Les Légendes d'Ivalice

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Lerith Il y a 9 mois et 3 semaines
Un rapport habituel non signé venant de Mahruvvat. La première carte produite était à présent complétée.

Je suis retournée au domicile que nous avions « légalement pris en charge », afin d’en terminer l’exploration. Dans un premier temps, réjouissons-nous car le corps de notre hôte semble avoir trouvé un repos bien mérité, et sa dépouille mortelle n’était plus présente à mon arrivée.

Lors ma promenade, j’ai pu trouver plusieurs chambres, remplies de meubles dalmasciens, mais aussi de viles technologies garlemaldaises. Après avoir fouillé, gratté, senti, cherché, j’ai pu accumuler une nouvelle somme de 3000 gils. Une bien jolie somme que j’offre fièrement à notre belle compagnie. N’aurais-pu m’en emparer et ne rien vous dire ? Ne suis-je pas un parangon de l’honnêteté en ce monde vicié ? Il me paraît que oui.

La demeure semblait abriter une famille de miqotes portés sur l’archéologie. J’aurais aimé en apprendre plus, mais malheureusement, un coquin semble m’avoir devancée. Tout particulièrement, la crapule est partie avec de nombreux documents qui m’auraient intéressée. Je suis inconsolable.

En addition de ce rapport, il était notable que Mahruvvet n’était plus… particulièrement notable au sein du bateau. Pour ainsi dire, elle paraissait totalement absente. Elle faisait ses tâches quotidiennes, et dès que cela était possible, elle rejoignait la terre. Manifestement, elle refusait de rester sur l’Eternal plus que nécessaire.

Et au moindre craquement suspect, au plus petit bruit inhabituel, elle disparaissait comme à son habitude. La voleuse donnait l’impression d’éviter le bâtiment, voire même, de s’en méfier. Les plus habitués à la cambrioleuse remarqueront un mélange étrange de bouderie, hostilité et de réelle crainte. Mais tout de même, une bonne part de boudin.
Lerith Il y a 9 mois et 3 semaines



[size=5]Exploration de la grotte sous le phare.
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En suivant la piste des saphirs de Rhotano, nous avons été menés à explorer une grotte sous le phare de Ridorana. L’entrée se situait à flanc directe du gouffre et de l’immense cascade de l’océan. La première difficulté fut de passer ce rideau de tonnes d’eau pour rejoindre la grotte. Meleth et Noah employèrent leurs talents et contrôle de l’eau pour nous ouvrir un passage tandis que Faust maintenait la barre.

Nous avons sauté et découvert la grotte. Elle est assez large pour que tout l’équipage et membres de l’expédition puissent s’y tenir sans être serrés. Le campement de Maximilien Nolder, l’explorateur dont nous suivons les traces, était encore intact, si on omet le passage du temps. Ses affaires étaient entreposées dans des caisses à l’abris sous une bâche. Après un rapide examen, nous avons repris l’exploration de la grotte. Le conduit était irrégulier et parfois difficile pour les plus grands gabarits. Petit à petit, certains d’entre nous ont commencé à ressentir une présence familière, similaire à celle que nous avions ressenti avec Pandora ou l’Eternal. Floerswys percevait une invitation, tandis que je percevais plutôt un appel de détresse.

Après une bonne heure de chemin dans la grotte, une deuxième difficulté se présenta. Un gouffre que nous allions devoir descendre. Nous avons trouvé ici la dépouille de feu Maximilien Nolder. Une chute durant sa descente lui aurait à priori causé un traumatisme crânien, incapable de remonter, nous l’avons trouvé au bout de sa ligne de sécurité. Son journal nous a confirmé son identité. Nous avons également trouvé une gemme protégeant des eaux. Valorius l’étudie, un rapport viendra certainement compléter celui-ci à ce sujet.

Floerswys installa des guides pour préparer notre descente dans le gouffre. Celle-ci fut éprouvante et dangereuse. La paroi poreuse et humide rendait les prise friables et cassantes. Sans notre équipement adapté, elle aurait pu être fatale à quelques-uns.

Au pied du gouffre la grotte s’étend sur un bras formant un coude, celui-ci s’ouvre sur une cavité immense, formée autour d’un lac intérieur. Le spectacle était magnifique, le lac était habité par une multitude de méduses électriques dansant toutes ensemble dans un accord que seuls les nués savent faire. Tout l’endroit était tellement saturé d’électricité que c’en était presque palpable. Et au centre de ce ballet aquatique, se trouvait l’Abyssius. Le sous-marin faisant parti des prototype Nymien dont est issu l’Eternal. Il reposait là depuis plus de dix siècles.

Floerswys s’est naturellement imposée comme commandante à ce bâtiment. D’un appel, l’Abyssius s’est remis en mouvement pour tendre la passerelle et lui permettre de monter à bord. Les méduses ont maintenu l’Abyssius en état de fonctionnement durant tout ce temps, mais les ravages du temps nécessitent des réparations à estimer. Un autre rapport sur ce sujet suivra.

Après s’être assuré que le bâtiment était suffisamment sûr pour nous sortir de la grotte, nous avons tous embarqué. Un passage sous le lac nous a permis de retourner à la surface, à l’écart des cascades. Une opération d’arrimage de l’Abyssius à l’Eternal fut engagée à travers des glyphes jumeaux. La cale s’est ouverte et le sous-marin s’y est encastré.

Ravis d’avoir retrouvé un autre compagnon du projet Aethernal, nous sommes au-devant de restaurations, d’études et de réflexions.



Kyuuji

Ivanhault Il y a 9 mois et 3 semaines
Ney Il y a 9 mois et 3 semaines
Perché dans les hauteurs, Ney s'était installé à l'abris des voiles, avec un carnet sur lequel il dessinait des formes géométriques dont peu de gens pourraient deviner que c'était là pour lui la représentation de l'immense édifice près duquel ils étaient arrimés.

Mais s'il s'était réfugié là, c'était pour une toute autre raison. Il avait besoin d'être seul avec ces émotions nouvelles qui l'envahissaient depuis la rencontre avec "Aby". Il avait plus ou moins conscience que ces vagues euphoriques ne lui appartenaient pas tout à fait. Si elles n'étaient pas désagréables, loin de là, il ne devait pas non plus se laisser submerger par leur déferlante et reprendre le contrôle de ses émotions.

Regrettait-il l'époque, pas si lointaine, où il exerçait sur elles un contrôle absolu ? Pas vraiment. Lâcher prise, de temps à autres, lui faisait du bien. S'il craignait de sentir l'éveil de celle qu'il réprimait depuis si longtemps, il avait, depuis peu, la certitude que l'Eternal le soutenait dans sa lutte sans relâche.

La rencontre avec Aby avait ouvert une porte. Et il ne souhaitait rien d'autre que la franchir. C'est pourquoi il avait résolu, à l'issue de ce voyage, de faire sa demande auprès d'Iko pour découvrir son artefact et nouer définitivement ce lien qui se tissait depuis si longtemps.
Lyapaggy Il y a 9 mois et 3 semaines
Voilà que le voyage touchait doucement à ses derniers jours d'expédition... La Viera était partie avec l'esprit d'en profiter. Dalmasca, c'était presque comme rentrée chez elle après plusieurs année d'absence, mais pas complètement. Est-ce que ça avait joué sur son état d'esprit ?  Mais ce que pouvais penser la Veena sur l'endroit d'où elle venait, son attachement ou ses désirs à ce sujet n'était pas important.

Le monde s'ouvrait face à elle... Plutôt littéralement, à vrai dire. Ce gouffre géant dont les eaux tombaient sans fin, et qui s'élargissait avec le temps avait quelque chose de... fascinant.

Mimilah avait déjà été témoin de certaine merveille du monde. Le mont flottant de Somh Al... Les îles céleste de Dravania. La cathédrale Ishgard. Le don d'Urth. L'architecture de Shirogane... Et pleins d'autres endroit, encore ! Mais aussi étonnant qu'étaient ces endroit, ils n'étaient pas à la hauteur de cette plaie dans le monde. Comment c'était arriver ? Qu'est-ce qui a fait ça ? En voilà des mystères... Et puis c'était un passage vers l'autre bout de la planète ? Non, on lui avait présenter des arguments qui montrait que c'était peu probable... Mais ça serait quand même fascinant !

Alors que les autres s'intéressaient au phare et à son attention, la Viera, elle, restait sur la plage, à contempler ce phénomène tout en s'occupant de coudre, sa boîte médicinale à côté au cas où on lui demandait d'intervenir.

Le monde recelait surement d'autres endroit comme ça. La nature avait ce côté fascinant et ça la faisait réfléchir à elle et son art de la couture...

Et s'il n'y avait pas que les humains qui pouvaient la guider sur la voie de la perfection du tissage ?
Lerith Il y a 9 mois et 3 semaines



J’ai hésité à rédiger et joindre ce rapport, mais je pense intéressant de garder trace de nos périples.

Le phare de Ridorana et la cité de Goug


Le phare est protégé par quelques gardiens encore actifs. Je soupçonne qu’ils se réactivent d’eux-mêmes après un certain temps. Nous n’avons pas réellement rencontré de difficulté avec ces gardiens ni avec l’environnement. Ayant explorer le phare pour la découverte plus que pour la recherche, n'attendez pas de rapport scientifique. Tout au long de l’ascension, nous avons trouvé des cristaux permettant, une fois harmonisé, de voyager entre les étages.

Le premier gardien était à l’extérieur, devant des portes sans battants. Elles s’ouvrent par des rotations. Ce gardien est lié à l’eau, nous avons essuyé plusieurs attaques de cet élément. Une fois vaincu, nous avons pu passer et entrer dans le phare.

Le phare est une immense tour, donnant l’impression d’un complexe structuré pour être habité. Au centre de la tour se trouve un gigantesque flux d’eau ascendant. L’ascension du phare s’est faite grâce à des sceaux activés par des mécanismes juste à proximité. Pénétrer dans le sceau permet d’être englobé d’une sorte de bouclier de lévitation qui nous transporte d’une plateforme à une autre suivant un chemin prédéfini. Le chemin ainsi tracé monte le long de la colonne d’eau centrale. Son courant était bloqué par une gerbe de flammes et de feu.

Arrivé à la hauteur de ces flammes, l’environnement assez frais jusque là est devenu une véritable fournaise. Il y avait un second gardien ici, celui-ci lié au feu. Le vaincre a fait disparaitre les flammes. Le courant d’eau ascendant a pu continuer à monter, et nous avons trouvé un nouveau sceau de transport derrière. Le flux d’eau aboutit dans un énorme cristal, au-delà nous ne voyions pas notre destination. Nous avons cependant activé le nouveau sceau de lévitation et l’avons emprunté.

Les étages supérieurs sont extrêmement plus en altitude, au-dessus des nuages, l’air commençant à se raréfier, et présentent plus de mécanismes visibles. La cité mécanique prend réellement son sens à partir d’ici. Pourtant, l’apparition de végétation visiblement planté à dessein contraste avec l’aspect très mécanique de l’endroit. Les blocs composant la structure semblent indépendants les uns des autres et pouvant s’assembler à volonté.

D’après quelques notes trouvées, nous avons traversé un poste d’architecte système. Des débris de machines, des rouages énormes, des moulins à vents. Le passage pour monter les étages se reconstruisait par des pans entiers d’escaliers monté sur pivot. Il n’y avait plus de sceau de transport par lévitation. En poursuivant ce chemin, un troisième gardien nous attendait avec une épreuve de mathématique. Là encore, il ne nous a qu’assez peu posé de problèmes, en dehors d’éventuels questions de chiffres. Un dernier sceau de lévitation s’est activé lorsque nous avons défait ce gardien.

Il emmène enfin à la cité de Goug. C’était magnifique. L’endroit mérite d’être découvert par soi-même et non décrit dans un rapport.

Nous sommes rentrés sans avoir pu confirmer la thèse de monsieur Marsh concernant les pierres céleste, mais avec l’esprit rempli d’images et de souvenirs.


Kyuuji

Djazah ir Moshantu Il y a 9 mois et 3 semaines
En rentrant de leur extraordinaire escapade, Djazah'ir avait eu plaisir à discuter avec Kyuuji et Ney. Lui qui n'avait rien d'un grand philosophe se sentait plus petit que jamais à deux contre un, mais il était ainsi fait: un petit roquet. Présenté de manière plus flatteuse, on eut pu dire qu'il était tenace.

"Tout ne se vaut pas!"

Il comprenait les arguments de ses opposants. Il entendait. "La beauté est subjective...", "on peut trouver du beau partout...".

N'empêche. La cité qu'il venait de voir lui avait coupé le souffle, volé tous ses mots. Et il n'était pas le seul, tous avaient été saisis et il l'avait bien vu. Il ne se souvenait pas avoir jamais vu monsieur Terrechant aussi guilleret, virevoltant comme un amoureux au printemps de ses vingt ans.

Alors oui, bien entendu, il y a en ce bas monde des choses et des gens plus ou moins beaux, plus ou moins moches, et le regard de chacun les affine ou les assassine mais quand on est face à la vraie beauté, à celle qui atteint un tel degré de pureté -au sens alchimique du terme-, chacun se trouve bouleversé. A sa manière, peut-être, mais nul n'est indifférent. Campagnard ou citadin, miqo'te des bois ou élézen des universités: pas un ne pouvait rester indifférent.

C'était comme si une magie puissante émanait de ce lieu. Par sa sobriété, son harmonie, son élégance, le vrombissement étourdissant du vent, le vert des arbres impensables et le blanc des marbres majestueux. Sans doute par mille autre choses dont Djazah'ir n'avait même pas conscience ou qu'il n'aurait pu nommer. Mais un sortilège de beauté était là et il ne voulait pas qu'on le banalise. Il en avait mare d'un monde où l'émerveillement devait soit disparaître soit devenir commun, un monde dans lequel son âme ne serait plus saisie, happée par le rêve et l'admiration.

Ce soir, entouré de ses compagnons, il avait goûté un peu de l'enchantement qu'il recherchait, parfois désespérément, depuis qu'il avait embarqué à bord de l'Eternal et il refusait qu'on le banalise. Qu'on puisse lui dire que Garlemald avec ses fumées et sa grisaille était toute aussi belle. Il ne voulait pas entendre qu'on pouvait s'émerveiller devant les choses ordinaires de la vie comme on le ferait devant cette cité. Bien sûr que l'on pouvait aimer ou trouver jolies des milliers de choses du quotidien, mais quand la grâce se présentait à nous, il fallait l'accueillir comme un miracle du temps, des hommes et des dieux.
Lerith Il y a 9 mois et 3 semaines
Journal de Valorius Solignac
Vingtième soleil de la cinquième lune astrale


Notre expédition dans les mers dalmasciennes touche à sa fin.
Nous avons conclu ce voyage par l’exploration d’un site unique en son genre, le phare de Ridorana.
Perchée sur une petite île au bord d’un gouffre qui semble trancher l’océan jusqu’au cœur de la planète, la structure est en réalité une cité antique. Les Dalmasciens ont installé un phare en ce lieu pour des raisons évidentes, mais ils ne semblent pas avoir exploré l’édifice colossal qui s’élève vers les cieux.

Nous nous sommes d’abord enfoncés dans les profondeurs de la terre sous une cascade si haute qu’on ne distingue pas sa base même avec une lunette. Une galerie nous a conduits jusqu’au corps de l’explorateur dont nous suivions la piste, puis à un trésor inattendu.
Nous ressentions une présence, pour certains c’était même un appel insistant. Quelque chose de comparable à la manière dont nous percevons la conscience de l’Eternal.
Dans un grand lac souterrain, nous avons découvert l’Abyssius, compagne de l’Eternal qui dormait là depuis 1600 ans. Maintenu en fonctionnement minimal par l’énergie de foudre d’un essaim de méduses électriques vivant dans le lac, le sous-marin a répondu à Floerswys, qui en est naturellement devenue le nouveau capitaine.
J’ai pu voir Flo manifester un comportement émotionnel très inhabituel. Elle a trouvé son bonheur dans ce navire fait de métal, qui lui parle autant que le bois de l’Eternal parle à Kyuuji.

L’Abyssius est repartie avec nous, arrimée sous l’Eternal grâce à deux grands glyphes situés sous sa coque et reproduits en miroir sur le dessus du sous-marin. Nous connaissons la fonction de deux structures arcaniques supplémentaires.
Une fois fixés l’un à l’autre, les deux navires peuvent communiquer par un sas, ce qui pourrait nous permettre de descendre dans l’Abyssius pour observer les fonds marins par ses verrières pendant que nous voyageons avec l’Eternal. L’Eternal ne peut cependant pas voler en portant un tel poids supplémentaire.
Le renflouement de l’Abyssius va demander du temps et énormément de travail, mais la flotte de la Compagnie comporte à présent deux bâtiments. Je me demande qui va rejoindre l’équipage de Floerswys.

Le dernier jour a été consacré à l’exploration de Ridorana. Ivanhault était missionné par Marsh pour tenter d’atteindre la légendaire Cité de Goug et Silius cherchait de quoi prouver que le peuple garlemaldais est originaire de Goug.
Ridorana est écrasant quand on se trouve à son pied. Massive, haute comme une montagne, la construction comporte une unique porte dorée et très ouvragée dont la splendeur tranche avec ses murs austères.
Une fois à l’intérieur, nous avons découvert que la structure est creuse. La partie basse est occupée par une machinerie alimentant une immense colonne ascendante d’eau qui se perd en rugissant dans un portail de feu. Dans les hauteurs, étagés sur la paroi et empilés les uns sur les autres, on observe des terrasses et des blocs percés de fenêtres aux ferronneries travaillées, manifestement des quartiers d’habitation.

J’ai passé un bon moment à observer les motifs ornementaux.
Sur les murs, des bas-reliefs en forme de chaîne venaient étayer l’hypothèse garlemaldaise.
Silius a déclaré que cela ressemblait au style allagois d’avant l’âge d’or de cette civilisation. Certaines structures, comme le tube permettant à la colonne d’eau de s’élever à la verticale ou des ornementations de l’entrée et du sol, présentaient une similitude manifeste avec ce qui a été observé dans la Tour de Cristal ou à Aziz Lla.

L’endroit est fascinant. Nous avons affronté des gardiens mécaniques ressemblant aux golems que l’on peut trouver dans certaines ruines antiques nymiennes ou gelmorraines.
Ce peuple ne pratiquait pas la magie, mais pourtant le site est très chargé en éther et nous avons utilisé un réseau de transport par lévitation dont je ne saurais dire s’il était de nature technologique ou magique. Cela me rappelle en effet Allag, dont la magismologie combinait les deux. Les habitants de Goug avaient trouvé un moyen de manipuler l’ether sans user de la magie, uniquement grâce à leur savoir mathématique et technique.

Au terme d’une vertigineuse ascension, nous avons atteint le sommet de Ridorana, mais notre périple ne s’arrêtait pas là.
Un nouveau dispositif nous emporta beaucoup plus haut, au-dessus des nuages, si haut que l’air se faisait rare comme en haute montagne.
La première pensée que j’ai eue était « nous sommes des moustiques dans une horloge ». Tout autour de nous, des rouages titanesques tournaient lentement, pareils à celui que nous avions observé au sol devant l’entrée du phare.
Nous savions à présent d’où il était tombé.
Incongrus dans ce décor de pierre et de métal, des arbres déployaient leurs branches, enracinés dans de grands bacs de pierre disposés parmi les mécanismes. Je me penchai pour les observer, découvrant que, sous la plate-forme où nous nous tenions, d’autres rouages entraînaient dans leur rotation des cubes de pierre taillée flottant dans la spirale d’un flux d’ether de vent à la densité remarquable. Nous avions trouvé la cité volante de Goug et ses pierres célestes.

Cette architecture mécanique soutenait une autre merveille, qui s’est offerte à notre regard après une dernière montée par des escaliers pivotants.
La cité elle-même se dressait quasi intacte, bâtie de pierre gris clair. Ses édifices élégants surmontés de flèches élancées semblaient comme suspendus dans le ciel d’un bleu profond. Sur les terrasses qui reliaient les constructions, on trouvait de la végétation, des fontaines, des jardins et des arbres dont les racines plongeaient dans le vide. Les pales des grands moulins tournaient lentement dans le vent. Tout était silencieux, comme si les habitants venaient de s’évaporer.

Je suis resté figé comme tous mes compagnons devant tant de beauté, saisi d’un sentiment indéfinissable de nostalgie. Nous marchions sur un fragment d’histoire surgi d’un passé lointain.
J’ai pris mon carnet et fait des croquis. Cela m’apaise toujours et me permet de focaliser mes pensées.
Maintenant, je m’interroge sur les ressemblances entre les constructions d’Allag, Goug, Sharlayan, Garlemald et des dessins que j’ai vus au Noumène, images d’un monde ancien obtenues grâce au Guerrier de la Lumière et à ses compagnons.
Nos âmes se souviennent, parfois. Nous savons que Sharlayan et Garlemald ont été influencées par des esprits antiques. Il en va peut-être de même pour les autres nations. Les architectes de toutes ces villes ont probablement créé leur style en s’inspirant des cités originelles, scellant dans la pierre l’empreinte commune d’une mémoire millénaire.
Lerith Il y a 9 mois et 3 semaines
Lerith Il y a 9 mois et 3 semaines




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