J'étais partie seule, alors que le reste de l'équipage profitait du festin. Je voulais débusquer et traquer ma proie avant que mes compagnons me rejoignent. Une chasse au tyrannosaure ! Il en aura pas fallu plus pour que tout mon être soit en ébullition.

Avec ma journée d'avance, j'avais réussi à trouver la trace de ma proie: un animal de ce poids et de cette taille est facile à traquer, et les "restes" de ses repas ne passent pas inaperçus. La piste m'avait menée jusqu'à une cavité rocheuse naturelle à flanc de montagnes. L'intérieur était sombre, je ne pouvais distinguer si mon futur trophée y était mais l'odeur qui se dégageait de cette grotte m'en avait convaincu. Et si je l'avais senti, nul doute que lui aussi. Mais... pourquoi ne venait il pas à moi ? Ces bestioles sont très territoriales et elle aurait déjà du venir m'en chasser.

Ma perle tinta, mes compagnons étaient en chemin, ils seraient là dans quelques minutes. Il fallait que je fasse sortir le tyrannosaure de son trou: l'attaquer à l'intérieur serait à notre désavantage. Je frappa alors sur la paroi rocheuse avec la lame de ma claymore. Le choc et les vibrations du métal ont eu raisons de sa patience et il surgit de son antre quand mes amis arrivèrent. Le combat fut rude mais rapide. Nombres d'entre eux n'étaient pas des débutants et la bête n’eut aucune chance.

Une fois mise à terre, il ne restait qu'à lui porter le coup de grâce... mais ce sentiment étrange ne me quittait pas. Il aurait du m'attaquer dès mon arrivée ! A moins qu'il ne protège quelque chose... Je courus à l'intérieur de la grotte et mes craintes furent justifier: un nid ! C'était une femelle qui protégeait trois œufs. Et si maman gardait les petits, cela signifie que papa devait patrouiller non loin. Pas le temps de prévenir tout le monde. Je me mis à courir aussi vite que je le pu vers l'animal agonisant, et après de nombreux coups répétés avec l'épaisse lame de mon arme, je pu enfin sectionner sa tête au niveau des cervicales.

Quand la tête toucha le sol, une autre apparut à quelques yalms de nous, au dessus des arbres. Papa était rentré et il était très en colère. Il poussa une rugissement que j'ai ressenti jusqu'au fond de mes tripes. Abandonnant ma claymore et récupérant mon trophée, j'hurlais aux autres: "ON COURT !!!".L'excitation, la peur, l'euphorie et l'adrénaline me donnèrent des ailes, et bien que je portais une tête de tyrannosaure au dessus de ma tête et que j'étais en train de courir pour ma vie, je ne pu m'empêcher de rire aux éclats durant toute notre fuite.

Nous avons rejoint l'Eternal sain et sauf, et j'y avais gagné le premier trophée avec cette compagnie. Cette partie de chasse est un souvenir que je chérirais durant de longues années.

Iko

Le champ de l’éternel printemps.

L’accès à la serre de l’éternel Printemps, sur Ilirslaent, m’a été donné par Gymraen avec l’accord d’Ingwifa, après avoir gagné sa confiance. Je n’ai pas été autorisé à y mener qui que ce soit, l’accès est restreint. En dehors de Gymraen et un couple d’artisan, personne d’autre n’y vient. L’entrée de la serre est symbolisée par une porte aux pieds du volcan sur la carte que nous avons en notre possession. Le chemin qui y mène est escarpé et monte à flanc du volcan, mais une fois l’entrée trouvée, un magnifique escalier descend en son cœur jusqu’à une terrasse surplombant un très grand verger couvert. Il y a des prairies dans lesquelles quelques animaux s’ébattent, des arbres que je ne connaissais pas, et certains fruitiers bien connus, comme l’arbre à Kukuru. C’est vraiment un endroit merveilleux. Un havre de verdure et de chaleur à l’abris de l’extérieur.

Parmi les arbres inconnus, une espèce en particulier a retenu mon attention, par son feuillage violet et son aura de force et de sérénité. J’ai senti la force de la sève du plus ancien de ces arbres. Il est là depuis très longtemps et ses racines courent profondément dans le sol. A mes cornes, j’entendais son murmure apaisant. Il est une force pour ses voisins. Les botanistes d’Ilirslaent prennent grand soin de ces arbres et de cet endroit.

Il y avait également une plante touffue carnivore, dont je n’ai pas réussi à prélever d’échantillon viable. Elle se fane au moindre contact. Si j’ai l’occasion d’y retourner, je l’étudierai sur place, dans la mesure du possible.

La serre est parfaitement artificielle, le sol est trop égal ainsi que les murs. J’ai aperçu quelques machines qui pourraient maintenir le climat doux, proche de celui de la Noscéa, dans cette salle mais je ne puis le garantir, n’étant pas connaisseur. La saison, artificielle aussi, m’a semblé très proche de la réalité. Des tuyaux courent sur les parois en métal, pour distribuer l’eau et la chaleur dans toute la serre, comme un réseau de plomberie antique. Derrière du lierre, il y a également l’indication « 01 » peinte en très grands chiffres verts, comme nous en avons vu d’autres. La serre fait partie du même complexe que les autres infrastructures.

C’est également dans le champ de l’éternel Printemps que sont pratiqués les arts délicats comme l’alchimie. Ils étudient principalement les engrais et l’art d’adapter les plantes à un climat arctique.

Kyuuji

The end - Debriefing