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Le 8ème Bal des Monstres

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Le 8ème Bal des Monstres

Le 8ème Bal des Monstres

"Bienvenue, bienvenue à cette nouvelle édition du Bal des Monstres. Permettez-moi de me présenter, votre hôtesse, la comtesse Barhirdory. Et vous, chers voyageurs délicieux... je veux dire, audacieux ! Cette nuit, comme chaque année, un invité de marque nous fait l'honneur de sa présence. Mais permettez que je vous le présente.

Il était une icône, une étoile. Sa vie fut hélas trop brève. Un soir de spectacle, alors que la salle était comble et les admirateurs nombreux venus écouter le ténor, un drame se produisit. Il monta sur scène, mais sa démarche était inhabituelle. Il se tenait la gorge, le sang coulait le long de ses habits jusque sur les planches. Sous les regards affolés de son public, il leva un doigt en direction du balcon où se trouvaient cinq personnes. Mais les cordes vocales sectionnées, il ne put désigner son assassin et s'écroula, mort sur scène.
Comme frappé par la colère divine, un éclair s'abattit sur la coupole du théâtre, provoquant un gigantesque incendie. Parmi les nombreuses victimes cette nuit-là, on compte les cinq suspects désignés par le ténor avant sa mort. Ce meurtre ne fut jamais résolu... avant ce soir.
Qui à tué le grand Antonio ? Est-ce son rival, Simeon, qui voyait sa carrière glorieuse lui échapper. Ou bien Rachel, l'admiratrice éconduite et jalouse. Peut-être Mme Constance Darlan, la directrice du théâtre qui craignait de perdre sa vedette, ou sa fille, Hyacinthe Darlan, qui le détestait. Ou alors peut être est-ce ce mystérieux musicien un peu trop discret.

Mes chers invités, l'heure avance. Je vous laisse jusqu'à minuit pour désigner le coupable. Menez l'enquête, profitez de ces lieux, promenez-vous à votre aise. Mon personnel est à votre service. Profitez bien de cette soirée car, si d'aventure le coupable venait à s'en tirer une fois encore, eh bien... Il se pourrait que vous passiez le reste de l'éternité à mon service. Que le Bal des Monstres commence !"




Qui a tué Antonio ?
Son rival, Simeon, ne l'appréciait guère mais cela ne justifiait pas un meurtre bien au contraire cela le condamnait à demeurer l'éternel second. Il souhaitait plutôt que la vedette quitte les lieux, se trouve un meilleur théâtre et que lui puisse enfin retrouver son petit univers où madame Darlan le tenait pour favoris, où il épousait Hyacinthe Darlan et attendait patiemment son heure le jour où la vieille prenait sa retraite.
Ernest, le musicien, le tenait pour ami en toute discrétion. Il était tenu au secret d'un aveu, celui d'un départ prochain d'Antonio excluant ainsi toute culpabilité du rival. Il se trouvait aussi dans la confidence concernant les billets doux de l'admiratrice jalouse, Rachel de Beauval, qui exprimait son adoration à grand renfort de sommes d'argent astronomiques fort utiles au théâtre Darlan. Lui qui avait connu l'ancien directeur avait de la peine pour sa veuve et sa fille, peine que la victime partageait au point de jouer le jeu avec bienveillance vis à vis de Rachel. Mais plus le temps passait et plus cela lui pesait. Antonio allait s'en aller... hélas.
Rachel l'aurait-elle tué par désespoir ? Son obsession semblait n'avoir aucune limite. Et pourtant, pourtant elle n'en avait cure de ce théâtre. Si Antonio avait quitté les Darlan pour se produire ailleurs, elle l'aurait suivi au bout du monde, follement éprise (et un peu cinglée il faut le dire) de l'amour de sa vie ! Mais alors pourquoi tant d'animosité envers les Darlan ? Rachel gardait pour elle un secret qu'hélas, personne ne lui fit avouer durant la soirée. Elle avait surpris une dispute entre les deux fiancés...
Hyacinthe, la douce et délicate danseuse étoile et héritière du théâtre, aimée de tous et promise à Siméon, était la seule personne dans toute la troupe qu'Antonio n'aimait pas et méprisait ouvertement. Encore fallait-il comprendre pourquoi et la mettre suffisamment à l'aise pour qu'elle en parle. Hyacinthe déteste la danse, elle ne voulait que l'amour de ses parents et le bien du théâtre. Ernest et Antonio le savaient, et Antonio s'en agaçait. Hyacinthe avait fini par craquer, rompre avec Siméon -dont elle n'était pas plus amoureuse qu'il ne l'était d'elle- et partir loin d'ici et de la personne à l'origine de son tourment : sa mère.
Or, si sa fille partait, Constance Darlan perdait tout ce qu'il restait... Rachel était déjà furieuse de s'être fait éconduire et d'entendre Hyacinthe évoquer un départ avec Antonio, comme si elle s'enfuyait avec un amant. Elle voulait récupérer son argent que la directrice avait accepté en échange de son soutien amoureux. Mais si Hyacinthe partait et rompait avec Siméon, son ancien favoris n'aurait plus eu de raison de rester lui non plus ! Sans argent et sans vedette, elle serait restée seule avec ce brave Ernest qui lui était moins loyal qu'il le fut à son défunt mari. C'est dans un acte de désespoir que Constance Darlan s'introduit dans la loge de son chanteur vedette ce soir-là et lui tranchant la gorge alors qu'il se préparait à monter sur scène.

Démasquée par Mahruvvet et l'inspecteur Colomberry, la meurtrière avoua son crime. Cette année encore, le défi a été relevé et la Comtesse n'a qu'une parole. Liberté pour tous ses invités, et récompense pour les vainqueurs. Jusqu'à l'année prochaine...



Merci pour votre participation et votre investissement dans cette huitième édition de notre Bal des Monstres. Une prime exceptionnelle sera versée à tous les comédiens ainsi qu'aux employés de service qui ont largement contribué à l'ambiance.
K. Kurusu

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