Tapisserie d'un lapin

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Lyapaggy Il y a 1 an et 1 mois

Une enfance agitée


“Non ! Pas encore la fessée !”

La plainte raisonnait dans le village. Un enfant au teint pale, yeux bleutés, cheveux châtains et aux oreilles longue se dressant sur sa tête était aux prises d’une femme aux traits similaire, cette dernière ayant l’air passablement irritée.

“Quand apprendras-tu que tu ne dois pas quitter le village ?”

L’adulte tira le jeune à l’intérieur d’une maison avant de refermer derrière.

“Mais m’man !” Se plaignit l’enfant.

“Il n’y a pas de mais !” Répondit aussitôt sa mère qui, ensuite, s’occupa de lui asséner la punition.

“Aïe ! De toute… De toute façon, je deviendrais un homme plus tard… Alors pourquoi je ne pourrais pas… Déjà sortir ?!” Clama l’enfant, la larme à l'œil tandis qu’il se frottait la partie rougit.

“Même si c’était le cas, tu n’as pas à aller voir cette personne.”

L’enfant haussa les sourcils avant de détourner la tête, prenant son air le plus innocent possible.

“Je n'étais pas partie la voir, de toute façon…”

“Ne me raconte pas des bêtises, l’homme qui t’a rapporté ta vue !”

“Il ment ! Il dit ça juste parce qu’il est jaloux qu’Okoh soit plus viril que lui !” L’enfant répondit aussitôt, avant de prendre la fuite en prévention.

“Quoi, tu… Milah, reviens ici ! Ne parle pas ainsi de ton géniteur !”

Ainsi l’enfant sorti du domicile, maintenant hasardement son bas un peu flottant, tout en poussant son meilleur ricanement, ne tardant pas à être suivi par sa mère. Malheureusement pour elle… C’est l’enfant qui était le plus rapide et agile, connaissant bien mieux les recoins du village. Fuyant, observé par les habitants d’un air surpris de voir la scène, il finit par se trouver une cachette, laissant passer la furie dans un ricanement discret. Une voix vint l’interrompre.

“Tu as encore mis en colère ta mère…”

Un autre enfant, un peu plus grand, plus âgé, s’approchait. Son teint un peu plus rosée n’empêchait pas certaine similarité évidente de signaler un certain rapprochement familial.

“Tu es vraiment un sale gamin.”

L’enfant qui s’était caché haussa les épaules, s’occupant de rattacher son bas plus proprement. Il sourit ensuite.

“Tu peux parler, Fidona. Tu n’es pas mieux ! Mais ça, c’est évident parce que tu sera jamais mieux que moi. ♪”

“Ah oui ? Hey ! J’ai trouvé Milah !” s’écria Fidona.

L’enfant dénommé se redressa dans la précipitation, l’air agacé alors qu’il percevait le retour de sa mère, il commença déjà à prendre les pieds à son cou, sans oublier de pousser un juron au passage.

“Connaaarrd !”

La seule réponse qu'eut droit Milah à cet instant fut des moqueries de la part de son aînée. D’une certaine façon, c’était un quotidien entre ces deux-là… Toujours à se chamailler, à chercher qui est le meilleur… C’était une étrange amitié qui s'était formée au-delà de leurs liens de sang entre cousins.

Mais ça n’empêchait aucun des deux de faire ce genre de coup à l’autre, toujours en prenant une certaine satisfaction. Heureusement, l’un comme l’autre parvenait la majorité du temps à s'échapper. Ils y étaient habitués et ce n’était pas prêt de s’arrêter.

Notre protagoniste, dans ce cas, parvient encore à semer les ennuis. Du moins pour l’instant… Il devra bien rentrer un jour chez lui et affronter le dragon… Mais pour l’instant, il était content. Une idée lui traversa la tête alors qu’il se reposait.

“Tiens… Et si je retournais voir Okoh !” Prononça-t-il, tout seul, souriant.

Lyapaggy Il y a 1 an et 1 mois

Une première leçon de couture


Une aiguille passait dans un tissu, le traversant avec une facilité remarquable tandis qu'un fil, attaché à l'outil serpentait en s’insinuant à travers l'orifice à peine visible laisser par la piqure précédemment faite. D'un geste habile, la main qui tiens l'objet le retourne et reproduit l'action avec maîtrise et savoir faire.

"Tu vois, Milah, c'est comme ça qu'il faut faire."

La femme a qui appartenait cette voix baissa les yeux vers l'un des membres de sa race de taille plus réduite. Cette derrière tiqua de sa longue oreille droite lapine avant d'hocher la tête. Elle semblait comme captiver par les mouvements produit par son enseignante, hypnotisée...

"Très bien alors, à ton tour."

Surprise, la Viera se revit remettre le tissu et l'aiguille dans ses mains avant même qu'elle n'ait le temps de prononcer le nom de son village. Elle balbutia sur le coup, montrant un soudain manque de confiance.

"Je sais que c'est assez tôt, tu viens de devenir une femme... Mais si tu ne sais pas chasser, il faut que tu te montre utile ailleurs. C'est ce que tu as dis qui t'intéressait le plus, non ?"

Venant pincer ses lèvres presque aussi blanche que son teint de peau rappelant les neiges éternel des monts, la jeune femme hocha positivement de la tête alors qu'elle attrapa maladroitement l'aiguille. Elle approcha la pointe du tissu d'un geste non assuré, aviser avec attention par sa maîtresse en couture. A tour de rôle, les oreilles de Milah viennent tiquer. La gauche... Puis la droite... Puis la gauche... Et ainsi de suite dans un rythme sans fin. C'était là les signes de sa concentration, un mouvement incontrôlable de sa part dont elle ne se rendait même pas compte.

L'aiguille approchait du tissu. La Viera ne sachant que trop peu à quel point ça pouvait être facile, y mit un peu trop de force. Elle fut surprise par la facilité à laquelle l'outil fit sa percée et ne put s’empêcher de laisser filtrer un couinement de douleur quand l'aiguille en fit de même avec la peau de son doigt. Un léger foudroiement la transperça alors que l'objet percuta l'os et fut retirer aussi tôt comme par réflexe.

Une légère perle de sang ce forma à l'endroit de la blessure, offrant une nouvelle nuance de couleur à la peau de la jeune femme. Elle grimaça, une petite larme à l’œil suite à la douleur, relâchant négligemment les deux objets qu'elle tenait pour venir se tenir le doigt comme s'il allait tomber.

Voyant la scène, la Viera plus âgée s'éloigna l'espace de quelque seconde avant de revenir avec de quoi absorber le liquide écarlate et une petite bande. Elle adressa un sourire à la jeune adulte tandis qu'elle vient appliquer des soins visiblement déjà prévu à l'avance.

"Ce sont des choses qui arrivera souvent au début !" Dit-elle en adressant un sourire à sa disciple. Elle ajouta bien vite les mots suivant, quand elle la vit blêmir suite à ses mots. "Ne t'en fais pas, ce n'est rien de grave ! Et puis on finit par vite trouver des parades quand on ne veux pas se transpercer le doigt !"

La jeune adulte entre-ouvrit les lèvres. Elle ne savait pas si elle devait être rassurée de savoir que c'était normal ou affolé que les couturiers de son visage en viennent à ériger des protections pour leur doigt. Son regard se tourna vers l'aiguille plus bas qui avait vu sa pointe aborder une teinte un peu plus rougeâtre. Outil de terreur ou de bonheur... Son regard se plissa tandis qu'une pensée lui traversée l'esprit.

Puisque sa mère n'était pas couturière et que sa mère est forcément une dictatrice tortionnaire, sans aucun doute et en toute objectivités... Il est évident de ce fait que cet objet ne pouvais pas être, de ce fait, un outil de terreur. Les pensées se bousculèrent dans sa tête pour finalement pousser dans le vide la vision du mal qu'avait pris l'aiguille dans son esprit. La logique de la Viera l'avait emporter une nouvelle fois, elle pourra dire merci à sa maman en rentrant pour le dîner ce soir.

Un simple bandage de tissu vint s'enrouler autour du doigt avant de ce voir serrer, colmatant artificiellement la fine plaie du doigt, Milah s'agenouilla le temps de récupérer l'aiguille dont elle passa la pointe sur ce dit bandage, laissant un petit fil de sang dessus. Elle dressa le nez vers l'enseignante, adressa un sourire tout en dressant ses longues oreilles par-dessus son crâne.

"Je deviendrait la meilleure des couturières, et je ne craindrait plus jamais aucune aiguille !"
Lyapaggy Il y a 1 an et 1 mois

Une rivalité constante


Les forêts enneigés de la Skattay bordent la chaîne de montagne. Un lieu plutôt paisible dont ses gardiens, les Vieras, veillent à le garder "pure" de toute intrusion. Un acte rendu bien difficile par l'invasion de l'empire. Mais nous en somme pas encore là. Cet évènement ne s'est pas encore produit, et le village de Dei-Ilja menait une vie habituelle.

Mais ce petit moment calme fut briser par l'éclat de deux femmes qui avaient l'air comme de ce disputer. Leur ressemblance pouvait alors leur donner un air familial

"Et d'abord, c'est toi la plus lente !" S'exclama celle avec des cheveux châtain sombre.

"Tu plaisantes ? Il me faudra que quelque seconde avant que de ne même plus te voir, tellement je serais loin devant !" Rétorqua celle aux cheveux plus clair dont le visage était constellé de tâche de rousseur.

"Ouai, ouai. Dis plutôt qu'il te faudra que quelque seconde avant que tu t'écroule de sommeil !" Répondit alors la première dont les oreilles étaient naturellement couché sur les côtés.

"Qu-... Même avec ma maladie, c'est moi qui gagnera !" Dit alors la deuxième, dont les oreilles droite étaient légèrement pencher en arrière.

"Trois." Commença la première des Vieras.

"Deux." Continua le deuxième des Vieras.

"Un." Repris alors la toute première.

"Go !" Lança la deuxième.

Et alors, les deux jeunes femmes s'élançèrent dans la forêt. Une véritable course d'obstacle, alors, évitant les bêtes sauvages, profitant de la promiscuité des arbres pour faire de la grimpette. Et alors qu'elles semblaient aller au hasard, on pouvais voir au loin ce former petit à petit une habitation construite proche des bords de la forêt. Elles finirent par y arriver ensemble.

"C'est moi qui suit arrivée en première !" S'exclama alors celle aux cheveux clair.

"Tu rêves éveillé ! C'est ça ce que ça fait de s'endormir à n'importe quel moment ?" Répondit alors celle aux cheveux foncé.

Et ainsi, elle recommencèrent à ce chamailler jusqu'à ce qu'une nouvelle intervenante sorti de l'habitation, une femme à la peau brune parcourue de tâche blanche par endroit, visiblement plus âgée, mais qui partageait aussi quelque trait commun.

"Oh, la ferme, vous deux !"

"Mais Môchi, chonchon a perdu et ne veux pas assumer !"

"J'étais clairement la première arrivée !"

"Shhh, j'ai dit !"

Aussi tôt, les deux Vieras ce turent face à l'injonction de leur aînée. De toute évidence, aucune des deux ne voulait s'attirer son ire. La plus âgée observait alors les deux femmes d'un air sévère. Mais l'on pouvait apercevoir néanmoins un fin sourire discret. Elle était contente de les voir. Les deux femmes se disputaient souvent à être la meilleure que l'autre sur n'importe quel domaine et sujet qu'elles trouvait, et souvent, cela leur donnait un prétexte de venir la voir, elle qui vivait limite comme un homme de sa race, elle dont même la majorité de sa famille ne venait plus la voir... alors elle était contente, même si elle ne le montrait qu'assez peu.

"Et si, maintenant, vous montriez qui est la plus rapide pour faire la poussière, chez moi ?"

Les deux femmes tiquèrent alors, et assez vite, elles prirent l’appât à pleine dent.

L'on pouvais alors sentir la poussière trembler depuis l'autre bout du continent.

Lyapaggy Il y a 1 an et 1 mois

Épiphyllum


Dans une forêt dont les arbres s'élevaient et couvraient le ciel tel une mer de feuille, une petite souris se promenait de branche en branche. Le regard vif, elle s'assurait de ne faire aucun faux pas jusqu'à ce qu'elle atteignit finalement une petite demeure où elle déposa plusieurs feuilles qu'elle avait ramené avec elle.

Satisfaite de sa trouvaille, la petite souris se pose alors face à une petite roue qu'elle utilisait pour travailler ses feuilles. Elle se sentait bien. Grâce à elle, les autres souris allaient pouvoir passer la saison des flocons. Ainsi elle pris ses feuilles et les passa dans sa roue qu'elle fit tournée et tournée jusqu'à ce que les feuilles s'envolent, tel emporter par une petite tornade d'automne, puis s'imbriquèrent l'une sur l'autre.

La petite souris observait alors son travail d'un air satisfait. Elle était alors heureuse. Son monde était comme parfait.

Dehors, d'autres souris, un peu plus grandes, sortaient de leur demeure dans les arbres. Ils venaient traverser les branches et les feuillages afin de faire la file devant la maison de la petite souris et pouvoir récupérer leur feuilles.

Le temps filait alors, chacun était retourné chez soi, et seul restait alors la petite souris avec ses nombreuses collections de feuilles de toutes les couleurs qu'on pouvait apercevoir dans sa pièce principale. La petite souris était en train alors de ranger sa roue, quand une ombre aux oreilles pointue et au museau droit s'élevait. L'ombre prononça alors.

"Et moi, petite souris. M'oublie tu ?"

Le petit animal se détourna alors de sa tâche, un air incertain avait pris le trône de ses expressions.

"Non, bien sûr !" Répondit-elle maladroitement alors.

L'ombre sembla comme grandir alors, prenant de la place dans ce cadre cadre coloré, l’assombrissant.

"J'aimerais pouvoir resplendir." Annonça alors l'ombre.

La petite souris, alors, s'approcha d'une de ses feuilles, et indécise, lui montra alors. L'ombre sembla prendre encore plus de place, comme si elle s'approchait toujours plus.

"J'aimerais pouvoir être passionnant."

La petite souris leva son petit museau frétillant vers l'ombre qui avait à présent pris toute la place dans la pièce, donnant l'impression d'avoir absorbé toute sa vie et ses couleurs..

"J'aimerais pouvoir être en harmonie."

L'ombre sembla alors comme s'élever par la petite souris qui avait l'air de tremblée, intimidée par la créature. Cette dernière semblait comme ce pourlécher tandis qu'elle ouvrit une gueule remplit de croc.

"Tu vas m'y aider, n'est-ce pas, petite souris ?"

L'ombre frictionna et s'élargir, deux yeux éclatant se manifestèrent alors que la gueule sembla comme se refermer sur l'ombre de la souris qui poussa un couinement d'effroi avant que...

-

Au sein d'un lit confortable, une femme à paire de longue oreille châtain se redressa subitement, le visage en sueur et le souffle lourd comme si elle venait de produire un immense effort physique. Son regard trouble balayait la pièce obscurcit du manque de source de lumière rapidement comme si elle ne savait pas où elle était. Il lui fallut une dizaine de minutes pour se reprendre, son regard perdu sur le tissu qui servait à la recouvrir afin de se préserver du froid. Elle serra alors les tissus qu'elle avait relevé avec elle lors de son sursaut, pinçant si fort ses lèvres l'une contre l'autre qu'elle en blanchirent.

Son regard se dressa alors vers le bout de la pièce. Et plus précisément vers la fenêtre de la pièce dans laquelle elle était. Les quelque rayons de lune qui filtraient à travers les nuages éclairaient faiblement un mannequin en bois de chêne couvert d'un tissu à l'air abstrait. Elle observa alors longtemps ce dernier avant de se coucher de nouveau et se retourner, tournant le dos à cette pièce obscure. Elle releva sur elle le tissu comme si elle voulait se cacher en-dessous.

Demain serait un autre jour.

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