Escale Magazine

Lerith Il y a 1 mois et 6 jours

Remise des articles

N'ayant reçu à ce jour que deux articles et pas l'ombre d'un soupçon de préparation de la part du reste de la compagnie, la publication du premier numéro est reportée à une date ultérieure. Par ailleurs, je prends les choses en mains puisqu'il vous faut être dirigé à la baguette.

Le premier numéro portera sur le thème des aventuriers débutants, afin de suivre la lancée des deux premiers articles rendus.

Liann, je veux un article sur les chocobos, premier compagnon de l'aventurier eorzéen et de loin ta spécialité. Expliquez à nos lecteurs pourquoi le chocobo est essentiel, je suis certaine que vous ne manquerez pas d'arguments. Expliquez avec des mots simples comment s'en faire un compagnon fidèle, où et comment les acquérir, et ce qu'il faut éviter.

Mahruvvet, ta première enquête portera sur les sylphes. Ils sont aussi joueurs que toi, assure-toi de m'écrire quelque chose qui sera à la fois intéressant et amusant afin de donner l'envie aux aventuriers de partir à la rencontre de ces charmantes créatures mais aussi de s'en méfier.

Ney, Ana, et quiconque voudra faire dans la cuisine je veux un article sur un plat populaire et son histoire. Trouvez-moi quelque chose à raconter.

Vanish, Astera, rendez-vous lundi soir pour parler d'une rubrique mode avec Kaori comme première intervenante externe.

J'attends également un récit, une légende, une histoire captivante empreinte de mystère tel l'artisan légendaire conté par Silius l'autre soir. Trouvez-moi quelque chose d'aussi bon.

Je continue de réfléchir à des idées d'articles. Attendez-vous à être convoqués dans mon bureau ceux que je n'ai pas cité ici. Di'ic là on s'active, jeunes gens. Je ne vais pas vous tenir la main pour que vous fassiez votre travail. Je continue de m'occuper de la mise en page mais sans contenu je ne vais pas inventer toute une revue à moi seule.

K. Kurusu





Mahruvvet Il y a 3 semaines et 9 heures
L'article se trouvera sur le bureau de Kikyo.

Guide pour l’aventurier débutant – Episode premier : les Sylphes


En avant-propos, j’aimerais dire que ma pure liberté journalistique a été piétinée par celle que j’appelle pourtant affectueusement « patronne », Kikyo Kurusu. Et déjà, je vous vois, doux lecteurs, les mains serrées contre la poitrine, les deux larmichettes de circonstance. Comment !? Un esprit aussi brillant, une intelligence si étincelante n’est pas laissée libre à l’exploration des sujets qui touchent son cœur ? Qui font danser son âme ? Soucieux lecteurs, je suis comme vous, surprise ! Déçue ! Mais surtout, profondément triste.

Un sujet a été imposé : les Sylphes. Votre journaliste de terrain, oserais-je, de guerre, est originaire de Radz-at-Han, sublime Radz-at-Han. Je n’avais pas la moindre idée de ce que peuvent bien être ces créatures. Décidée à faire un travail professionnel et sérieux, je me suis donc tournée vers une experte en chose de la forêt. A cette pourtant simple question « Dis, qu’est-ce qu’encore les Sylphes ? ». Aucune réponse. Quel sombre secret peuvent bien cacher pour que ma collaboratrice journalistique, aventurière experte, mais néanmoins sœur n’a pas osé répondre ?

Les naïfs. Que dis-je ? Les fous prétendront qu’elle n’entendait pas ma voix sous le bruit du bois qu’elle était en train scier. Des esprits médiocres qui se prennent plaisir à se satisfaire des explications simples. Reposantes. Flemmardes, je dirais. Si, au départ, je pensais que « la patronne » avait imposé le sujet des Sylphes parce que nous partagions un goût commun pour la blague, le chant et les couleurs, à présent, lecteur inquiet, je comprends. Derrière son air froid et naturellement passif-agressif, je n’avais guère su reconnaitre une mission que seule moi pouvais accomplir. Découvrir le sombre secret des maléfiques Sylphes, et ce, afin de protéger les aventuriers novices qui prendraient le risque de les confronter.

Aventurier débutant,
Jeune pouce courageux,

La salvatrice Mahruvvet te protègera. Elle t’apportera, aujourd’hui, les réponses dont tu auras besoin pour voir ta marmaille grandir. N’aie crainte : une exploratrice professionnelle te tend une main secourable et t’emmène dans une aventure qui t’amènera à comprendre le secret des infâmes Sylphes de Sombrelinceuil.

Tout périple vers ces démons sylvestres doit commencer par Gridania. Je connais mal cette ville (lecteur, je fais des guillemets avec mes doigts en écrivant ville ici), je vais rarement à la campagne. De mon expérience, elle est constituée pour 10% de miqotes lunaires, de 10% d’elezens pâles, 30% de hyurois et de 50% d’ennui.

Les principaux artisanats locaux sont le travail des peaux et du bois. En d’autres termes, manipuler des cadavres de choses qui un jour, furent vivantes. Ma première hypothèse historique sur cette habitude est que cela est le seul moment pour ces belles populations de se souvenir que la vie existe, et qu’il est possible de l’aimer un ou deux Soleils dans l’année.
Gridania se divise en deux parties : la Vieille Gridania et la Jeune Gridania (aussi appelée Nouvelle Gridania par les autochtones, mais mon appellation est autrement plus logique). Notre voyage nous portera en premier lieu vers la « Vieille Gridania », et plus exactement en face de la guilde des maîtres d’hast. Le terme peut paraître occulte, mais « maître d’hast » est un synonyme couramment utilisé pour signifier « Chevalier dragon de basse qualité ». Arrivé ici, il vous faudra marcher jusqu’à la bien nommée « Jetée de la Rivière Est », donnant sur le Ravin des Lamentations. Charmant. Pour un prix modeste, on vous mènera vers notre prochaine étape : la forêt de l’est. Qui est, à l’est.

Il convient, lecteurs avides d’effectuer une pause ici. Une experte telle que moi ne saurait vous laisser sans quelques conseils… quelques astuces ! Le « périple gridanien » comme j’aime l’appeler ne paraît pas être dangereux, mais je doute qu’il soit réellement adapté à un aventurier débutant.. Les populations du lieu ont échoué à ne pas être racistes entre elles. Autant dire que l’étranger est regardé d’un œil mauvais et méfiant. De plus, ils peuvent parfois montrer des signes d’agressivité et de mécontentement dès lors que leur mode de vie rupestre est questionné. Néanmoins, un aventurier, même débutant, malin saura éviter les pièges gridaniens ainsi que sa faune parfois hostile avec un peu d’hypocrisie et de jolis sourires.

Je conseille l’équipement suivant : trois jours de rations, un couteau dissimulé, des bottes hautes et de quoi faire bouillir votre eau.
Mais revenons à notre épique odyssée. Si le voyage en barque se déroule comme il le doit. Sans un bruit, probablement à regarder la croupe du barquiste pendant qu’il remue de façon chaotique sa rame, vous mettrez les pieds sur la jetée du Bouquet. N’y cherchez aucune fleur, à nouveau à Sombrelinceuil, le nom est honteusement et tristement trompeur. Une habitude qui semblerait faire partie de la culture forestière.

Notre prochaine étape est à la fois simple, mais aussi terrifiante. Aisée, mais létale. Car voyez-vous, lecteurs apeurés. En sortant de la jetée, vous trouverez un petit chemin, délicieusement pavé de planches grossières. Bien que la voirie locale laisse à désirer, il est possible de le suivre jusqu’à notre prochain lieu fort : la hutte des Hawthorne. Mais voilà. Rien n’est jamais aussi simple dans l’ingrate vite d’aventuriers. Entre l’arrivée et le départ, c’est une nuée de créatures mortelles qui se dresse face à vous ! Des centaines, non… des milliers de séides de je ne sais quel reflet apocalyptique seront sur votre chemin. Chacune de ces créatures n’est mue que par une seule idée, un seul instinct : votre mort. Votre démembrement à la fois méthodique et sauvage. Voici quelques noms qui font encore trembler ma plume : gorets, frelons, vautours, limaces.

En mon temps, oh oui, j’ai vaincu bien des ennemis. Combattu bien des armées. Mais que peut une simple raenne face à la nature déchaînée, face à des animaux assoiffés de sang ? Elle peut courir, elle ne peut que cela. L’erreur de l’aventurier débutant serait la suivante : penser qu’il peut combattre, ou se fier à la relative passivité de ces engeances infâmes. Non. Elles n’attendent qu’un instant d’attendrissement pour dévorer le naïf. Pour se repaître du malheureux.

Lecteurs désarçonnés, je n’ai qu’un conseil : courez. Suivez le chemin de planche, et courez. Aussi vite, aussi longtemps que vos corps le permettent. Aussi loin que vos jambes vous porteront. Ne vous retournez pas, ne jouez pas au héros. Si vous croisez un autre aventurier en train d’être cruellement déchiqueté par une limace, il n’est pas votre affaire, il a échoué là où vous devez réussir. Ai-je réellement vu quelques limaces dévorer je ne sais quel passant ? Hé bien, non. Mais cela ne veut pas dire que la route n’était pas jonchée de cadavres. J’avoue avoir fermé mes yeux durant cette course pour ma survie.

Si vos divinités vous portent en bonne considération, vous arriverez à un peu de tranquillité, la fameuse Hutte de Hawthorne. Là-bas, vous y trouverez une éthérite. Votre instinct premier serait d’aller poser votre main tremblante dessus pour rejoindre la civilisation, mais notre voyage n’est pas terminé. Ce hameau, lumière dans l’obscurité, goutte d’eau dans le Thanalan, est composée… j’allais écrire de personnes. Mais ses habitants sont-ils encore réellement humains ? Sont-ils encore des nôtres ? Vivre dans cette abomination végétale les a transformés. Je ne vois plus exactement le regard d’humains lorsque je fixe leurs yeux, je fais face au néant : à la résignation de l’être intelligent face à l’incompréhension de la cruauté pure, du chaos prenant la forme des millions d’arbres et d’écueils voraces. Homme un jour, aujourd’hui, ils me semblent plus être des statues de sel qui attendent que l’on vienne les libérer de leur garde interminable.

Après une pause, le combat doit reprendre. La guerrière doit savoir quand ressortir le fanion et retourner en campagne pour le savoir. Rien ne doit nous arrêter. Rien ne peut entraver notre chemin. Mais… comment faire lorsque le chemin disparaît ? Lorsqu’il se dissout sous nos pas ? Car… en marchant quelques clochettes, le sentier planché s’arrête, nous laissant face à l’immensité de terre et de bois. Je crains que les Sylphes nous soient pour le moment inaccessibles, leurs secrets dispersés aux quatre vents, tel l’espoir de vous apporter les réponses que vous attendez.

Mais je me reprends. J’ai échoué cette fois, mais je les trouverai, et je vous livrerai leurs sombres projets.

Lecteurs, pour toi, je trouverai les Sylphes.

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