Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
"Réveille-toi, réveille-toi." Lui murmura une voix douce.
Quand la miqo'te ouvrit les yeux, il lui sembla qu'un papillon bleu était passé devant elle. Sa tête reposait sur les genoux d'une femme qui se releva sitôt qu'elle sentit que sa protégée émergeait. Napa n'eut le temps que d'entrevoir sa chevelure d'ivoire lorsqu'elle lui souleva la nuque avec précaution pour la reposer sur un oreiller de feuilles. Elle se trouvait dans un bosquet de ronces, quelque part dans la forêt de Sombrelinceuil. Elle pouvait voir le ciel étoilé entre les branches, et entendait le pas léger et le bruissement de la robe sur l'herbe ; son oreille tiqua mais elle n'avait même pas la force de bouger la tête.
Quand la miqo'te ouvrit les yeux, il lui sembla qu'un papillon bleu était passé devant elle. Sa tête reposait sur les genoux d'une femme qui se releva sitôt qu'elle sentit que sa protégée émergeait. Napa n'eut le temps que d'entrevoir sa chevelure d'ivoire lorsqu'elle lui souleva la nuque avec précaution pour la reposer sur un oreiller de feuilles. Elle se trouvait dans un bosquet de ronces, quelque part dans la forêt de Sombrelinceuil. Elle pouvait voir le ciel étoilé entre les branches, et entendait le pas léger et le bruissement de la robe sur l'herbe ; son oreille tiqua mais elle n'avait même pas la force de bouger la tête.
Elle sourit, rejoignant l'ombre du bosquet après s'être assurée que la miqo'te allait se remettre. Contre un arbre, l'elezen en robe sombre tenta de l'arrêter.
"Attends... c'est tout, alors tu vas juste partir comme ça ?"
Elle se tourna vers lui pour sourire, un sourire sincère.
"Qui sait ? Essayes de me prier, peut-être reviendrais-je sous forme de primordial la prochaine fois ?"
Alexois se mordit la lèvre inférieure, comme toujours tenté de protester mais sa loyauté allait aussi dans le respect de ses décisions. Elle avait choisi et avait laissé d'autres disposer de son destin. Il baissa sa main et la laissa partir vers l'Est, la suivant du regard jusqu'à ce que son aura lumineuse disparaisse entre les arbres. Avant de quitter les lieux à son tour, il jeta un dernier regard sur la miqo'te dont le premier geste avait été, sitôt qu'elle en fut capable, de porter la main à sa linkperle pour contacter ceux qu'elle aimait. Lui aussi, avait des gens qu'il aimait. il se détourna et s'en alla vers le Sud.
Aux abords du Temple d'Ostara, loin à l'Est sur le lit d'une rivière asséchée, des élémentalistes Gridaniens avaient été prévenus durant la nuit qu'ils risquait de s'y passer des choses et qu'une miqo'te s'y trouvait probablement blessée. Arrivés sur site peu avant l'aube, ils ne trouvèrent rien d'autre que des ruines abandonnées mais lorsqu'ils sortirent par la porte principale, une forme spectrale sortit du sous-bois et avança dans leur direction.
D'abord effrayé, le visage doux et apaisé de ce qu'ils prirent pour un esprit de la Sylve leur fit baisser leurs armes. Plus elle avançait, et plus son image s'effaçait. Elle monta les marches une à une sans leur prêter la moindre attention.
"Attends... c'est tout, alors tu vas juste partir comme ça ?"
Elle se tourna vers lui pour sourire, un sourire sincère.
"Qui sait ? Essayes de me prier, peut-être reviendrais-je sous forme de primordial la prochaine fois ?"
Alexois se mordit la lèvre inférieure, comme toujours tenté de protester mais sa loyauté allait aussi dans le respect de ses décisions. Elle avait choisi et avait laissé d'autres disposer de son destin. Il baissa sa main et la laissa partir vers l'Est, la suivant du regard jusqu'à ce que son aura lumineuse disparaisse entre les arbres. Avant de quitter les lieux à son tour, il jeta un dernier regard sur la miqo'te dont le premier geste avait été, sitôt qu'elle en fut capable, de porter la main à sa linkperle pour contacter ceux qu'elle aimait. Lui aussi, avait des gens qu'il aimait. il se détourna et s'en alla vers le Sud.
Aux abords du Temple d'Ostara, loin à l'Est sur le lit d'une rivière asséchée, des élémentalistes Gridaniens avaient été prévenus durant la nuit qu'ils risquait de s'y passer des choses et qu'une miqo'te s'y trouvait probablement blessée. Arrivés sur site peu avant l'aube, ils ne trouvèrent rien d'autre que des ruines abandonnées mais lorsqu'ils sortirent par la porte principale, une forme spectrale sortit du sous-bois et avança dans leur direction.
D'abord effrayé, le visage doux et apaisé de ce qu'ils prirent pour un esprit de la Sylve leur fit baisser leurs armes. Plus elle avançait, et plus son image s'effaçait. Elle monta les marches une à une sans leur prêter la moindre attention.
Elle disparut entièrement avant même d'atteindre la porte.
Mimina
Il y a 10 mois et 6 jours
"Réveille-toi, réveille-toi." Une douce voix lui murmurait ces mots.
Elle prends une inspiration, lentement, péniblement, puis une autre... encore.. et encore. Respirer ne lui avait jamais été une telle torture par le passé pourtant... Avec les bouffées d'air viennent les effluves forestières de l'humus et du bois puis la sensation de l'humidité et la fraicheur de la nuit.
Napa entrouvre les paupières pour distinguer une silhouette fugace aux longs cheveux couleurs ivoire s'éloigner. Elle n'a pas la force pour l'interpeller, elle le voudrait.. mais sa faiblesse l'en empêche.. était ce sa mère ? Était elle morte finalement ?
A ces questions jaillissent des souvenirs confus.. ceux de l'affrontement contre la danseuse du désespoir, Paliuili, ceux de ses amis, sa tribu d'adoption, luttant contre des ténèbres implacables qui les asphyxiaient..
Des larmes pointent à l'encoignure de ses yeux. L'idée de perdre, encore, ce à quoi elle tenait lui était intolérable...finir abandonnée... à nouveau. C'est pour tout cela qu'elle se battait, qu'elle aurait donnée tout ce qu'elle était pour les préserver.. qu'ils puissent continuer à rire ou se chamailler... telle une famille hétéroclite... une tribu de bric et de broc, mais au final... SA tribu.
D'autres souvenirs jaillissent, pensées plus vivaces désormais. Elle se souvient de la promesse qu'elle avait faite à Astara... de sa volonté de tous les protéger au péril de sa vie.. au prix de tout.. même d'elle même. La miqo'te lève les yeux vers un ciel nocturne brillant d'Etoiles, et réalise alors sa situation et ce qu'elle implique... elle n'est pas morte... et ceux à qui elle tient sont peut être toujours en danger.
Dans un effort intense, elle tente alors de les contacter par leur réseau de linkperles communes...
"Mrrr..; tout le monde est vivant, oui ?"
Les réponses joyeuses, soulagées ou chargées d'émotion lui arrachent de nouvelles larmes, de joie. Napa se veut rassurante, malgré son état. Mais après quelques échanges, elle ne peut plus lutter et sombre dans une nouvelle inconscience, l'esprit en paix et sourire aux lèvres...
Elle avait tenue sa promesse.
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Le combat contre l’hérésiarque Paluili avait été d’une rare violence.
Valorius avait vu tomber plusieurs des combattants, tandis que le désespoir de la créature submergeait le champ de bataille d’une vague sombre. Napa s’était dressée en ultime rempart, invoquant le pouvoir d’Ostara qui l’accompagnait depuis des lunes. Un dôme d’énergie bleuté avait protégé les membres de l’Eternal, les galvanisant, leur donnant la force de porter le coup fatal à Paluili, tandis que la miqote s’évaporait dans l’éther.
L’équipage et les hommes de Hassim avaient ensuite évacué le palais, où le seigneur corsaire avait fait placer des explosifs. Sa somptueuse demeure s’effondra, devenant le tombeau de celle qu’il avait perdue pour l’avoir trop aimée.
Valorius vit arriver à l’infirmerie deux blessés en état critique.
Floerswys avait eu le ventre ouvert par un coup de lame, ne devant son salut qu’à sa solide armure qui avait amorti le coup. Devant l’état du métal, le mage songea qu’une telle frappe de taille aurait proprement coupé en deux une personne moins robuste et moins bien équipée. La roegadyne avait été sauvée de justesse par les soins magiques, mais elle avait perdu beaucoup de sang.
Le chirurgien la fit installer dans la cabine des invités et effectua un examen de la blessure, vérifiant l’intégrité des organes internes. Il constata avec soulagement que la lame avait tranché de biais. La lésion bien que spectaculaire n’avait touché que les tissus externes, le péritoine était intact.
Il allait falloir suturer proprement et solidement les couches musculaires et la peau, mais la vie de Floerswys ne serait plus en danger une fois son volume sanguin rétabli. Milah avait sélectionné des donneurs compatible au sein de l’équipage et commencé les transfusions. Valorius chargea la viera de recoudre le ventre de Floerswys, pendant qu’il rejoignait l’infirmerie avec Ivanhault, dernier soigneur valide dont les compétences spécifiques lui seraient précieuses.
Valorius grimaça en découvrant le visage ravagé d’Iko. La lame avait fait sauter l’œil de son orbite, tranché la joue et l’arcade sourcilière. Il manquait un morceau de chair sur la pommette, laissant l’os à nu. Le corps portait de nombreuses lésions secondaires, plaies et contusions.
Iko comme Floerswys ne devait la vie qu’aux soins rapides des mages, qui avaient stabilisé son organisme et permis au cœur et au système nerveux de surmonter le choc métabolique.
L’elezen se savait capable de réparer les dégâts, au prix d’une intervention longue et épuisante, car il faudrait reconstituer les chairs et rétablir les circuits sanguins, nerveux et éthériques. Cela alliait la chirurgie fine traditionnelle et un retissage minutieux de la trame énergétique corporelle au niveau de la tête.
Il demanda à Ivanhault de surveiller l’état vital de la patiente, grâce au sort qui harmonisait son corps à celui de la blessée. Son ami lui servirait également d’assistant. Valorius trouvait un réconfort apaisant dans la présence imperturbable du crépusculaire, précis comme un métronome.
Le mage ne vit pas le Ragnarok traverser le ciel, mais il sentit se retirer de ses épaules un poids dont il n’avait même pas conscience, tandis que l’espoir se renforçait dans son âme et que l’énergie de la vie supplantait la fatigue.
Le visage constellé d’aiguilles de la miqote inconsciente reprenait lentement forme sous les doigts habiles du chirurgien.
Valorius avait prélevé un greffon sur la cuisse, modelant soigneusement l’arrondi de la pommette, replaçant l’œil dans son orbite. Chaque point de fil de soie astrale noué dans la chair s’accompagnait d’une maille tissée dans les filaments de l’ether vital d’Iko.
Le processus était lent, épuisant, mais Valorius savait qu’en opérant de la sorte il maximisait la cicatrisation et réduisait les risques de rejet du tissu implanté.
Peu à peu, muscles et peau retrouvèrent leur place, ne laissant qu’une longue et fine ligne de suture.
A ce stade, le chirurgien comprit qu’il ne parviendrait pas à rendre la vue à Iko. Le nerf optique et la rétine étaient endommagés. Reconstituer ce type de tissu de manière fonctionnelle dépassait ses capacités.
Il pouvait cependant limiter le préjudice esthétique et préparer la pose éventuelle d’une prothèse. Il raccorda les vaisseaux sanguins, les muscles moteurs et les nerfs cutanés, neutralisant le circuit éthérique du nerf principal pour éviter des douleurs résiduelles tout en préservant l’intégrité de l’organe. L'oeil blessé ne verrait pas, mais la paupière resterait mobile et accompagnerait les expressions faciales et les mouvements de l'oeil valide.
Valorius avait perdu la notion du temps quand il reposa enfin ses instruments pour retirer une à une les longues aiguilles plantées sur la tête de sa patiente.
Ivanhault paraissait dormir debout, dans cette immobilité minérale si particulière qui le caractérisait. Valorius se souvenait avoir pris la potion de vitalité que le crépusculaire lui avait tendue sans un mot quand il s’était senti faiblir. Milah était venue les rejoindre sans un bruit après ses soins à Floerswys. Elle avait pansé et suturé les plaies mineures qui marquaient le corps de la miqote allongée sur la table d’opération.
Le chirurgien s’écroula plus qu’il ne s’assit sur le tabouret de l’infirmerie, tandis que Milah entourait la tête d’Iko d’un épais bandage. Ivanhault souleva la blessée dans ses bras pour la déposer délicatement sur la couchette.
Les yeux de Valorius se fermaient déjà quand la poigne énergique de son ami se posa sur son épaule. Ivanhault lui retira sa blouse tachée de sang et le conduisit dans un état second jusqu’à sa cabine où il se coucha tout habillé.
Dans son sommeil, Valorius souriait. La dernière chose qu’il avait entendue avant de sombrer était la voix faible de Napa dans la perle de l’Eternal. L’Apocalypse était vaincue et ils avaient tous survécu à cet ultime combat.
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Son regard croisa celui de sa cousine, de son Capitaine : le rôle de chacune dans sa tête étant extrêmement clair tout comme son esprit, elle était prête. Nulle peur, nulle appréhension ne secouait son cœur qui battait paisiblement dans sa poitrine. Ses gestes étaient assurés mais lorsqu’on levait le regard vers le masque inexpressif de la raenne, deux joyaux glacés engoncés dans des robes de cernes profondes, accumulées durant de trop longues insomnies, on ne pouvait que s’inquiéter. Comme toujours le mental était trop à l’étroit dans une enveloppe physique trop fragile.
Hotaru fit mine de s’élancer puis retint son geste au dernier moment, se retournant vers les gens du village qu’elle laissait en arrière. Le regard mauve accrocha alors les deux grands yeux noirs. Si ceux-ci encadraient le visage d’une enfant de l’âge de Kimiko, ils ne dépareillaient pas non plus de leur sérieux. Mais bien au fond, ne se révélant que pour ceux capable de le lire, on lisait la peur et la résignation de celui qui ne peut se défendre et accepte son sort.
Ce fut comme une évidence alors et la danseuse se figea tout à fait, un air décidé sur le visage. Un seul regard fut échangé avec Kikyo, puis le Capitaine donna son accord d’un léger hochement de tête sec tandis qu’elle mettait ses gants. Hotaru sourit à Aliana, la petite fille tandis qu’elle rejoignait les gens du village dans les murmures réjouis et plus légers. Depuis deux jours, ils l’avaient vu s’entraîner encore et encore, l’air concentré, dansant sur les rochers à proximité, semblant répéter inlassablement les mêmes mouvements pour qu’ils deviennent comme des gestes naturels, exécutés parfaitement, sans y penser. Sur le plan mental, elle semblait dans une humeur inébranlable de ceux qui donnent toute leurs ressources à poser une intention.
Hotaru avait foi en l’équipage, en Meleth : ils abattraient l’abomination, sa sœur de lune tiendraient à distance tout sort funeste. Si elles abandonnaient ces gens, elle ne serait pas à sa place. C’était là et maintenant. La petite silhouette blanche matérialisa Shiroyume et les ailes de papillon se déployèrent, battant faiblement, prenant place dans ses mains.
Instinctivement, elle trouva un petit promontoire rocheux légèrement surélevé et elle sut qu’elle avait trouvé sa place. Dans le ciel, la bataille s’engageait dans un bruit infernal tandis que le ciel s’assombrissait sous les coups d’ailes des créatures volantes accompagnant la danse funeste de l’ancien joyau de l’île. Si la majorité étaient abattues par les actions coordonnées des bateaux, l’arrière-garde au village devait gérer les quelques rescapés furieux. Cela ne posa aucune difficulté jusqu’à ce qu’Hotaru le sentit. Le tissage autour de l’équipage s’effilochait sous les assauts furieux de l’Hérésiarque et lentement, ils glissaient sur la pente de l’oubli.
« Non, non, non, noooon ! » Hotaru cherchait une solution quand le ciel au-dessus d’elle devint une nuit noire tandis qu’une vingtaine de ces gargouilles difformes accouraient, profitant de ce fléchissement pour passer en horde frénétique pour se jeter sur les proies faciles qu’étaient les villageois.
« Non, non, non, NON ! » Hotaru tournoya sur elle-même, tandis qu’une vague d’énergie naissait et se déployait autour d’elle, venant joyeusement emprisonner les gens dans ses accents festifs. C’était le moment de déployer la Danse de Combat à son maximum pour protéger tous ces gens qu’elle estimait avoir sous sa protection. La raenne luttait pied à pied avec les vagues d’amertume, de rancœur, de solitude, et de désespoir qui tournoyaient autour des créatures et déjà faisait se dissoudre les premières victimes. Sans faillir, sans céder, elle luttait pied à pied, opposant toute sa force de détermination, de fureur glacée, de volonté de soutenir, de protéger encore et encore. Et les éclats de glace qui jonchait nombreux les ennemis attestait de la capacité de la Glace à arrêter les pouvoirs du Vent. La raenne dansait encore et encore, parfaitement à son aise, sur son terrain, jouant l’opposition élémentaire comme si elle avait fait ça toute sa vie.
La petite silhouette diaphane semblait partout, ses chakrams meurtriers s’élançant gracieusement dans le ciel, portant assistance, arrêtant l’ennemi, fauchant impitoyables tandis que les sauts, les arabesques se multiplient en un chant d’espoir résolu. Mais déjà, les bras se tendaient moins loin, les pas se faisaient imperceptiblement plus lourds et malgré tout, elle restait inexpérimentée. Elle ne surveillait pas ses arrières, occupée à combattre la dernière vague de l’invasion quand une des créatures se jeta sur elle, la percutant violemment, se saisit d’elle entre ses pattes. Elle commençait à s’envoler quand un trait meurtrier l’abattit. Elle lâcha alors la petite silhouette qui se disloqua au sol, ensanglantée, trois yalms plus bas où elle resta sans bouger.
Le lendemain…
Quand Hotaru ouvrit les yeux, le visage de Valorius était penché sur elle, un petit sourire aux lèvres. « Bonjour, Hotaru, bon retour parmi nous. » Elle l’interrogea silencieusement du regard, et il hocha du chef d’un air confiant. « Ça aurait pu être pire. Ton épaule et on bras droit ont littéralement explosé sous l’impact, il a fallu que j’opère, c’est eux qui ont amorti toute la chute, si tu étais tombée tête en avant tu étais morte. Je crains bien que tu ne gardes une certaine faiblesse au niveau de cette épaule que tu t’étais déjà blessée. Tu as aussi des plaies là où les griffes se sont plantées, il a fallu recoudre. Des hématomes, des bosses un peu partout, tu vas garder le fauteuil volant quelques jours mais il n’y a aucune complication, il faut juste cicatriser maintenant. Tout ira bien. »
La raenne essaya d’acquiescer, serrant les dents. Elle était enveloppée d’épais bandages et d’attelles sur tout le côté droit, de l’épaule au bout des doigts. Son corps n’était qu’un hématome vivant. Son cœur lui, continuait de battre tranquillement dans sa poitrine et dehors, une belle journée pointait le bout de son nez. Et au milieu des éraflures et des bosses, elle s’accorda à un pâle sourire, mais à un sourire tout de même. Valorius reprit, d’un ton sérieux et là, elle sut sans hésitation que c’était le médecin de bord qui s’adressait à elle. « Pas de visites pendant deux jours. » L’elezen la regardait sévère. « Hotaru, tu dois récupérer, pas de visites pendant deux jours, ne pense même pas à prendre une éthérite dans cet état. Du repos, un traitement et tu dois manger. »
Vaincue, au milieu des bandages, elle daigna lever son pouce, bien que contrariée. Puis le corps mince sembla pris d’un hoquet gémissant étrange. Se penchant inquiet sur sa patiente, Valorius vit alors l’impensable.
Hotaru semblait prise d’un fou rire incontrôlable, un de ces rires qui n’ont d’autre utilité que de servir de détonateur émotionnel, venant vider votre esprit de tout ce que l’affrontement avait eu de dévastateur, de douloureux, d’injuste. On lui avait demandé de guérir et c’est ce qu’elle commandait maintenant à son esprit, de trouver la propre issue à son mal pour régénérer.
La raenne ferma les yeux, épuisée de toute façon. Deux jours ne seraient pas de trop pour reprendre des forces.
Mimina
Il y a 10 mois et 6 jours
L'eau des douches ruisselait et le soleil filtrait à travers les fenêtres de la salle des bains publics vides. Les reflets de l'eau des bassins dansaient sur le sol et les murs. Contre toute attente, que ce soit les protestations de son corps ou celles plus bruyantes des gens qu'elle aurait pu croiser, Napa était parvenue là. Et l'eau qui affluait de la douche nettoyait son corps mais pas son esprit.
Elle n'avait pas offert un seul de ses sourires caractéristiques depuis son retour. Tout était confus, et elle ne reconnaissait pas le reflet que lui rendait les miroirs. Elle portait les mains a son abdomen...Les blessures que lui avait infligée la rapière de Paliuili avaient disparues.. Pourtant sa peau n'en portait pas une seule marque. Les cicatrices qu'elle avait au visage, vestige des chasses de son enfance et qu'elle masquait de peintures rituelles....envolées toutes autant.
Prise d'une nouvelle crise de tremblements, la miqo'te prit appui sur le mur pour ne pas s'effondrer. Ramenée à l'évidence de sa faiblesse, les sanglots et les larmes de la jeune femme vinrent rapidement se mêler à l'eau ruisselante de la douche. Était ce la le prix de sa promesse ? Avait elle tout donné et même ce qui faisait d'elle une combattante ?
Il ne lui restait donc rien ?
Le souvenir douloureux de l'atelier d'Ul'dah vint à son esprit. Cette période de son enfance qu'elle tentait d'occulter depuis toujours, ce moment où elle fut frappée par le désespoir et la réalité qu'elle ne verrait plus jamais sa mère.
Seule...
Affalée sur le carrelage de la douche, elle se laisse allée à de sombres pensées quand soudain, on frappe a la porte ?
Des exclamations étouffées lui parviennent et le ton laisse penser que quelqu'un est furieux derrière la porte bloquée. Au sons, un faible sourire se dessine sur le visage de la miqo'te...
C'est vrai... elle n'etait pas seule... Ils étaient venues la trouver même au fin fond des bois... ils avaient vaincu ensemble une abomination qui menaçait une archipel et tous ses habitants... ils avaient accomplis et vus tellement de choses... ils étaient un équipage, une famille, un refuge... et surtout ils étaient là et en vie !
Se relevant tremblante, la miqo'te titube pour sortir de la douche et glisse sur le carrelage pour s'effondrer tète la première au sol, s'ouvrant le cuir chevelu. Quelques gouttes de sang se mêlent à l'eau qui s'enfuient, et cela arrache un rire à Napa en songeant qu'elle aurait peut etre une marque.
C'est vrai ... Peu importait sa faiblesse... ce qui comptait vraiment... c'était son désir de faire au mieux pour ceux qui comptaient pour elle... et rien ne l'en empêcherait ! Qu'elle tombe, elle se relèverait ... encore et encore.
J'arrive ! oui ! .. je.. je suis juste tombée !
Elle n'avait pas offert un seul de ses sourires caractéristiques depuis son retour. Tout était confus, et elle ne reconnaissait pas le reflet que lui rendait les miroirs. Elle portait les mains a son abdomen...Les blessures que lui avait infligée la rapière de Paliuili avaient disparues.. Pourtant sa peau n'en portait pas une seule marque. Les cicatrices qu'elle avait au visage, vestige des chasses de son enfance et qu'elle masquait de peintures rituelles....envolées toutes autant.
Prise d'une nouvelle crise de tremblements, la miqo'te prit appui sur le mur pour ne pas s'effondrer. Ramenée à l'évidence de sa faiblesse, les sanglots et les larmes de la jeune femme vinrent rapidement se mêler à l'eau ruisselante de la douche. Était ce la le prix de sa promesse ? Avait elle tout donné et même ce qui faisait d'elle une combattante ?
Il ne lui restait donc rien ?
Le souvenir douloureux de l'atelier d'Ul'dah vint à son esprit. Cette période de son enfance qu'elle tentait d'occulter depuis toujours, ce moment où elle fut frappée par le désespoir et la réalité qu'elle ne verrait plus jamais sa mère.
Seule...
Affalée sur le carrelage de la douche, elle se laisse allée à de sombres pensées quand soudain, on frappe a la porte ?
Des exclamations étouffées lui parviennent et le ton laisse penser que quelqu'un est furieux derrière la porte bloquée. Au sons, un faible sourire se dessine sur le visage de la miqo'te...
C'est vrai... elle n'etait pas seule... Ils étaient venues la trouver même au fin fond des bois... ils avaient vaincu ensemble une abomination qui menaçait une archipel et tous ses habitants... ils avaient accomplis et vus tellement de choses... ils étaient un équipage, une famille, un refuge... et surtout ils étaient là et en vie !
Se relevant tremblante, la miqo'te titube pour sortir de la douche et glisse sur le carrelage pour s'effondrer tète la première au sol, s'ouvrant le cuir chevelu. Quelques gouttes de sang se mêlent à l'eau qui s'enfuient, et cela arrache un rire à Napa en songeant qu'elle aurait peut etre une marque.
C'est vrai ... Peu importait sa faiblesse... ce qui comptait vraiment... c'était son désir de faire au mieux pour ceux qui comptaient pour elle... et rien ne l'en empêcherait ! Qu'elle tombe, elle se relèverait ... encore et encore.
J'arrive ! oui ! .. je.. je suis juste tombée !
Lyapaggy
Il y a 10 mois et 6 jours
Récit 1 : La mélopée de l'oiseau
La bataille s'était passée en très peu de temps. Probablement deux minutes au grand plus... Aucun des côtés ne s'était laissé faire et chacun donnait du meilleur qu'il pouvait... Mais au final, c'était eux qui l'avaient emporter sur le nihilisme, sur la fatalité et sur l'abandon.
Nashasha avait donner tout ce qu'elle pouvait pour soutenir ses alliés durant sa bataille, puissant dans les dernières ressource léguer d'un cristal dont l'éclat s'évanouissait petit à petit.
Ultime baroud, danse funeste interprété par les agents du destin prenant la forme d'une entité malheureuse dont la vie prit un tournant dramatique. Tel un oiseau dans sa cage, du début jusqu'à la fin, aura t'elle, au moins, pu entre-apercevoir les rais lumineux du soleil s'insinuant à travers les espaces clos et froid des murs ?
Et alors que la Lalafelle grimpait sur l'aéronef, offrant une dernière œillade à cet endroit d'une beauté si mélancolique, elle ferma les yeux, adressant une dernière prière discrète. L'éclat de son cristal se ternit un peu plus, offrant sa dernière lumière.
Et tout comme cet être qui aspira à la libertés sans jamais l'avoir aperçu. Tout comme cet être qui rêvait de plus, sa douce lumière frénétique s'estompa pour ne laisser qu'un vide qui, malgré ce à quoi elle s'attendait, la blessa plus qu'elle aurait pu le prévoir.
Ses ailes avaient brûlé, il ne dépendrait, à présent, qu'à l'oiseau de voir ses nouveaux horizons, qu'importe qui exactement. Une nouvelle page se révèle douloureusement, encore vierge de tout encre.
Récit 2 : Jusqu'à ce que l'aube point
C'est nerveusement qu'elle attendait. Les canons rugissaient, des cris s'élevaient autour... des cris d'hommes comme de bête. Mimilah ne pouvait apporter une aide martiale dans se conflit. Trop dangereux, elle n'aurait été qu'un poids. Alors elle attendait sur le navire... Attendait que le bilan de la bataille s'annonce et que son rôle se révèle enfin.
Pouvait-on elle dire qu'elle ne fut pas déçu à la fin ? ça serait bien étrange de prétendre qu'un médecin est heureux de voir des patients. A la vue de ces personnes arrivant dans un état critique aussi soudain, elle attaqua aussi tôt les premiers soins en attendant la venue des chirurgiens. Elle ne pouvais s'occuper de tout ça seule et en avait conscience. C'était un travail à mené en équipe, un travail long, exténuant...
Ils étaient au nombre de trois, ses blessés grave demandant une intervention. Une Ao ra, une Miqo'te et une Roegadyne... Aller et retour, la Viera courrait partout afin de s'assurer que tout aille bien, et quand vint les opérations, elle mit toute sa volonté à apporté son soutient et son expertise afin de mettre hors danger les blessée.
Ce fut une nuit très longue. Ce fut une nuit intense. Si les guerriers avaient mener bataille sur le haut du palais plus tôt, c'était les médecins qui avaient amener leur front à présent. Un front qui durerais toutes la nuit. Milah avait pris une injection afin de ce forcer à se tenir éveillé malgré sa narcolepsie. Une nouvelle expérience, puisqu'aussi loin qu'elle se rappelle, elle n'avais jamais tenu plus de quatre heure sans s'endormir à ce terme échu.
Mais on avait besoin d'aide. Elle ne pouvais pas les abandonné après les efforts qu'ils avaient mener. Elle ne pouvait pas les abandonner. C'est donc auprès de chacun des patients que sa nuit se passa, à mené soin et opération en compagnie des autres médecins du navire. C'était là son champ de bataille.
Et elle vaincra. Et ils vaincront.
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
Spoiler : cliquez pour afficher
Au lendemain de cette rude bataille, chacun pouvait se réveiller un poids en moins sur les épaules et un sentiment de légèreté qu'ils n'avaient plus éprouvé depuis de nombreuses lunes, pour certains depuis l'apparition des premières tours de l'Apocalypse il y a plus d'une année.
Après avoir lutté toute la nuit pour leurs camarades blessés, les soigneurs tombaient de sommeil le sourire aux lèvres tandis que ce même sourire éclairait les visages de ceux qui avaient trouvé quelques heures plus tôt le chemin de leurs cabines. Comme un signe du destin, des dieux ou de quoi que ce soit en quoi ils croyaient, un soleil rayonnant illuminait la mer d'azur et réchauffait leurs draps à travers hublots et fenêtres. Les corps endoloris semblaient moins souffrir, ceux qui le pouvaient n'en serraient que plus fort la personne -ou la peluche carbuncle- entre leurs bras.
Le monde était sauvé, et à leur retour en Noscea leurs fidèles supports à domicile les attendaient. Arthurin se montrait digne mais l'exclamation d'Anastasie en les voyant franchir le portail le fit fondre en larmes. Gyoban pleurait déjà de joie dans ses nageoires et le visage reptilien de Devara se para d'un sourire apaisé.
L'kihi manqua de peu de rater la marche en accourant vers eux, une lettre à la main.
"Capitaiiiiiiiiiine une lettre pour vous !"
Après avoir lutté toute la nuit pour leurs camarades blessés, les soigneurs tombaient de sommeil le sourire aux lèvres tandis que ce même sourire éclairait les visages de ceux qui avaient trouvé quelques heures plus tôt le chemin de leurs cabines. Comme un signe du destin, des dieux ou de quoi que ce soit en quoi ils croyaient, un soleil rayonnant illuminait la mer d'azur et réchauffait leurs draps à travers hublots et fenêtres. Les corps endoloris semblaient moins souffrir, ceux qui le pouvaient n'en serraient que plus fort la personne -ou la peluche carbuncle- entre leurs bras.
Le monde était sauvé, et à leur retour en Noscea leurs fidèles supports à domicile les attendaient. Arthurin se montrait digne mais l'exclamation d'Anastasie en les voyant franchir le portail le fit fondre en larmes. Gyoban pleurait déjà de joie dans ses nageoires et le visage reptilien de Devara se para d'un sourire apaisé.
L'kihi manqua de peu de rater la marche en accourant vers eux, une lettre à la main.
"Capitaiiiiiiiiiine une lettre pour vous !"
A l'équipage de l'Eternal, chers amis,
Nous ne nous sommes jamais rencontré, et pourtant Léontine m'a permi de suivre vos aventures tout au long de cette terrible épreuve. C'est avec tant d'intérêt et aujourd'hui une immense joie que j'ai pu lire tous vos rapports d'expéditions au cours de l'année passée et joué des coudes autant que je pouvais pour convaincre le Conseil de Sharlayan d'autoriser une demande d'intégration officielle à mon département. Comme vous le savez, nous ne sommes qu'un petit cercle au sein de l'Académie et de fort peu d'influence mais les évènements récents et vos dernières découvertes, ainsi que l'oreille attentive de certains membres du Conseil à la douce voix d'une certaine pianiste de renom, ont changé la donne.
Les premières données concernant Aethernal ont trouvé écho à une nouvelle ère qui commence et une ouverture timide de notre cité. Il est peut-être temps de relancer ce grand projet, d'une autre façon.
Capitaine, j'aimerais vous convier à vous présenter ce soir, avec moi devant le Conseil aux Rostres afin de soutenir ma demande et de recevoir ensemble leur accord si nous sommes assez convaincants et si certains de vos hommes se sentent l'âme d'un orateur. Un peu d'aide ne sera pas de refus.
Au plaisir de travailler ensemble prochainement,
Pr. Emile Blake
Département des Mystères
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
"Aha mais je n'en dirais pas plus messieurs et mesdames les conseillers. VOus les avez devant vous, en partie, les voilà !" Il vous montre de ses deux bras, tels des héros. "Ce sont eux, et pour être tout à fait honnêtes c'est aussi la première fois que je les vois pour de vrai après les avoir tant suivi tout au long de cette crise. Je vous présente le capitaine Kurusu et l'équipage de l'Eternal !"
Le professeur Blacke était sans conteste un passionné qui ne racontait ni ne récitait, il ne déclarait ni n'argumentait, il vivait ce qu'il disait tel un conteur exalté captant son auditoire par de grands gestes et un regard pétillant. Dès leur entrée, il leur fit signe de le rejoindre et sur leur passage de nombreuses têtes se tournèrent vers Ivanhault et Isaudorel.
Enfin ils voyaient le visage de cet homme qui les avait soutenu dans l'ombre durant toute cette crise. Il les accueilli d'une franche poignée de main.
"Pr. Emile Blacke du Département des Mystères. Nous avons beaucoup échangé sans pouvoir nous rencontrer. Je suis ravi, ra-vi !."
Il était tard, au moins un tiers du conseil était absent pour cette session. Un chercheur marginal d'un département peu influent n'intéressait pas grand monde mais le peu de présents restait à convaincre.
"Je vous ai longuement parlé d'eux, de leurs apports et de ce que nous pourrions faire si le conseil accepte de les associer à la cité à la charge de mon département. Et si je les ai fait venir ce soir c'est pour qu'ils vous en parlent eux-même !"
Il se tourna ensuite vers le capitaine. Son visage se voulait radieux et rassurant mais il cachait assez mal une pointe de nervosité.
"Capitaine, si vous voulez bien vous donner la peine... merci d'avoir répondu à l'invitation."
Kikyo se tourna légèrement vers ses hommes, trouvant son courage dans leurs regards, elle fit un pas en avant.
"Membres du Conseil de Sharlayan... Je m'adresse à vous en tant que capitaine de l'Eternal. Ici, je ne représente ni une nation, ni une armée, ni une politique. Je représente des hommes et leur mode de vie bâtit sur un idéal, et un rêve qui nous porte depuis que nous avons un jour décidé de monter à bord de ce navire dont vous connaissez désormais le nom. Et je serais honnête avec vous. Si vous le connaissez, c'est parce que nous avons tout fait pour.
Une année entière de travail et d'efforts, d'acharnement au risque d'entacher l'image que vous aviez déjà de deux de mes officiers, et qui ont pourtant cru avec force que ce jour viendrait comme les autres. Nous voulions nous retrouver ici un jour, que la cité du savoir ouvre ses portes à l'Eternal. Parce que c'est ce que nous sommes, des conquérants."
Elle marqua une pause d'à peine quelques secondes, ne laissant pas aux membres du conseil le temps d'élever la voix contre cette provocation à peine voilée. Isaudorel fronça les sourcils, Ivanhault pinça les lèvres.
"Des conquérants du savoir. Nous avons soir de découverte, d'horizons lointains et de terres inconnues. Nous venons d'ailleurs, de continents épars, nous ne sommes pas nés ici mais nous ne sommes pas si différents. Nous pouvons aller là où vos priorités vous retiennent de poser le pied, nous pouvons contribuer à la cause du Pr. Blacke qui est aussi la votre puisqu'il sert Sharlayan et son académie, tout en suivant notre idéal. Vous avez vu ce dont nous sommes capable. Nous ne sommes pas des héros, nous ne sommes pas des sauveurs ; nous sommes des chercheurs, et des rêveurs.
Laissez vos portes ouvertes à l'Eternal, et vous accueillerez avec lui de nouveaux savoirs comme des anciens oubliés. Et avec lui, l'inattendu. Nous sommes l'élément inattendu, imprévisible... et indispensable."
Elle avait osé, elle ne regrettait rien. Elle s'inclina, attendant les premiers assauts qui ne tardèrent pas. Silius s'avança à son tour.
"Des conquérants. Est-ce bien là les mots prononcés. Cher membres du Conseil <lève les bras> nous avons lutter des lunes, des années entiers pour accumulé le savoir, fuyant tout conseil, appliquant neutralité pour ne pas entacher notre devoir auquel Nyunkrepf Nyunkrepfsyn avait foi, pour nous tous, notre peuple mais également pour le monde. Un lieu ou nul conflit entrerait en nos murs."
Il leva le poing. Plusieurs membres du Conseil en firent de même en marque de soutient, les plus conservateurs fustigeaient Kikyo du regard, d'autres secouaient la tête avec résignation.
"Pourquoi devrons-nous accorder un navire qui porte en lui les traces de bataille, à son bord des canons. Certes, un certains savoir Nymien mais rappelez-vous, cher membres du Conseil, que ces Nymiens étaient des tacticiens d'une guerre qui à résulté d'un Fléau. : l'apocalyspe est finie, nous avons ouvert nos portes, mais qui nous dit que le monde sera en paix. Qui nous dit qu'une nation à l'image de Garlemald ne va pas ce monter et voler notre savoir, notre technologie ? Ouvrons nos portes à tous et nous avons la porte aux conflits, nos savoirs exposés !
Professeur... !"
il désigna le concerné, Emile Blacke, le visage maintenant plus sérieux mais toujours cette étincelle dans le regarde.
"...étant citoyen de notre nation, Preux et membre des Archivistes, je désire savoir quel est votre position quant au fait que j'appartiens à ce navire ? En effet, j'y ai pris poste pour les recherches en dehors de la cité, consignant mes résultats auprès de mes mentors et de mon organisation. Hors, il se pose là un problème de principe. Êtes-vous prêt à ce que vos recherches se retrouvent et ne sortent pas du savoir accumulé sur notre institution ?"
Le professeur s'avança alors, se plaçant à côté de Kikyo, légèrement devant, il se mit à parler d'une voix forte et toujours aussi enthousiaste. Rien ne semblait pouvoir le faire flancher.
"Ces recherches sont menées par mon département ET par les membres de cet équipage. Cette collaboration les concerne autant que nous, et si vous êtes à bord de ce navire sans avoir pu trahir vos principes, je ne vois pas en quoi tous ceux qui travailleront avec l'Eternal, moi compris, ne pourraient en faire autant. Si même les archivistes sont prêts à collaborer avec eux, n'est ce pas un signe ?
Le Département d'Histoires et Légendes a plus d'une fois démontré de son utilité, sur des sujets mineurs certes, mais uniquement par manque d'ouverture. Imaginez ce que nous pouvons accomplir si nous portons notre regard plus loin par le biais d'explorateurs comme ces personnes exceptionnelles ?! Cela ne vaut-il pas le coup d'accorder notre confiance, sachant que celle-ci est bien encadrée ?"
Il conclut en désignant Isaudorel comme une preuve vivante de son propos. Cet homme excentrique n'en avait pas moins de la suite dans les idées prêt à retourner les arguments contre lui à son avantage.
Ce fut au tour d'Ivanhault de prendre la parole, et il ne s'en privant pas, comme toujours prenant tout le monde par surprise laissant à peine au professeur Blacke le temps de terminer.
"Respectés membres du Conseil, notre nation n'a pas toujours été repliée, isolée sur elle-même. Il y a moins de trente ans, nous étions nous aussi l'une des cité-état qui faisions l'orgueil de l'alliance Eorzéenne. La colonie de Sharlayan était le bastion du savoir sur le continent, les vestiges de notre civilisation parsèment encore l'arrière-pays dravanien pratiquement intacte.
Notre savoir ne sert à rien s'il reste enfermé entre nos murs. Il doit améliorer le monde, contribuer à l'élévation de tous et rayonner sur les peuples qui demeurent après l'apocalypse. Vous avez refusé l'aide provenant de l'extérieur, avec quel résultat ? Qui ici osera prétendre que nous étions prêts à convoyer l'ensemble de l'humanité afin de parer à la fin du monde, en dépit de la confiance aveugle place en nous par Hydaelyn ? Il est temps de quitter nos murs et d'envoyer
En dehors des explorateurs courageux et déterminés à rapporter toujours plus de savoir. Il est temps de rayonner à nouveau. Et je suis bien certain que plus d'un ici souhaiterait voir de ses yeux les merveilles réelles du monde, hors de notre Labyrinthos."
Tandis qu'il promenait son regard sur les plus indécis, un roegadyn se leva. L'un de ceux dans le camp des réfractaires, ceux qui soutenaient Isaudorel quelques instants plus tôt.
"Capitaine Kurusu, auriez-vous l'amabilité de dire à quelle nation est affiliée votre navire ?
- Aucune. A mon bord nous sommes tous de nations, d'origine et de culture différente. L'Eternal appartenait à une cité qui n'existe plus, aujourd'hui il n'appartient qu'à son équipage... Et à son capitaine."
Elle fixa le roegadyn avec sérieux, elle savait ce qu'il voulait ou du moins elle s'en doutait. Et si Ivanhault avait dit vrai sur les méthodes des archivistes, elle ne se laisserait pas faire.
"Pourtant à son bord, vous avez un Seigneur de Guerre affilié à Doma, questionna Isaudorel. Est-ce exact, Capitaine Kurusu ?"
Elle eut un bref rictus. Etait-il dans son rôle, était-il sincère ou venait-il sciemment de lui donner l'élément qu'elle attendait ? Elle avisa le roegadyn qui hochait la tête pensant la déstabiliser. Il renchérit d'ailleurs.
"Sharlayan est une nation multiculturelle, nous accueuillons tous les chercheurs qui acceptent de plier sous nos lois. Aussi, pour appuyer la volonté du professeur Blacke, accepteriez-vous de porter la bannière nationale et de vous plier à ses lois maritimes ?
Elle répondit aussitôt.
"C'est exact, un ancien seigneur de guerre mais toujours bien domien. Tout comme j'y ai trois sharlayanais, deux autres domiens, des ishgardais, Werlyth, Dalmasca, Uldah, Limsa Lominsa et Gridania naturellement. La liste n'est pas exhaustive. Un monde ouvert, un regard ouvert.
- Si l'Eternal navigue au nom de notre nation, quel est donc l'avis de vos membres d'équipages à servir et obéir selon nos lois Sharlayanaises ?
- L'Eternal se plie aux lois de chaque nation qu'il visite. Nos travaux avec Sharlayan seront traités selons les règles de Sharlayan, tout comme nos travaux avec le Maelstrom sont en accord avec les lois du Maelstrom.
- J'en conclus donc que le savoir engrangé par l'Eternal n'est pas garanti de parvenir dans nos archives.
- Mes hommes ont prouvé leur intégrité et leur respect des lois à chaque voyage. Je ne permettrais pas que l'on remette en question leur intégrité maintenant que vous avez vu ce que nous pouvons et avons accompli. Toute mission confiée par Sharlayan ou organisée en accord avec Sharlayan sera assurée de voir une copie complète dans vos archives. Nous avons démontré de notre bonne foi en vous faisant parvenir ce qui n'était pas non plus le cas comme l'exploration de l'Archipel Paradis !"
Subtle Mouse resta assis, sans plus de questions. Un conciliabule se forma avec quelques uns de ses partisans sous le regard du groupe. Mais Kikyo n'en resterait pas là maintenant qu'elle était lancée.
" Et ce que nous y avons trouvé qui concernait votre cité. Rien ne nous y obligeait pourtant, puisque vos portes nous étaient toujours fermées. C'est d'ailleurs l'une d'entre nous qui vous les a apporté. L'Eternal a prouvé qu'il était digne de confiance, vous pouvez vous retrancher derrière vos doutes et espérer voir de nouvelles iopportunités avec des étrangers plus enclins à se faire serviteurs des sharlayanais, des gens moins indépendants mais aussi moins visionnaires et beaucoup moins compétents
Non. Ni l'Eternal ni son capitaine, ni son équipage ne seront Sharlayanais. Nous travaillerons avec Sharlayan, nous obéirons à vos règles lors de nos travaux communs, mais l'Eternal est et restera hétéroclite, indépendant et libre de travailler avec chaque nation, chaque groupe, chaque peuple dont nous auront à apprendre quelqu chose."
Une femme dans la cinquantaine aux cheveux grisonnants éclata de rire en haut de la salle. Elle se trouvait aux côtés de ceux qui avaient applaudit Ivanhault lors de son intervention. Non voilée comme la majorité des membres du conseil, elle arborait un maquillage excessif plus que voyant.
"La petite a du cran, elle me plaît !"
Kikyo se redressa, sans s'interrompre, elle conclut d'une voix forte et assurée.
"Pour voler, un oiseau doit avoir des ailes. Et si ce conseil souhaite voir le monde il lui faudra lever les yeux. La fin du monde vous y a poussé par contrainte, certains y ont pris gout."
Elle désigna Emile Blacke qui sourit largement, fier d'être l'original de la salle.
"La décision vous revient. Nous sommes parvenus jusqu'ici, imaginez jusqu'où nous pourrions aller, et ce que nous vous rapporterons. Prenez le risque, ne le prenez pas, nous attendons votre réponse. Merci de nous avoir écouté."
Elle s'inclina, et le silence retomba dans la salle.
Le délibéré dura de longues minutes durant lesquelles le groupe demeura silencieux, évaluant dans la salle qui penchait de leur côté et qui s'opposait au projet. Si le nombre de soutient était bien visible et d'apparence supérieur au nombre de réfractaire, le nombre d'indécis était encore plus important et pouvait à tout moment faire pencher la balance ; rien n'était joué.
Finalement, vint le vote, particulièrement serré. A main levé, il fallut recompter, pour être sur.
Le professeur Blacke était sans conteste un passionné qui ne racontait ni ne récitait, il ne déclarait ni n'argumentait, il vivait ce qu'il disait tel un conteur exalté captant son auditoire par de grands gestes et un regard pétillant. Dès leur entrée, il leur fit signe de le rejoindre et sur leur passage de nombreuses têtes se tournèrent vers Ivanhault et Isaudorel.
Enfin ils voyaient le visage de cet homme qui les avait soutenu dans l'ombre durant toute cette crise. Il les accueilli d'une franche poignée de main.
"Pr. Emile Blacke du Département des Mystères. Nous avons beaucoup échangé sans pouvoir nous rencontrer. Je suis ravi, ra-vi !."
Il était tard, au moins un tiers du conseil était absent pour cette session. Un chercheur marginal d'un département peu influent n'intéressait pas grand monde mais le peu de présents restait à convaincre.
"Je vous ai longuement parlé d'eux, de leurs apports et de ce que nous pourrions faire si le conseil accepte de les associer à la cité à la charge de mon département. Et si je les ai fait venir ce soir c'est pour qu'ils vous en parlent eux-même !"
Il se tourna ensuite vers le capitaine. Son visage se voulait radieux et rassurant mais il cachait assez mal une pointe de nervosité.
"Capitaine, si vous voulez bien vous donner la peine... merci d'avoir répondu à l'invitation."
Kikyo se tourna légèrement vers ses hommes, trouvant son courage dans leurs regards, elle fit un pas en avant.
"Membres du Conseil de Sharlayan... Je m'adresse à vous en tant que capitaine de l'Eternal. Ici, je ne représente ni une nation, ni une armée, ni une politique. Je représente des hommes et leur mode de vie bâtit sur un idéal, et un rêve qui nous porte depuis que nous avons un jour décidé de monter à bord de ce navire dont vous connaissez désormais le nom. Et je serais honnête avec vous. Si vous le connaissez, c'est parce que nous avons tout fait pour.
Une année entière de travail et d'efforts, d'acharnement au risque d'entacher l'image que vous aviez déjà de deux de mes officiers, et qui ont pourtant cru avec force que ce jour viendrait comme les autres. Nous voulions nous retrouver ici un jour, que la cité du savoir ouvre ses portes à l'Eternal. Parce que c'est ce que nous sommes, des conquérants."
Elle marqua une pause d'à peine quelques secondes, ne laissant pas aux membres du conseil le temps d'élever la voix contre cette provocation à peine voilée. Isaudorel fronça les sourcils, Ivanhault pinça les lèvres.
"Des conquérants du savoir. Nous avons soir de découverte, d'horizons lointains et de terres inconnues. Nous venons d'ailleurs, de continents épars, nous ne sommes pas nés ici mais nous ne sommes pas si différents. Nous pouvons aller là où vos priorités vous retiennent de poser le pied, nous pouvons contribuer à la cause du Pr. Blacke qui est aussi la votre puisqu'il sert Sharlayan et son académie, tout en suivant notre idéal. Vous avez vu ce dont nous sommes capable. Nous ne sommes pas des héros, nous ne sommes pas des sauveurs ; nous sommes des chercheurs, et des rêveurs.
Laissez vos portes ouvertes à l'Eternal, et vous accueillerez avec lui de nouveaux savoirs comme des anciens oubliés. Et avec lui, l'inattendu. Nous sommes l'élément inattendu, imprévisible... et indispensable."
Elle avait osé, elle ne regrettait rien. Elle s'inclina, attendant les premiers assauts qui ne tardèrent pas. Silius s'avança à son tour.
"Des conquérants. Est-ce bien là les mots prononcés. Cher membres du Conseil <lève les bras> nous avons lutter des lunes, des années entiers pour accumulé le savoir, fuyant tout conseil, appliquant neutralité pour ne pas entacher notre devoir auquel Nyunkrepf Nyunkrepfsyn avait foi, pour nous tous, notre peuple mais également pour le monde. Un lieu ou nul conflit entrerait en nos murs."
Il leva le poing. Plusieurs membres du Conseil en firent de même en marque de soutient, les plus conservateurs fustigeaient Kikyo du regard, d'autres secouaient la tête avec résignation.
"Pourquoi devrons-nous accorder un navire qui porte en lui les traces de bataille, à son bord des canons. Certes, un certains savoir Nymien mais rappelez-vous, cher membres du Conseil, que ces Nymiens étaient des tacticiens d'une guerre qui à résulté d'un Fléau. : l'apocalyspe est finie, nous avons ouvert nos portes, mais qui nous dit que le monde sera en paix. Qui nous dit qu'une nation à l'image de Garlemald ne va pas ce monter et voler notre savoir, notre technologie ? Ouvrons nos portes à tous et nous avons la porte aux conflits, nos savoirs exposés !
Professeur... !"
il désigna le concerné, Emile Blacke, le visage maintenant plus sérieux mais toujours cette étincelle dans le regarde.
"...étant citoyen de notre nation, Preux et membre des Archivistes, je désire savoir quel est votre position quant au fait que j'appartiens à ce navire ? En effet, j'y ai pris poste pour les recherches en dehors de la cité, consignant mes résultats auprès de mes mentors et de mon organisation. Hors, il se pose là un problème de principe. Êtes-vous prêt à ce que vos recherches se retrouvent et ne sortent pas du savoir accumulé sur notre institution ?"
Le professeur s'avança alors, se plaçant à côté de Kikyo, légèrement devant, il se mit à parler d'une voix forte et toujours aussi enthousiaste. Rien ne semblait pouvoir le faire flancher.
"Ces recherches sont menées par mon département ET par les membres de cet équipage. Cette collaboration les concerne autant que nous, et si vous êtes à bord de ce navire sans avoir pu trahir vos principes, je ne vois pas en quoi tous ceux qui travailleront avec l'Eternal, moi compris, ne pourraient en faire autant. Si même les archivistes sont prêts à collaborer avec eux, n'est ce pas un signe ?
Le Département d'Histoires et Légendes a plus d'une fois démontré de son utilité, sur des sujets mineurs certes, mais uniquement par manque d'ouverture. Imaginez ce que nous pouvons accomplir si nous portons notre regard plus loin par le biais d'explorateurs comme ces personnes exceptionnelles ?! Cela ne vaut-il pas le coup d'accorder notre confiance, sachant que celle-ci est bien encadrée ?"
Il conclut en désignant Isaudorel comme une preuve vivante de son propos. Cet homme excentrique n'en avait pas moins de la suite dans les idées prêt à retourner les arguments contre lui à son avantage.
Ce fut au tour d'Ivanhault de prendre la parole, et il ne s'en privant pas, comme toujours prenant tout le monde par surprise laissant à peine au professeur Blacke le temps de terminer.
"Respectés membres du Conseil, notre nation n'a pas toujours été repliée, isolée sur elle-même. Il y a moins de trente ans, nous étions nous aussi l'une des cité-état qui faisions l'orgueil de l'alliance Eorzéenne. La colonie de Sharlayan était le bastion du savoir sur le continent, les vestiges de notre civilisation parsèment encore l'arrière-pays dravanien pratiquement intacte.
Notre savoir ne sert à rien s'il reste enfermé entre nos murs. Il doit améliorer le monde, contribuer à l'élévation de tous et rayonner sur les peuples qui demeurent après l'apocalypse. Vous avez refusé l'aide provenant de l'extérieur, avec quel résultat ? Qui ici osera prétendre que nous étions prêts à convoyer l'ensemble de l'humanité afin de parer à la fin du monde, en dépit de la confiance aveugle place en nous par Hydaelyn ? Il est temps de quitter nos murs et d'envoyer
En dehors des explorateurs courageux et déterminés à rapporter toujours plus de savoir. Il est temps de rayonner à nouveau. Et je suis bien certain que plus d'un ici souhaiterait voir de ses yeux les merveilles réelles du monde, hors de notre Labyrinthos."
Tandis qu'il promenait son regard sur les plus indécis, un roegadyn se leva. L'un de ceux dans le camp des réfractaires, ceux qui soutenaient Isaudorel quelques instants plus tôt.
"Capitaine Kurusu, auriez-vous l'amabilité de dire à quelle nation est affiliée votre navire ?
- Aucune. A mon bord nous sommes tous de nations, d'origine et de culture différente. L'Eternal appartenait à une cité qui n'existe plus, aujourd'hui il n'appartient qu'à son équipage... Et à son capitaine."
Elle fixa le roegadyn avec sérieux, elle savait ce qu'il voulait ou du moins elle s'en doutait. Et si Ivanhault avait dit vrai sur les méthodes des archivistes, elle ne se laisserait pas faire.
"Pourtant à son bord, vous avez un Seigneur de Guerre affilié à Doma, questionna Isaudorel. Est-ce exact, Capitaine Kurusu ?"
Elle eut un bref rictus. Etait-il dans son rôle, était-il sincère ou venait-il sciemment de lui donner l'élément qu'elle attendait ? Elle avisa le roegadyn qui hochait la tête pensant la déstabiliser. Il renchérit d'ailleurs.
"Sharlayan est une nation multiculturelle, nous accueuillons tous les chercheurs qui acceptent de plier sous nos lois. Aussi, pour appuyer la volonté du professeur Blacke, accepteriez-vous de porter la bannière nationale et de vous plier à ses lois maritimes ?
Elle répondit aussitôt.
"C'est exact, un ancien seigneur de guerre mais toujours bien domien. Tout comme j'y ai trois sharlayanais, deux autres domiens, des ishgardais, Werlyth, Dalmasca, Uldah, Limsa Lominsa et Gridania naturellement. La liste n'est pas exhaustive. Un monde ouvert, un regard ouvert.
- Si l'Eternal navigue au nom de notre nation, quel est donc l'avis de vos membres d'équipages à servir et obéir selon nos lois Sharlayanaises ?
- L'Eternal se plie aux lois de chaque nation qu'il visite. Nos travaux avec Sharlayan seront traités selons les règles de Sharlayan, tout comme nos travaux avec le Maelstrom sont en accord avec les lois du Maelstrom.
- J'en conclus donc que le savoir engrangé par l'Eternal n'est pas garanti de parvenir dans nos archives.
- Mes hommes ont prouvé leur intégrité et leur respect des lois à chaque voyage. Je ne permettrais pas que l'on remette en question leur intégrité maintenant que vous avez vu ce que nous pouvons et avons accompli. Toute mission confiée par Sharlayan ou organisée en accord avec Sharlayan sera assurée de voir une copie complète dans vos archives. Nous avons démontré de notre bonne foi en vous faisant parvenir ce qui n'était pas non plus le cas comme l'exploration de l'Archipel Paradis !"
Subtle Mouse resta assis, sans plus de questions. Un conciliabule se forma avec quelques uns de ses partisans sous le regard du groupe. Mais Kikyo n'en resterait pas là maintenant qu'elle était lancée.
" Et ce que nous y avons trouvé qui concernait votre cité. Rien ne nous y obligeait pourtant, puisque vos portes nous étaient toujours fermées. C'est d'ailleurs l'une d'entre nous qui vous les a apporté. L'Eternal a prouvé qu'il était digne de confiance, vous pouvez vous retrancher derrière vos doutes et espérer voir de nouvelles iopportunités avec des étrangers plus enclins à se faire serviteurs des sharlayanais, des gens moins indépendants mais aussi moins visionnaires et beaucoup moins compétents
Non. Ni l'Eternal ni son capitaine, ni son équipage ne seront Sharlayanais. Nous travaillerons avec Sharlayan, nous obéirons à vos règles lors de nos travaux communs, mais l'Eternal est et restera hétéroclite, indépendant et libre de travailler avec chaque nation, chaque groupe, chaque peuple dont nous auront à apprendre quelqu chose."
Une femme dans la cinquantaine aux cheveux grisonnants éclata de rire en haut de la salle. Elle se trouvait aux côtés de ceux qui avaient applaudit Ivanhault lors de son intervention. Non voilée comme la majorité des membres du conseil, elle arborait un maquillage excessif plus que voyant.
"La petite a du cran, elle me plaît !"
Kikyo se redressa, sans s'interrompre, elle conclut d'une voix forte et assurée.
"Pour voler, un oiseau doit avoir des ailes. Et si ce conseil souhaite voir le monde il lui faudra lever les yeux. La fin du monde vous y a poussé par contrainte, certains y ont pris gout."
Elle désigna Emile Blacke qui sourit largement, fier d'être l'original de la salle.
"La décision vous revient. Nous sommes parvenus jusqu'ici, imaginez jusqu'où nous pourrions aller, et ce que nous vous rapporterons. Prenez le risque, ne le prenez pas, nous attendons votre réponse. Merci de nous avoir écouté."
Elle s'inclina, et le silence retomba dans la salle.
Le délibéré dura de longues minutes durant lesquelles le groupe demeura silencieux, évaluant dans la salle qui penchait de leur côté et qui s'opposait au projet. Si le nombre de soutient était bien visible et d'apparence supérieur au nombre de réfractaire, le nombre d'indécis était encore plus important et pouvait à tout moment faire pencher la balance ; rien n'était joué.
Finalement, vint le vote, particulièrement serré. A main levé, il fallut recompter, pour être sur.
"A la majorité, le projet Aethernal est approuvé et placé sous la responsabilité du Département des Mystère-... euh du département d'Histoires et Légendes, sous la direction du Pr. Emile Blacke. Le conseil désignera deux membres pour garder un œil sur son évolution. La séance est levée."
Une courte majorité, mais une majorité malgré tout. A la sortie, le professer se réjouit ouvertement du résultat. "L'avantage quand on est un marginal que l'on fait passer en dernier, aux heures tardives où les grosses pointures préfèrent s'en aller, c'est qu'on s'épargne les adversaires les plus redoutables. Figurez-vous que c'est ainsi que j'ai eu ma subvention pour sortir de mon cagibi au sous-sol il y a six ans, haha !"
Il était heureux, ils l'étaient tous. Ou du moins, ils étaient satisfaits. Vu l'heure tardive, leur nouvel associé ne s'attarda pas davantage mais ils auraient tout le temps de se revoir et d'apprendre à se connaître. Ce personnage haut en couleur promettait des aventures passionnantes.
Il était heureux, ils l'étaient tous. Ou du moins, ils étaient satisfaits. Vu l'heure tardive, leur nouvel associé ne s'attarda pas davantage mais ils auraient tout le temps de se revoir et d'apprendre à se connaître. Ce personnage haut en couleur promettait des aventures passionnantes.
Et cet avenir n'appartenait qu'à eux.
Lerith
Il y a 10 mois et 6 jours
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Où irons-nous demain ?
Nous avons des projets, de nouvelles opportunités. Nous allons maintenant travailler avec Sharlayan avec plus de moyens, plus de facilités, mais rien n'est acquis. Nous avons des opposants et encore beaucoup à apprendre sur nous-même, ces épreuves nous l'ont démontré.
J'en vois qui se renferment depuis notre retour, quand d'autres recherchent plus que jamais à resserrer les liens, chacun entrevoit à sa manière cette conclusion et l'espace nécessaire à ce nouveau départ. Nous avons besoin de repos mais je vois se dessiner sur la ligne d'horizon notre futur ; il n'a jamais été aussi certain. Certaines affaires doivent être réglées avant notre prochain voyage. Des problèmes personnels à résoudre, des questions auxquelles il faut des réponses, des vies à retrouver, à réinventer pour certains, une confiance à acquérir. Ils en sont capable, nous le sommes.
Certains ont encore du mal à s'intégrer, je le sens, même parmi les anciens il y en a qui ont encore le réflexe de dire "vous" au lieu de de "nous", qui se placent constamment à l'extérieur comme s'ils s'excluaient par défaut pour tout un tas de raisons alors qu'ils réclament toujours plus de cohésion. Nous devons leur accorder le temps nécessaire.
Rien ne presse, le monde ne va pas s'écrouler. Le moment venu nous reprendrons notre voyage en direction de l'inconnu derrière la ligne d'horizon. Vers l'Infini et on verra.
[size=5]Capitaine K. Kurusu[/size]
Journal de bord de l'Eternal, an 14 de la nouvelle Ère.
Les Chroniques de l'Apocalypse
FIN
Merci à tous d'avoir participé à cette campagne qui se termine globalement très bien et sur une note pleine d'espoir à l'image de notre WoL. En espérant que vous avez apprécié ces quelques semaines d'Apocalypse, et que notre compagnie n'en ressorte que grandie !
Comme annoncée la période de repos qui commence durera le temps nécessaire pour terminer les missions laissées de côté à cause de la fin du monde, régler les soucis personnels qui empêchent IRP les personnages de profiter pleinement de nos expéditions, et bien entendu s'occuper des projets en cours sur l'académie, les comptoirs et tout un tas de petites choses simples mais qui méritent qu'on les fasse bien !
Des bisous tout le monde ♥ merci encore !
Comme annoncée la période de repos qui commence durera le temps nécessaire pour terminer les missions laissées de côté à cause de la fin du monde, régler les soucis personnels qui empêchent IRP les personnages de profiter pleinement de nos expéditions, et bien entendu s'occuper des projets en cours sur l'académie, les comptoirs et tout un tas de petites choses simples mais qui méritent qu'on les fasse bien !
Des bisous tout le monde ♥ merci encore !
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