Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
Liiz laissera à disposition de l'équipage un petit dossier. A l'intérieur, des plans simplifiés ainsi qu'une très longue note.
Nous avons explorer plusieurs possibilité afin d'immobilisé la grosse bêbêtte volante de l'apocalypse. Je vais présenté la première ici;
Il s'agit d'un double boulets chainés: Deux boulets relier par une chaine assez longue qui, si bien tirer, peux s'enrouler autour de la cible ou autour d'une grosse jambe, un gros bras, une aile...
Ca, c'était l'idée de Flo ! Moi, j'avais une autre idée et nous avons décider de fusionner les deux. Nous avons donc forger des boulets possédant une cavité en forme de cube de 5 centimètres sur 5 centimètres abritant un dispositif
magitek conçu par mes soins et permettant de délivrer une décharge électrique alternative; Le premier boulet envoi sa décharge qui se propage via la chaine jusqu'au deuxième boulet qui envoi à son tour la décharge dans l'autre sens et ainsi de suite. Le métal étant un très bon conducteur, cela fonctionne merveilleusement bien !
Le dispositif électrique est prévu pour se déclencher à l'impacte et un système de sécurité a été conçu afin que le choc du tir ne provoque pas involontairement le déclanchement. L'intégralité a été tester en modèle réduit sur mannequin
avant que Flo ne commence la fabrication à taille réel.
Au départ, j'avais l'idée d'utiliser deux demi boulets plutôt que deux boulets entier afin de garantir une meilleure portée de tir mais par soucis de temps, c'est la deuxième option qui a été retenue pour une raison simple : Je n'étais pas certaine de la stabilité de l'ensemble une fois tirer et je préfère un tir proche qui touche sa cible qu'un tir lointain bien visé qui ne touche pas. Le poids global étant réduit à moins d'un boulet si l'on retire le métal nécessaire à l'insertion du système électrique, il est fort probable que cela crée un déséquilibre par rapport au poids de la chaine et qu'elle ne sois simplement pas assez tendue, voir pas tendue du tout au moment ou elle touche la cible.
Je suis certaine qu'il est possible de faire quelque chose de viable dans cette configuration, mais pas en si peu
de temps.
Petite fiche technique :
- Les boulets sont de taille classique. L'ensemble peut être tirer par n'importe quel canon standard.
- Le poids, supérieur à un boulet simple réduit considérablement la portée de tir. La réduction théorique pour un tir avec une inclinaison à 30 degrés et d'environs 45 pourcents.
- Le choc électrique est trop faible pour provoquer la mort d'une grosse bête mais assez puissant pour provoquer la paralysie d'un membre, voir même du corps tout entier.
- La décharge électrique est prévu pour durer deux minutes mais se désactivera dans le cas d'un second choc, par exemple si la cible chute au sol.
- Si des boulets tirer peuvent être récupérer, alors ils peuvent aussi être réutiliser au minimum deux fois si les précédentes charges on entièrement été consommées. Dans le cas contraire, la charge restante est réutilisable au prorata de la charge déjà utiliser lorsque tout les cycles de deux minutes sont terminer.
- Il n'existe aucun moyen de connaitre le temps restant d'une charge non terminée. Il existe toutefois un moyen de savoir si il reste des charges et d'en connaitre le nombre; Ouvrez la trappe située sur un des deux boulets et observer le circuit magitek à l'intérieur : Le nombre de lumière bleue allumée indique le nombre de charge restante. Notez toutefois qu'une seule lumière ne garanti pas un cycle complet, elle indique simplement que le système est réutilisable une fois de plus.
Avant toute mise à nue du dispositif magitek, merci de lire l'avertissement si dessous !
Avertissement de sécurité !
- Le système de désactivation en cas de choc est très peu sensible, ceci afin d'évité la désactivation involontaire du choc électrique via un deuxième tir. De plus, si le choc électrique à terminer son cycle de 2 minutes avant que la cible ne touche le sol, elle se réactivera au moindre choc. C'est pourquoi, même si la cible a fait une longue chute jusqu'au sol, il est vivement conseiller d'attendre au moins 2 minutes avant d'approcher la cible ou de la toucher.
Il est toutefois possible de réactiver volontairement un cycle de décharge en tirant dans un des deux boulets.
- Si vous décidez d'ouvrir une des trappes protégeant le dispositif électrique, soyez prudent ! Utilisez un tournevis dont vous placez l'extrémité dans la petite cavité prévu à cet effet puis pousser vers le haut.
Soyez doux, il est possible qu'un choc trop violent active la décharge !
- Même si les boulets ne tuerons pas une grosse bêbêtte de l'apocalypse, ils pourraient tuer un mâle adulte de bonne
constitution. Veillez donc à ne pas les utiliser sur n'importe qui !
La société Liiz & Co ne pourra être tenue pour responsable de la mauvaise utilisation de son produit !
Liiz.
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
Guidés par le jeune Lucas sur l'île aux fleurs infestée de ces petites créatures de l'apocalypse, c'est finalement en groupe armé d'une dizaine de personnes qu'ils ont traversé la forêt puis la plaine fleurie sous le ciel déchiré, pour finalement atteindre la chaumière de la doyenne défunte. A dix, ils n'eurent aucun mal à se défendre et la douceur de Djazah'ir suffisait à rassurer le garçon, plus que bien protégé. Jajaan tout juste touché par une épine fut aussitôt soigné avant que la toxine ne se répande trop.
Dans la chaumière, tout avait été laissé tel quel le soir du banquet. les restes des bons petits plats préparés moisissant sur les tables, les guirlandes de fleurs fanées tombant des fenêtres, les bougies éteintes...
Lucas leur montra les placards, les bocaux remplis de graines, les livres. A l'arrière de la maison malheureusement il n'y avait plus une seule rose en vie étaient toutes fanées, noircies comme si on les avait brûlé qui qu'elles avaient desséché très vites contrairement aux autres plantes du jardin qui étaient simplement flétries et moribondes. Il n'y avait rien à sauver, mais il restait les graines et après une rapide présentation et pour ne pas perdre de temps, ils choisirent d'emporter les douze bocaux plein. Il serait toujours temps d'énumérer ce à quoi ils servaient ensuite.
Le livre de ses recettes, dissimulé dans une cache sous la table de la cuisine, fut dévoilé par le petit apprenti qu'ils avaient eu bien fait d'emmener et leur fit gagner un temps précieux malgré le danger. A l'intérieur se trouvaient toutes les formules de ce que Kyuuji avait affectueusement appelé "Floralchimie" un mélange d'élémentalisme basique pratiqué dans les îles, et d'une alchimie locale pour laquelle Ivanhault avait déjà entamé des recherches approfondies. La combinaison des deux donnait lieu à des sortilèges soutenus par des graines de plantes modifiées et des mixtures végétales. On pouvait lire dans ses yeux que le raen souhaitait de tout son cœur apprendre plus de cette pratique mais qu'il doutait encore de lui-même notamment sur la partie "alchimie" de la discipline.
Les sorts les plus puissants de mamie Laura concernaient ses roses, ses précieuses roses qu'elle aimait tant. Ils se souvenaient de son délicieux gâteau, de son thé et de son sirop mais surtout de sa fin tragique sur la plage lorsque les rosiers sortis de terre avaient protégé les habitants en fuite. Tous ces sorts, ces recettes, étaient dans son livre... mais la roseraie, elle, était inexploitable. Le seul endroit où ils pourraient avoir une chance d'en trouver était là où elle demeurait pour l'éternité.
S'il fallait faire un détour, on confia à Akira la formation défensive même s'ils ne croisèrent aucun autre monstre et que les miliciens avaient largement fait le ménage depuis, il fallait être prudent. L'expérience du domien leur épargna un piège quand il demandé à Nazah de tirer une flèche au pied du rosier, et qu'elle fit mouche sur la seule créature dissimulée sous le sable.
Ce rosier, c'était elle. Ils en reconnurent la silhouette d'une vieille dame à genoux sur le sable, les mains jointes, ses yeux vides tournés vers le ciel. Un pincement au cœur toucha certains, mais ils avaient bien fait de venir car entre ses mains Kyuuji sentit la vie ; pas celle de la vieille dame mais celle qu'elle protégeait, attendant en silence que son héritage soit sauvé.
Dans la chaumière, tout avait été laissé tel quel le soir du banquet. les restes des bons petits plats préparés moisissant sur les tables, les guirlandes de fleurs fanées tombant des fenêtres, les bougies éteintes...
Lucas leur montra les placards, les bocaux remplis de graines, les livres. A l'arrière de la maison malheureusement il n'y avait plus une seule rose en vie étaient toutes fanées, noircies comme si on les avait brûlé qui qu'elles avaient desséché très vites contrairement aux autres plantes du jardin qui étaient simplement flétries et moribondes. Il n'y avait rien à sauver, mais il restait les graines et après une rapide présentation et pour ne pas perdre de temps, ils choisirent d'emporter les douze bocaux plein. Il serait toujours temps d'énumérer ce à quoi ils servaient ensuite.
Le livre de ses recettes, dissimulé dans une cache sous la table de la cuisine, fut dévoilé par le petit apprenti qu'ils avaient eu bien fait d'emmener et leur fit gagner un temps précieux malgré le danger. A l'intérieur se trouvaient toutes les formules de ce que Kyuuji avait affectueusement appelé "Floralchimie" un mélange d'élémentalisme basique pratiqué dans les îles, et d'une alchimie locale pour laquelle Ivanhault avait déjà entamé des recherches approfondies. La combinaison des deux donnait lieu à des sortilèges soutenus par des graines de plantes modifiées et des mixtures végétales. On pouvait lire dans ses yeux que le raen souhaitait de tout son cœur apprendre plus de cette pratique mais qu'il doutait encore de lui-même notamment sur la partie "alchimie" de la discipline.
Les sorts les plus puissants de mamie Laura concernaient ses roses, ses précieuses roses qu'elle aimait tant. Ils se souvenaient de son délicieux gâteau, de son thé et de son sirop mais surtout de sa fin tragique sur la plage lorsque les rosiers sortis de terre avaient protégé les habitants en fuite. Tous ces sorts, ces recettes, étaient dans son livre... mais la roseraie, elle, était inexploitable. Le seul endroit où ils pourraient avoir une chance d'en trouver était là où elle demeurait pour l'éternité.
S'il fallait faire un détour, on confia à Akira la formation défensive même s'ils ne croisèrent aucun autre monstre et que les miliciens avaient largement fait le ménage depuis, il fallait être prudent. L'expérience du domien leur épargna un piège quand il demandé à Nazah de tirer une flèche au pied du rosier, et qu'elle fit mouche sur la seule créature dissimulée sous le sable.
Ce rosier, c'était elle. Ils en reconnurent la silhouette d'une vieille dame à genoux sur le sable, les mains jointes, ses yeux vides tournés vers le ciel. Un pincement au cœur toucha certains, mais ils avaient bien fait de venir car entre ses mains Kyuuji sentit la vie ; pas celle de la vieille dame mais celle qu'elle protégeait, attendant en silence que son héritage soit sauvé.
Trois graines de rosier d'or.
Le trésor de l'Île aux Fleurs.
Spoiler : cliquez pour afficher
Voici quelques exemples des recettes et sortilèges trouvées dans le livre. La liste n'est pas exhaustive, il pourra toujours s'en inventer d'autres plus tard au gré du RP ♪
"Thé-en-joie"
[size=2]la boisson au tournesol qui met de bonne humeur ![/size]
"Sarments de Lierre"
[size=2]Pour immobiliser votre ennemi.[/size]
"Alglue" & "Alglisse"
[size=2]Deux recettes : une qui accroche, une qui glisse ![/size]
"Gâteau à la Rose"
[size=2]Pour vous requinquer quelque soit la situation.[/size]
"Sirop de rose"
[size=2]Absolument dé-li-cieux ! mais n'a aucun pouvoir et c'est bien dommage... [/size]
"Thé-aux-roses"
[size=2]Une potion d'ether aux effets relaxant.[/size]
"Herbe-à-chat"
[size=2] Sa fumée déclenche une fureur berzerk[/size]
[...]
Dernier chapitre : "Barrière"
[size=2]Pour protéger, et contenir.
Avertissement : lancer ce sortilège seul peut entraîner la mort.[/size][/size][/size]
Le trésor de l'Île aux Fleurs.
Spoiler : cliquez pour afficher
Voici quelques exemples des recettes et sortilèges trouvées dans le livre. La liste n'est pas exhaustive, il pourra toujours s'en inventer d'autres plus tard au gré du RP ♪
"Thé-en-joie"
[size=2]la boisson au tournesol qui met de bonne humeur ![/size]
"Sarments de Lierre"
[size=2]Pour immobiliser votre ennemi.[/size]
"Alglue" & "Alglisse"
[size=2]Deux recettes : une qui accroche, une qui glisse ![/size]
"Gâteau à la Rose"
[size=2]Pour vous requinquer quelque soit la situation.[/size]
"Sirop de rose"
[size=2]Absolument dé-li-cieux ! mais n'a aucun pouvoir et c'est bien dommage... [/size]
"Thé-aux-roses"
[size=2]Une potion d'ether aux effets relaxant.[/size]
"Herbe-à-chat"
[size=2] Sa fumée déclenche une fureur berzerk[/size]
[...]
Dernier chapitre : "Barrière"
[size=2]Pour protéger, et contenir.
Avertissement : lancer ce sortilège seul peut entraîner la mort.[/size][/size][/size]
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
Sharlayan en pleine effervescence depuis des jours, voyait circuler en son sein des aventuriers et des artisans venus de tous les coins du monde. Les loporites travaillaient jour et nuit avec les chercheurs du Labyrinthos, et par une belle matinée de printemps, le cri de joie d'une elezenne résonna dans les rues.
"Professeur, vous revoilà enfin ! Mais alors, ça veut dire que..."
Un simple sourire lui répondit, avant qu'un grand bruit ne couvre les exclamations de joie de Léontine. Un immense vaisseau s'éleva au-dessus des toits de la cité sous le regard de tout ce beau monde qui n'avait d'yeux désormais que pour la nouvelle création de l'humanité, celle qui...
"... mènera le héros de tous les héros jusqu'à notre salvation, ma chère.
- Oh, professeur quelle poésie ! ♪"
Au-dessus de Sharlayan, le Ragnarok prenait son envol pour les Confins de l'Univers et la conclusion d'une histoire dont nul ne pouvait encore prédire la fin. Invisibles parmi la foule, certains membres de l'équipage se trouvaient là eux aussi après avoir soutenu des jours durant l'effort commun pour permettre de finaliser ce chef d’œuvre.
Partout dans le monde, les aventuriers et les grandes compagnies chassaient monstres et hérésiarques, luttant pour garder espoir.
"Professeur, vous revoilà enfin ! Mais alors, ça veut dire que..."
Un simple sourire lui répondit, avant qu'un grand bruit ne couvre les exclamations de joie de Léontine. Un immense vaisseau s'éleva au-dessus des toits de la cité sous le regard de tout ce beau monde qui n'avait d'yeux désormais que pour la nouvelle création de l'humanité, celle qui...
"... mènera le héros de tous les héros jusqu'à notre salvation, ma chère.
- Oh, professeur quelle poésie ! ♪"
Au-dessus de Sharlayan, le Ragnarok prenait son envol pour les Confins de l'Univers et la conclusion d'une histoire dont nul ne pouvait encore prédire la fin. Invisibles parmi la foule, certains membres de l'équipage se trouvaient là eux aussi après avoir soutenu des jours durant l'effort commun pour permettre de finaliser ce chef d’œuvre.
Partout dans le monde, les aventuriers et les grandes compagnies chassaient monstres et hérésiarques, luttant pour garder espoir.
"Il est temps de reconquérir le paradis."
FIN DU CHAPITRE VI
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
"Tu ne comprends pas, tu ne voudras jamais comprendre que si je restes ici je vais dépérir chaque jour un peu plus !" C'est dans ce palais source de son bonheur comme de son désespoir qu'elle attendait, telle une âme errante hantée par ses propres obsessions. Elle n'était plus Hélène, mais ce jardin aquatique était encore sa prison d'où elle regardait s'envoler les oiseaux en pleurant silencieusement. "..." |
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
Au petit matin les premières îles de l'Archipel Paradis étaient en vue. Le capitaine avait tenu la barre toute la nuit pour finalement voir poindre le soleil dans son dos lorsqu'elle dirigeait l'Eternal vers les plages de Keanu. A leur grande surprise, les navires de Hassim et Hikari s'y trouvaient également avec leurs équipages respectifs, et tous les habitants du Souk venus les accueillir avec les tribus lalafelles.
Ces derniers avaient eux aussi décidé de prendre part aux combats, armés d'épées et de lances en bois de Ghestal. Ahiahi s'affairait à tout organiser comme elle savait si bien le faire tandis que son frère tenait son rôle d'Oracle pour rassurer les plus inquiets ; on ne le vit pourtant à aucun moment tirer une de ses cartes ou faire part de l'une de ses fameuses visions.
Bertille avait apporté suffisamment de nourriture de ses réserves pour tenir un siège, et nourrir comme il faut tout ce petit monde jusqu'au l'heure de la bataille avec le renfort des jenny's reconverties en cantinières de guerre armées jusqu'aux dents. Les trois médecins s'assuraient de la santé de chacun et de la capacité physique de tous ceux qui se portaient volontaire pour se battre, plusieurs miliciens s'affairaient à entraîner les pêcheurs et les ouvriers les plus courageux. Aucun de ces regards n'exprimaient la moindre hésitation même si la peur s'y lisait dans les moments d'égarement ; les enfants ne pleuraient pas et les anciens se cachaient pour le faire.
En retrait du village mais à portée de vue, la tribu de G'krayn avait amarré ses pirogues sur la plage et monté son propre camp parfaitement organisé, et ne se mêlait pas aux autres sans pour autant repousser les locaux qui venaient les voir pour leur offrir à boire et à manger.
A Keanu, chacun s'occupait à sa tâche, jamais le petit village n'avait vu autant de monde grouiller autour de sa petite ethérite, et autant de grandes personnes jurer en se cognant la tête, les épaules et les genoux dans les maisons trop basses et les rues trop étroites.
Ces derniers avaient eux aussi décidé de prendre part aux combats, armés d'épées et de lances en bois de Ghestal. Ahiahi s'affairait à tout organiser comme elle savait si bien le faire tandis que son frère tenait son rôle d'Oracle pour rassurer les plus inquiets ; on ne le vit pourtant à aucun moment tirer une de ses cartes ou faire part de l'une de ses fameuses visions.
Bertille avait apporté suffisamment de nourriture de ses réserves pour tenir un siège, et nourrir comme il faut tout ce petit monde jusqu'au l'heure de la bataille avec le renfort des jenny's reconverties en cantinières de guerre armées jusqu'aux dents. Les trois médecins s'assuraient de la santé de chacun et de la capacité physique de tous ceux qui se portaient volontaire pour se battre, plusieurs miliciens s'affairaient à entraîner les pêcheurs et les ouvriers les plus courageux. Aucun de ces regards n'exprimaient la moindre hésitation même si la peur s'y lisait dans les moments d'égarement ; les enfants ne pleuraient pas et les anciens se cachaient pour le faire.
En retrait du village mais à portée de vue, la tribu de G'krayn avait amarré ses pirogues sur la plage et monté son propre camp parfaitement organisé, et ne se mêlait pas aux autres sans pour autant repousser les locaux qui venaient les voir pour leur offrir à boire et à manger.
A Keanu, chacun s'occupait à sa tâche, jamais le petit village n'avait vu autant de monde grouiller autour de sa petite ethérite, et autant de grandes personnes jurer en se cognant la tête, les épaules et les genoux dans les maisons trop basses et les rues trop étroites.
Après avoir salué Oyuun et les chefs comme il se devait, le capitaine se sera enfermée dans ses quartiers au prétexte de finaliser le plan de bataille proposé par Nazah. Pas un mot, pas une émotion sur son visage, rien. Ceux qui avaient assisté à l'échange de la veille auraient pu croire à de la colère, ou plutôt à un effort pour contrôler ses émotions dans un milieu hostile où les sentiments négatifs peuvent vous changer en monstre. S'il y avait au moins une chose que les Kakita savent faire, c'est bien annihiler la moindre étincelle de sentiment pour une maîtrise de soi et un contrôle absolu.
Chacun, à sa manière, se préparait au combat à venir.
Chacun, à sa manière, se préparait au combat à venir.
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
[size=5]"Savez-vous ce que vous allez leur dire ?
- Pas encore, mais c'est peut-être mieux."[/size]
Le dernier soir avant cette bataille cruciale pour l'Archipel Paradis, le calme semblait revenu sur un village de Keanu surpeuplé. Des feux de camp commençaient à s'allumer un peu partout sur la plage et sous les palmiers, on tirait les tentes et partageait la nourriture ; une sorte de banquet commun improvisé entre les habitants de cette vaste communauté hétéroclite.
Ce soir, l'équipage aurait l'occasion de se réunir pour passer une dernière soirée tous ensemble avant la conclusion de cette affaire. Le bruit court que le capitaine voudrait leur parler avant le grand jour, mais après une nuit à la barre elle les rejoindra plus tard dans la soirée.
Ce soir, l'équipage aurait l'occasion de se réunir pour passer une dernière soirée tous ensemble avant la conclusion de cette affaire. Le bruit court que le capitaine voudrait leur parler avant le grand jour, mais après une nuit à la barre elle les rejoindra plus tard dans la soirée.
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
"C'est notre dernier soir avant la bataille, et pourtant nous parlons comme si c'était un soir de fête. Il suffit de regarder autour de nous, cela en aurait presque l'air. La raison en est pourtant simple, ils y croient, ils n'ont pas le moindre doute. Dans leur esprit c'est déjà gagné et tout cela uniquement parce que nous sommes là, nous leur apportons un espoir alors que nous sommes dix fois moins nombreux et étrangers, comment est-ce possible ?
Parce qu'ils savent, ils ont vu et reconnaissent qui nous sommes : l'Eternal. S'il en est dans ce monde qui sont assez audacieux, courageux et capables de remporter un tel défi ce ne peut être que nous. Nous sommes ce que beaucoup font mine d'ignorer tout en reprenant nos idées, en s'inspirant de nous l'air innocent.
Nous sommes le haut du panier, des meneurs. Et il n'est pas un seul d'entre vous, quelque soit son poste et son caractère, qui puisse être échangé contre cent de ces aventuriers.
Tous. Je veux que vous gardiez cela en tête, demain et chaque jour qui suivra. Chaque fois que le doute vous prendra aux trippes et vous fera croire que vous n valez rien. Que vous êtes remplaçable. Chaque fois que la colère ou la peur vous fera douter de votre place, de vos relations. Chaque fois que vous douterez de la façon dont les autres vous regardent.Je veux que vous gardiez cela en tête.
Si vous sommes allé aussi loin, si nous sommes aussi forts au point d'inspirer et de renforcer un archipel entier par notre seule présence. Si nous avons été capable d'affronter un démon aux portes du Néant. Si nous avons été capable de réveiller Ostara. Tout ce qui nous a été donné nous l'avons construit, nous l'avons mérité, c'est à nous et nous nous battrons pour le garder. Peu importe l'Apocalypse, Paliuili n'est rien à côté de ce qui nous attend dans le futur. Et demain, elle sera vaincue comme tout ce qui a un jour menacé notre avenir.
J'ai foi en vous, en nous. Ils ont tous foi en nous, et en eux grâce à nous. Alors pour eux, pour nous, pour l'Eternal. Croyez, jusqu'à la victoire et au-delà."
Le capitaine serra le poing et tend le bras au-dessus des flammes
"Vers l'Infini, et on verra."
Parce qu'ils savent, ils ont vu et reconnaissent qui nous sommes : l'Eternal. S'il en est dans ce monde qui sont assez audacieux, courageux et capables de remporter un tel défi ce ne peut être que nous. Nous sommes ce que beaucoup font mine d'ignorer tout en reprenant nos idées, en s'inspirant de nous l'air innocent.
Nous sommes le haut du panier, des meneurs. Et il n'est pas un seul d'entre vous, quelque soit son poste et son caractère, qui puisse être échangé contre cent de ces aventuriers.
Tous. Je veux que vous gardiez cela en tête, demain et chaque jour qui suivra. Chaque fois que le doute vous prendra aux trippes et vous fera croire que vous n valez rien. Que vous êtes remplaçable. Chaque fois que la colère ou la peur vous fera douter de votre place, de vos relations. Chaque fois que vous douterez de la façon dont les autres vous regardent.Je veux que vous gardiez cela en tête.
Si vous sommes allé aussi loin, si nous sommes aussi forts au point d'inspirer et de renforcer un archipel entier par notre seule présence. Si nous avons été capable d'affronter un démon aux portes du Néant. Si nous avons été capable de réveiller Ostara. Tout ce qui nous a été donné nous l'avons construit, nous l'avons mérité, c'est à nous et nous nous battrons pour le garder. Peu importe l'Apocalypse, Paliuili n'est rien à côté de ce qui nous attend dans le futur. Et demain, elle sera vaincue comme tout ce qui a un jour menacé notre avenir.
J'ai foi en vous, en nous. Ils ont tous foi en nous, et en eux grâce à nous. Alors pour eux, pour nous, pour l'Eternal. Croyez, jusqu'à la victoire et au-delà."
Le capitaine serra le poing et tend le bras au-dessus des flammes
"Vers l'Infini, et on verra."
Ils étaient cependant tous fatigués, et après le départ soudain d'une Hotaru à l'humeur toujours aussi changeante, l'ambiance s'était grandement refroidi. Un à un dans la demi heure qui suivit, ils regagnèrent leurs cabines en quête d'un repos nécessaire. L'envie n'y était plus.
De retour dans ses quartiers, Kikyo posa un moment le regard sur la silhouette endormie d'Akira dans la pénombre de leur couchette. La lune éclairait au travers des carreaux le regard azur de la demi-raenne debout dans sa lumière, seul le bois grinçant de l'Eternal rompait le silence. Loin du feu de camp et de la chaleur de Keanu, le capitaine retrouvait la pesante anxiété qui précède l'heure de la bataille et contre la quelle elle devait lutter, appliquant pour elle-même les paroles transmises à l'équipage.
Sur le bureau, attendait le plan de bataille qu'elle avait finalisé à partir de celui de Nazah et des apports d'Akira. Il ne pouvaient pas échouer, ils ne devaient pas échouer.
De retour dans ses quartiers, Kikyo posa un moment le regard sur la silhouette endormie d'Akira dans la pénombre de leur couchette. La lune éclairait au travers des carreaux le regard azur de la demi-raenne debout dans sa lumière, seul le bois grinçant de l'Eternal rompait le silence. Loin du feu de camp et de la chaleur de Keanu, le capitaine retrouvait la pesante anxiété qui précède l'heure de la bataille et contre la quelle elle devait lutter, appliquant pour elle-même les paroles transmises à l'équipage.
Sur le bureau, attendait le plan de bataille qu'elle avait finalisé à partir de celui de Nazah et des apports d'Akira. Il ne pouvaient pas échouer, ils ne devaient pas échouer.
"Demain, nous allons vaincre."
Priorité d'entrée en combat :
L'attirer sur la terrasse si elle ne s'y trouve pas déjà, afin qu'elle ne fasse pas s’effondrer le palais sur nous tous. Restez en formation défensive tant que nous n'aurons pas un premier aperçu de ses capacités afin d'économiser les soins et les boucliers de zone. Ne vous dispersez pas.
Je tiendrais la barre et veillerais grâce aux armes conçues par Liiz et Floerswys à ce qu'elle ne puisse pas s'enfuir.
Formation défensive :
U'napa se placera en première ligne, prends avec toi le bouclier de Lanceleault, garde-le accroché dans ton dos. Iko et Jajaan se placeront respectivement à gauche et à droite. Vous tenterez de provoquer Paliuili à tour de rôle, par la parole ou l'ether peu importe, pour alterner les attaques. Rien ne dit que cela fonctionnera mais il faudra le tenter.
En seconde ligne, les combattants non mages ainsi que Floerswys et Akira qui tiendront à deux la seconde ligne de défense pour couvrir la troisième ligne. Noah prendra le flanc gauche, Yone le droit, en binôme avec Meleth et Hotaru qui devront rester sur le centre gauche et centre droit autant que possible en préparation à l'encerclement. Les autres resteront au centre. Quoi qu'il arrive, la zone d'influence de la kriegstanz doit couvrir une surface large pour vous protéger des pensées noires qui vont forcément vous assaillir à proximité d'un hérésiarque.
En troisième ligne, Kyuuji étant notre soigneur exclusif le plus expérimenté occupera la position centre, Albynn à gauche, Djazah'ir à droite. Entre eux Ivanhault et Nashasha en position support.
Manœuvre d'encerclement :
A mon signal transmit par Nazah, L'équipe du flanc gauche (Iko, Noah, Albynn) et l'équipe du flanc droit (Jajaan, Yone, Djazah'ir) vous vous déplacerez progressivement jusqu'à la prendre en tenaille pour lui compliquer l'anticipation des coups. Meleth, Ivanhault, Hotaru et Nashasha vous placerez entre les deux groupes de chaque côté afin d'optimiser la portée de vos techniques et sorts de soutient, couverts par Akira et Floerswys.
Cette position sera la plus difficile à tenir, mais la plus offensive. Vous en êtes capables, vous savez être ordonnés et efficaces tout en suivant votre instinct. Si à n'importe quel moment vous sentez que l'encerclement tourne en votre défaveur, signalez-le immédiatement et Nazah appellera aussitôt au rassemblement.
La coordination peut sauver vos vies et celles de vos compagnons, faites-vous confiance et terrassez cette abomination. Je serais avec vous.
Capitaine K. Kurusu
Valorius était arrivé à Keanu par l'éthérite peu avant le discours de motivation du Capitaine.
Il n'était pas resté pour la nuit, fuyant les tensions latentes et la foule des campements pour retrouver la solitude de son atelier. Le travail manuel avait toujours été pour lui un excellent moyen de maintenir calme et concentration.
A présent, le mage se tenait sur le pont de l'Eternal.
Il faisait partie de l'arrière-garde, armé des sortilèges sur lesquels il s'était entraîné chaque jour depuis que l'assaut avait été décidé.
Il assurerait la protection du Capitaine à la barre et des artilleurs.
S'il était besoin, il frapperait les nuées d'oiseaux avec des effets de zone incendiaires ou des tempêtes de glace. Il prévoyait également de couvrir les mouvements du groupe d'assaut au sol.
Napa avait quitté le feu de camp pour sa cabine, les tensions avaient un peu refroidie son habituelle joie de vivre apparente. C'est ainsi qu'elle passera la fin de la soirée à rédiger une lettre d'un air mélancolique, avant d'aller méditer comme autrefois, lors de ses défis monacales. Au matin elle confira la missive au chef de la tribu de Keanu, lui demandant de la transmettre à la tribu des U au cas ou elle ne reviendrait pas de cette expédition.
Elle passera le restant de la journée à vérifier son équipement, prier Azeymah de leur accorder le feu de la victoire, et s'essayera à tendre son ether vers le papillon d'Astara plusieurs fois. L'appel venu, elle sera prete pour la bataille, le bouclier du cavalier Lancelault au dos et l'air résolue.
Tôt dans la matinée, la solaire descendit de l'Eternal, arc et carquois dans le dos et accompagnée par un Coeurl, en direction de la sortie de Keanu. Et ce n'est qu'en début d'après-midi qu'elle fut à nouveau aperçu par les habitants de l'île, et cette fois-ci, pleine de terre sur les vêtements, tout comme l'animal qui l'accompagnait, dont le pelage avait viré dans une couleur bien plus foncée. Et même si certains des locaux pouvaient se douter ce qu'ils avaient bien pû faire, leurs suppositions pouvaient rapidement se vérifier au nombre d'impact de flèches que l'on pouvait observer sur les arbres aux alentours, et les traces de pas du Coeurl dans la terre dont n'importe quel chasseur dirait que l'animal était tout sauf calme.
Après un bon repas copieux en compagnie des habitants de Keanu, Nazah et Bevaat remontèrent à bord de l'Eternal, rejoignirent les écuries, et piquèrent un gros roupillon, que les membres de l'équipage pourront facilement confirmer au ronflement que l'on pouvait entendre à travers la porte, lorsqu'ils passèrent devant. Et ce n'est que quelques heures plus tard que la miqo'te sortit de l'écurie pour rejoindre sa cabine et se préparer. Elle rejoignit ensuite le pont du navire, en tenue, et armée. L'assaut n'était plus qu'à quelques heures de commencer. Nazah était prête.
Ivanhault et Silius n'ont jamais passé autant de temps enfermés dans leur cabine que depuis leur arrivée à Keanu. Les fois où l'on a vu le navigateur ressortir, en dehors des réunions formelles de l'équipage, c'était pour se rendre dans le bureau de Kikyo ou pour s'entraîner sur la plage avec une épée. La lame flottait sur l'éther. Particulièrement silencieuse, on la sentait vive et agile mais quelque chose dans ses mouvements restait pataud telle un poussin sorti de l’œuf. De toute évidence, le plein potentiel du familier restait à éveiller. Sa première bataille au côté de son maître serait déterminante.
Seul sur la plage, Akira, vêtu seulement d'un hakama, un éventail à la main, faisant face à la mer et au ciel ardent, méditait. Dans des gestes mesurés, précis, répétés des centaines de fois, il récita un poème, semblable à un hymne-guerrier, un rituel.
Il serra la dernière sangle de son plastron, concentrant son éther, manifestant sa faux avant de la faire disparaître. Le regard déterminé, impérieux et sévère, engoncé dans son armure sombre, le Tigre de Doma était prêt à rugir.
Il n'était pas resté pour la nuit, fuyant les tensions latentes et la foule des campements pour retrouver la solitude de son atelier. Le travail manuel avait toujours été pour lui un excellent moyen de maintenir calme et concentration.
A présent, le mage se tenait sur le pont de l'Eternal.
Il faisait partie de l'arrière-garde, armé des sortilèges sur lesquels il s'était entraîné chaque jour depuis que l'assaut avait été décidé.
Il assurerait la protection du Capitaine à la barre et des artilleurs.
S'il était besoin, il frapperait les nuées d'oiseaux avec des effets de zone incendiaires ou des tempêtes de glace. Il prévoyait également de couvrir les mouvements du groupe d'assaut au sol.
Napa avait quitté le feu de camp pour sa cabine, les tensions avaient un peu refroidie son habituelle joie de vivre apparente. C'est ainsi qu'elle passera la fin de la soirée à rédiger une lettre d'un air mélancolique, avant d'aller méditer comme autrefois, lors de ses défis monacales. Au matin elle confira la missive au chef de la tribu de Keanu, lui demandant de la transmettre à la tribu des U au cas ou elle ne reviendrait pas de cette expédition.
Elle passera le restant de la journée à vérifier son équipement, prier Azeymah de leur accorder le feu de la victoire, et s'essayera à tendre son ether vers le papillon d'Astara plusieurs fois. L'appel venu, elle sera prete pour la bataille, le bouclier du cavalier Lancelault au dos et l'air résolue.
Plus vite !
Tôt dans la matinée, la solaire descendit de l'Eternal, arc et carquois dans le dos et accompagnée par un Coeurl, en direction de la sortie de Keanu. Et ce n'est qu'en début d'après-midi qu'elle fut à nouveau aperçu par les habitants de l'île, et cette fois-ci, pleine de terre sur les vêtements, tout comme l'animal qui l'accompagnait, dont le pelage avait viré dans une couleur bien plus foncée. Et même si certains des locaux pouvaient se douter ce qu'ils avaient bien pû faire, leurs suppositions pouvaient rapidement se vérifier au nombre d'impact de flèches que l'on pouvait observer sur les arbres aux alentours, et les traces de pas du Coeurl dans la terre dont n'importe quel chasseur dirait que l'animal était tout sauf calme.
Après un bon repas copieux en compagnie des habitants de Keanu, Nazah et Bevaat remontèrent à bord de l'Eternal, rejoignirent les écuries, et piquèrent un gros roupillon, que les membres de l'équipage pourront facilement confirmer au ronflement que l'on pouvait entendre à travers la porte, lorsqu'ils passèrent devant. Et ce n'est que quelques heures plus tard que la miqo'te sortit de l'écurie pour rejoindre sa cabine et se préparer. Elle rejoignit ensuite le pont du navire, en tenue, et armée. L'assaut n'était plus qu'à quelques heures de commencer. Nazah était prête.
Ivanhault et Silius n'ont jamais passé autant de temps enfermés dans leur cabine que depuis leur arrivée à Keanu. Les fois où l'on a vu le navigateur ressortir, en dehors des réunions formelles de l'équipage, c'était pour se rendre dans le bureau de Kikyo ou pour s'entraîner sur la plage avec une épée. La lame flottait sur l'éther. Particulièrement silencieuse, on la sentait vive et agile mais quelque chose dans ses mouvements restait pataud telle un poussin sorti de l’œuf. De toute évidence, le plein potentiel du familier restait à éveiller. Sa première bataille au côté de son maître serait déterminante.
Seul sur la plage, Akira, vêtu seulement d'un hakama, un éventail à la main, faisant face à la mer et au ciel ardent, méditait. Dans des gestes mesurés, précis, répétés des centaines de fois, il récita un poème, semblable à un hymne-guerrier, un rituel.
"Les cinquante de vie d'un homme sous le ciel
Que sont-elles réellement
Face à l'âge de ce monde.
Qu'est la vie si ce n'est un rêve flottant, une illusion,
Existe t'il seulement quelque chose d'éternel ?"
Que sont-elles réellement
Face à l'âge de ce monde.
Qu'est la vie si ce n'est un rêve flottant, une illusion,
Existe t'il seulement quelque chose d'éternel ?"
Il serra la dernière sangle de son plastron, concentrant son éther, manifestant sa faux avant de la faire disparaître. Le regard déterminé, impérieux et sévère, engoncé dans son armure sombre, le Tigre de Doma était prêt à rugir.
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
"Capitaine Kurusu, nous sommes prêts."
La voix du capitaine Al-Kabar retentit sur la linkperle comme un coup de tonnerre alors qu'il parlait d'une voix calme. On y était, enfin, après toutes ces semaines, tous ces préparatifs. Sur le pont des deux navires corsaires, des dizaines et des dizaines de combattants se pressaient au bastingage en ordre de bataille. En retrait, plusieurs volontaires de l'île aux fleurs armés de leurs seuls sacs de graines se préparaient à sceller tous les accès une fois les premiers monstres repoussés à l'intérieur du palais. Cette masse grouillante les attendait sans les voir, errant sans but dès les premières marches, leurs ailes difformes pas encore assez développées pour leur permettre de s'envoler.
"Bonne chance, Hassim. On se retrouve à la sortie. "
L'ancien corsaire coupa sa perle, fixant devant lui l'oeuvre de sa vie, qu'il haïssait maintenant autant qu'il l'avait aimée. Il soupira.
"Je n'aurais jamais cru qu'un jour j'aurais à ce point envie de le détruire jusqu'à la dernière pierre.... Bon aller, on a pas que ça à faire bande de ruffians ! On y va et on tient le plus possible, le plus longtemps possible ! Coincez-moi cette racaille jusque dans les plus petits recoins que nos amis aient le champ libre pour détruire Paliuili !"
Depuis le pont de l'Eternal, survolant le palais, ils pouvaient voir qu'en bas l'assaut avait commencé. Une horde de pirates, de lalafells et de miqo'tes, même les trois médecins du Souk étaient présents armés de leurs fioles. C'était comme une vague furieuse qui s'écrasait sur les premiers monstres qui n'eurent que le temps de lever la tête avant d'être écrasé. Ils entrèrent par la porte principale, l'enfoncèrent sans mal, les cris résonnaient dans toutes les pièces.
Tandis qu'ils s'apprêtaient à descendre en rappel à leur tour par les cordes lancées par-dessus bord pour rejoindre la dernière ligne, certains aperçurent dans les étages supérieurs sur une immense terrasse, une silhouette dansant sous la lune, flottant au-dessus du sol sans jamais s'en éloigner comme un oiseau trop longtemps habitué à sa cage dorée.
La voix du capitaine Al-Kabar retentit sur la linkperle comme un coup de tonnerre alors qu'il parlait d'une voix calme. On y était, enfin, après toutes ces semaines, tous ces préparatifs. Sur le pont des deux navires corsaires, des dizaines et des dizaines de combattants se pressaient au bastingage en ordre de bataille. En retrait, plusieurs volontaires de l'île aux fleurs armés de leurs seuls sacs de graines se préparaient à sceller tous les accès une fois les premiers monstres repoussés à l'intérieur du palais. Cette masse grouillante les attendait sans les voir, errant sans but dès les premières marches, leurs ailes difformes pas encore assez développées pour leur permettre de s'envoler.
"Bonne chance, Hassim. On se retrouve à la sortie. "
L'ancien corsaire coupa sa perle, fixant devant lui l'oeuvre de sa vie, qu'il haïssait maintenant autant qu'il l'avait aimée. Il soupira.
"Je n'aurais jamais cru qu'un jour j'aurais à ce point envie de le détruire jusqu'à la dernière pierre.... Bon aller, on a pas que ça à faire bande de ruffians ! On y va et on tient le plus possible, le plus longtemps possible ! Coincez-moi cette racaille jusque dans les plus petits recoins que nos amis aient le champ libre pour détruire Paliuili !"
Depuis le pont de l'Eternal, survolant le palais, ils pouvaient voir qu'en bas l'assaut avait commencé. Une horde de pirates, de lalafells et de miqo'tes, même les trois médecins du Souk étaient présents armés de leurs fioles. C'était comme une vague furieuse qui s'écrasait sur les premiers monstres qui n'eurent que le temps de lever la tête avant d'être écrasé. Ils entrèrent par la porte principale, l'enfoncèrent sans mal, les cris résonnaient dans toutes les pièces.
Tandis qu'ils s'apprêtaient à descendre en rappel à leur tour par les cordes lancées par-dessus bord pour rejoindre la dernière ligne, certains aperçurent dans les étages supérieurs sur une immense terrasse, une silhouette dansant sous la lune, flottant au-dessus du sol sans jamais s'en éloigner comme un oiseau trop longtemps habitué à sa cage dorée.
[size=6]PALIUILI[/size]
Hérésiarque de l'Archipel Paradis
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
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Du courage, il en fallait, et ils n'en manquaient pas malgré la difficulté de ce combat. S'ils entendaient autour d'eux et sous leurs pieds les affrontements entre les habitants de l'Archipel et les créatures de l'apocalypse, il n'y en avait qu'une ici qui attirait leur attention : Paliuili.
Ils frappèrent fort, et vite, sans se ménager ni économiser leurs forces, mais elle aussi frappait fort et loin. Cette danse funèbre les frappait à la fois au corps à corps et en ligne droite, donnant le double de coups aux plus proches qui n'avaient pas le temps de voir venir. Elle était rapide, ses deux ailes plus solides que l'acier et la rapière qui remplaçait sa main droite paraient la plupart des coups mais le peu qui passait la transperçaient de part en part. Son corps finit par se couvrir d'une couche noire semblable à du sang coagulé à chaque nouvelle blessure qu'ils lui infligeaient.
Elle tenta, à un moment, de s'élever dans les airs pour s'extirper de leur prise en tenaille mais c'était sans compter sur l'Eternal lui-même qui s'éleva plus haut encore au-dessus des terrasses du palais, Liiz accrochée au canon qui tira sur l'hérésiarque avec les boulets électriques prévus spécialement pour elle, la clouant au sol.
Ils frappèrent fort, et vite, sans se ménager ni économiser leurs forces, mais elle aussi frappait fort et loin. Cette danse funèbre les frappait à la fois au corps à corps et en ligne droite, donnant le double de coups aux plus proches qui n'avaient pas le temps de voir venir. Elle était rapide, ses deux ailes plus solides que l'acier et la rapière qui remplaçait sa main droite paraient la plupart des coups mais le peu qui passait la transperçaient de part en part. Son corps finit par se couvrir d'une couche noire semblable à du sang coagulé à chaque nouvelle blessure qu'ils lui infligeaient.
Elle tenta, à un moment, de s'élever dans les airs pour s'extirper de leur prise en tenaille mais c'était sans compter sur l'Eternal lui-même qui s'éleva plus haut encore au-dessus des terrasses du palais, Liiz accrochée au canon qui tira sur l'hérésiarque avec les boulets électriques prévus spécialement pour elle, la clouant au sol.
[size=5]"Mai... maison... pour l'éternité... maison..."[/size]
Tout le désespoir d'Hélène qui animait à présent le monstre explosa hors de son corps meurtri, prenant la force d'une vague continue venant noyer l'équipage sous un flot de dynamis. Leurs corps s'entouraient de volutes noires sans qu'ils ne puissent rien y faire, leurs forces les quittaient, de sombres pensées les envahissaient bien qu'ils luttent de toutes leurs forces. Les cris de Paliuili dominaient leur esprit.
Ils tombèrent à genoux, certains face contre terre. Ils voyaient autour d'eux leurs compagnons, leurs amis s'écrouler à leur tour tentant de rester lucide, tout cela était vain... Etait-ce la fin ?
Dans les ténèbres, une lueur bleue en première ligne apparut soudain, et une voix lointaine résonna en echo d'un souvenir récent. C'était une voix qu'ils connaissaient bien, cette voix enthousiaste et un peu naïve, pleine d'optimiste.
Ils tombèrent à genoux, certains face contre terre. Ils voyaient autour d'eux leurs compagnons, leurs amis s'écrouler à leur tour tentant de rester lucide, tout cela était vain... Etait-ce la fin ?
Dans les ténèbres, une lueur bleue en première ligne apparut soudain, et une voix lointaine résonna en echo d'un souvenir récent. C'était une voix qu'ils connaissaient bien, cette voix enthousiaste et un peu naïve, pleine d'optimiste.
"Moi, ce que je souhaite...
Ils la virent alors, enveloppée d'une aura bleue intense, Napa se redressait face à l'hérésiarque le regard brûlant d'une volonté infaillible.
Ce que je veux c'est tous les protéger, oui !"
Un papillon bleu passa devant leurs yeux. En un battement de cils, Napa avait complètement disparu. Une explosion d'ether contra alors la vague sombre et forma un dôme iridescent autour d'eux. Ils sentirent leurs forces revenir, tout juste assez pour se relever.
Napa n'était plus là, on entendit crier son nom mais la voix d'Oyuun les couvrit.
"C'est le moment, ENSEMBLE !"
Le combat n'était pas encore fini, Napa leur avait donné du temps il fallait réussir maintenant, ils n'auraient pas d'autre chance. L'assaut redoubla d'intensité, chacun soutenant l'autre. Akira demeura en arrière garde protégeant les soigneurs et les soutient qui peinaient à tenir le groupe sous les vagues sombres successives et les attaques multiples de la danseuse maudite. Alek, Iko, Floerswys tombèrent, Jajaan protégea Yone de son bouclier jusqu'à la fin, Nazah tirait flèche sur flèche et Meleth dansait encore et encore bien qu'elle doivent chaque fois recommencer, touchée par les attaques de zone, jusqu'à perdre toute son énergie. Le familier d'Ivanhault et la lance de Noah harcelaient l'hérésiarque acculé qui redoublait de rage, ils ne tiendraient pas longtemps mais ils ne lâcheraient rien ; elle tomberait la première.
La lance du viéra se planta dans son épaule, celle de Yone dans son ventre, l'ultime flèche de Nazah lui transperça la poitrine juste à côté de la précédente au niveau du cœur si ce monstre pouvait en avoir un. Tout s'arrêta.
La vague sombre cessa subitement. Paliuili bascula en arrière puis se pencha en avant, elle tomba à genoux dans un ultime sanglot de désespoir avant de s'évaporer dans les airs, les dernières volutes de fumée noires disparaissant. C'était terminé. Ils n'entendaient plus le bruit des combats, plus de cris, rien d'autre que le vent dans les palmiers.
Le dôme ethéré qui les protégeait explosa en un millier de particules retombant sur leurs épaules. Un papillon bleu se posa sur les fleurs fanées là où Napa se tenait quelques instants plus tôt... et disparut.
Napa n'était plus là, on entendit crier son nom mais la voix d'Oyuun les couvrit.
"C'est le moment, ENSEMBLE !"
Le combat n'était pas encore fini, Napa leur avait donné du temps il fallait réussir maintenant, ils n'auraient pas d'autre chance. L'assaut redoubla d'intensité, chacun soutenant l'autre. Akira demeura en arrière garde protégeant les soigneurs et les soutient qui peinaient à tenir le groupe sous les vagues sombres successives et les attaques multiples de la danseuse maudite. Alek, Iko, Floerswys tombèrent, Jajaan protégea Yone de son bouclier jusqu'à la fin, Nazah tirait flèche sur flèche et Meleth dansait encore et encore bien qu'elle doivent chaque fois recommencer, touchée par les attaques de zone, jusqu'à perdre toute son énergie. Le familier d'Ivanhault et la lance de Noah harcelaient l'hérésiarque acculé qui redoublait de rage, ils ne tiendraient pas longtemps mais ils ne lâcheraient rien ; elle tomberait la première.
La lance du viéra se planta dans son épaule, celle de Yone dans son ventre, l'ultime flèche de Nazah lui transperça la poitrine juste à côté de la précédente au niveau du cœur si ce monstre pouvait en avoir un. Tout s'arrêta.
La vague sombre cessa subitement. Paliuili bascula en arrière puis se pencha en avant, elle tomba à genoux dans un ultime sanglot de désespoir avant de s'évaporer dans les airs, les dernières volutes de fumée noires disparaissant. C'était terminé. Ils n'entendaient plus le bruit des combats, plus de cris, rien d'autre que le vent dans les palmiers.
Le dôme ethéré qui les protégeait explosa en un millier de particules retombant sur leurs épaules. Un papillon bleu se posa sur les fleurs fanées là où Napa se tenait quelques instants plus tôt... et disparut.
"Capitaine, comment se déroulent les combats ?
- Les combats ont cessé, ils évacuent. J'ai vu votre victoire nous arrivons."
L'Eternal se rapprocha pour permettre de déployer la passerelle et ramener à bord les blessés. Certains tardèrent, l'image de Napa disparaissant complètement toujours dans leur esprit. Kyuuji semblait persuadé qu'elle n'était pas morte mais Albynn pleurait déjà à chaudes larmes. Pas le temps, pourtant, de tergiverser trois d'entre eux avaient un besoin urgent de soin même si les soigneurs s'étaient précipités pour les stabiliser.
L'Eternal s'éloigna du palais Al-Kabar, le capitaine à la barre descendit légèrement afin de pouvoir survoler les deux grands navires corsaires. Ils étaient moins nombreux qu'à l'arrivée, mais ils souriaient et leurs faisaient de grands signes depuis le pont quand ils n'étaient pas blessés ou en train de soigner. Hassim et Hikari commandaient leurs hommes, en route vers Keanu où leurs familles et leurs amis les attendaient.
Comme un dernier coup d'éclat, on entendit une forte explosion dans leur dos avant de voir le bâtiment tout entier s’effondrer sur lui-même comme un château de cartes.
- Les combats ont cessé, ils évacuent. J'ai vu votre victoire nous arrivons."
L'Eternal se rapprocha pour permettre de déployer la passerelle et ramener à bord les blessés. Certains tardèrent, l'image de Napa disparaissant complètement toujours dans leur esprit. Kyuuji semblait persuadé qu'elle n'était pas morte mais Albynn pleurait déjà à chaudes larmes. Pas le temps, pourtant, de tergiverser trois d'entre eux avaient un besoin urgent de soin même si les soigneurs s'étaient précipités pour les stabiliser.
L'Eternal s'éloigna du palais Al-Kabar, le capitaine à la barre descendit légèrement afin de pouvoir survoler les deux grands navires corsaires. Ils étaient moins nombreux qu'à l'arrivée, mais ils souriaient et leurs faisaient de grands signes depuis le pont quand ils n'étaient pas blessés ou en train de soigner. Hassim et Hikari commandaient leurs hommes, en route vers Keanu où leurs familles et leurs amis les attendaient.
Comme un dernier coup d'éclat, on entendit une forte explosion dans leur dos avant de voir le bâtiment tout entier s’effondrer sur lui-même comme un château de cartes.
Paliuili avait été vaincue,
et ce joyau tant aimé qui avait provoqué sa venue s'en allait avec elle.
Lequel des deux ? A vous d'en décider.
et ce joyau tant aimé qui avait provoqué sa venue s'en allait avec elle.
Lequel des deux ? A vous d'en décider.
Lerith
Il y a 10 mois et 1 semaine
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C'est sous un ciel rempli d'étoiles qu'ils traversèrent le centre de l'archipel autrefois tant redouté, dont l'eau claire aujourd'hui leur rappelait leur plongée de l'été dernier avec les petits serpents marins. Le vent jouait dans les voiles, laissant retomber la tension du combat sur les épaules de ceux qui n'étaient pas à l'infirmerie en train de soigner ou de se faire soigner.
Avant d'arriver en vue de l'île, ils entendirent la musique sur la plage et les cris de joie de ceux qui les attendaient. Amassés sur les pontons, la plage et même les toits des maisons, lalafells et autres habitants riaient, chantaient et levaient les bras. Mais était-ce uniquement pour eux ? Un bruit au-dessus de leurs têtes les fit regarder vers le ciel, quelque chose qui semblait voler plus haut que l'Eternal et se dirigeait vers le Nord.
"Le Ragnarok ?"
Le vent se leva, Nazah s'exclama. "Mais... alors ils ont réussi ... ILS ONT RÉUSSI PUTAIN !". Akira se mit à rire, Ivanhault avait-il sourit ? peut-être. Kikyo poussa une longue expiration depuis la barre et Meleth sauta au cou de Noah sans réfléchir. Kyuuji penché sur Aleksander leva les yeux lui aussi d'un air apaisé.
Quelque chose venait de se produire, l'ambiance était différente, à tel point que même le second le remarqua. L'air était plus léger, les esprits aussi. Une bonne partie, si ce n'est la plus grosse, des troubles qui pesaient sur l'équipage s'était comme évaporée d'un coup aux alentours de 1h du matin cette nuit-là. Il ne manquait plus qu'un petit détail qui ne tarda pas à se faire entendre sur la linkperle commune.
"Mrrr..; tout le monde est vivant, oui ?"
Une petite voix fatiguée, enrouée mais bien vivante qui ne manqua pas d'arracher quelques larmes.
[size=4]Kyuuji[/size]
Au retour de l'attaque de Paliuili, alors que tout le monde fêtait la victoire et la fin de la fin du monde à sa façon, et qu'ils partaient tous retourner à leur quartier, il reste un raen et un Horthgar endormis sur le pont, calés contre le pieds du mât, et appuyés l'un contre l'autre. Ils dorment du sommeil du juste. Rien ne réveillera le prêtre si on le déplace, et il ne compte pas se réveiller de lui-même avant plusieurs heures de repos. Voire un tour du cadran complet, au moins !
[size=4]Djazah'ir[/size]
Tout se mêlait dans un étouffant vertige. Le soulagement, la joie de la victoire et du triomphe lorsque l'ombre ailée s'effondra. Le bourdonnement sourd du sang battant dans ses oreilles. Le visage arraché d'Iko, grande soeur de coeur. Napa disparue, sourire protecteur. Floerswys au sol. Aleksander ramené in extremis par la magie de Nashasha. Tous ses camarades ou presque blessés plus ou moins légèrement. Et lui, indemne.
Djazah'ir avait déjà croisé la mort. Il avait perdu des frères et soeurs face aux dangers de la forêt profonde de Sombrelinceul ou aux incursions de l'Empire. Il aurait tant voulu s'y habituer. Il aurait tant souhaité avoir le calme et le sang-froid de monsieur Terrechant. C'était, ce soir, impossible.
Dans un cri, il couru vers A'iko, puisant sans mesure dans son propre éther et le vent autour pour aider Ivanhault à la stabiliser. Celui qu'il voyait comme un mentor avait ce pouvoir incroyable de le pousser, sans un mot, à puiser en lui ce qu'il y avait de meilleur. Un regard sur l'élezen et voilà que déjà il forçait sa raison à reprendre le dessus. Après une inspiration et voyant Iko embarquée vers l'infirmerie pour recevoir des soins au delà de sa portée, il se tourna vers Kyuuji pour qu'ils se partagent les blessés. Psalmodiant sans pause ses incantations et faisant souffler sur chacun ses sortilèges de soin, Djazah'ir décida d'afficher un sourire rassurant et doux, notamment pour Albynn.
Il finit par rejoindre Milah qui lui annonça, à son grand regret, qu'il n'était pas compatible pour offrir son sang à Floerswys, contrairement au petit lalafell albinos qui ne tenait plus guère sur ses jambes. Le miqo'te le pris dans ses bras et le conduisit jusqu'à son lit avant de revenir à l'infirmerie. Conscient qu'il ne serait pas utile aux chirurgiens à l'oeuvre pour sauver Iko, il décida d'attendre sagement dans la salle d'attente, jusqu'à ce que l'épuisement l'emporte dans un sommeil sans rêve, roulé en boule.
[size=4]Aleksander[/size]
Des émotions, beaucoup trop d'émotions... Aleksander avait pris l'habitude de les enfouir loin, très loin tout au fond de lui pour plus qu'elles ne l'affectent pour oublier les moments difficiles et ne vivre que les meilleurs. L'Hérésiarque ne l'entendait surement pas de cette oreille et alla cherché au plus profond des blessures de son âme pour en sortir ce qu'il y a de pire en elles... Souffrance, colère, tout remonta a la surface du matelot alors que son corps montrait les premiers signes que ce combat était celui de trop pour lui.
C'est le cœur a vif qu'il vit ce papillon lui passer devant les yeux et, sans qu'il ne le sache, lui sauve la vie au prix d'une douleur a laquelle il n'était préparé. Il ne fallut qu'une fraction de seconde, qu'un déclic pour qu'il perde la raison dans ce combat où il aurait fallu garder la tête froid pour s'en sortir sans séquelles. Ce déclic fut une disparition soudaine, une qu'il ne pensait ne jamais voir. Un évènement qui transforma le monde qui l'entoure en une immense toile blanche ou ne subsiste que la colère et la peine. Un carburant pour tenir, encore et encore jusqu'à ce que ce que le corps n'en puisse plus, jusqu'à ce que l'esprit lâche prise.
Se lançant a corps perdu dans le combat, ses mains rencontrèrent le contact froid du corps de son ennemi, certains coups passaient la défense d'acier mais d'autres se fracassaient contre les ailes bien plus solides que ne l'étaient ses mains, arrachant peau et chair sur ses phalanges. Il frappait encore et encore, insensible a sa propre douleur physique jusqu'à ce que son corps ne tiennent plus et reste au sol, dans une mare naissant de son corps meurtri.
Ses yeux s'ouvrir à nouveau alors que ses plaies se faisaient un malin plaisir de lui rappeler qu'elles étaient bien là et qu'il était passé à un poil de rejoindre la planète. Le combat continuait mais sans lui, il n'était devenu qu'un poids pour les autres, poids bien plus amer que celui de la défaite... Le calme revint, il n'y avait plus de bruit de combat mais toujours les cris et les pleurs de ceux qu'il avait choisi de rejoindre. Des sons qui lui perçaient l'âme, le laissant incapable de bouger, sa volonté était partie.
Puis il y eu un bruit, celui caractéristique d'une perle qui s'active puis, une voix, celle qu'il souhaitait entendre le plus à ce moment. Un son qui lui donna l'énergie, l'envie de se relever encore, malgré les blessures et de continuer de l'avant.
[size=4]Albynn[/size]
On ne voit pas grand chose lorsqu'on est un petit lalafell en arrière ligne.
Sous cette voix d'espoir, ce cri de refus de la mort, Albynn n'avait pu que voir la brillance de cette ultime protection, d'un acte désespéré. L'urgence ne lui avait même pas permis de voir que Napa manquait à l'appel. Ce qu'il avait vu, c'est que personne n'était au sol mais se relevait difficilement. Pas de corps, pas de mort, donc.
Jusqu'a ce que leur ennemi chute et disparaisse dans un éclatement de liquide noir.
Où était Napa?
Mais de la miqote, il n'y avait trace d'ether. Il avait beau scruter le jardin, encore et encore... Encore et encore...
Pas d'ether de Napa. Rien. Rien du tout. Napa n'avait pas laissé une seule trace... Tout son éther était évaporé.
Cela voulait dire... Non, ca n'était pas envisageable. Non!
C'était tellement inenvisageable qu'il préféra refuser d'y penser. Arpentant les lieux, il ramassa divers bibelots disponibles dans les chambres abandonnées.
Napa? Morte pour eux? Non. Impossible. Mais il n'y avait plus d'ether... Non non non.
Où serait ce petit oui de ponctuation, ces relevées de queue scandalisées, cette énergie à ne jamais abandonner? Ca ne pouvait pas disparaitre.
Impossible.
Impossible!
Tellement impossible qu'une petite voix fini par s'entendre au bout de la perle.
Avant d'arriver en vue de l'île, ils entendirent la musique sur la plage et les cris de joie de ceux qui les attendaient. Amassés sur les pontons, la plage et même les toits des maisons, lalafells et autres habitants riaient, chantaient et levaient les bras. Mais était-ce uniquement pour eux ? Un bruit au-dessus de leurs têtes les fit regarder vers le ciel, quelque chose qui semblait voler plus haut que l'Eternal et se dirigeait vers le Nord.
"Le Ragnarok ?"
Le vent se leva, Nazah s'exclama. "Mais... alors ils ont réussi ... ILS ONT RÉUSSI PUTAIN !". Akira se mit à rire, Ivanhault avait-il sourit ? peut-être. Kikyo poussa une longue expiration depuis la barre et Meleth sauta au cou de Noah sans réfléchir. Kyuuji penché sur Aleksander leva les yeux lui aussi d'un air apaisé.
Quelque chose venait de se produire, l'ambiance était différente, à tel point que même le second le remarqua. L'air était plus léger, les esprits aussi. Une bonne partie, si ce n'est la plus grosse, des troubles qui pesaient sur l'équipage s'était comme évaporée d'un coup aux alentours de 1h du matin cette nuit-là. Il ne manquait plus qu'un petit détail qui ne tarda pas à se faire entendre sur la linkperle commune.
"Mrrr..; tout le monde est vivant, oui ?"
Une petite voix fatiguée, enrouée mais bien vivante qui ne manqua pas d'arracher quelques larmes.
[size=4]Kyuuji[/size]
Au retour de l'attaque de Paliuili, alors que tout le monde fêtait la victoire et la fin de la fin du monde à sa façon, et qu'ils partaient tous retourner à leur quartier, il reste un raen et un Horthgar endormis sur le pont, calés contre le pieds du mât, et appuyés l'un contre l'autre. Ils dorment du sommeil du juste. Rien ne réveillera le prêtre si on le déplace, et il ne compte pas se réveiller de lui-même avant plusieurs heures de repos. Voire un tour du cadran complet, au moins !
[size=4]Djazah'ir[/size]
Tout se mêlait dans un étouffant vertige. Le soulagement, la joie de la victoire et du triomphe lorsque l'ombre ailée s'effondra. Le bourdonnement sourd du sang battant dans ses oreilles. Le visage arraché d'Iko, grande soeur de coeur. Napa disparue, sourire protecteur. Floerswys au sol. Aleksander ramené in extremis par la magie de Nashasha. Tous ses camarades ou presque blessés plus ou moins légèrement. Et lui, indemne.
Djazah'ir avait déjà croisé la mort. Il avait perdu des frères et soeurs face aux dangers de la forêt profonde de Sombrelinceul ou aux incursions de l'Empire. Il aurait tant voulu s'y habituer. Il aurait tant souhaité avoir le calme et le sang-froid de monsieur Terrechant. C'était, ce soir, impossible.
Dans un cri, il couru vers A'iko, puisant sans mesure dans son propre éther et le vent autour pour aider Ivanhault à la stabiliser. Celui qu'il voyait comme un mentor avait ce pouvoir incroyable de le pousser, sans un mot, à puiser en lui ce qu'il y avait de meilleur. Un regard sur l'élezen et voilà que déjà il forçait sa raison à reprendre le dessus. Après une inspiration et voyant Iko embarquée vers l'infirmerie pour recevoir des soins au delà de sa portée, il se tourna vers Kyuuji pour qu'ils se partagent les blessés. Psalmodiant sans pause ses incantations et faisant souffler sur chacun ses sortilèges de soin, Djazah'ir décida d'afficher un sourire rassurant et doux, notamment pour Albynn.
Il finit par rejoindre Milah qui lui annonça, à son grand regret, qu'il n'était pas compatible pour offrir son sang à Floerswys, contrairement au petit lalafell albinos qui ne tenait plus guère sur ses jambes. Le miqo'te le pris dans ses bras et le conduisit jusqu'à son lit avant de revenir à l'infirmerie. Conscient qu'il ne serait pas utile aux chirurgiens à l'oeuvre pour sauver Iko, il décida d'attendre sagement dans la salle d'attente, jusqu'à ce que l'épuisement l'emporte dans un sommeil sans rêve, roulé en boule.
[size=4]Aleksander[/size]
Des émotions, beaucoup trop d'émotions... Aleksander avait pris l'habitude de les enfouir loin, très loin tout au fond de lui pour plus qu'elles ne l'affectent pour oublier les moments difficiles et ne vivre que les meilleurs. L'Hérésiarque ne l'entendait surement pas de cette oreille et alla cherché au plus profond des blessures de son âme pour en sortir ce qu'il y a de pire en elles... Souffrance, colère, tout remonta a la surface du matelot alors que son corps montrait les premiers signes que ce combat était celui de trop pour lui.
C'est le cœur a vif qu'il vit ce papillon lui passer devant les yeux et, sans qu'il ne le sache, lui sauve la vie au prix d'une douleur a laquelle il n'était préparé. Il ne fallut qu'une fraction de seconde, qu'un déclic pour qu'il perde la raison dans ce combat où il aurait fallu garder la tête froid pour s'en sortir sans séquelles. Ce déclic fut une disparition soudaine, une qu'il ne pensait ne jamais voir. Un évènement qui transforma le monde qui l'entoure en une immense toile blanche ou ne subsiste que la colère et la peine. Un carburant pour tenir, encore et encore jusqu'à ce que ce que le corps n'en puisse plus, jusqu'à ce que l'esprit lâche prise.
Se lançant a corps perdu dans le combat, ses mains rencontrèrent le contact froid du corps de son ennemi, certains coups passaient la défense d'acier mais d'autres se fracassaient contre les ailes bien plus solides que ne l'étaient ses mains, arrachant peau et chair sur ses phalanges. Il frappait encore et encore, insensible a sa propre douleur physique jusqu'à ce que son corps ne tiennent plus et reste au sol, dans une mare naissant de son corps meurtri.
Ses yeux s'ouvrir à nouveau alors que ses plaies se faisaient un malin plaisir de lui rappeler qu'elles étaient bien là et qu'il était passé à un poil de rejoindre la planète. Le combat continuait mais sans lui, il n'était devenu qu'un poids pour les autres, poids bien plus amer que celui de la défaite... Le calme revint, il n'y avait plus de bruit de combat mais toujours les cris et les pleurs de ceux qu'il avait choisi de rejoindre. Des sons qui lui perçaient l'âme, le laissant incapable de bouger, sa volonté était partie.
Puis il y eu un bruit, celui caractéristique d'une perle qui s'active puis, une voix, celle qu'il souhaitait entendre le plus à ce moment. Un son qui lui donna l'énergie, l'envie de se relever encore, malgré les blessures et de continuer de l'avant.
[size=4]Albynn[/size]
On ne voit pas grand chose lorsqu'on est un petit lalafell en arrière ligne.
Sous cette voix d'espoir, ce cri de refus de la mort, Albynn n'avait pu que voir la brillance de cette ultime protection, d'un acte désespéré. L'urgence ne lui avait même pas permis de voir que Napa manquait à l'appel. Ce qu'il avait vu, c'est que personne n'était au sol mais se relevait difficilement. Pas de corps, pas de mort, donc.
Jusqu'a ce que leur ennemi chute et disparaisse dans un éclatement de liquide noir.
Où était Napa?
Mais de la miqote, il n'y avait trace d'ether. Il avait beau scruter le jardin, encore et encore... Encore et encore...
Pas d'ether de Napa. Rien. Rien du tout. Napa n'avait pas laissé une seule trace... Tout son éther était évaporé.
Cela voulait dire... Non, ca n'était pas envisageable. Non!
C'était tellement inenvisageable qu'il préféra refuser d'y penser. Arpentant les lieux, il ramassa divers bibelots disponibles dans les chambres abandonnées.
Napa? Morte pour eux? Non. Impossible. Mais il n'y avait plus d'ether... Non non non.
Où serait ce petit oui de ponctuation, ces relevées de queue scandalisées, cette énergie à ne jamais abandonner? Ca ne pouvait pas disparaitre.
Impossible.
Impossible!
Tellement impossible qu'une petite voix fini par s'entendre au bout de la perle.
"Mrrr..; tout le monde est vivant, oui ?"
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