Mare Lamentorum

Albynn Il y a 10 mois et 15 heures
Après une soirée puis une aurore bien mouvementée, un bon chocolat chaud et un excellent mauvais café, inutile de se recoucher: autant prendre le deuxième quart.
Des poissons volants, des requins volants, et maintenant, une panne moteur, des bébés nanka et une sirène. Et quel stress!

Avant toute chose, il fallait récupérer les petits nankas restant. Ce ne devait pas etre si difficile dans le fond: Soit cheffe Iko les auraient ammenés sur le pont, soit ils seraient abandonnés sur la place où ils ont étés trouvés. A l'exception de celui qu'il avait caché, au détriment des ordres.
Mieux vallait ne pas y penser. Il avait juré assumer sa punition d'insubordination.
Les nanka restant regroupés dans un ou deux seaux, comme promis à Lysia et Dillan, il cloua un morceau de sac de toile par dessus afin que les bebetes puisse etre nourries à travers les mailles, mais ne puissent s'échapper.
Puis il cacha les seaux une seconde fois.

Pour le massacre odorant dans la salle des machines, un bête rinçage à l'eau de mer ne suffirait pas. Le balais brosse, la serpillère et l'huile de coude y passent... Qu'est ce que ça tache, un cadavre!  Mais au moins, c'est une activité qui occupe.Et ça évite de réfléchir jusqu'au quart suivant.
Lerith Il y a 10 mois et 15 heures
A la proue du navire, Dillan rebattit sa capuche pour laisser l'embrun fouetter son visage, imprégner ses cheveux, étouffant un bâillement derrière sa main, suite à sa courte nuit.


Le nez au vent, les oreilles mobiles, il cherchait encore à s'habituer à ces nouvelles sensations. L'odorat perturbé par les senteurs marines, l'ouïe sans cesse sollicitée par le murmure incessant des vagues et de l'activité sans fin du navire, la vue brouillée par l'air salin et la réverbération du soleil, il gardait en permanence la main en contact avec le bois réconfortant du bastingage.


Il avant sans peine pu trouver à se rendre utile à la cuisine dès ses premiers pas sur le navire et cela le réconfortait.


Le reste du temps, il observait l'activité à bord, suivant avec un intérêt fasciné les acrobaties des gabiers dans les hauteurs. Il aurait aimé les rejoindre, tout en sachant qu'il serait plus sûrement une entrave qu'une aide au bon fonctionnement des opérations. Parfois, il surprenait un regard, un sourire, dont certains lui étaient adressés. Il lui faudrait sûrement du temps pour trouver une place dans la mécanique bien huilée de l'Eternal, s'il décidait de s'engager.

Lerith Il y a 10 mois et 15 heures
Corvos, un climat océanique et un littoral n'ayant rien à envier à Thavnair juste avant d'atteindre les vastes étendues verdoyantes considérées par les garlemaldais comme leur terre promise pendant des siècles. Comment ne pas les comprendre ? Et comment ne pas comprendre la méfiance de ses habitants désormais libres mais livrés à eux-mêmes pour se reconstruire. Il n'appartient certes pas à l'Eternal d'intervenir dans les affaires locales, ni de se présenter en sauveurs pour le bon peuple qu'il rencontre, ni à payer un montant aussi exorbitant présenté comme une taxe d'amarrage ! Sérieusement, c'est du vol !

Le duel de regard entre le capitaine et la réceptionniste n'aurait de vainqueur, ils n'avaient pas choisi la dernière des sottes pour affronter la réaction des visiteurs mais Meleth avait de bons arguments et une volonté de fer.
"Bon, bon. Je veux bien vous faire une fleur si vous descendez dans l'auberge de ma soeur au sud de la ville, le Lotus Enchanté."
Et c'est ainsi que le tarif baissa grandement, malgré la moue boudeuse d'Iko qui vit tout de même filer dans la facture 10% de plus que le budget prévu mais Meleth ne manqua pas de la rassurer : on comblera le trou avec ce qu'on trouvera sur la Lune. Et puis au fond, l'auberge n'était pas si mal si on veut s'imprégner de la culture locale.



Ils ne passèrent qu'une nuit dans ce port, et n'en virent de Corvos que les environs. Dès le lendemain matin, sitôt l'Eternal confié aux pantins et aux employés du port, il fallait se rendre à l'aerodrome le plus proche et emprunter l'un des rares vols commerciaux en direction de Garlemald. Autant dire que la plupart transportaient des ressources pour l'aide humanitaire et non des personnes quand la plupart des gens là-bas cherchent plutôt à en partir. Ce ne fut pas sans difficultés, ni de longues heures d'attente d'un transporteur disponible, que l'expédition put enfin quitter le hall de l'aerodrome avec montures et matériel, à destination du camp Bris-de-Glace.

Là-bas, les attendaient d'autres groupes mandatés pour ce voyage par divers départements et quelques aventuriers privilégiés sans doute.
Lerith Il y a 10 mois et 4 heures
Le seul gros minou qu'Albynn ait jamais vu, c'était le soit disant démon que Doc lui avait ramené d'un endroit appelé "Skalla"... Alors quand l'inspecteur miqote bedonnant était monté à bord, il fallait se retenir de tout commentaire ou question.

Heureusement, l'ordre de ramener de quoi boire lui permettait d'aller retrouver contenance dans la cambuse. L'inspection ne l'inquiéta pas plus que ça: en dehors des nanka, rien de ce qu'ils transportaient n'était condamnable. Et les nanka eux-même avaient étés bien cachés pour une membre d'équipage, alors des inconnus ne les trouveraient surement pas en quelques minutes.


A propos des dits nanka, le lalafell s'était préparé aux pires punitions possibles, y compris la privation de la Lune, il ne pouvait qu’être réjoui d’être seulement obligé de garder les nanka avec lui et de sécuriser l'Eternal pendant que les camarades visitaient la ville.

De toute manière, le risque d'arrestation avec une espèce importée était trop grand, tant pis pour la visite de la ville... Enfin, c'était le plan avant qu'on le demande en renfort. Une histoire de vol à la tire au marché, un classique. Et des orphelins voleurs sous la coupe d'un adulte. Un autre classique.

Mais visiblement pas classique pour tous et toutes, vu les réactions et le fait même de s’être fait voler sa bourse en plein marché. Ces copains n'étaient donc jamais allé au Bazar ou à Ul'dah ? Les commerces sont toujours la proie des vols, et certains commerçants, ou gardes peuvent même en profiter. Il faut toujours connaitre toutes les ficelles de la Voie du Gil, même les plus malhonnêtes, pour savoir les exploiter ou les éviter. Albynn, lui, avait choisit de les éviter... La plupart du temps. Parfois, la fin prévaut quand il y a plus que des gils à la clef. Mais son problème actuellement, c'était de retrouver les dits copains qui, en filature, ne pouvaient surement plus lui répondre à moins de se crâmer auprès de leur cible. Restait les locaux.

"Excusez moi mon brave, auriez vous vu mon supérieur des Douanes, sire Mercouchant? Un grand elezen noir, le regard acéré, au veston guindé?"


Un étrange mensonge pour un petit lala. Mais la Voie du Gil l'avertissait: en zone inconnue, tout commerçant pouvait choisir le coté malhonnète du commerce.. Y compris l'extorsion d'informatioon. Sauf que le lala n'avait pas pris sa bourse en sortant, il ne pourrait payé son renseignement et il n'avait pas le temps de faire le tour des commerçants en cherchant un honnête humain. Restait la crainte comme levier: qui voudrait se mettre dans les mauvaise grâce d'un douanier pour une simple question? Quand au choix tactique d'Ivanhault comme référence... Comme l'avait dit Doc, on lui donnait un air hautain, et même parmi les gens bronzés, son teint de suie n'allait surement pas passer inaperçu.


 "Ouioui, bien sûr monsieur! Il est partit dans les ruelles du fond, prenez à gauche et puis..."


Il avait finalement pu rejoindre les copains. Pas d'Ivanhault en vue, mais le regroupement de miq'ote colorés, surtout lorsqu’on est en jaune canari et bleu dragon, ne passe pas inaperçu de dos. Il était bien content de poser son seau à nanka au milieu des copains...

Au final, il n'y eu pas besoin de lui. Tahra avait récupérer ses affaires sans aucune effusion, et même dame Flo eut l"idée de sauvetage pour les nanka. Il y avait donc des mogs postiers même si loin du continent? Incroyable!


Le réveil fût plus rude en revanche. Non pas que l'auberge conseillée ait été de mauvaise facture, mais cette vision onirique d'un Silius sirein mi-elezen mi-nanka lui faisait se poser des question sur sa santé mentale...


Il tenta d'oublier cette étrange vision en achetant des sacs d'épices locales qu'il pourrait revendre plus cher en importation sur le continent.

La Voie du Gil ne s’arrête jamais!

Lerith Il y a 10 mois et 4 heures


Figée dans le froid depuis les terribles évènements qui s'y sont produit il y a un peu plus d'un an, Garlemald était encore la même tout en ayant quelque peu changé. Certes, le paysage désolé d'une capitale en ruines avait de quoi toucher au cœur les visiteurs qu'ils soient déjà venus ou non aider aux œuvres humanitaires, mais la chaleur des braseros et des sourires échangés à leur arrivée tranchait avec leur première rencontre des locaux il y a quelques lunes. L'aide de la délégation globalement acceptée, on voyait passer de tout et tout le monde.

Plusieurs autres groupes d'aventuriers et chercheurs s'amassaient autour des bâtiments chauffés, les caisses de matériel et de vivres s'entassaient contre les murs sous la surveillance des soldats qui les séparaient consciencieusement de celles destinées à l'humanitaire. Bris-de-Glace fourmillait.
"Et vous êtes ? Questionna un officier.
- Capitaine Esthar de la compagnie Eternal, répondit Meleth en lui tendant les autorisations.
- Ah, vous êtes derniers. L'officier F'iraah vous attend depuis ce matin elle est intenable. Veuillez vous rassembler dès que possible devant l'ethérite je vais la chercher."

Le nom de la caporale arracha un sourire auprès de plusieurs membres d'équipage, mais aussi quelques "sérieux, qu'est ce qu'elle fou là elle ?" à la fois dépités et amusés. A ceux qui s'interrogeaient sur l'identité de cette personne visiblement connue de l'équipage, la réponse ne tarda pas car une miqo'te en casaque rouge déboula comme une furie jusqu'à eux.
"Vous voilààààààà ! Je suis contente ! Je m'ennuyais ferme ici jusqu'à ce qu'on cite votre nom dans la liste des groupes attendus pour le prochain convoi. Je me suis aussitôt portée volontaire pour vous accompagner. j'ai déjà accueilli vos collègues arrivés par ethérite ils sont déjà au chaud, et le garlemaldais envoyé par madame Kurusu. venez, venez !"
On les conduisit au réfectoire où leurs compagnons ainsi que Dimitri les attendaient. L'hyperactive F'iraah toujours aussi efficace, s'assura de leur transmettre toutes les informations ainsi que l'heure du départ et leur place dans le convoi. Elle traîna de longues minutes avec eux, glanant tout ce qu'elle pouvait de leurs dernières aventures avant de se faire rappeler à l'ordre par son supérieur et retourner à son poste.

Dimitri resta en retrait, moins asocial que timide il n'avait jamais vraiment discuté avec les membres de la compagnie au-delà des commandes pour l'infirmerie de l'Escale et de quelques menus travaux avec les employés. Plusieurs personnes vinrent le voir, des connaissances sans doute avec qui il échangea quelques mots sur sa nouvelle vie en Eorzéa.
Dans quelques heures, la lune serait levée et le convoi partirait vers l'Enceladeum et le terminus du train vers la Tour de Babil.
"Sortez vos vêtements chauds, c'est encore l'hiver ici et il est loin d'être tendre !"
Lyapaggy Il y a 10 mois et 4 heures

Récit RP Nashasha

C'était un voyage qu'elle attendait depuis longtemps. Un voyage vers un endroit qui l'attirait déjà la première fois qu'elle c'était rendue dans la région, même si cette fois, ça ne serait qu'un court passage pour ce rendre vers le vrai objectif de cette péripétie... L'endroit le plus éloigné qu'elle n'aura jamais atteint, mais pourtant le plus visible de tous.

Alors qu'elle posait le pied dans la salle du téléporteur, elle sentait une sorte d'excitation l'atteindre, et bien qu'elle voulait s'y rendre le plus vite, elle mis sa patience à épreuve en attendant que chacun passe.

Quand enfin fut venu son tour, elle s'avança vers le transporteur sans crainte. A peine que le voyage fut terminer, elle leva ses yeux vers cette nouvelle étendue face à elle, réfrénant son enthousiaste à première vue pour sortir son carnet et une paire de fusain, commençant aussi tôt à immortaliser ce moment... Elle y était enfin et elle comptait bien assouvir sa curiosité. Curiosité qui fut encore attisé quand elle entendit le mot "bibliothèque". Inutile d'en dire plus, ceux qui la connaissait pouvait savoir que ça suffirait pour l’appâter.

Et ce fut d'ailleurs bien le cas, bien que l'endroit, une fois à l'intérieur, ne ressemblait pas vraiment à une bibliothèque. Elle y fit quand même une rencontre intéressante dont elle aurait surement plein de questions à posé plus tard... Mais dans l'immédiat, la seule chose qu'elle voulait faire c'était atteindre le sommet de l'endroit. Et elle ne fut pas déçu de s'y rendre. Laissant ses affaires de repos dans un coin du balcon qui laissait la vue sur la zone, elle savait déjà ce qu'elle allait faire.

De nouveau paysage unique allaient rejoindre sa nombreuse liste d'illustration.

Note ajouté

[Une représentation du portail d'arriver de la lune ainsi que le groupe - dans son état en arrivant - est ajouté au dossier qui sera constitué pour l'expédition.]

Récit RP Mimilah

La lune... Elle y était déjà allée. Enfin... Dans ses rêves, en tout cas. Des rêves un peu particulier qu'elle préférait garder pour elle. Est-ce que ça serait la même chose ? Elle ce sentait très curieuse, mais en même temps, appréhendait beaucoup. La lune était toujours là dans les cieux, la nuit, aux moments où elle se sentait le plus seule, lors de ses éveils forcer de la nuit, et aujourd'hui elle allait mettre les pieds dessus. C'était comme aller à la rencontre d'un compagnon qui l'avait soutenue depuis que la Voix l'avait quitter.

Le transport fut un peu brutale pour elle, mais alors qu'elle se remettait de cette ascension fulgurante, son regard ce posait sur l'étendue blanche face à elle. La Viera s'attendait à ce que ça ressemble un peu à l'Escarre, mais dans son imaginaire, ça aurait été plus boiser. Après tout, les Loporrites portent bien des habits en tissu, il devait forcément avoir de quoi ! Mais à première vue, il n'y avait rien... Alors qu'est-ce que c'était ? Elle ce sentait confuse... Mais après tout, le groupe venait juste d'arriver. Elle n'apercevait qu'une fraction de ce qu'il y avait à voir. Qu'est-ce que cet endroit pouvait cacher d'autre, à présent ?

Elle se sentait soudainement un peu fatiguée. Le voyage, la téléportation, les questions... Et puis le simple fait de lever la tête et voir la planète donnait des sensations de vertige alors qu'elle se rendait compte à quel point la Viera était si loin de là d'où elle venait... L'ont ne pouvait pas dire que la Veena était loin de chez elle, maintenant que plus aucun endroit ne portait ce nom. Malgré tout, Milah ressentait comme un petit pincement au cœur. Son regard baissa une nouvelle fois sur cette nouvelle étendue à explorer. Il y avait beaucoup à faire, et les pensées se bousculaient dans sa tête.

Quand il fut le moment de s'installer pour ce reposer, la Viera sortie de son sac un livre dont la première de couverture était affublé d'un lapin de profil dont les oreilles étaient penchées vers l'arrière et décoré d'un épis de fourrure sur la pointe, et dont le visage du lapin était couvert de petit points représentant des tâches de rousseur. Sortant alors une plume dont elle aspergea d'encre la pointe, comme à son habitude, avant de l'utiliser pour commencer à écrire.

Elle ressentait le besoin de s'exprimer, mais tout le monde était exténué. L'on pouvait dire que c'était là comme son meilleur ami. Le journal qu'elle emportait tout le temps avec elle et qui lui permettait d'écrire ce qu'elle ressentait, ses interrogations et ses envies.

Il n'y avait aucun doute qu'elle remplirait de nombreuses pages durant cette expédition.
Lerith Il y a 10 mois et 3 heures


Deux heures de marche dans la neige, puis une demi heure d'attente à la porte de la gare le temps que les précédents groupes fassent le trajet jusqu'au téléporteur, et enfin ce fut leur tour. Un couloir, une porte, on attend, et encore un couloir, cela n'en finissait pas et le temps semblait sans cesse de rallonger. Ils étaient tous impatients, et Meleth portée par l'enthousiasme collectif avait bien du mal à tenir en place.
Arrivée sur le quai de la gare, après son premier voyage en train, elle pensait avoir fait le plus dur. En montant dans l'ascenseur elle se disait "enfin, le bout de la route !" mais face au téléporteur allagois, elle prit toute la mesure de ce qui l'attendait.

Oh, Mère-Forêt...

"Capitaine Esthar, je présume ? A vous l'honneur."
L'ingénieur et le soldat chargé de faire respecter le protocole semblaient s'amuser, eux. Ils n'étaient pas le premier groupe d'aventuriers envoyés sur la Lune, et sans doute que tous tiraient la même expression avant de faire le grand saut. Meleth voulait se montrer digne, surtout face à ses hommes, être une figure rassurante puisqu'elle passait la première. Tout ira bien, ce n'est qu'une téléportation.
... une téléportation de la planète à la Lune. Rien que ça. Tout va bien.... pas du tout.

"Aller, comptez jusqu'à trois. Un... deux..."

Et il n'y eu pas de trois. La viéra se sentit aspirée dans un faisceau lumineux et son ether dématérialisé puis rematérialisé... sauf que cette fois ce ne fut pas comme un rapatriement habituel, en un instant et presque sans rien sentir. Ni même les téléportations longue-distance qu'elle connaissaient et qui la rendaient un peu, disons, "aléatoire", cette fois-ci lorsqu'elle sentit ses pieds toucher le sol elle n'avait plus aucun équilibre, aucun appui, son oreille interne complètement détraquée ce qui pour une viéra est une abomination. Elle ne vit même pas le paysage et termina à quatre pattes dans la poussière blanche, à deux doigts de vomir.
L'un après l'autre ses compagnons la rejoignirent et elle en vit plus d'un s'écrouler à côté d'elle du coin de l'œil. Même ceux qui tenaient sur leurs jambes durent reprendre leurs esprits, sauf Nashasha qui se posa comme un papillon et déjà prête à prendre des notes. Et on ose dire que les lalafells sont sous-estimés...

Au bout d'un moment, alors qu'elle reprenait peu à peu ses esprits, elle entendit la voix d'Ivanhault.
"Levez donc les yeux et regardez où nous sommes."
Elle retrouva alors le fil de ses pensées. Ils étaient arrivés, vraiment arrivés ? Elle fit alors ce que l'elezen commandait et, pour la première fois depuis qu'elle avait posé le pied sur la lune, y posa son regard. Elle n'entendait plus rien, le silence tomba sur le groupe au fur et à mesure qu'ils s'aidaient les uns et autres à se mettre sur leurs jambes.
"Non mais vous vous rendez compte...?"
La fatigue, les heures d'attente, le calvaire du téléporteur... tout ceci n'était rien comparé à ce désert d'argent qui s'étendait à perte de vue. Quelques structures sortaient du sol dont une ethérite non loin. Sans doute que si leurs corps n'avaient pas été autant éprouvés, ils se seraient empressés d'explorer les environs sur le champ et de commencer leurs études mais après quelques pas la réalité les rattrapa, et l'adrénaline, l'excitation n'y faisaient rien.




après un bref coup d'œil autour d'eux, ils trouvèrent refuge dans le seul bâtiment à portée immédiate de leurs jambes. Cette immense tour abritait une entité nommée "Veilleur Sélénien", peu surpris de les voir. Encore une fois, ils n'étaient pas les premiers. Voyant qu'ils avaient besoin de repos, il accepta volontiers de les laisser se reposer quelques heures entre ses murs du moment qu'ils ne dérangeaient rien.
Il y avait tant de questions à poser, tant de choses à voir. Après avoir erré un temps en quête d'un endroit où poser son sac de couchage, Meleth se posa d'abord tout en bas de la tour entre deux conteneurs, discrètement, mais à l'appel de ses compagnons elle et Tarha finirent par les rejoindre tout en haut, sur une immense terrasse. On ne peut pas dire que l'emplacement était idéal : un sol dur, exposé au vent, très lumineux... mais quelle vue sur Mare Lamentorum !

C'est ici qu'ils s'installèrent pour la "nuit", et c'est ici entourée de ses compagnons qu'elle entendait bavarder à propos des premières excursion, un sourire aux lèvres et le visage tourné vers cet endroit extraordinaire et encore inconnu, que Meleth ferma les yeux et s'endormit.


Lerith Il y a 10 mois et 3 heures
Le premier souvenir que Dillan garderait de la lune serait le sable blanc. La vue brouillée, son sang battant dans ses oreilles, la tête emplie d'un bourdonnement persistant, ses muscles refusant de répondre, il aurait été bien incapable de dire où il était, comment il était arrivé là, ni depuis combien de temps il luttait contre la rébellion de ses entrailles. 


Peu à peu, les voix des membres de l'équipages lui parvinrent, dont certains n'avaient pas mieux supporter le voyage.  C'est avec l'aide de Meleth qu'il put se relever. C'est sa voix qui le ramena à la réalité. 


"Vous vous rendez compte... ?"


Il leva les yeux vers elle, suivit son regard et... 


Rien ne l'avait vraiment préparé au spectacle qui s'offrait à lui. Devant eux s'étendait un vaste désert blanc, cerné de parois escarpées, au milieu duquel se dressait une imposante structure cristalline qu'on pouvait identifier comme une éthérite. Au delà, s'élevait un palais majestueux vers lequel ils dirigèrent leurs pas. Des rochers flottaient dans le ciel étoilé. Pourtant... leurs ombres s'étiraient sur le sable, comme en plein jour. Et pourtant... son regard était attiré par la grande sphère bleue qui les surplombait. 


Instinctivement, il se mit à chercher... Golmore, La Noscéa. 


Naïvement, il s'était imaginé que, d'ici, on pourrait voir les habitants d'Ætherys s'affairer. En cet instant seulement, il réalisait à quel point chacun d'entre eux était petit, insignifiant. 


Une inspiration, un sourire et la curiosité reprit le dessus. Pas seulement pour la lune, mais aussi pour ses compagnons, dont les réactions variaient, selon leur personnalité. 


Aussi incroyable que puisse être leur destination, il faudrait, tôt ou tard, se concentrer sur des préoccupations moins... lunaire.
Lerith Il y a 10 mois et 3 heures

Les premiers jours marqués par l'émotion ne virent que peu de travaux concrets, sans toutefois manquer d'initiatives. Les environs du palais du Veilleur Sélénien ne manquaient pas de sujet d'étude ; en fait à peu près tout autour d'eux méritait l'attention. Des créatures lunaires -mais qui ne ressemblent en rien à des loporites- habitaient là, diverses structures et crevasses dessinaient le sol, et bien sur le Berceau des Ténèbres offrait une vue à couper le souffle.

C'est là que Meleth s'aventura, non sans prudence, ses oreilles de viéra fortement titillées par ces émanations ethérées. Loin d'être une experte, le capitaine avait encore besoin d'arpenter ce sol de pierre blanche pour véritablement prendre la mesure de ce voyage.
Lerith Il y a 10 mois et 3 heures

C'est en plein milieu de sa randonnée lunaire que la viéra fut surprise par une des fameuses "tempêtes de régolithe" dont elle n'apprit le nom que plus tard. Le soulèvement de poussière, étouffant, lui donnait l'impression d'avaler du plâtre ce qui la força à chercher un abri. En contournant le berceau des Ténèbres en quête d'une fissure assez large pour la protéger du vent, elle glissa sur une pente de gravier jusqu'à l'entrée d'une caverne non loin du Glaive Mordant.
"Si je m'attendais..."
Après un bref appel sur sa linkperle pour prévenir les autres de faire attention, elle entra avec prudence. Il ne s'agirait pas de déranger une créature des sous-sols peut-être plus grosse et plus dangereuse que celles croisées là-dehors.

Instinctivement, ses oreilles frémirent au son reconnaissance d'une rivière souterraine. Il y aurait de l'eau ici ? Elle n'en ressentait pas la présence pourtant. A tâtons elle avança, quelque chose crissa sous sa botte. De l'herbe ? Non, des spores ! Des champignons, donc de l'humidité. Curieuse, elle poussa plus loin jusqu'à attendre la rivière souterraine bouillonnante. Ce n'était pas de l'eau, qu'était-ce donc ?
Après un premier examen, voyant qu'il ne semblait pas y avoir de danger à respirer ou à approcher les fongiques, elle décida de se reposer ici le temps que la tempête passe, et de prévenir les autres de sa découverte.

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