La Mer du Nord

Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine

Les lunes de négociations et d'appels du pied à la cité des sages commencent à porter leurs fruits ; une vieille carte de la Mer du Nord doit être actualisée, et Sharlayan se porte mandataire pour l'expédition (ils ont autre chose à faire et personne pour gaspiller son temps dans une affaire mineure, parait-il...) pour la plus grande joie de l'équipage.

Dans les Mers du Nord, terre natale d'un célèbre roegadyn, Nyunkrepf Nyunkrepfsyn, le concepteur du vaisseau échoué en Gyr Abania, l'équipage de l'Eternal s'apprête à vivre la première de ses grandes expéditions...


Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine
[size=5]JOUR 1 - En route vers le Nord[/size]

Départ à l'heure, à la minute près, sans faute. Le soleil se levait sur la Noscea que l'Eternal avait presque disparu au loin, direction le Nord. Dans l'enthousiasme ambiant, le capitaine donnait ses instructions tout en tenant la barre. On aura notamment vu sur le pont, un lalafell inconnu, serpillère à la main, recruté à la dernière minute sur recommandation du Maelstrom par le capitaine en personne, un mousse à peine plus grand que les pantins et qui se mèlait à leurs tâches.
Chacun sa cabine, pouvait prendre ses quartiers, l'ingénieur aux machines et Meleth chantant sur le beaupré.

Direction Abalathia pour une première escale, la seule avant de vraiment quitter le continent et partir vers l'inconnu et les mystères de la froide Mer du Nord. Bjarnulf était songeur, pas plus que les autres il ne savait ce que donnerait cette première excursion sur les traces de ses souvenirs oubliés...




Le premier arrêt prévu ne tenait que partiellement ses promesses. Si le site représentait un incontestable intérêt archéologique et historique, il n'apportait aucune réponse évidente aux tourments de Bjarnulf et à l'inquiétude émise par l'Eternal au travers du lien d'équipage.
Dans l'espoir de résoudre ce qui était peut-être une énigme - ou peut-être pas - l'Eternal prenait le temps d'une journée pour permettre à l'équipage de réfléchir, de confronter les idées et de mener l'enquête dans les environs. Peut-être même repartirait-on finalement sans chercher davantage ; c'était le charme principal de ce voyage aux yeux d'Ivanhault : rien ne les contraignait à se presser ou à retarder leur route. Ils étaient enfin libres.




Le matin suivant, un curieux ballet aérien se joua dans les airs autour de l'Eternal. Sortit de son boxe pour se dégourdir les ailes, Fallon s'envola, Meleth sur son dos. celui que la viéra appelle affectueusement son "danseur du ciel" s'adonna à d'élégantes acrobaties et autre numéro de voltige, trop heureux d'être de retour dans son pays natal, ne prêtant guère attention à sa compagne cramponnée à son cou.

Après un long moment à se dépenser, Meleth sera finalement redescendue sur le pont pour un petit déjeuner bien mérité. Fallon, lui, aura continuer de voler et de profiter de l'escale en Abalathia. Quelle bonne idée ont-ils eu de prolonger l'arrêt de quelques heures !




La première sortie de l'équipage sur les îles volantes d'Alabathia avait valu une bonne frayeur à la nouvelle recrue J'Srael et au médecin de bord.
Nashasha s'était éloignée du groupe pour aller examiner un amas de rocaille qui s'était révélé abriter des élémentaires de terre peu enclins à partager leur territoire avec les intrus. J'Srael avait suivi Nashasha et les deux miqotes durent fuir en catastrophe sous une pluie de cailloux.
Nashasha avait été frappée violemment à la tête, tombant inconsciente et laissant une J'Srael paniquée qui avait appelé à l'aide.
Valorius avait prudemment rapatrié la blessée à bord, redoutant un traumatisme crânien sérieux.
Au final, il n'y avait pas de fracture. Il avait suturé la plaie, puis sur l'insistance de l'équipe de terrain qui avait fait des découvertes dans la grotte qu'ils exploraient, Valorius s'était décidé à réveiller sa patiente. Elle avait bien réagi aux soins et le mage savait que s'il avait été à sa place il aurait bravé douleur et risques pour admirer les trouvailles.
Dopée avec une potion d'esprit, puis revitalisée par un sort d'Ivanhault, l'archéologue avait pu rejoindre le groupe. Elle en serait quitte pour une nuit sous surveillance et une bonne migraine.




Le départ et ces deux premières journées qui ont suivies ont été compliquées pour Hotaru. Elle a pris son poste de gabier aux côtés de Meleth qui lui "montre le métier", s'envolant dans les voiles et les cordages, vive et gracieuse, écoutant attentivement les explications de son amie viera. Elle aura peu parlé, concentrée sur ses nouvelles tâches et, sitôt son tour fini, on l'aura vu tituber vers sa cabine pour s'y écrouler, ivre de fatigue, courbatue, les mains légèrement écorchées, mais l'air satisfait et malgré tout, un léger sourire aux lèvres. Il va falloir un temps d'adaptation pour la raenne, habituée certes à l'effort physique mais novice en terme de technique et dont la constitution fragile est mise à rude épreuve par les éléments. Elle n'aura rien vu de la première sortie de l'équipage, roulée en boule dans sa couchette mais elle s'est promise de rattraper le coup ce soir... Si sa fatigue n'a pas de nouveau raison d'elle.

Nuage de son côté a retrouvé Fallon, son grand frère qu'il essaie de suivre dans ses ballets aériens, beaucoup moins majestueux que le pégase adulte mais tout aussi téméraire. Il suit Hotaru et Meleth dans les cordages également et il n'est pas rare d'entendre deux voix féminines crier en même temps un "Nua-geuh!" appuyé lorsqu'il décide de faire le pitre mais le poulain a vite compris qu'il ne devait pas perturber le travail des humains sous faute de se faire raccompagner manu militari à l'écurie. Par contre, son travers de mâchouiller tout ce qui dépasse... Cheveux, lacets, pan de ceinture, ruban... Rien ne lui résiste...Ni personne...




Après un départ calme de la Mer de Nuages et un vol paisible mais assez longuet bercé par la musique d'Iko et les tours de cartes que Nashasha propose pour aider à passer le temps, l'équipage se retrouve face à une véritable muraille de débris de taille variés couvrant l'entièreté de la voie du nord. Dans le même temps, une très légère impulsion dans l'éther ressentie par tout l'équipage, et que l'on associera rapidement à l'Eternal lui-même - le capitaine parle même d'un signal de détresse - conduit le navire à s'engager prudemment dans un chemin apparemment praticable en direction du centre d'émission.

Au centre d'un amas dense de poussière de cailloux tourbillonnant très lentement dans le sens de l'éther, l'équipage trouvera un grand bâtiment en forme de U, dont l'une des extrémités est ornée par un aigle au ailes déployées. L'équipe de reconnaissance composée de Iko, Yone et Nashasha, s'embarque sur les appareils volants du vaisseau et rapporte de son exploration un lot de mémoquartz trouvés dans ce qui devait logiquement être le poste de pilotage, ainsi que le mystérieux objet qui émettait l'impulsion de détresse et un coffret dont seuls Iko et Yone savent pour le moment ce qu'il contient.

Car leur retour a bord sera périlleux, et c'est juste à temps que le capitaine donnera l'ordre à chacun de revenir sur l'Eternal en urgence ; le temps devient menaçant, le ciel noir piqueté d'étoiles, se mue en ciel rouge. Des météores s'abattent sur la zone et manquent de faire perdre les trois éclaireurs que le capitaine sauve grâce à une manoeuvre audacieuse, avant d'emprunter un "portail" à taille de navire apparu dans le vide non loin.

A peine le temps d'en sortir et de constater que vous étiez vivants, qu'une voix impérieuse vous apostrophait au sortir du vortex.
Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine


"Retournez à bord, on part tout de suite. Exécution !"
La sensation était venue d'un coup. De l'appel de détresse provenant de cet étrange appareil, la remontée d'angoisse venant du creux de son ventre sonnait l'alerte générale. Elle savait l'attrait de Nashasha et surement d'autres pour ces reliques du passé, aussi colossales soient-elles, mais l'urgence lui glaçait le sang. La météo changeait trop vite, ce ciel rouge et la soudaine accélération des rochers volants trop près des voilesne laisseraient que pe de répits à Kyuuju  qui faisait de son mieux pour les dévier de la trajectoire de l'Eternal. Elle voulait sortir d'ici, maintenant, elle n'attendait plus que les deux appareils partits en éclaireurs.

Manque de chance, ou un coup du destin, les deux appareils se firent emporter par la tempête, mais Kikyo Kurusu avait déjà prouvé qu'elle se jouait aisément de l'un comme de l'autre. Les mains serrées autour du gouvernail, elle cria à ses hommes sur le pont de se cramponner. Une manoeuvre audacieuse, pendant un instant on aurait pu la croire habitée par l'esprit du capitaine Rahz, ou peut-être Ako Rahz elle-même était habitée par l'Eternal.
Aller... Aller !
Soulagement, l'un après l'autre et après avoir viré de bord par deux fois en pleine chute, Yone, Nashasha et Iko se trouvaient sains et saufs -ou presque- sur le pont. Elle redressa, cherchant un échapatoire, consciente que Kyuuji ne tiendrait pas longtemps.

Aucune porte de sortie, excepté ce portail en forme de spirale rougeoyante. Pas le choix. Un dernier effort.


A peine étaient-ils passés de l'autre côté, à peine eut-elle poussé un soupir de soulagement, que le capitaine Kurusu s'effondra sur le gouvernail, dans le même état léthargique dans lequel se trouvait encore Bjarnulf lorsqu'ils étaient proches de la caverne. Pour les sortir de ce guêpier, sans doute avait-elle puisé trop loin dans sa transcendance.
Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine

Ilirslaent.


L'information tombera à midi tapante, heure à laquelle Ivanhault est enfin en mesure de faire le point sur le soleil au zénith et de calculer vos coordonnées : Vous êtes au bon endroit. Vous avez abordé l'île située sur votre carte mystérieuse par le nord et vous trouvez à présent dans le semblant de village qui était représenté à cet endroit par un groupe de petites cahutes, à l'est d'un volcan. Quant à la Tour de l'Apocalypse que vous avez croisée sur le trajet, elle est isolée sur la petite île du nord ; vous pourrez la contempler dès le lever en tournant simplement votre regard vers la mer.

Le reste est à découvrir.

Les villageois Roegadyn sont relativement pacifiques et ne vous dérangeront pas, très respectueux de votre épuisement. Ils semblent pourtant avoir des questions, et vous aurez remarqué à plusieurs reprises que Skaermhar vous garde à l'oeil au cours de la journée.

L'équipe des ingénieurs de l'Eternal s'active pour réparer les moteurs. Au dernier rapport, la diligence de Liiz et d'Isaudorel vous permettra de reprendre la mer dès demain matin. Pour l'heure ils ont concentré leurs efforts sur la réparation du manacutter qui n'a pas été détruit au cours de l'événement des météores afin que vous puissiez disposer d'un maximum d'appareils de reconnaissance en bon état. Les réparation du manacutter abimé de Nashasha sont moches, mais elles tiendront le coup : Liiz a paré au plus pressé sans s'occuper de l'esthétique.




Une journée de repos bien mérité après un voyage éprouvant. Au cours de la journée, Kyuuji tente de se familiariser avec la population des Roegadyn qui peuplent le hameau tandis que Nashasha décortique les mémoquartz découverts dans le bateau échoué. Au soir, elle partage ses découvertes avec l'équipage qui la rejoint auprès du feu de camp tandis qu'Isaudorel - qui se fait appeler ici Derinloire, par prudence - se présente délibérément dans le village en habits blancs d'Archon afin de provoquer une réaction. Un pari réussi qui se solde par une longue discussion avec la prêtresse de Byregot qui s'occupe du village, au terme duquel il reviendra accompagné d'un roegadyn aussi massif que tous les autres, mais à l'air plus jeune.

Celui-ci s'appelle Rakjorn, il a été chargé par Ingwifa d'assister Derinloire à remettre l'éthérite centrale en état de marche ainsi que de se "rendre utile" pour les étranger. Prié par Nashasha de leur fournir une carte, Rakjorn, perplexe, leur propose de monter très haut dans le ciel afin d'observer l'île d'en haut, puis fait monter les volontaires sur ce qu'il appelle un "chasseur", l'un des petits aéronefs individuels de la taille d'une raie manta que le peuple d'Ilirslaent semble utiliser comme monture sur une base courante. Depuis les hauteurs glacées, l'équipage découvre sous les étoiles d'immenses étendues de neige enserrées comme un joyau dans un écrin au milieu d'une mer hérissée d'écueils. La carte reçue par l'Eternal semble exacte et le paysage a peu changé, exception faite de la pointe sud dite "Tombe de l'Etranger" qui se trouve à présent perdue sous l'eau.

Sous les indications de Rakjorn, l'équipage en apprend davantage sur la topographie de l'île : Au sud, la forêt et la plaine composent la région des Grandes Chasses où s'ébattent des animaux antiques géant depuis longtemps disparus dans toutes les régions d'Eorzéa. A l'ouest, le point d'intérêt des "Frères Absents" est une zone interdite, où d'après Rakjorn, les prêtresses ont seules le droit de se rendre. A l'est, le port d'Ostdorf a été détruit il y a quelques années lors d'un raid des "hommes des fer" que l'équipage peut désormais associer à Garlemald. Quelque part au nord-est gît l'épave d'un impressionnant vaisseau garlemaldais que les Roegadyn d'Ilirslaent semblent avoir abattu avant qu'il atteigne l'île (contrairement aux premières suppositions, le céruléum qui infecte la mer des écueils au nord de l'île ne semble pas provenir d'une fuite de l'épave.)
Découvrir la région en vol permet également à l'équipe de résoudre le mystère de l'air particulièrement doux dans le hameau qui les accueille : une rivière de lave dévale paisiblement le flanc du volcan assis au nord-ouest de l'île et s'enfonce sous la terre en direction de l'est.

De son côté, Meleth répond à l'appel de l'eau et se rend auprès du lac dans lequel on a averti les étrangers de ne pas se baigner, afin de méditer au bord en espérant voir l'Esprit dont Rakjorn a parlé. Elle a bien l'intention de camper là jusqu'à ce qu'il montre le bout de son museau !
Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine
[size=6]Berserkers[/size]

Alors que chacun commence à prendre ses marques et à s'occuper de ses propres centres d'intérêt - la réparation de l'éthérite, l'organisation de la chasse, l'établissement du contact avec la culture locale, la rencontre d'éventuels brasseurs à l'est du pays - les événements de l'île vous rattrapent soudain et bouleversent les plans établis.
On vous a offert l'occasion de fuir, Ingwifa a tenté de vous faire mettre à l'abri, mais c'était sans compter sur le naturel belliqueux de Nazah dont le sang n'a fait qu'un tour à l'idée qu'un combat se tenait non loin et que les gens qui vous accueillent y risquaient leur vie. Comme un seul homme, la plupart d'entre vous l'ont suivie unis par la fraternité de l'Eternal.

Vous avez failli y perdre Iko, sans compter les nombreux blessés que Kyuuji a heureusement pu soigner à temps. Sur la trentaine d'ennemis affrontés par le village, vous n'en avez affronté que trois et vous avez bien failli y laisser des membres de l'équipage, la question commence donc à se poser : si cela arrive de nouveau, devez-vous prendre part aux combats ou vous ranger sagement sous la bannière des chercheurs neutres de Sharlayan ? Sans doute une discussion aura-t-elle lieu à ce propos ce soir.

Heureusement certains ne perdent pas leur objectif de vue. Après avoir tenté d'offrir le réconfort d'un prêtre aux villageois, Kyuuji se promène dans les environs du village à la recherche de mystérieuses fleurs dont il n'a jamais vu la pareille en Eorzéa.




En arrivant sur le pont de l'Eternal, Iko laissa lourdement tombé son épée par terre et fila dans sa cabine. Elle se jeta sur son lit et enfoui sa tête dans l'oreiller avant d'éclater en sanglots. La Miqo'te s'était retenue de pleurer depuis la fin des combats mais là, elle n'en pouvait plus. Sa crise de larmes dura un long moment, tout en essayant de ne faire aucun bruit pour que personne ne remarque qu'elle venait de craquer. Encore, et encore, elle se repassait les événements de la soirée. Iko était une chasseuse, pas une guerrière: elle ne voulait pas prendre part à ce genre de batailles. Elle devrait une fois cette expédition terminée quitter l'équipage et reprendre sa vie de vagabonde pour être sûre de plus se retrouver impliquée dans ce genre de conflits.
Plus la nuit avançait, plus elle se répétait que son départ était la solution pour ne pas revivre ça. Mais l'était-ce vraiment ? Non. Elle savait pertinemment qu'elle essayait juste de se convaincre toute seule. L'apocalypse était en marche, et ce prélude ne lui avait montré qu'une infime partie de ce qui arrivera partout dans le monde dans un avenir proche. Il lui fallait accepter ce fait pour pouvoir grandir et avancer.

A l'aube, la Miqo'te quitta son lit sans avoir pu trouver le sommeil. Munie d'un calepin et de sa guitare, elle monta au sommet de la vigie et passa la journée à écrire et composer à l'écart de tous les membres de l'équipage. Ce n'est qu'en début de soirée que la musicienne descendit de son perchoir pour retrouver ses compagnons.
Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine


Quand j’avais découvert la carte amenée par Nazah au campement, mon attention avait été immédiatement attirée par ce nom, ô combien évocateur.« La Lune endormie. »Avec tout ce qui m’était arrivée durant cette dernière année, je n’avais jamais résolu le mystère qui me liait à l’astre nocturne mais une chose était sûre, ce lien existait bel et bien et ce serait me leurrer que de l’oublier. Alors je comptais bien explorer tout ce qui pouvait se rapprocher de la lune ou du Rêve, du Songe, peu importe comment on le nomme finalement.

Nous étions nombreux sur cette expédition et je m’en réjouissais, je n’avais que très peu frayé avec mes compagnons depuis le départ, non pas que leur compagnie me soit désagréable, bien au contraire, mais bien parce que beaucoup de choses encore s’agitaient en moi et que ma nature sauvage me faisait me tenir à l’écart en observatrice avertie et bienveillante plutôt qu’en individu sociable et actif recherchant la promiscuité. Mon travail de gabier à bord avait fini par monopoliser les maigres ressources physiques dont je disposais mais pour mon plus grand plaisir, danser dans les cordages et les voiules me faisaient un bien fou...En plus de me révéler certains muscles de mon anatomie dont j'ignorai l'existence jusque là!

Il y avait de nouvelles têtes aussi et il me faudrait sans doute un peu de temps pour me laisser approcher et apprivoiser, si ces personnes ne me bousculaient pas trop. Je ne serai jamais la diva éclatante captant tous les regards ou cette amie naturelle et extravertie que pouvait être Meleth, il m’était toujours très difficile de créer du lien mais une fois celui-ci établi, je me révélais alors protectrice et loyale. Plus difficile d’accès certes, plus sélective sans nul doute mais pour mieux partager intensément avec ceux que je côtoyais.

Tandis que mes compagnons découvraient le lieu, je choisis comme à mon habitude de me présenter à lui et de saluer les esprits présents. Il s’agissait également de déterminer quelle énergie celui-ci m’inspirait et si mon instinct et mon intuition -puisqu’il ne s’agissait ici que de cela - me laissaient deviner le moindre danger pour nous.

Une voix féminine et douce éclata alors dans ma tête, me saluant avec respect. Dans mon être, un grand calme et une sérénité me guidaient. Sans hésiter, je plongeais dans les profondeurs du lac. Ils parlaient depuis le début de « l’esprit d’une prêtresse » qui résiderait au fond et je savais que l’eau, en plus d’être un outil de clairvoyance, était également la porte symbolique du Monde des Morts duquel j’étais souvent l’interlocutrice privilégiée.

Aucune peur ne me vrillait le ventre, j’étais en confiance, sûre de mon assise et de la sincérité de ma démarche. Avec amusement, je pensais un instant que plonger dans des lacs allait finir décidément finir par devenir ma spécialité... Je sentis dans mon dos la désapprobation ou l’inquiétude de mes compagnons qui me virent disparaître rapidement dans ce qu'ils pensaient être des profondeurs aquatiques. Ils devraient apprendre aussi à me voir investie dans mon rôle de passeuse et apprendre à me faire confiance, à faire confiance en mon instinct. Je repoussais ces ressentis avec désinvolture et fermeté, en fin de compte, ils ne m’appartenaient pas.

J’entrais dans un monde d’illusions et de miroirs et lorsque la question de savoir où j’étais parmi ces milliers de reflets me fut posée, la réponse fusa naturellement. J’ignorai tous ces miroirs, affirmant que la seule à prendre en compte ici, c’était moi. Au-delà de cette épreuve, ma réponse était sincère, spontanée : désormais, j’étais la seule maîtresse à bord, personne ne présidait à mon destin et l’affirmer ainsi à voix haute m’avait confortée dans cette assurance tranquille de celle qui est exactement à sa place.

Je me retrouvais devant « la Dame au Bouclier » à la robe et au masque d’argent. Là encore nulle peur ne m’animait, j’étais en sécurité et je ne doutais pas un seul instant que des compagnons -l’image de Meleth penchée sur la surface du lac me traversa l’esprit- ne tarderaient pas à me rejoindre. Avec étonnement, je pus communiquer avec eux par perle et, après les avoir rassurés, leur transmettre les informations qui m’apparaissaient importantes.

L’histoire du Rêveur Thosinsthal me bouleversa et une profonde compassion me poussa à l’effleurer par le Rêve afin de lui apporter un peu de réconfort. J’avais été moi-même enfermée dans le Sanctuaire de Yume Dori durant quelques jours auprès du Dernier Rêve et je comprenais -dans une moindre mesure- ce qu’il vivait. La servante de la lune Styrnlona se révéla être une illusion mais dotée d’une conscience, capable d’émettre des désirs -comme celui de retrouver son rêveur. Je marquais -comme souvent- ma désapprobation envers cette fâcheuse habitude de certains de mes compagnons de s’imposer dans un lieu ou auprès d’êtres en omettant parfois les règles de politesse et de respect élémentaires que l’on pourrait attendre. Non sans intérêt, je découvrais aussi que notre capacité de Rêveur pouvait être utilisée pour s’harmoniser avec des dispositifs, des objets technologiques. Et ma curiosité naturelle l’emporta faisant fuser dans ma tête tant de questions : comment ? pourquoi un Rêveur ? quelle piste cela ouvrait pour ma propre quête personnelle ? Etait-ce un rôle que je pourrai endosser un jour ? Immédiatement, j’effleurai brièvement l’Eternal de mon Rêve. Et si… ?

Cette expédition nous offrait une chance unique, celle de pouvoir étudier ce Bouclier de la Lune, un formidable assemblage capable de réguler et de protéger la région. Et cet espoir fou que les mots de Valorius firent naître dans ma tête : « Nous avons peut-être découvert un possible refuge ». Nous avions des décisions à prendre, tous ensemble, des choses aussi à clarifier aussi. Pourquoi le Rêveur s’était-il enfermé ? Quel était le rôle exact de cet objet ? Dysfonctionnait-il ? Pourrait-il ramener la paix au sein d’Illirslaent et contrer cette tour immonde au nord qui nous mettait en échec ? Serait-il ce possible refuge si le pire arrivait ?

Tant de choses à faire et les jours défilaient trop vite… Je me surprenais à vouloir rester ici un peu plus, ivre de cette liberté et des toutes ces découvertes qui s’offraient à nous. Apaisée et confiante au milieu des miens, ceux là que j’avais choisi comme famille, amis et compagnons de route. La Lune endormie avait révélé ses mystères tandis que l’autre dans le ciel montait et s’arrondissait, arrivant bientôt au faîte de son rayonnement. Il nous appartenait désormais de savoir ce que nous ferions de ces éléments. Et apparemment, certaines personnalités locales -comme cette prêtresse qu’avaient croisé Nazah et Silius - s’intéressaient de près à l’avancée de notre exploration. Dans l’exactitude ou dans l’erreur, une chose émergeait lentement : nos actions -et donc nos choix- suscitaient l’attention et ne laissaient personne indifférent.

Chaque choix a des conséquences. Il nous faudrait soigneusement décider des nôtres. J’ai choisi de consigner ceci dans le livre de bord de l’Eternal, je n’ai plus peur aujourd’hui d’exprimer une part de ces ressentis qui me traversent perpétuellement. Une envie irrésistible après tant d"errements et d'absences de laisser à mon tour une trace dans cet imposant ouvrage. Voilà qui est fait.

Ma Volonté posant l’Intention désormais façonne ce que la plupart des gens nomment « Destin » ou « Chance ». Je suis la passeuse, l’intermédiaire entre les mondes et membre de cet équipage. Et avec eux, je me tourne résolument vers un avenir plein de promesses, où tout reste à faire.


Hotaru



Pendant que le reste du groupe analysait le lac, je me suis éloignée de celui-ci afin d'observer les alentours, pour vérifier qu'aucune bestiole viennent nous embêter. Et lors de ma ronde, j'ai rapidement eu la sensation qu'on nous observait. Et ça n'a pas manqué. Une Roegadyne, avec la même tenue de prêtresse que l'on connait, était assise sur la branche d'un arbre, et nous observait. Je suis donc allée à sa rencontre, et lui ai demandé si elle craignait qu'on fasse une bêtise. Sa réponse m'a fait sourire intérieurement."Les enfants font des bêtises, c'est dans leurs natures."

Mais ce n'était pas que ça. Cette prêtresse était curieuse de voir nous réussissions à passer l'épreuve. A ce moment-là, j'avais déjà entendu Hotaru dire qu'elle était sur place, avec Liiz et Meleth, je lui ai donc dit que c'était chose faite. Suite à cela, et bien, j'ai fait comme elle. Je me suis assise au pied de l'arbre, j'ai laissé Fléau se promener, et on observait le reste du groupe, de loin. J'ai même eu le droit à un morceau de miel séché de la part de la prêtresse, et c'était bon.

Un peu plus tard, j'ai entendu Hotaru décrire un objet, sur la perle. Un bouclier incurvé, avec un mât en son centre. La prêtresse avait le même objet attaché à sa ceinture. Elle m'a dit que c'était une réplique du bouclier de la lune, et m'a ensuite demandé si je voulais voir le véritable bouclier. Evidemment, j'ai dit oui ! Nous nous sommes éloignés un petit peu, jusqu'au flanc d'une montagne, qu'il fallait escalader. Sur le chemin, on a croisé Silius qui cherchait intensément son hibou, parmi les dizaines de hiboux qui trainaient dans le coin. Il nous a ensuite accompagné jusqu'au bouclier de la lune. Et là, bordel, c'était un GROS BOUCLIER DE LA LUNE !

La description qu'avait donné Hotaru, est plutôt bien décrite. Sauf que, le bouclier incurvé faisait la taille d'un petit village ! Et que le mât en son centre, était rien de plus qu'un rostre ! Y'avait des milliers de miroirs qui tapissaient le fond, et tous en direction du ciel ! Silius a activé sa sphère allagoise, pour lancer une analyse de l'appareil, il a pû récupérer plein de trucs. Sûrement. Je comprends rien à tout ça. Bref, à un moment, les rayons de la lune se sont reflétés dans les miroirs, qui ont automatiquement pivoté dans la direction de l'astre, et qui le suivaient tout le long de sa rotation. Silius et moi, sommes restés encore quelque temps, pour qu'il puisse continuer à fouiner l'installation au maximum, la prêtresse est partie avant nous.

Après ça, nous sommes redescendues, et nous avons suivi le hibou de Silius, qui était revenu vers son papa entre temps, et qui nous a guidé jusqu'à la prêtresse. Elle s'était installée un peu plus loin, avec son feu de camp. Tout les hiboux que nous avions vu plus tôt, l'ont suivi, et semble constamment la suivre. Une histoire de sauvetage de hibou, du coup, toute la portée la suit, un truc du genre.

Et j'écrirai la suite demain, je suis claquée. Ca vous fait déjà un peu de lecture en attendant.


Nazah

Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine


Elle fut la première chose qui s’imposa à notre vue quand l’Eternal surgit hors du vortex magique. Son rayonnement écarlate et violet perçait le ciel à l’horizon, au nord de l’île qui était notre destination. Ainsi ces tours n’épargnaient nulle région de notre monde.

Nous venions d’installer notre campement au village de Bryndorpf (Village du printemps dans leur langue) quand l’attaque eut lieu.
Un jeune roegadyn tenta de nous emmener loin des combats, vers un abri. Entraînés par Nazah, nous avons au contraire décidé de venir en aide à ceux qui nous avaient accueillis, qui n’avaient aucune idée de ce qu’ils allaient devoir affronter.
Cela était valable pour nous aussi.
La bataille opposait les habitants de notre village à ceux d’un hameau plus au nord. Résidant près de la tour, ils avaient fini par succomber à son influence.
Le terrain retentissait de hurlements et de chocs. Au milieu de la mêlée d’une extrême brutalité, un colosse tenait tête à un adversaire aussi grand que lui. Skaermhar était le seul véritable guerrier de cette masse confuse de corps en furie, armés de ce qui leur était tombé sous la main, des outils le plus souvent, voire même des crochets de boucher ou simplement leurs poings. Perchées sur un des aéronefs qu’ils appellent « chasseurs », Ingwifa et son apprentie observaient le combat et soignaient les blessés.
Les visages des subjugués n’étaient guère différents de ceux des défenseurs. Tous se trouvaient sous l’effet de ce que l’on appelle ici « la colère de la Terre », un état de rage bestiale dans laquelle ils se plongent quand ils doivent se battre et qui ne peut être interrompu que par l’inconscience ou la magie apaisante des prêtresses. Dans l’éther, cependant, la différence était flagrante entre les subjugués et les autres. L’influence de la Tour avait modifié leur essence.

Après un moment de stupeur terrifiée, notre groupe entama les hostilités avec l’ennemi le plus proche. Il n’avait que ses poings, mais frappait avec la puissance d’un ours. Il envoya Iko valdinguer, puis Nazah. Un autre, armé d’un marteau de forgeron, le rejoignit.
Nous avons vite réalisé qu’ils étaient extrêmement résistants à la magie. Impuissant, je me concentrai sur l’assistance à Kyuuji, qui soignait sans compter. Même les coups de hache de Zomono et la danse du katana de Yone tranchaient dans le corps des géants sans qu’ils semblent s’en rendre compte. Iko tomba, relevée par Kyuuji.
Ingwifa chuta de son chasseur, visée par un tir ennemi. Le jeune Rakjorn plongea à son tour dans la rage berserk, avant de se faire trancher en deux par la faux d’un adversaire.
Un secours ramena la prêtresse à nous, tandis que le combat tournait en faveur de nos alliés.
L’homme à la faux fonça vers nous. Je parvins à l’esquiver. Instinctivement, je frappai avec le pommeau de mon bâton sur sa nuque, ce qui ironiquement lui fit plus de mal que mes sorts. Je vis Kyuuji se détourner de ses soins le temps de lancer la fureur du Vent sur lui. Le faucheur s’écroula à nos pieds tandis que Zomono achevait l’homme au marteau d’un coup dans la colonne vertébrale.
Meleth entama alors une kriegstanz. Cela perturba suffisamment les ennemis, rompant en partie leur subjugation, permettant à nos alliés de prendre définitivement l’avantage.
Skaermhar rompit le cou de son adversaire. Les ennemis désorientés tombèrent les uns après les autres, puis Ingwifa entreprit d’apaiser la rage meurtrière des siens, avant d’aller soigner les blessés en compagnie de son apprentie.
Kyuuji s’agenouilla près de Rakjorn. Je vins lui transmettre encore un peu d’éther tandis qu’il lançait ses dernières forces dans une prière destinée à retenir l’âme du jeune homme du côté des vivants. Il était encore temps. Juste temps. J’aurais détesté avoir sa mort sur la conscience, après tout il était là parce que nous avions refusé de le suivre à l’abri.

Trois jours plus tard, nous avons assisté au rituel funéraire offert à ceux qui sont tombés durant la bataille. Ce fut un moment suspendu, comme une parenthèse dans le Temps. Je ne suis pas spécialement un croyant, mais j’ai ressenti la puissance incroyable de la foi de tous ces gens et le pouvoir du lieu.

Sur la surface du Lac Lumineux flottaient des nefs taillées dans la glace, d’une forme rappelant celle perchée dans les montagnes gyrabaniennes. Elles étaient chargées des offrandes que les artisans du village avaient préparées, objets de qualité fabriqués durant ces trois jours. Des fourrures bleutées, des boucliers, des miroirs incurvés, des parures et des bijoux, des tentures. Je notai que l’une d’elles représentait la bataille à laquelle nous avions pris part.
Ingwifa, Blyssbryda et une autre prêtresse masquée approchèrent des nefs avec les éclats mémoriels récupérés sur le champ de bataille. Celui que Silius lui avait offert se trouvait dans le lot, luisant d’un éclat légèrement différent. Elles déposèrent les éclats dans les nefs, sous les offrandes.
Les guerriers poussèrent les nefs loin de la berge, tandis que les prêtresses commençaient à chanter. Les trois jeunes disciples des prêtresses avançèrent, entamant une chorégraphie qui les conduisit sur la surface du lac. Au lieu de s’enfoncer dans l’eau, elles marchaient à sa surface, suivant les nefs d’un pas de danse lent et rythmé par le chant.
Des vapeurs d’éther s’élevèrent, entourant les jeunes filles et les nefs, et le fond du lac s’illumina.
J’avais le sentiment de contempler le ciel sous mes pieds, un peu comme dans les eaux du sanctuaire d’Inu Dori, mais ici c’était bien plus imposant, immense, comme une voûte étoilée inversée. Tout au fond reposait quelque chose qui ressemblait à une baleine noire veinée des mêmes motifs verts lumineux que sur les aéronefs de ce peuple. Elle semblait minuscule, mais mon instinct me disait qu’elle se trouvait simplement à une profondeur défiant les règles de l’espace normal du fond d’un lac de cratère.
La surface du lac s’était animée, soulevant les danseuses, accompagnant leurs pas. Les nefs de glace fondaient, une chaleur bienfaisante se dégageait du lac, comme un appel vers l’autre côté de ce miroir enchanté. Je crois que nous avons à cet instant plongé nos regards dans la Rivière des Ames.
Les nefs et les offrandes éclatèrent en gerbes d’éther, se fondant aux eaux du lac.

Les forgerons entrèrent alors en action.
Unissant des materia, des éclats d’éther prélevés dans le lac, ils forgèrent un orbe noir, pareil aux Cœurs des Anciens que nous avions déjà observés. Serré dans une pince, l’orbe fut finalement plongé dans les eaux du lac. Tout s’éteignit instantanément, mais je vis plusieurs sources d’éther passer du lac vers l’orbe au moment de cette trempe. L’orbe à présent achevé fut donné à Ingwifa. Elle l’abrita dans un voile et lui parla comme à un enfant qu’on réconforte, avant de l’apporter à la veuve en pleurs qui le serra contre son cœur.
J’ai observé l’aura de cet objet. Elle a les couleurs variées de celle d’un être vivant. J’aurais tout aussi bien pu contempler un esprit sorti de son corps. Ce que cela doit être, en un sens. Ils ont parlé de naissance.
Nous avons ensuite été conviés à une célébration. Abondance de nourriture et de boisson, comme pour rappeler que la vie continue. La notion de cycle m’a rarement parue aussi adaptée.


Valorius


Après avoir assisté à une cérémonie funèbre en l'honneur des défunts tombés lors du malheureux combat de la semaine passée et observé de vos yeux la façon dont les Ilirslaent fabriquent les "Coeurs Anciens", puis abattu un tyrannosaure pour récupérer sa tête en trophée dans la région des Grandes Chasses, vous avez décidé de suivre Hotaru en direction de la Lune Endormie, indiquée par la précédente expédition Sharlayanaise comme un groupe de ruines situées à l'extrême limite de la frontière entre la région et les terres de impériales de Garlemald.

Certains - la plupart de ceux qui l'ont tenté - passent la petite énigme ancienne qui accorde ou non le droit de passage en direction des ruines à proprement parler. D'autres préfèrent s'asseoir au bord du joli étang à eau couleur perle, tandis qu'Oyuun veille comme souvent à ce que rien ne vienne troubler la paix des compagnons et que Nazah furète dans le coin à la recherche des yeux qui vous épient.
Les visiteurs des ruines sont confrontés à un Rêve, la belle Styrnlona dont Hotaru finira par percer la nature illusoire. Elle continue cependant de vous parler et vous expose avec ses mots imparfaits la situation de son Rêveur enfermé derrière une porte scellée, ainsi que la fonction défensive de la Lune Endormie. Vous avez tous rapidement compris la portée potentielle de l'outil qui se trouve là, et la façon dont il pourrait améliorer les environs tout en risquant de démolir irrémédiablement le mode de vie actuel des Roegadyn de la région. La question à présent est "Que faire de ces informations ?"

De son côté, Nazah qui a rencontré une vraie prêtresse bien humaine finit par alpaguer Isaudorel afin qu'il observe de ses propres yeux - et avec ses outils techniques - les appareillages dissimulés dans un trou de montagne : un cratère circulaire de la taille d'un village, entièrement tapissé de miroirs qui suivent comme des têtes de tournesol le passage nocturne de la lune. Quant à la prêtresse qui les a tous deux guidés, visiblement venue observer vos actions et la façon dont vous passeriez l'énigme, elle semble attendre beaucoup de vous à votre insu.

Aujourd'hui, Isaudorel retourne à la Lune Endormie afin d'effectuer un diagnostic plus poussé des installations. Quant à Kyuuji, il prépare ses béb... ses plantes fraîchement recueillies dans la serre de l'Eternel Printemps afin de les confier aux bons soins d'Hotaru. Inutile de dire que vous verrez le raen déambuler tristement alors que l'heure de la séparation approche.
Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine


Voyez-vous, j'apprécie les endroits mystérieux que l'ont revendique comme dangereux. C'est mon petit défaut à moi. Ma curiosité atteint un niveau d'outrecuidance tel qu'on pourrait en faire un nouveau pécher mortel. Je ne la récuse pas pour autant. Ce défaut est le miens et j'en ferait ma sacerdoce.

Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, je vous couche sur papier l'histoire d'une des ambitions servile envers cette curiosité.

Au sud d'Ilirslaent, cette île aux abords du continent d'Ilsabard, repose sous les flots un lieu nommé "La Tombe de l'Étranger" en l'honneur d'un homme de savoir qui, jadis, péris en son sein. Ces ruines anachroniques ont cette réputation sibylline de contenir de multiple veule mécanisme n'ayant comme seule aspiration l'éradication de ce qu'ils jugent comme intrus.

Je vous l'ai expliqué plus tôt, ma curiosité est une vilaine partie de ma personnalité. Quelque chose de dangereux mais possédant en sont sein divers secret ?

C'est ainsi que notre dernière expédition de reconnaissance sur l'île se dirigea vers ce lieu immergés dans la seule et unique optique d'être ces fameux enquiquineur d'explorateur qui veulent toujours tout savoir. Et puis, de toute manière... nous avions reçu l'autorisation.

C'est en naviguant à travers cette mer, qui ne laissait passer que peu la luminosité la traverser, qu'on atteint les ruines. Il était difficile de voir parfaitement, mais nul doute, à la vue des relicat visible, qu'à l'époque, le bâtiment devait s'élevé vers les cieux, promis à un destin pérenne jusqu'à ce que l'aria de la terre n'en décide autrement, entraînant sa périclitation sous les eaux sombres.

Un détail se présenta à nous lors de nos fouilles. J'imagine sans mal que, en tant que marin, la connaissance de revolver venant de Limsa Lominsa ne vous ait pas entièrement inconnu. C'est bien pour une arme aussi pratique sur les ponts des navires. Hé bien, voilà qui se présente face à nous dans un ancien bâtiment. A moins que ça soit un oublie de la délégation exploratrice de Sharlayan, il y a de ça quelque décennie de cela.

Plus tard encore, au court de notre exploration, alors que nous évoluons à travers un couloir caligineux, nous avons faire rencontre avec la fameuse conscience qui aurait élu domicile dans les ruines. Est-ce un acte féal ou bien la raison est-elle différente ? Dans tout les cas, la première rencontre fut plus hostile qu'amicale.

Plus tôt sur les bords du lac, quelque membre de l'Eternal purent la ressentir. Une conscience qui habiterait l'endroit... Quelque chose de bienveillant, apparemment, bien que son appréhension nous a mis face à un danger certain. Nous avions pu découvrir que plus avant, cette endroit avais été utilisé dans l'optique d'élaborer une âme artificielle. Peut-être que cette conscience est le périgée de leur travaux ? Malheureusement, nous n'avons rien pu entériner de cette première visite ci ce n'est qu'une approche différente se montrera sans doute plus pertinente que celle-ci.

Car lors de l'approfondissement de notre investigation, diverse machine ce sont présenter face à nous et on émit l'éminent désir de nous faire voir l'efficacité de leur armement. En sous-nombre évident, la fuite a été notre point d'orgue à cette escapade nautique.

Bien évidement, ses secrets ne se soustrairont pas éternellement à notre vigilances.

Nous sommes des explorateurs, des chercheurs, des amoureux de l'aventure. Nous sommes des érudits, des historiens, des botanistes et des zoologistes.

Qu'est-ce qui pourras bien étouffer notre ambition ?



[size=5]Pendant ce temps sur l'Eternal.[/size]

Hier a été un moment de paix dans la frénésie d'études où vous baignez depuis dix jours. Le jeu de dés "pour les bébés" ne vous aura pas appris grand chose les uns sur les autres, mais il a semblé amuser à peu près tout le monde dans une ambiance bon enfant.

Tandis que chacun retournait prendre un repos mérité de son propre côté, Kyuuji, Nashasha et Ivanhault finissaient à trois dans la cambuse à se raconter la façon dont ils avaient connu leur moitié pendant que le vague à l'âme d'Isaudorel le poussait à prendre un manacutter et à retourner dans la région du Slafmoen. Ivanhault le rejoignait plus tard, équipé de son fusil de chasse et de matériel pour camper ; les deux ne rentreraient qu'en milieu de journée et un lièvre a été déposé sur le plan de travail de la cuisine de l'Eternal.

Aujourd'hui, le travail sur l'éthérite touche à sa fin : vous saurez dans peu de temps si elle tient debout, vous permettant de vous harmoniser et de revenir par la suite, ou ruinant dix jours de travail intensif effectué par Isaudorel et Valorius au côté de la forgerone du village.
Ce soir, Nashasha sera emmenée avec d'autres volontaires dans un lieu où l'on peut l'aider à décoder d'antiques figures arcaniques et percer peut-être le mystère du fonctionnement des vortex rouges.
Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine

Styrborg.


A la demande de Nashasha et après avoir été observés quelques temps par Ingwifa, vous obtenez l'autorisation d'être amenés devant une experte en schémas arcaniques anciens. La très vieille prêtresse que vous trouvez assise sur le siège central dans une espèce de salle du trône, corrige aimablement les tentatives de Nashasha tout en retirant les sections volontairement trompeuses comme on en laisse souvent dans les ouvrages de magie afin que les non initiés ne puissent pas utiliser ces secrets. Dans le même temps vous découvrez Styrborg, "le château sous les étoiles" que Nazah, Bjarnulf et Srael visitent chacun à leur façon. Srael finit en geôle pour une tentative de vol mais surtout, plusieurs mensonges répétés dans une tentative de s'en sortir et il faudra l'aide de l'une de vos alliées prêtresses pour la tirer de ce mauvais pas. Sans doute la sanction infligée par le capitaine sera-t-elle plus terrible que celle que les prêtresses auraient imaginée.

Côté chercheur, vous mettez la main sur des connaissances pas si inconnues que ça et découvrez que les vortex qui ont retenu votre attention sont une manifestation naturelle qui a déjà été observée sur l'île de Val. Si la découverte n'est pas une nouveauté, les archives du Floegenskyf suggèrent qu'il est possible de créer de ces vortex de transport à volonté, ce qui est tout de suite plus intéressant, avançant ainsi fortuitement Nashasha sur la voie d'une invention qu'elle prévoyait de mettre un jour en place sur l'Eternal.

A votre départ, l'émissaire de Sharlayan Derinloire s'entretient quelques minutes de plus avec la vieille femme avant de vous rejoindre sur l'Eternal, achevant de vous donner globalement le rayonnement d'une expédition "pour Sharlayan". Si avec ça les Archons ne sont pas intéressés par l'ensemble de votre oeuvre et ne vous confient pas d'autres terra incognita à explorer pour la Cité des Sages, on ne sait pas ce qu'il leur faudra.

Dans le milieu de la journée, Ivanhault donnera l'autorisation écrite à Hotaru d'installer un petit établi d'étude botanique temporaire dans la cambuse.






"Je vais mourir, je vais mouriiiiiiiir !"
Tout le monde connait ce cri à présent, celui de Hotaru lorsqu'elle monte sur Fallon avec Meleth. Depuis ce matin les deux amies s'empressent de profiter des dernières heures à Ilirslaent pour optimiser leur récolte de plantes, c'est qu'il y a un mandat pour la guilde des botanistes à la clé !

On les aura vu un peu partout, toute la journée, allant de place en place pour prélever, observer, questionner même les villageois travaillant la terre. Le tout se concluant chaque fois d'un "je vais mouriiiiiiiiiiiiir !" quand le pégase voltigeur s'envole vers sa prochaine destination. On n'aura jamais vu en ces lieux un tel phénomène.

Ce n'est qu'en toute fin d'après-midi qu'on les a vu revenir à grande vitesse, tout juste le temps de filer sous la douche pour se réchauffer après une journée entière à gambader dans le froid -et à haute altitude- avant que meleth n'enfile sa "combinaison" d'aventurière plongeuse.
Si ça se passe sous l'eau, elle ne risque pas de manquer ça !
Lerith Il y a 10 mois et 1 semaine


Méfiants au début -comme tout un chacun- les habitants d'Ilirslaent nous ont tout de même fait bon accueil. La prêtresse Ingwifa et son protecteur Skaermhar ont été nos premiers contacts. Très vite, et sans doute après l'affrontement avec les subjugués où nous avons décidé de prendre part au combat, mes hommes ont pu s'intégrer et pour certains se lier d'amitié avec eux. Réparer leur ethérite aura pris plusieurs jours sous la direction de Derinloire, aidé par Valorius et la maîtresse des forgerons.

Ilirslaent est un village de forgeron, chaque village dans cette région semble avoir une fonction précise telle que la culture dans les champs ou bien le brassage de la bière. Ici, j'ai pu faire la connaissance de plusieurs artisans talentueux, leur métal est de qualité, leurs bijoux sont moins raffinés que dans le sud, mais d'une beauté "brute" et sauvage que j'apprécie tout autant. Je suis allée à la rencontre de ces villages et j'ai pu obtenir des accords verbaux en vue de futurs échanges commerciaux avec nos partenaires. La bière de Bhyrbilda devrait fortement intéresser Hortensia à qui je proposerais de nous laisser une lune de promotion du produit à l'Escale afin de créer la demande, avant qu'elle n'en fournisse directement à d'autres établissements et amateurs de spiritueux. Je suis sceptique sur leur thé, mais je pense en acheter également pour le vendre en tant que fourniture médicinale. Le gout n'est vraiment pas fameux, mais ses propriétés contre le froid sont extraordinaires.
Leur cuisine est plutôt bonne, assez lourde quand elle n'est pas à base de poisson, mais bonne. Assez pour qu'Oyuun ne pardonne jamais à Bjarnulf de lui avoir ôté le pain de la bouche durant la veillée funèbre. Elle va lui courrir après pour lui piquer sa nourriture pendant un moment, je le sens... Ces plats devraient trouver une place sur notre carte. Pour cet été je me contenterais du poisson mais cet hiver nous devrions avoir de quoi proposer de bonnes choses. La gastronomie n'est pas très élaborées, mais Bjarnulf s'en est très bien sortit lorsqu'il m'a invité à dîner. Cela manquait de dessert, mais dans les jours suivants j'ai prospecté auprès des mères de famille. Qui de mieux qu'une mère pour savoir ce genre de choses ?
Leur travail du cuir reste très commun, pas réellement intéressant au-delà de quelques beaux de bêtes rares pour des collectionneurs. Je me contenterais de leur travail du métal et de leurs denrées alimentaires, il y a bien assez à faire. La quantité n'est pas leur objectif, ce qui devrait permettre de gonfler un peu les prix. ils fonctionnent beaucoup au troc, ce que je transmettrais à Hortensia. Je pense que des denrées alimentaires tels que les fruits ou le sucre leur conviendrait plus que du bois et du métal. Ils pourraient se montrer intéressés par de la bière et des oranges noscéennes, peut-être du tissus et des bijoux thanalanais. C'est à voir, maintenant que l'ethérite est réparée les échanges vont se poursuivre et je leur apporterais quelques échantillons.

Ilirslaent restera pour nous un village accueillant, où les bagarres sont un témoignage d'amitié et où les échanges sont équitables. J'ai remercié Ingwifa pour son aide, et sa compassion pour J'srael qui sera envoyée travailler chez eux le temps d'expier sa bêtise. Il y aura encore beaucoup à voir et à apprendre de ces gens, et de leur culture, au-delà des mystères qui entourent ces terres anciennes. Il est bon de savoir que nous y trouverons des alliés, et un bol de leur satané thé, le moment venu.


Capitaine K. Kurusu

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