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Shaaloani

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Shaaloani

Shaaloani

Au Seuil de Tuliyollal

Il n'existe qu'un seul chemin vers le Xak Tural depuis le sud, et il passe par Tuliyollal. Un immense pont, long de plusieurs dizaines de malms, franchit la fracture béante et d'origine mystérieuse qui sépare le continent en deux. On le nomme "Traverse de Zorgor".
L'air y est chaud et sec, la plaine est aride mais pas désertique, et la population en pleine expansion. De ce que l'on sait, la région est la première à bénéficier des nouvelles avancées mécaniques et technologiques du souverain de la raison. On y a découvert des puits de cérruleum ce qui a considérablement accéléré la croissance économique locale mais aussi la criminalité. Il y a autant à craindre des bandits que des bêtes sauvages en Shaaloani.
Pour se déplacer rapidement, un service de relais non pas de chocobos mais de rroneek est disponible près de la sortie du pont, directement en bord de route.



La société est instable sur place, la Légion de l'Aurore n'a que peu d'influence. Chaque commune a sa propre milice armée de fusils et son sheriff pour en assurer l'ordre et la stabilité. Les affaires de corruption sont fréquentes et les règles peuvent changer d'un village à un autre. La seule qui semble commune à la région toute entière se nomme "la loi des plaines". C'est une façon poétique de décrire la loi du plus fort dans un duel. Celui qui l'emporte obtient gain de cause quel que soit le sujet du conflit.


Hhusahtawi

La ville la plus proche du pont, et incontournable à tout itinéraire quel qu'il soit dans la région, est Hhusahtawi. On m'a raconté qu'en quelques années, cette bourgade qui servait uniquement de relais a connu un essor considérable au point d'y voir aménager sa propre ethérite. Outre le saloon et le cabaret, le bureau du sheriff Kemakka est devenu un véritable comptoir pour les chasseurs de prime. Autant dire que tous les aventuriers en recherche de contrats pour du mercenariat passent et se retrouvent à Hhusahtawi.
La ville continue de se développer, et tient pour l'heure une réputation de ville accueillante et ouverte de part sa proximité avec la capitale tout en se voulant une porte d'entrée sur la culture du Xak Tural. D'ici on peut explorer les alentours et longer ce que les locaux nomment "Hauts de Loazensasaya", qui se traduit par "colline où murmure la brise".  C'est là que se rendaient les premiers habitants de Shaaloani, les ancêtres Tonawawta, pour communier avec le vent et la terre. Pour en apprendre davantage là-dessus, cependant, il faut s'aventurer beaucoup plus loin dans la plaine. 



Luwateninyawawsa

A l'ouest, un autre type de village à l'architecture bien différente de Hhusahtawi illustre parfaitement la cohabitation entre le développement rapide de la région et la tradition des premiers peuples qui se maintient. Ce village au nom imprononçable signifie "ciel où volent les faucons" dans l'ancienne langue locale. Les maisons bâties en briques d'argile sont nommées "adobes" et certaines datent depuis plus d'un siècle rien que dans ce hameau mais il en existe encore beaucoup dans le Xak Tural. Ce mode de construction né de la sagesse ancestrale des tonawawta maintient la fraîcheur à l'intérieur des habitations même lorsque le soleil tape au plus fort de la journée. Le village lui-même est construit à moitié sous un rocher afin de protéger les cultures de fleurs et de popotos des tempêtes de poussière.
Les habitants vivent quasiment en autarcie mais sont ouverts au commerce et au troc, conscients que leur artisanat a autant de valeur auprès des visiteurs curieux que leur alcool de fleur. Leur principal problème vient plutôt de l'exploitation de cerruléum dans la région. Ce combustible considéré comme sacre est devenu un produit d'industrie et beaucoup de jeunes quittent le village pour aller travailler sur les sites d'extraction et de raffinage.



Deux sites sacrés pour les tonawawtas bordent le territoire de Luwateninyawawsa. Il s'agit de la colline de Pyaayehe'pya où nichent les yeheheceyaa, une espèce locale de ptéranodons à la fois prédateurs et créatures respectées par les locaux qui les voient comme les maîtres du ciel. Un peu plus au nord, le canyon de Yowekwa accueille les rites funéraires. La religion locale repose sur le culte des ancêtres et de la nature, principalement la terre et le ciel.
Dans ces deux endroits, on dénombre de grandes quantités d'ossements et autres fossiles provenant d'animaux anciens qui n'ont pas survécu jusqu'à notre ère. Cela en dit long sur l'histoire difficile et les dangers qui ont accompagnés les premiers habitants de Shaaloani. Pendant la saison des œufs, on entend les cris des nouveaux nés dans les collines pendant des semaines. Selon les locaux, c'est la période la plus dangereuse pour se promener dans cette partie de la plaine car les nids peuvent se trouver n'importe où et sont très bien gardés.


Industrie et chemin de fer

En suivant la route vers le Nord, et la fumée des puits de cérruleum, on atteint sans trop de mal le village des Sources de Sheshenewesi, haut lieu de l'industrie du cérruleum dans la région qui s'est d'ailleurs dotée d'une ethérite, et tout proche de la gare de Shaaloani. Il est déconseillé de suivre la route qui continue vers l'ouest car elle mène directement à Tonatenyawi. Cet endroit est un véritable coupe-gorge où les malfrats de la région se cachent et semblent avoir convenu d'un semblant d'organisation qui tient à l'écart les miliciens qui ne songent même pas à "nettoyer" la ville car cela ne mènerait à rien, les bandits y sont trop nombreux et, même en cas de succès, seraient aussitôt remplacés par d'autres.


Revenons-en au commerce de Sheshenewesi qui n'est pas nécessairement plus propre. Si la bonne volonté de plusieurs exploitants ne fait aucun doute, l'or liquide qui sort du sol attise les convoitises, la corruption et les abus qui alimentent toujours plus la criminalité. Le chemin de fer représente une source d'emploi et de revenus complémentaire en plus de développer le transport rapide à travers le Xak Tural, sous la direction du souverain de la raison.
Actuellement, une voie de chemin de fer unique relie la gare de Shaaloani à l'ancienne Yyasulani aujourd'hui comprise dans le territoire néo-alexandrin situé sous le dôme de l'Hoirie Recouvrée. Le train s'arrête donc à l'Avant-Garde du dôme qui fait la fonction entre les deux peuples. La société de chemin de fer envisage de poursuivre l'expansion du rail jusque dans le nord du Xak Tural, pour l'heure difficile d'accès autrement qu'à pieds.


Les tribus hhetsarro

La nature verdit davantage au fur et à mesure que l'on approche du lac Toari. Pour citer un membre de la tribu de Mehwahhetsoan : la vie, comme l'eau, s'écoule en un battement de cils. C'est pourquoi les hhetsarro ont donné à la rivière Niikwerepi, qui parcourt la Shaaloani, un nom qui signifie "flot du temps vite emporté". Cette rivière abreuve plusieurs lacs qui sont eux aussi baptisés par les hhetsarro en fonction de l'heure de la journée. Toari symbolise l'aurore.
Mehwahhetsoan est un des campements de ces tribus. Les hhetsarros sont le deuxième des trois peuples habitant le Xak Tural depuis des siècles. Ceux que nous appelons miqo'tes en Eorzéa ont certainement poursuivi leur migration jusque sur le Nouveau Continent pendant l'ère glaciaire. Ils ont développé une culture semblable à celle de leurs cousins de la Trigée, basée sur la chasse, les totems, ainsi qu'une vie nomade ou semi-nomade.


Mehwahhetsoan est un de ces campements permanents, qui a d'ailleurs sa propre ethérite, mais il vaut mieux ne pas en faire une généralité. La plupart des tribus ne restent pas plus de quelques semaines au même endroit. C'est le cas par exemple des Ciccomanchas que nous avons rencontré le long de la côte Est et qui l'arpentent du Nord au Sud au rythme des saisons et des marées.
Le rroneek est l'animal totem de Mehwahhetsoan, en plus de leur commerce du bois et de la pêche. Ils en connaissent un rayon sur ces animaux et le consomment sous toutes ses formes, de la viande à la fourrure, en passant par le crottin et les os. Ils les chassent, les élèvent, mais les respectent profondément ils sont sacrés à leurs yeux. Toute bête, lorsqu'elle est abattue, est honorée et remerciée pour son sacrifice utile à la tribu. Il ne leur viendrait même pas à l'idée de développer un commerce jugé non nécessaire ou d'exploiter leur environnement à des fins d'exportation. ils se montrent cependant accueillants et partagent volontiers leurs histoires et leur culture avec les visiteurs.


Vers le Nord

Si l'Antre Sablonneux est souvent cité dans les contrats de chasse, car souvent occupé par de gigantesques serpents des roches qui menacent le nord de la région, les aventuriers les plus téméraires entendront parler de la Vallée des Pampas, au nord de la rivière, où des ruines anciennes ont été découvertes. Les lieux sont infestés de monstres et pas uniquement des pampas. Mieux vaut s'y aventurer armés et en groupe.
Cependant, un autre péril à récemment attiré l'attention des chasseurs turaliens du côté des Plaines Venteuses, un large canyon dont la route est souvent empruntée par les voyageurs qui veulent gagner les grandes forêts du Xak Tural. Un énorme monstre, possiblement un Tural Vidraal, y aurait élu domicile et le Guerrier de la Lumière aurait pris part à cette chasse en personne selon les rumeurs locales.


Vers le Nord, toujours, le troisième peuple du Xak Tural vit en communautés réduites au sein des vastes forêts, dans les hautes montagnes et sous les pins : le peuple shetona, apparentés aux viéras. En toute honnêteté, les trouver s'avère compliqué malgré nos recherches. Nous en avons rencontré quelques uns et s'ils ne se cachent pas vraiment, ils semblent satisfaits de vivre à l'écart de tout le tumulte tuliyollois et ont leurs propres problèmes. Les informations dont je dispose, je les tiens d'un apothicaire de Tuliyollal, un certain Shunye, qui a quitté ses terres natales voici plus de vingt ans pour mener une vie plus citadine (bien qu'il affirme désormais vouloir reprendre la route plus souvent).


A bien des égards les shetonas vivent selon des coutumes semblables aux viéras : des communautés isolées, dans des villages dirigés par les femmes et dont les hommes partent très tôt mener une vie nomade, ayant parfois plusieurs familles dans différents lieux. Ils sont très proches de la nature et eux aussi affirment que leurs ancêtres leur ont transmit la capacité d'entendre la "voix de la terre" ce qui n'est pas sans rappeler le Vermot. Cette capacité apparait cependant comme rare et diffuse là où les enfants de la Mère-Forêt naissent avec ce murmure de façon tout à fait naturelle. Autre différence majeure, le peuple shetona affiche une ouverture bienveillante aux étrangers et ne voient pas d'un mauvais œil ceux de leurs semblables qui choisissent de mener une vie citadine.
La route est encore difficile pour arriver jusqu'à eux, et là-haut dans le nord on trouve aussi les stigmates d'une chute de météorites, exactement comme à Yak T'el. Tout cela est bien mystérieux. Eizen et moi n'avons pas poussé plus loin notre voyage pour le moment car les autres doivent nous attendre pour rentrer. Ce n'est que partie remise.

Shaaloani n'est qu'un début, au-delà des plaines il reste encore beaucoup à explorer d'une nature sauvage et habitée.

Meleth

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