nombre des membres d'équipage se joignirent à la fête à leur manière. Certains dansèrent, chantèrent, écoutèrent les histoires que l'on contait du maître disparu avec un sourire ; d'autres choisirent de s'isoler pour rendre hommage, à leur manière, à ce vieil homme solitaire.
Le capitaine retourna au navire, accompagné de Valentinault Dandelion. Tard dans la nuit, celui-ci se remit à jouer du violon sur le pont. s'il ne se sentait d'humeur à se mêler aux corsaires et marchands, il parvenait à émouvoir l'Eternal dont les voiles frémissaient sous ses notes.
Il resterait quelques temps avec eux. Si ce soir un chapitre se cloturait, une nouvelle histoire pointait à l'horizon.
Avant de mourir, dans les derniers jours de sa vie, il avait désigné un successeur. Hassim Al-Kabar s'était démarqué dans les dernières semaines, il portait maintenant le manteau blanc marqué de la rose des vent bleu marine dans le dos, il commandait à la milice et pour faire bonne mesure, avait épousé sa rivale.
Quelques larmes apparurent, vite effacées, mais le soulagement avait pris le pas. Il était vieux, malade, et prolongeait sa vie en même temps que s'installait une routine pesante dans l'Archipel. Un musicien anonyme brisa le silence au moyen d'un accordéon, un air joyeux qu'il agrémenta de son chant marin. Les Jenny's ne se firent pas attendre. Porteuses de joie au Souk depuis des années, elles ne le laisseraient pas sombrer dans le chagrin. Les tonneaux roulèrent le long des années et les chopes sortirent des placards, tout un chacun amenant de sa réserve personnelle on célébra la vie et la succession plutôt que la mort et l'absence.
Cette nuit-là, bon nombre des membres d'équipage se joignirent à la fête à leur manière. Certains dansèrent, chantèrent, écoutèrent les histoires que l'on contait du maître disparu avec un sourire ; d'autres choisirent de s'isoler pour rendre hommage, à leur manière, à ce vieil homme solitaire.
Le capitaine retourna au navire, accompagné de Valentinault Dandelion. Tard dans la nuit, celui-ci se remit à jouer du violon sur le pont. s'il ne se sentait d'humeur à se mêler aux corsaires et marchands, il parvenait à émouvoir l'Eternal dont les voiles frémissaient sous ses notes.
Il resterait quelques temps avec eux. Si ce soir un chapitre se cloturait, une nouvelle histoire pointait à l'horizon.
L'Archipel Paradis
FIN ?
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Salut à l'Eternal !
Comme promis, voici toutes les informations dont je dispose sur l'Île Noire, et tout ce que je n'aurais pu glisser dans cette lettre Nico vous le remettra lors de votre prochain passage au Souk. Les choses s'accélèrent ici, le vieux est au plus mal et refuse tout médicament, ce n'est qu'une questions de jours et une grande décision reste à prendre, aussi vous comprendrez que je ne pourrais probablement pas vous recevoir moi-même.
Déjà, il faut que vous sachiez que l'Île Noire était le fief du capitaine Clark, et c'est surtout de lui dont il faut se méfier même après sa mort. Ce truant était paranoïaque, sadique et cruel mais c'était un arcaniste de génie, un des meilleurs jamais recensés par la guilde à Limsa Lominsa, un spécialiste des pièges magique et l'île en est remplie de toutes parts. Et je parle bien de sceaux, de glyphes, de créatures ethérées et que sais-je encore.
C'était aussi un professionnel de l'illusion et de l'utilisation des prismes mirage. Que ce soit sur les objets, les murs, les portes et même sur les vivants (ou les morts) soyez très prudents quant à l'endroit où vous mettez les pieds.
Dernière chose, c'était un éleveur de mimics, toutes sortes de Mimics.
Voilà, je pense que vous comprenez pourquoi tout le monde fuit cette île au moins autant qu'on pouvait fuir Kilipili. A part son équipage et lui-même personne n'y a jamais posé le pied depuis son arrivée, et personne n'a recherché l'épave de l'Alégresse depuis le septième Fléau tellement ils ont peur ne serait-ce que d'approcher les côtes. Sans parler des cheminées du volcan sous-marin qui sont disséminés sur tout le périmètre, si l'épave n'a pas été cramée elle doit se trouver au fond d'une eau bouillante.
Cependant, si vous allez au bout sachez que le Capitaine Clark avait un petit pécule lui aussi quand il est mort et malgré sa cuisante défaite face au vieux. Il avait surtout -enfin à ce qu'il parait- une bibliothèque remplie de grimoires et de sortilèges. On n'a plus jamais revu Clark ni ses hommes dont attendez-vous à pas mal de cadavres et de débris, mais je suis sur que la bibliothèque est encore là, cachée quelque part, il tenait trop à sa puissance.
Si toutefois vous êtes prêts à payer la prudence, je sais que l'Antiquaire possède l'un des grimoires secrets de Clark. Je ne sais pas d'où il le tient, mais je l'ai vu. D'après lui cet ouvrage permettrait de survivre sur l'île mais il n'a jamais voulu me le céder quelque soit l'offre.
Bonne chance !
[size=4]Hassim Al-Kabar
Capitaine de l'Astura et Lieutenant du Souk[/size]
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
L'Archipel Paradis, à présent en paix, regorgeait toujours de lieux à visiter, de locaux à rencontrer, et de quelques mystères à révéler. Il en était un, à l'ouest de l'archipel, qui les appelait depuis le premier jour sans qu'ils aient jamais osé l'approcher par prudence, car si Kilipili avait une explication, l'ïle Noire n'en avait quasiment aucune jusqu'à très récemment.
Ce que l'on savait de cette île, c'est qu'elle fut le fief du capitaine Clark, rival vaincu de Mac Coff qui s'y était retranché plusieurs années avant le Septième Fléau, et n'en était pas ressortit après le cataclysme. Le feu du dragon avait ravagé l'île toute entière, laissant un paysage brûlé et beaucoup de questions. Son navire, l'allégresse, coula elle aussi pendant la catastrophe et reposait quelque part à l'est de l'île, dans une eau bouillante au milieu des cheminées du volcan sous-marin que le fléau avait réveillé.
Clark avait été déclaré mort, ainsi que son équipage puisque personne ne les avait jamais revu. Pour autant, personne n'osa s'approcher de son repaire, et ce pour une très bonne raison : Clark était connu pour ses pouvoirs magiques, son gout pour les pièges et sa grande paranoïa. Ils furent nombreux, les aventuriers à la regarder de loin, et comme Kilipili une poignée s'y était sans doute risqué dans le plus grand anonymat sans qu'aucun ne revienne pour s'en vanter.
Il y avait bien un livre, détenu par "l'Antiquaire" ce mystérieux marchand du Souk à l'aspect oriental, mais jamais il ne le céda quelque soit le prix proposé. Cet ouvrage était selon lui le seul moyen de se déplacer dans l'île en évitant tous les pièges.
C'est un petit groupe de l'Eternal qui se rendit dans son échoppe, où il accepta de les recevoir conformément à sa règle : le mérite. Ils venaient de sauver les habitants de Kilipili et de réunifier les tribus lalafell, cet exploit méritait largement une entrevue, d'ailleurs il les attendait et n'avait reçu personne d'autre depuis des jours lorsqu'ils frappèrent à sa porte. Assez vite, ils comprirent que la valeur pécunière n'avait aucune importance car le carnet -plus que livre- était unique. Un déserteur de l'équipage de Clark du nom de Garry Holmes, ayant rejoint les rangs de Mac Coff, était mort avant de pouvoir le rejoindre et sur son cadavre l'Antiquaire avait ramassé ses notes et les avait conservé précieusement. Un objet unique, qui ne s'échangerait que contre une autre pièce unique.
Aucun ne se séparerait de son artefact, ils avaient peu d'option, un temps ils songèrent même à ne pas conclure d'échange et prendre tous les risques sur l'île mais au final, la prudence était nécessaire. La dernière trace d'ether de la sorcière des ronces, son cristal, fut échangé contre le livre. L'Antiquaire ne semblait pas la connaitre, il écouta l'histoire de l'objet avec attention avant de décider que c'était bien une pièce unique et que la difficulté qu'ils éprouvaient à s'en séparer en démontrait la valeur. Affaire conclue donc. Etait-il bien un Scorpion au final ? Le doute était permi, après tout peut-être jouait-il la comédie, ou peut-être pas.
Le carnet contenant en effet des indications. Où accoster, où poser le pied à terre, où marcher, où regarder... des notes précises qui permettraient d'éviter les pièges -apparemment très nombreux- jusqu'à l'entrée du repaire dissimulée quelque part sur l'île. En revanche, il n'y avait presque rien -et Garry le précisait dans les dernières lignes- sur les pièges à l'intérieur du repaire.
Ce que l'on savait de cette île, c'est qu'elle fut le fief du capitaine Clark, rival vaincu de Mac Coff qui s'y était retranché plusieurs années avant le Septième Fléau, et n'en était pas ressortit après le cataclysme. Le feu du dragon avait ravagé l'île toute entière, laissant un paysage brûlé et beaucoup de questions. Son navire, l'allégresse, coula elle aussi pendant la catastrophe et reposait quelque part à l'est de l'île, dans une eau bouillante au milieu des cheminées du volcan sous-marin que le fléau avait réveillé.
Clark avait été déclaré mort, ainsi que son équipage puisque personne ne les avait jamais revu. Pour autant, personne n'osa s'approcher de son repaire, et ce pour une très bonne raison : Clark était connu pour ses pouvoirs magiques, son gout pour les pièges et sa grande paranoïa. Ils furent nombreux, les aventuriers à la regarder de loin, et comme Kilipili une poignée s'y était sans doute risqué dans le plus grand anonymat sans qu'aucun ne revienne pour s'en vanter.
Il y avait bien un livre, détenu par "l'Antiquaire" ce mystérieux marchand du Souk à l'aspect oriental, mais jamais il ne le céda quelque soit le prix proposé. Cet ouvrage était selon lui le seul moyen de se déplacer dans l'île en évitant tous les pièges.
C'est un petit groupe de l'Eternal qui se rendit dans son échoppe, où il accepta de les recevoir conformément à sa règle : le mérite. Ils venaient de sauver les habitants de Kilipili et de réunifier les tribus lalafell, cet exploit méritait largement une entrevue, d'ailleurs il les attendait et n'avait reçu personne d'autre depuis des jours lorsqu'ils frappèrent à sa porte. Assez vite, ils comprirent que la valeur pécunière n'avait aucune importance car le carnet -plus que livre- était unique. Un déserteur de l'équipage de Clark du nom de Garry Holmes, ayant rejoint les rangs de Mac Coff, était mort avant de pouvoir le rejoindre et sur son cadavre l'Antiquaire avait ramassé ses notes et les avait conservé précieusement. Un objet unique, qui ne s'échangerait que contre une autre pièce unique.
Aucun ne se séparerait de son artefact, ils avaient peu d'option, un temps ils songèrent même à ne pas conclure d'échange et prendre tous les risques sur l'île mais au final, la prudence était nécessaire. La dernière trace d'ether de la sorcière des ronces, son cristal, fut échangé contre le livre. L'Antiquaire ne semblait pas la connaitre, il écouta l'histoire de l'objet avec attention avant de décider que c'était bien une pièce unique et que la difficulté qu'ils éprouvaient à s'en séparer en démontrait la valeur. Affaire conclue donc. Etait-il bien un Scorpion au final ? Le doute était permi, après tout peut-être jouait-il la comédie, ou peut-être pas.
Le carnet contenant en effet des indications. Où accoster, où poser le pied à terre, où marcher, où regarder... des notes précises qui permettraient d'éviter les pièges -apparemment très nombreux- jusqu'à l'entrée du repaire dissimulée quelque part sur l'île. En revanche, il n'y avait presque rien -et Garry le précisait dans les dernières lignes- sur les pièges à l'intérieur du repaire.
Accostez à l'ouest de l'île sud après avoir passé le récif par tribord. Une pierre rouge marque l'emplacement sur la plage où vous pourrez poser le pied au sol. Toutes les plages de l'île sont piégées avec des glyphes explosifs. Suivez les pierres rouges sur environ un malm.
Attention aux oiseaux. N'écoutez pas le chant des oiseaux, ne touchez pas à leurs plumes, ne les regardez pas dans les yeux. Trouvez le ruisseau et suivez-le en amont jusqu'au rocher en forme de crâne.
Quoi qu'il arrive ne saignez pas !
Le crâne est piégé, la clé se trouve à l'intérieur. Il faut y passer le bras pour chercher la clé, sans toucher quoi que ce soit d'autre. Si vous touchez un glyphe vous risquez de perdre votre bras d'une horrible façon.
Et même si vous survivez, le sang signera votre fin à tous.
L'entrée du repaire est un peu plus haut. Une vieille tour sans toit ni fenêtres, à moitié en ruines. Ne faites pas un bruit, et n'y entrez surtout pas. Vous devez contourner la tour et trouver la porte qui se trouve juste derrière, une porte de cave. Ouvrez-la avec la clé et entrez vite car le bruit réveillera le monstre. Une fois la porte refemée, il ne pourra pas vous suivre et vous serez en sécurité au moins pour un temps.
L'intérieur du repaire est un dédale de couloirs sans fin dont l'accès est protégé par des yeux d'arhiman qui paralysent tous ceux qui s'aventurent dans un secteur non autorisé. Je n'en sais pas plus, je n'ai jamais été autorisé à aller plus loin que les parties communes.
Je sais qu'il y a ses quartiers, sa bibliothèque et sa salle de "pratique". Il y a aussi un laboratoire et la salle du trésor est au fond du couloir central. Celui-là est encore plus truffé de pièges que les autres et ils changent sans arrêt. Le capitaine le déverouille avec la clé du repaire et deux autres clés qu'il garde je ne sais où.
Attention aux mimics !
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
[size=5]Résumé de Rapport[/size]
❧ La plage où nous avons débarqué était minée, parsemée des pierres rouges mentionnées par le journal mises en désordre par le bouleversement du Fléau.
❧ La forêt était une illusion ; les membres de l'équipage qui ont eu recours aux meilleures façons d'empêcher le chant des oiseaux de les atteindre ont cessé d'être affectés par le visuel et aperçu un peuple d'hommes-oiseaux dans un paysage désolé.
❧ Nous avons suivi les instructions à la lettre, en dépit de la faiblesse prévisible de Derinloire face à des créatures à plumes.
❧ Après un essai infructueux de Srael qui a failli y perdre le bras, c'est monsieur Fauchet qui a récupéré la clé dans le crâne.
L'ouverture de la porte de service de la tour a donné lieu à un bruit strident qui a réveillé quelque chose de massif et de corrompu dont seule l'odeur nous est parvenue au travers de la porte.
Il ne reste actuellement rien de tout cela. L'île est entièrement nue et vide, à l'exception de la tour qui trône encore au centre. La terre est si bien abimée que restaurer les lieux et planter la vie à nouveau demanderait selon Kyuuji au moins une génération.
Nous avons suivi exactement les recommandations du carnet, avec parfois un excès de prudence auquel l'équipage est habitué. Pour cette mission, nous avions le temps.
Le hall de la tour était plus grand et en moins mauvais état que l'annonçait l'extérieur. D'anciens cadavres de marins parsemaient les décombres, vraisemblablement une partie de l'équipage de l'Alégresse resté coincé là par le Fléau. Six portes donnaient sur des salles, deux d'entre elles étaient gardées par des yeux démoniaques qu'il nous a suffi de détruire pour pouvoir passer, à l'initiative de Valorius. Dans le sens horaire, ces salles contenaient : Des cadavres et des objets mimics variés ; une clé gardée par un mimic en forme d'échelle (couloir surveillé) ; un vestiaire ; un labotaroire à mimics derrière une porte mieux ouvragée que les autres ; une clé gardée par un second mimic en forme d'échelle (couloir surveillé) ; des cadavres et des objets mimics variés.
❧ Les deux clés ont été respectivement récupérées par Napa et Yone.
Le hall était également parsemé de quelques mimics bénins vivant dans des bourses. Derinloire en a capturé un afin de l'étudier ; il sera vraisemblablement le premier hôte de la Salle Curieuse que nous ouvrons dans Aletheia, notre comptoir à Brumée.
Les deux clés, en plus de celle trouvée dans le crâne, convenaient dans une septième porte située au fond du hall. Elle était garnie de nombreux sceaux de protection. Les placer toutes trois a automatiquement activé un sortilège d'ouverture. Derrière se trouvait le cadavre décharné du capitaine Clark, qui nous a accueilli par un remerciement, et la promesse d'une mort rapide. Il a immédiatement attaqué.
Un ouvrage curieux pendait à sa ceinture, orné d'un nouvel oeil démoniaque. La plupart d'entre nous ont essayé de le cibler en vain, il était protégé par un puissant bouclier. Chaque coup qui portait déchirait l'illusion tissée autour de lui. Au moment où quelqu'un est parvenu à briser les chaînes qui retenaient le livre - il me semble qu'il s'agit de Kyuuji - tandis que Nazah essayait de le lui arracher, le cadavre s'est disloqué. Napa a essayé de le détruire mais Nazah était déjà en train de s'éloigner du groupe, prévoyant sans doute que le livre allait peut-être tenter de la posséder. Au lieu de ça, le reste des illusions s'est déchiré et nous nous sommes retrouvés dans une grande salle nue où trônait une vasque dans laquelle coulait une eau noire. Une forme en est sortie, peu ou prou semblable à un elezen. Il avait une puissante présence de nécromancien ; tandis que je détruisais les cadavres laissés à pourrir partout dans la tour afin qu'il ne s'en serve pas, le reste du groupe l'assaillait. Seul monsieur Kurusu est resté immobile devant moi, Derinloire et Nashasha pour nous protéger tandis que nous tissions nos sortilèges. J'ai vu Iko faire de même après être montée à l'assaut ; le positionnement de l'ensemble de l'équipage restait néanmoins désordonné et méritera le travail de formations dans les entraînements prévus par Nazah.
Les assauts répétés de l'équipe de front ont fini par percer les défenses de Clark que la situation n'amusait visiblement plus. L'éther du combat était dense et nous sommes arrivés au point où chacun démontre ses meilleures capacités pour achever la cible. Je ne prétendrai pas que ce combat a été une formalité, mais il a évoqué des souvenirs plaisants d'anciennes batailles similaires où le risque était correctement dosé par rapport à nos capacités.
Rapport des trouvailles :
Livres
❧ Un ouvrage sur les Ignacis, nom des oiseaux qui vivaient dans la forêt. Ils sont malheureusement une illusion de l'île, comme le reste. Derinloire et moi espérons en trouver ailleurs.
❧ Des ouvrages variés récupérés par Valorius et Nashasha.
❧ Un livre de méthode de fabrication des mimics rédigé par le capitaine Clark. Bien que ces procédés soient bien connus à Sharlayan, le travail de Clark présente des variations et une inventivité intéressants pour un spécialiste.
Objets à étudiers
❧ Iko a ramassé et empoché les améthystes qui formaient les yeux du crâne de la première forme de Clark. A moins qu'ils présentent un intérêt éthéroscientifique, je suggère qu'on les lui laisse. J'aimerais toutefois qu'elle demande à Derinloire ou à Valorius de les examiner.
❧ Nazah a trouvé une vieille lance représentée sur une fresque des quartiers de Clark, surmontée d'une pierre verte. La pierre avait disparu, mais l'emplacement correspond exactement au cristal d'âme que j'ai récupéré au fond de la rivière des gemmes : je pense que nous avons fortuitement trouvé le bâton de Mordred.
❧ Derinloire a gardé le mimic bourse découvert dans la salle principale. La tour est encore le lieu de vie de dizaines de mimics de formes variées, armes, chandelles, objets de la vie de tous les jours.
Projets à venir :
J'ai l'intention d'aménager la tour pour notre usage et d'y faire installer une petite éthérite de secteur dont le champ d'influence sera rattaché uniquement à celle de Keanu. Nous serons les seuls à pouvoir nous y téléporter, à moins que d'autres viennent poser le pied sur l'île.
Note : tous les pièges ont disparu. La seule chose qui reste sont les mimics.
Iv. T. pour l'Eternal