Les Légendes d'Ivalice II
Lerith
Il y a 8 mois et 2 semaines
C'est une chose étrange que d'être à la fois accueillie par celles qui vous ont élevées tout en sachant que vous n'êtes que tolérée parce que vos amis se sont battu pour ce village. Ses soeurs de Naatu faisaient preuve d'autant de distance avec elle, si ce n'est plus, qu'avec les autres malgré l'ambiance paisible et joviale que les recrues portaient avec eux et qui lui arrachèrent un sourire reconnaissant. Elle qui redoutait un sentiment de malaise ou une tension contenue ne vit que le sourire et les batailles de pique à brochettes autour du feu. C'est à peine s'ils écoutaient ce que leur disait l'ancienne. Même Albynn était plus émerveillé par le bébé de Shamti né il y a tout juste deux semaines que par le village lui-même. Diana avait même tenté de se rapprocher de Noah avec qui elle avait pu tenir une conversation de quelques minutes mais le Fils du Torrent sentait sur lui tout le poids des regards autant que Ney. Ce dernier avait l'esprit ailleurs, tourné vers le nord ouest. Au début elle prit cela pour de la nostalgie, Fyth n'était qu'à deux ou trois heures de marche. Chose curieuse qu'ils aient vécu si près l'un de l'autre pendant tant d'années sans s'être croisés. Quelque part, cela expliquait en partie pourquoi elle s'était sentie proche de lui dès la première rencontre. Ils se connaissaient déjà sans s'être vus, perdre le Vermot n'avait pas occulté son instinct. Au milieu du repas il s'était levé, toutes les viéras mais surtout l'ancienne Mjarni, avaient dressé leurs oreilles. Mjarni avait sous entendu que quelque chose -ou quelqu'un- appelait l'ancien gardebois. C'est moins par solidarité -contrairement à tous les autres membre du groupe- que poussée par l'espoir que Meleth suivit Ney dans la forêt cette nuit-là. |
Une bonne raison et une chance, une infime chance, que la Mère-Forêt reconnaisse au moins l'un de ses enfants exilés ? Elle ne voulait pas l'exprimer avec trop d'enthousiasme, éviter de distiller l'espoir sans savoir le pourquoi de tout ceci. Elle voulait aider Ney. Elle voulait faire ce pour quoi elle avait choisi l'exil la première fois : protéger la Mère-Forêt.
De retour à Naatu la nuit était déjà bien avancée. Les sentinelles leur avaient accordé l'hospitalité pour la nuit, une nuit seulement, comme la dernière fois. On ne pouvait en espérer plus mais au moins il y avait quelques heureux. Diana s'endormit des étoiles plein les yeux, Kyuuji pouvait aller à la rencontre des gardiens d'écorce qui veillent toujours sur le gouffre béant situé sous le village. Le gouffre toujours aussi sombre et inquiétant et dont étaient sortit des nuées de monstres pendant l'Apocalypse lui semblait aujourd'hui moins effrayant ; mais peut-être était ce parce qu'elle avait vu et vécu bien des aventures depuis son départ.
Une nuit, c'est peu. Demain matin il faudra partir. Ulia vint la trouver peu avant que le sommeil l'emporte. Les arbres ont parlé, et la voie vers Fyth restera ouverte puisque telle est la volonté de la Mère. Demain, elle ira avec Ney et quelques autres rencontrer cette dryade à l'origine de tout cet émoi. Demain, pendant quelques heures, elle se sentirait un peu moins une parias.
Elyaska
Il y a 8 mois et 2 semaines
Un retour émouvant marqué par le destin
Bien que ce ne fût pas son propre village, le retour en terre viéra était empreint d'une émotion palpable. Redécouvrir ce paysage où elle avait passé de longues années, avec ses cabanes perchées dans les arbres, ses senteurs envoûtantes et la présence imposante de la mère forêt. Les souvenirs affluaient dans l'esprit de la viéra qui semblait comme absente tout au long de la soirée, marchant parmi les jeunes viéras qui la regardaient passer, curieuses.
Une main sur son collier, depuis son départ, elle n'avait jamais senti son fils aussi proche depuis son départ. Scrutant le fond de la forêt à travers chaque branche visible, elle semblait attendre un signe : une ombre, une présence ou un visage familier qui viendrait la saluer. À travers les légères pulsations d'éther, il devait sentir que sa mère était de retour, tout près. Libre à lui de venir à sa rencontre ou non.
En tout cas, c'est au cours du repas partagé avec le reste de la compagnie qu'elle reçut des paroles mystérieuses de Mjarni, l’ancienne et doyenne du village :
"Et toi, quelqu'un a entendu le son de tes pas depuis que tu as posé le pied sur la terre que tu as quittée."
Son cœur bondit à ses paroles, pensant immédiatement à lui, ou peut-être son frère ?
Le regard brillant d'optimisme et de bonheur, elle termina la soirée en discutant avec les viéras présentes. Parler dans sa langue maternelle lui fit un bien fou. Naturellement, son regard se posa sur le bébé de Shamti. Un si petit être qui lui fit un grand sourire.
"Il… comment s'appelle-t-il ? Il me fait énormément pensé au miens lorsqu'il est né…"
Dit-elle, troublée, en discutant avec la jeune femme. Naturellement, la viéra parla avec fierté de son fils qu'elle espérait tant revoir. Elle prononça alors son prénom, ce qui fit réagir Shamti qui battit des cils, perplexe et surprise. Peu à peu, une nouvelle absolument incroyable fit frémir le regard et les oreilles de la cartographe.
Le petit viéra dans les bras de Shamti était en fait l'enfant de son fils, et donc… son petit-fils. Elle venait de devenir mamie !
Demandant vite la permission pour le tenir dans ses bras. C’est une nouvelle palette d’émotion qui aura été visible ce soir là, des larmes de joie, un large sourire ému et un regard maternelle extrêmement puissant envers ce petit etre qu’elle pris plaisir à présenté nouvellement auprès des membres de l’équipage encore présent.
Elyaska restara avec sa petite famille toute la soirée, terriblement heureuse d’écouter la récit de la jeune femme qui partageait la vie avec son fils.
Hanbei Uranai
Il y a 8 mois et 2 semaines
Rapport du neuvième jour
Membre présent : Ney, Meleth, Utopyah, Mimilah, Yone, Lysia, Rossignol, L’Nazah, Albynn, Silius, Kyuuji, Ivanhault, Noah , Diana, Mahruvvet, Liann, Djazah'ir.
L'expédition poursuit sa route, après avoir fait escale à Valnain où nous avons pu retrouver Yone ainsi que Diana, Djazah'ir et Nashasha, avant d'arriver au village de Naatu. L'accueil en ce lieu aura été à la fois cordiale et méfiante, probablement partagé entre la reconnaissance envers l'équipage pour leur aide à leur dernière visite, et au fait que nous étions presque tous des étrangers.
21h : Séparation et visite libre du village. Un groupe aura accompagné le capitaine Meleth pour discuter avec une certaine Shamti, tandis que la plupart des recrues et d'autres anciens se sont baladés dans le village.
21h30 : Repas collectif au centre du village, où quasiment tout le monde s'est réuni pour partager un moment de convivialité, dégustant les mets et provisions proposés par nos hôtes.
22h30 : Départ soudain de Ney du repas. Une grande partie de l'équipage l'aura suivi. Arrivée dans une clairière après plusieurs heures de marches. Rencontre avec sa « sœur », qui nous aura demander de l'aide au nom de la "Mère-Forêt", afin de résoudre un soucis auprès d'une dryade. Les locaux avait pour ordre de ne pas intervenir.
Un groupe volontaire : Ney, Meleth, Lysia, Diana, Djazah’ir, L’Nazah, Utopyah, Albynn, Kyuuji, Rossignol, Hanbei.
Nous sommes ainsi tous rentré au village pour nous reposer et nous préparer pour la nuit suivante afin d'en savoir plus.
Fin de rapport.
Hanbei Uranai
Albynn
Il y a 8 mois et 2 semaines
Finalement, Ivanhault avait raison: on se faisait beaucoup de contes sur les Viéra et sur Golmorre. C'était à peu près des Grands comme les autres, dans le fond. Qui aiment rire, manger, se chamailler, faire des jeux. Ils ont du savoir, leur propre artisanat, leur propres contes, leur techniques de combats et de chasse... Quand à cette forêt si hostile, finalement ils y avaient marché des heures sans revenir en sang. Un peu mouillé pour ceux ayant marché dans la rivière, néanmoins. Est-ce vraiment comparable?
HO BON DES DOUZE UN VRAI BEBE VIERA! Un cadeau si rare, si petit, si beau, si fragile! Combien il y en avait, avait dit Dame Meleth? Un toute les décennies? Tout les vingts ans? Plus?
Il se sentait comme la fois où il avait trouvé son premier diamant brut. Un cadeau de la nature qui n'attend que d'être formé et rayonner... Cette soirée était magnifique.
Ivanhault lui avait beaucoup fait réfléchir sur ses rapports avec les esprits en parlant du passé de Sombrelinceul. C'était d'ailleurs peut-être pour ça qu'il n'arrivait pas à sentir leur demandes malgré ses efforts? Une fois la méfiance distillée, impossible de revenir en arrière... Il avait admis que ceux ci n'auraient jamais envie de communiquer avec lui.
Mais lui, ce n'était pas les autres, et ce n'était visiblement pas Mr Ney non plus. Il avait sentis quelque chose, et c'était important pour lui.
C'était le mot clef: important pour lui. Et Mr Ney étant important pour le lala, cet appel lui était important aussi.
....
Bon, on va pas se mentir quand même, hein, la frustration de ne rien voir ou toucher depuis leur arrivé lui donnait énormément envie de parler ou toucher une dryade. Sont elles vraiment douces comme le bois polis, ou ruqueuses comme les écorces? Il avait été un peu déçu des dryades sombrelincoise qui n'était finalement que des arbres avec des yeux... Ca ne vendait pas tant de rêve que ça.
Il fut un peu déçu de ne pas rester pour déjeuner et faire la vaisselle promise... Cette promesse rompue compterait-elle dans ses erreurs de mortels face aux Douze? Difficile à dire, et trop tard pour s'en formaliser. Avant de partir, il demanda aux Viéra un cadeau à faire à la dryade. Après tout, il ignorait ce qui lui plaisait, et il n'avait pas le droit de se servir, alors...
HO BON DES DOUZE UN VRAI BEBE VIERA! Un cadeau si rare, si petit, si beau, si fragile! Combien il y en avait, avait dit Dame Meleth? Un toute les décennies? Tout les vingts ans? Plus?
Il se sentait comme la fois où il avait trouvé son premier diamant brut. Un cadeau de la nature qui n'attend que d'être formé et rayonner... Cette soirée était magnifique.
Ivanhault lui avait beaucoup fait réfléchir sur ses rapports avec les esprits en parlant du passé de Sombrelinceul. C'était d'ailleurs peut-être pour ça qu'il n'arrivait pas à sentir leur demandes malgré ses efforts? Une fois la méfiance distillée, impossible de revenir en arrière... Il avait admis que ceux ci n'auraient jamais envie de communiquer avec lui.
Mais lui, ce n'était pas les autres, et ce n'était visiblement pas Mr Ney non plus. Il avait sentis quelque chose, et c'était important pour lui.
C'était le mot clef: important pour lui. Et Mr Ney étant important pour le lala, cet appel lui était important aussi.
....
Bon, on va pas se mentir quand même, hein, la frustration de ne rien voir ou toucher depuis leur arrivé lui donnait énormément envie de parler ou toucher une dryade. Sont elles vraiment douces comme le bois polis, ou ruqueuses comme les écorces? Il avait été un peu déçu des dryades sombrelincoise qui n'était finalement que des arbres avec des yeux... Ca ne vendait pas tant de rêve que ça.
Il fut un peu déçu de ne pas rester pour déjeuner et faire la vaisselle promise... Cette promesse rompue compterait-elle dans ses erreurs de mortels face aux Douze? Difficile à dire, et trop tard pour s'en formaliser. Avant de partir, il demanda aux Viéra un cadeau à faire à la dryade. Après tout, il ignorait ce qui lui plaisait, et il n'avait pas le droit de se servir, alors...
Mahruvvet
Il y a 8 mois et 2 semaines
La voleuse était agacée. C'était chose rare.
Cette forêt lui était détestable.
Ses habitants lui étaient haïssables.
Cette "Mère-Forêt" lui était insupportable.
En réalité, elle ne comprenait pas. Pourquoi Meleth et Ney se soumettaient si facilement à cette "mère" ? Pourquoi les locaux se laissaient définir par ces bois ? Pourquoi l'équipage acceptait de se mettre en danger pour cette divinité ? A ses yeux extérieurs, les vieras auraient depuis longtemps brûler cette parodie d'environnement et partir vivre ailleurs. Si la "nature était cruelle", autant la traiter comme tout autre sadique moyen : par du mépris, par la destruction si cela était nécessaire.
Cette "Mère" ne lui paraissait être qu'un tyran feuillu. Peut être même moins. Elle ne comprenait pas. Elle n'aiderait pas sans récompenses.
Qu'allait-elle faire en attendant ? Ce qu'elle faisait toujours dans ces cas. Ce qu'elle faisait pour le Lien de l'Eternal. Essayer de comprendre. Elle passerait le temps gagné à essayer de discuter avec les vieras locales, à grapiller des histoires, à voler des points de vue. Elle cacherait son ressentiment, sourirait et jouerait l'exploratrice curieuse.
Elle passa malgré tout saluer Elyaska afin de la faciliter pour son petit enfant. Elle aimait les gosses.
Cette forêt lui était détestable.
Ses habitants lui étaient haïssables.
Cette "Mère-Forêt" lui était insupportable.
En réalité, elle ne comprenait pas. Pourquoi Meleth et Ney se soumettaient si facilement à cette "mère" ? Pourquoi les locaux se laissaient définir par ces bois ? Pourquoi l'équipage acceptait de se mettre en danger pour cette divinité ? A ses yeux extérieurs, les vieras auraient depuis longtemps brûler cette parodie d'environnement et partir vivre ailleurs. Si la "nature était cruelle", autant la traiter comme tout autre sadique moyen : par du mépris, par la destruction si cela était nécessaire.
Cette "Mère" ne lui paraissait être qu'un tyran feuillu. Peut être même moins. Elle ne comprenait pas. Elle n'aiderait pas sans récompenses.
Qu'allait-elle faire en attendant ? Ce qu'elle faisait toujours dans ces cas. Ce qu'elle faisait pour le Lien de l'Eternal. Essayer de comprendre. Elle passerait le temps gagné à essayer de discuter avec les vieras locales, à grapiller des histoires, à voler des points de vue. Elle cacherait son ressentiment, sourirait et jouerait l'exploratrice curieuse.
Elle passa malgré tout saluer Elyaska afin de la faciliter pour son petit enfant. Elle aimait les gosses.
Rossignol
Il y a 8 mois et 2 semaines
Golmorre. Cette forêt réputée dangereuse, inhospitalière dont les gardiens et gardiennes implacables chassaient tout les étrangers.
"Ma foi... Rien ne vaut de se faire son propre avis." Se dira Rossignol. Bien qu'elle savait que cela faisait figure d'exception, l'accueil fait au groupe la rassura et elle pu se détendre pour contempler la forêt d'un œil serein. Il était certains qu'elle était dangereuse et seul un fou oserait le nier. Mais elle n'était pas aussi mortelle que ceux qui pouvaient le dire. Il y avait même une certaine beauté dans la sauvagerie et l'indompté que dégageait Golmorre... Mais elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle s'y plaisait. Elle avait l'habitude de vivre dans une forêt de pierre, de complot et de dragons. Rien à voir donc. Cela dit, elle pu discuter un minimum avec les Gardiennes pour se renseigner sur leur histoire, partager un repas et quelques pitreries avec l'équipage, bien que cela soit anodin pour beaucoup, ne l'était pas pour elle. Il était rare qu'elle se laisse aller à être bon enfant mais elle se laissa aller avec plaisir cette fois-ci.
Puis Ney se leva, comme suivant un appel mystique. Et l'équipe n'hésita pas un seul instant à le suivre. Et elle non plus. Des heures de marche dans la forêt. Elle qui était rassurée un peu plus tôt, elle revint vite à ses esprits et tâcha de rester vigilante pour éviter toute surprise.
La suite elle avait eue du mal à la comprendre... L'esprit de la forêt demander à des étrangers de s'occuper d'une Dryade récalcitrante ou quelque chose du genre. Elle n'avait pas l'âme mystique mais ce n'est pas ce qui l'importait. Elle ne connaissait pas Ney plus que cela mais ce n'était pas une raison pour le laisser accomplir seul ce qu'il considérait visiblement comme un devoir. C'était le sien à elle de venir en aide à un compagnon, qu'elle soit une inconnue ou une simple connaissance. Mais le refus et les commentaires de ceux qui décidèrent de rester en retrait a eu le don de l'y faire réfléchir.
Le bon sens et la logique leur donnait raison. Aider une soi-disant divinité qui préfère envoyer des étrangers plutôt que ses fidèles à la chasse d'une créature dont on ne savait rien ? C'était stupide de l'écouter... Mais Ney semblait déterminé à accomplir son devoir malgré son exil malgré une certaine contestation. Elle était prête à aider mais pourtant, elle avait un goût amer dans la bouche qui la travailla sur le chemin du retour. A chacun son choix d'agir ou non sans qu'aucun jugement ne soit émis, c'était plus ou moins la règle tacite, non ? Alors pourquoi avait-elle l'impression que cette règle n'était pas respectée ? Aucune réflexion sensée ou même désagréable n'avait été émise contre ce refus d'aider un compagnon. Et pourtant elle en avait une ou deux en tête mais, par respect du choix, elle n'avait rien dit. Qui était-elle pour juger. Mais qui étaient-ils pour le faire ? Pourquoi devaient-ils en subir en retour ? Il y avait une différence entre donner son avis et traiter de stupide une décision. Elle espérait se tromper, extrapoler ou être simplement susceptible.
Elle resta silencieuse et pensive jusqu'à tard dans la nuit, même après le retour au village. Une vieille habitude qu'elle avait pour remettre en ordre ses esprits avant un lendemain difficile et le refus de certains d'aider un compagnon passa vite au second voir même au troisième plan. Une dryade hein ? Cela aurait été trop facile d'utiliser du feu s'ils n'avaient pas été au milieu d'une forêt et pas sûr que ses balles soient d'une quelconque utilité face à un arbre vivant. Il faudra donc improviser et elle n'aimait pas cela.
Ses réflexions s'achevèrent sur un drôle de commentaire, sûrement motivé par son silence face à un appel linkperle. "Pars donc du principe que je t'ai demandé si tu allais bien et que nous avons eu une longue discussion sur tes problèmes, merci.". Elle étira un sourire en y repensant avant de rejoindre son hamac. S'il y a bien une chose qu'elle détestait c'était l'empathie feinte et l'hypocrisie... et un brin d'honnêteté n'était pas si mal, finalement.
"Ma foi... Rien ne vaut de se faire son propre avis." Se dira Rossignol. Bien qu'elle savait que cela faisait figure d'exception, l'accueil fait au groupe la rassura et elle pu se détendre pour contempler la forêt d'un œil serein. Il était certains qu'elle était dangereuse et seul un fou oserait le nier. Mais elle n'était pas aussi mortelle que ceux qui pouvaient le dire. Il y avait même une certaine beauté dans la sauvagerie et l'indompté que dégageait Golmorre... Mais elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle s'y plaisait. Elle avait l'habitude de vivre dans une forêt de pierre, de complot et de dragons. Rien à voir donc. Cela dit, elle pu discuter un minimum avec les Gardiennes pour se renseigner sur leur histoire, partager un repas et quelques pitreries avec l'équipage, bien que cela soit anodin pour beaucoup, ne l'était pas pour elle. Il était rare qu'elle se laisse aller à être bon enfant mais elle se laissa aller avec plaisir cette fois-ci.
Puis Ney se leva, comme suivant un appel mystique. Et l'équipe n'hésita pas un seul instant à le suivre. Et elle non plus. Des heures de marche dans la forêt. Elle qui était rassurée un peu plus tôt, elle revint vite à ses esprits et tâcha de rester vigilante pour éviter toute surprise.
La suite elle avait eue du mal à la comprendre... L'esprit de la forêt demander à des étrangers de s'occuper d'une Dryade récalcitrante ou quelque chose du genre. Elle n'avait pas l'âme mystique mais ce n'est pas ce qui l'importait. Elle ne connaissait pas Ney plus que cela mais ce n'était pas une raison pour le laisser accomplir seul ce qu'il considérait visiblement comme un devoir. C'était le sien à elle de venir en aide à un compagnon, qu'elle soit une inconnue ou une simple connaissance. Mais le refus et les commentaires de ceux qui décidèrent de rester en retrait a eu le don de l'y faire réfléchir.
Le bon sens et la logique leur donnait raison. Aider une soi-disant divinité qui préfère envoyer des étrangers plutôt que ses fidèles à la chasse d'une créature dont on ne savait rien ? C'était stupide de l'écouter... Mais Ney semblait déterminé à accomplir son devoir malgré son exil malgré une certaine contestation. Elle était prête à aider mais pourtant, elle avait un goût amer dans la bouche qui la travailla sur le chemin du retour. A chacun son choix d'agir ou non sans qu'aucun jugement ne soit émis, c'était plus ou moins la règle tacite, non ? Alors pourquoi avait-elle l'impression que cette règle n'était pas respectée ? Aucune réflexion sensée ou même désagréable n'avait été émise contre ce refus d'aider un compagnon. Et pourtant elle en avait une ou deux en tête mais, par respect du choix, elle n'avait rien dit. Qui était-elle pour juger. Mais qui étaient-ils pour le faire ? Pourquoi devaient-ils en subir en retour ? Il y avait une différence entre donner son avis et traiter de stupide une décision. Elle espérait se tromper, extrapoler ou être simplement susceptible.
Elle resta silencieuse et pensive jusqu'à tard dans la nuit, même après le retour au village. Une vieille habitude qu'elle avait pour remettre en ordre ses esprits avant un lendemain difficile et le refus de certains d'aider un compagnon passa vite au second voir même au troisième plan. Une dryade hein ? Cela aurait été trop facile d'utiliser du feu s'ils n'avaient pas été au milieu d'une forêt et pas sûr que ses balles soient d'une quelconque utilité face à un arbre vivant. Il faudra donc improviser et elle n'aimait pas cela.
Ses réflexions s'achevèrent sur un drôle de commentaire, sûrement motivé par son silence face à un appel linkperle. "Pars donc du principe que je t'ai demandé si tu allais bien et que nous avons eu une longue discussion sur tes problèmes, merci.". Elle étira un sourire en y repensant avant de rejoindre son hamac. S'il y a bien une chose qu'elle détestait c'était l'empathie feinte et l'hypocrisie... et un brin d'honnêteté n'était pas si mal, finalement.
Djazah ir Moshantu
Il y a 8 mois et 2 semaines
Djazah'i a dormi toute la nuit, fait rare pour le miqo'te. Mais il a également dormi tout le jour. Aucun des bruits du quotidien ne l'aura véritablement éveillé et il aura passé près de dix-huit heures roulé en boule dans sa cape, protégé de la lumière par les futaies et sa capuche, son bâton serré contre lui, seul son léger ronronflement indiquant qu'il était toujours en vie au fond de son hamac.
Yone Ashina
Il y a 8 mois et 2 semaines
Depuis son arrivée à Valnain et dans cette jungle, l'esprit du Hyurois était relativement léger. Prêt à rire, jovial et même facétieux, il était vraiment ici pour se changer les idées.
Cela dit, un bref retour à la réalité vint à son esprit quand une partie de ses camarades devrait partir prêter leurs armes et leurs magies pour le bien commun, et celui d'un peuple. Il avait ri avec assurance avec Hanbei et Rossignol : "Celui-ci, il est tout à vous. Mais que cela ne devienne pas une mauvaise habitude !" - Clairement, il souhaitait récupérer, et pour cela, il a dû accepter de rester en retrait. Faire confiance à ses camarades n'était pas un problème, au contraire ... Mais rester sur la touche n'était pas dans ses habitudes.
Frustration ? Incertitude ? Oh juste impatience ... Il profita des jours de tranquillité en attendant ses camarades pour méditer, entraîner son esprit mais aussi son corps. Effectuer des étirements légers, manipuler son tanto.
Même mettre en application dans son esprit les dires de certains de ses camarades venus le voir au Kurusu-Gumi :
"Construire sa stratégie, créer sa réalité."
"Rester fier, tête haute."
"Amertume et frustration, s'en servir pour devenir plus fort que jamais."
Le reste de ses journées sera plutôt agrémenté entre discussions avec les locaux, prise de nouvelles, apprentissage de leurs méthodes de vie, et même en cherchant des solutions pour aider son bras gauche à récupérer.
Liann
Il y a 8 mois et 2 semaines
Depuis Valnain et d'autant plus depuis cette soirée chez les viéras, Liann semblait bien plus silencieuse et pensive que d'habitude, le regard dans le vide, de brefs sourires aux remarques, quelque chose semblait très clairement peser sur le moral de la palefrenière. Cette nuit là, elle n'avait même pas dérangé ses camarades dans leur sommeil, car elle ne semblait pas avoir eu sommeil elle-même.
Djazah ir Moshantu
Il y a 8 mois et 2 semaines
C'est finalement un mog qui réveillera Djazah'ir. Sous le regard peut-être agacé ou curieux de leurs hôtes, la petite boule de poil un brin excentrique annonce sa venue en soufflant dans un clairon au son strident: "POUET POUET POUET POUEEEEEEEEEEEEET!!". Il semble visiblement prendre un malin plaisir à casser les oreilles de tous ceux qui entourent le miqo'te avant de lui remettre en main propre un petit rouleau de parchemin noué d'une simple et fine corde. A la lecture de son contenu, Djazah'ir ne peut réprimer un sourire puis partira en quête de Yone pour le lui faire lire.
La petite boule de poil repartira avec une réponse griffonnée à la hâte.
Spoiler : cliquez pour afficher"Merci beaucoup et je me sens honoré de recevoir un tel ... honneur. Je pense n'avoir pas du tout la meme approche que les orientaux sur ce qu'est l'honneur au combat , et pour moi, ce soir la , il n'y en avait aucun, que se soit dans la dernieres attaque de l'adversaire de ton ami, ou de comment les règles se sont fait respecté. Ton ami c'est battu comme un roi, et ne merittait pas de tomber dans le vide . . . Encore moins, ne recevoir aucune considération de la par de son adversaire .
J'ai etait rassuré quand RJ m'a dit qu'il avait etait finalement récupéré. Comment il va ? Je garde précieusement ton respect, et si cela n'est pas trop demander, pourquoi pas , se revoir autour d'un repas ? RJ à gagné la finale. elle a etait incroyablement merveilleuse. Que Menphina veille sur toi et ton ami. Vagabond."
La petite boule de poil repartira avec une réponse griffonnée à la hâte.