Djazah ir Moshantu Il y a 2 mois et 3 semaines


La perle venue d'Orient



Pour l'équipage, tout commença par l'un des pillages éthiques et archéologiques dont Mahruvvet avait le secret! La nuit était douce et claire le soir où une petite troupe conduite, comme souvent, par Terrechant trouva le moyen de pénétrer dans la demeure d'un ancien dignitaire garlemaldais. Dans ce décor inquiétant de fin de règne, la voleu l'habile acrobate de la légalité venue de Thavnair parvint à ouvrir plusieurs coffres. Dans l'un d'eux se trouvait une perle à la taille imposante et au reflets troublants. Elle prenait sans mal tout le creux intimidé des mains de Djazah'ir, fidèle et loyal assistant de l'hannoise, et irradiait contre sa peau d'une douce et envoutante chaleur. Désireux d'en savoir plus, le miqo'te demanda la permission de la garder pour étude. 

Dans l'écrin de son coffre, il l'observa longuement, analysa la nature de l'éther qui l'enveloppait puis se mit à rêver de rizières, de torii, d'un val verdoyant où s'ébattaient de nombreux renards et où tout n'était que paix et sérénité. Pour chaque nuit passée à observer la perle, il connaissait un jour de rêve. Toujours le même lieu qu'il visitait sans le connaître, comme un souffle de vent venu là par hasard. 
Après avoir griffonné les images que le réveil l'autorisait à conserver, il montra ses œuvres à ses camarades originaires d'orient, dans l'espoir que l'un d'eux reconnaîtrait les lieux et pourrait lui en dire plus. En vain. 

Obstiné, le miqo'te prit la route de Kugane. Il ne parlait pas la langue des domiens mais il était mignon, adorable et poli et, pour une fois, il comptait bien mettre à profit ces qualités qui l'exaspéraient si souvent. La bonne fortune mena ses pas jusqu'à un groupe de bonzes bienveillants. Parmi eux,  il s'en trouva un qui, le coeur au bord des larmes, lui dit reconnaître une vallée d'Hingashi jadis heureuse mais qui ne devait plus être approchée sous aucun prétexte.

Perdu dans cette immense cité aux usages si différents des siens, le jeune Djazah'ir ne se laissa pas gagner par le découragement. Aux passants fronçant parfois les sourcils, aux marchands quand il achetait un service à thé matcha pour l'anniversaire de monsieur Terrechant, partout il montrait ses dessins en baragouinant des mots qu'il avait cru comprendre. "Sumimasen...doko? Hingashi? perle...perle...aligato". 

Ce fut, finalement, dans ce qu'il aurait appelé la taverne où il logeait, au milieu des effluves de saké, que Djazah'ir entendit le rire qui allait le sauver. Tout de bleu de vêtu et de grâce nimbé, un viéra pâle comme la neige l'interpela et l'invita à sa table. 

"Je me nomme Yukimitsu et je vais te raconter l'histoire de cette perle."
Djazah ir Moshantu Il y a 2 mois et 3 semaines

La légende de la perle



Il y a fort longtemps (ou pas si longtemps que ça, en fait? peut-être 20 ans? ou 200 ans?), un seigneur Hingashien menait une guerre féroce contre ses ennemis. A ses côtés se battait un vaillant samouraï à la fougue et à la férocité sans pareilles. Lors d’un ultime affrontement, ce guerrier, fidèle parmi les fidèle, perdit connaissance à la suite d’un choc brutal et ne put que constater la défaite de son maître à son réveil. 

Fou de désespoir et de colère, il gagna la montagne voisine. Toutes les terres alentour étaient pauvres, inhospitalières, mais il trouva une vallée plus verte, plus ensoleillée que les autres et où quelques ruisseaux d’eau pure couraient. Dominant le village peuplé de gens paisibles, se trouvait un temple et son mystérieux locataire.

Le guerrier lui confia son désarroi et l’esprit qui n’était que pure bonté eut pitié de lui. Tentant de lui enseigner que la bonté entraînait la bonté, ce dernier lui promit de lui accorder un vœu s’il offrait son aide aux villageois. Animé d’une volonté d’airain, le guerrier porta les ballots de bambous sur les toits des chaumières, retroussa son pantalon pour gagner les rizières et aider à la plantation, et usa tant ses mains sur le manche de la hache qu’il maniait pour fendre le bois pour l’hiver que l’esprit fut ému par sa dévotion. Il l’accueillit à nouveau dans son temple et lui dit qu’il avait vu ses efforts et sa générosité. Tenant sa parole, il lui accorda un vœu. 


Offre moi une arme par laquelle je pourrai terrasser tous les ennemis de mon seigneur et venger sa mort.


L’esprit accepta, joint les mains et une lame d’une grande beauté apparut. 

Assuré de triompher, l’homme quitta la vallée et alla se présenter devant les assassins du shogun qu’il servait jadis. Devant eux, il hurla leurs crimes et brandit sa lame, prêt à frapper. Son cœur, dans un élan de joie macabre, imaginait déjà leurs têtes rouler, leurs bouches encore déformées par leur supplique d’une merci qu’il ne leur accorderait pas au terme d’un combat digne des légendes. Il n’en fut rien. 

A la vue de la lame, il n’y eut pas de lutte acharnée et, donc, à ses yeux, pas d’honneur recouvré. Qu’ils furent félons ou dans leur droit, tous les combattants d’autrefois choisirent la paix et préféraient renoncer aux terres nouvellement acquises que de faire couler davantage de sang, mais le guerrier n’avait que faire de ces terres maintenant que son maître était mort. 


La lame offerte par l’esprit avait triomphé, comme promis, mais sans faire couler la moindre goutte de sang. Sa magie avait imposé la paix et l’équilibre partout en ces terres mais pas dans le cœur du samouraï. Bouillonnant d’une rage inouïe, il revint dans la vallée bénie et détruisit les champs et incendia les maisons. Sa fureur, enfin, le guida jusqu’au temple où l’attendait l’esprit désolé. Il condamna ses actes mais, parce qu’il était d’une grande sagesse et d’une infinie bonté, il lui offrit son pardon et un nouveau voeu à la condition qu’il répare le tort qu’il avait causé et aide le village à retrouver paix et sérénité. 


L’hésitation fut brève dans le cœur du guerrier, comme la flamme d’une chandelle soufflée par la tempête de son ire. Il leva sa lame et tenta de l’abattre sur l’esprit. Dans un éclair de lumière, celui-ci prit la forme d’un renard et s’enfuit au travers des vallons, versant une larme si pure et si sincère qu’elle prit la forme d’une perle. Sombrant dans la folie, à nouveau privé de vengeance, l’homme éructa une malédiction qui engloutit la vallée, aussi sombre et terrible que sa fureur et son âme. La perle fut le seul objet insensible au miasme qui se répandait alors et fut depuis considérée comme un signe d’espoir immortel, celui qu’un jour la paix et l’esprit protecteur reviendraient apporter leurs bienfaits dans cette vallée.
Djazah ir Moshantu Il y a 2 mois et 3 semaines

Formation du "Commando Hingashi"


De retour en Eorzéa, Djazah'ir fit un rapport fidèle de ce qu'il avait appris. Il raconta avec enthousiasme sa rencontre avec Yukimistu à l'âme légère et profonde, son goût pour les spiritueux et son désir de voir la perle regagner le temple auquel elle appartient et la malédiction à l'oeuvre là-bas chassée une bonne fois pour toutes.  

Dans son infinie sagesse, Kikyo Kurusu ordonna que le très honorable Kyuuji et l'opiniâtre miqo'te prennent la tête d'une équipe qu'ils pourraient former à leur convenance -dans le respect des six laissez-passer obtenus par Yukimitsu pour Hingashi- pour accomplir cette mission. 

Il y eu des réunions et une entente à l'unisson:  A'iko, Nazah, Yone, et Lysia se joindraient à eux pour aller affronter ce mal qui ne dort jamais.
Nazah Il y a 2 mois et 3 semaines




À l'approche des deux miqo'tes, les Vanu Vanu émergèrent de leurs huttes, les accueillant avec des cris d'accueil. Nazah salua les chefs tribaux avec respect, échangeant quelques paroles familières. Elle expliqua l'objectif de leur visite : trouver l'emplacement d'une grotte spécifique dans les environs, dont Djazah donnera tous les détails nécessaire.

Après avoir entendu leur requête, les Vanu Vanu se concertèrent entre eux, discutant de la meilleure manière d'aider les deux aventuriers. Finalement, ils acquiescèrent avec enthousiasme, offrant leur soutien pour localiser la grotte tant recherchée.

Afin de les remercier pour leur générosité, Nazah proposa alors de rendre la pareille. Elle se porta volontaire, accompagnée de Djazah, pour s'occuper des Sanuwa de la tribu le reste de la journée. Elle leur offrirait des soins, les nourrirait, et s'assurerait qu'ils étaient en bonne santé.

Alors que la conversation se poursuivait dans une atmosphère chaleureuse, certains des Vanu Vanu proposèrent même de divertir Djazah en lui montrant leur danse traditionnelle du soleil. Avec des gestes élégants et gracieux, ils se mirent à tournoyer autour de Djazah, leurs plumes chatoyantes capturant la lumière du soleil levant.

Les Vanu Vanu acceptèrent avec gratitude l'offre de Nazah, reconnaissant la valeur de son expertise. En signe de confiance et de camaraderie, ils décidèrent même de prêter deux Sanuwa à Nazah et Djazah pour les aider à rejoindre la grotte recherchée, accompagné d'un guide. Avec des adieux chaleureux et des encouragements, les miqo'tes montèrent sur les dos des Sanuwa, prêts à partir à l'aventure dans les cieux d'Abalathia.
Djazah ir Moshantu Il y a 2 mois et 1 semaine
Djazah'ir n'était pas rassuré lors de son premier contact avec les sanuwas mais passer la journée à s'occuper d'eux et avoir Nazah à ses côtés avait fini par avoir raison de ses craintes. Aux côtés de sa comparse miqo'te, il prit donc son envol vers un îlot isolé, suivant aussi scrupuleusement que possibles les repères que lui avait indiqués son informateur. 

Qu'ils chevauchassent ces sortes de serpents géants ailés fut une aubaine. Il fallait une créature habituée à ces cieux pour passer les courants aériens violents entourant l'endroit. Ils auraient sans doute balayé la plupart des montures mécaniques ou animales. Nazah et Dja durent s'allonger sur le cou des sanuwas et résister, se cramponner à s'en blanchir les phalanges avant qu'ils ne puissent se poser. 

A leur arrivée sur la terre plus ou moins ferme de l'île volante, leurs félines oreilles se dressèrent, tout comme les poils de leurs queues. Ils n'étaient pas seuls! Ils entendaient chanter. Alors qu'ils commençaient à deviser pour déterminer s'ils s'agissait plus probablement d'un ermite, d'un ami, ou d'un ennemi, la vérité les saisit. Ce chant n'était pas celui d'un Homme, mais de l'îlot lui-même. L'unique grotte de l'endroit était percée d'un trou, du sol au plafond laissant apercevoir, en bas, la mer des nuages dissimulant l'océan, et en haut le ciel étoilé et la lune claire qui les accompagnait ce soir-là. En s'engouffrant dans cette cavité, le vent tournoyant soufflait comme dans un instrument de musique et produisait la mélodie qui les avait inquiétés plus tôt. 

Sur les parois de roche chauffées par le soleil durant la journée, les puissants souffles océaniques déposaient une condensation qui, sous une pression éthérique remarquable, se cristallisait la nuit à la lumière de la lune. Les cristaux d'eau qu'ils venaient de découvrir étaient d'une pureté et d'une beauté remarquables. Loin des masses cristallines habituelles, ils étaient dentelés comme de formidables flocons à la géométrie envoûtante et sans même les analyser, on pouvait sentir à quel point leur aspectation astrale était puissante.

Presqu'ému aux larmes devant tant de beauté, Djazah'ir remercia du fond du coeur Nazah de l'avoir conduit jusqu'ici car il savait qu'il n'y serait jamais arrivé sans elle. Il adressa ensuite une prière sincère à sa déesse dont il pensait voir l'oeuvre sous ses pâles rayons. 

Après avoir prélevé ce dont ils avaient besoin - ainsi qu'un petit supplément à offrir à monsieur Derinloirrrrre - les deux miqo'tes retrouvèrent leurs montures puis le village Vanu-Vanu, heureux de leur succès.
Djazah ir Moshantu Il y a 2 mois et 3 jours

Jour 1: Kugane et Kabuki


Djazah'ir n'avait pas voulu laisser tomber Liann et la laisser traverser l'océan seule jusqu'en orient. Ils avaient donc embarqué tous deux à bord du Loup-Voyeur, un navire à l'équipage un peu loufoque mais qui avait inspiré confiance au miqo'te. Depuis qu'il était devenu lui-même un marin, il savait écouter les rumeurs sur les quais et observer les carènes.
C'est après quelques péripéties de voyage plutôt classiques que la nouvelle maîtresse des écuries de l'Escale, flanquée de son escorte à poil blanc, découvrit la magnificence de Kugane. Seule ville d'Hingashi ouverte aux ijins, les étrangers, elle saisissait d'abord les voyageurs la découvrant par la hauteur et la grâce de ses constructions mais savait ensuite maintenir le charme de l'émerveillement par la courtoisie de ses habitants, la retenue et la délicate élégance de leurs tenues de soie.
Très vite, ils rejoignirent tous les membres de la compagnie arrivés par étherite et, ensemble, commencèrent à flâner dans les rues et ruelles s'offrant à eux sous l'auguste, décontractée et amusée surveillance d'un Isarmaux visiblement dépêché là par Akira Kurusu afin de limiter la honte que la compagnie de sa femme pourrait causer à leur famille. Au détour de l'une d'elle, alors que Djazah'ir retrouvait une adorable vieille dame à qui il apportait des boutures d'essences éorzéennes, un homme paniqué sembla voir en Floerswys et les énergumènes autour les sauveurs qu'il n'osait visiblement plus espérer.

L'homme leur expliqua être le directeur d'une troupe installée, pour l'heure, un peu plus loin dans le quartier populaire en bordure du quartier rouge. Il offrait tant aux habitants qu'aux touristes de passage un spectacle merveilleux et varié, présentant aussi bien un numéro de contorsionniste qu'un épreuve de force, un tour de jonglerie et, surtout, en point d'orgue, une scène de kabuki. Seulement voilà, depuis quelques temps, le pauvre homme était hanté. Par un yokai, disait-il! Son acteur vedette était mort, poussé au suicide par cette force maléfique qui, aujourd'hui encore, venait ruiner les représentations de la troupe en apparaissant, terrifiante, pour faire fuir les spectateurs. 
Bien entendu, le Sekiseigumi était au courant et enquêtait mais l'homme craignait qu'en l'absence de résultat et pour régler définitivement le problème, ce soit sa troupe et lui que l'on bannisse. Pour achever de convaincre les coeurs émus (ou pas) par son histoire, il promit en récompense son plus beau trésor.

Floerswys donna les premières instructions, entre enquête et surveillance pour éviter que les étrangers qu'ils étaient ne soient découpés en rondelles par la "brigade de la sincérité". Vadimir et Nazah se sont postés à divers endroits, surveillant les allées et venues, Mahruvvet, Diana et Rossignol sur les toits, et leurs autres camarades menèrent l'enquête au sol. Très vite, Mahruvvet découvrit sur le toit les éléments matériels d'une supercherie, éloignant du même coup la crainte, peu probable, d'un yokai. Au sol, ce furent principalement les orientaux de l'équipe qui procédèrent à de subtils interrogatoires. Yone usa de son charme sur une contorsionniste, Hanbei offrit sa compassion à la veuve d'Hiro, l'acteur disparu. 

Il n'en fallut pas davantage aux formidables cellllllules grises des experts en mystère pour établir une théorie solide: Hiro, l'acteur, ne s'était probablement pas suicidé et était à l'origine des étranges phénomènes frappant le spectacle. 
Il fut décidé d'une embuscade, certains attendant l'air de rien dans la foule des spectateurs, d'autres se plaçant sur les toits, précisément là où les indices avaient été trouvés.
Le temps passa, les applaudissements et les torches réchauffèrent la nuit et la beauté du jeune acteur de kabuki ayant récemment rejoint la troupe envoûta les spectateurs. L'équipage retenait son souffle... Rien. Aucun Yokai, aucune fumée, que le silence et un grillon après les houras. 

Le directeur de la troupe, convaincu que nos valeureux étrangers étaient parvenus à le désenvouter, leur sauta presque au cou de gratitude. Son cirque merveilleux était sauvé, aucune tête ne roulerait sous la lame du Sekiseigumi, aucun bannissement ne serait prononcé et, comme dans les histoires, tout était bien qui finissait bien. Chose promise, chose due, il offrit à Floerswys son trésor. Un chien de pure race ayant appartenu au regretté Hiro. Son pelage brillant, sa respiration bruyante et laborieuse et sa légère tendance aux flatulences ne laissèrent personne de marbre: Scoubi venait de trouver un nouveau foyer.

Jour 2: Doma et Shu


Le second jour de leur voyage mena les Eternautes©, leurs camarades de l'Abyssus et, plus largement, tous les membres de la compagnie présents jusqu'en Yangxia. Un Terrechant chassant l'autre, ce n'était plus Isarmaux qui jouait le garde-chiourme mais Ivanhault en personne qui s'était déplacé et avait réglé l'exorbitant Droit de Rubis aux pirates locaux afin de s'assurer d'une traversée paisible. A terre, Yone fut naturellement désigné pour guider la randonnée au travers de ses terres natales jusqu'au quartier enclavé de Doma où ils espéraient trouver le seul homme connu pour avoir survécu à une incursion dans les terres maudites que le commando hingashien devrait bientôt affronter.

Tout au long de leur pérégrination, celui que le Second avait décrit comme le cheval divin tirant le char du soleil rayonna par sa gloire et sa bonté. Dans chaque village, à chaque guet, le nom et le visage de Yone était connu et aimé. Gravitant autour, chaque compagnon se vit offrir un kaki, des sourires et une traversée de la rivière malgré les vents violents qui s'étaient levés.

Ceux qui l'ont aussi connu chez eux, en Eorzéa, reconnurent sans doute les étranges contrastes qu'offrent une terre blessée par la guerre. En Yanxia, peut-être encore plus qu'ailleurs, on pouvait admirer les racines profondes d'un pays qui ne s'était jamais résigné à mourir. Il y avait des vieux et des villages sans âge, des rizières si calmes qu'on eu dit d'imperturbables miroirs, et des murs si hauts que le défi que leurs bâtisseurs avaient lancé au temps semblait ne jamais pouvoir être perdu un jour. Juste à côté, entremêlées, il y avait pourtant des plaies, récentes à l'échelle de l'histoire des hommes mais interminables pour tous ceux qui avaient vu l'implacable lame garlemaldaise les infliger. Sur ces terres qui semblaient noircies à jamais, les aventuriers observèrent sans concertation un silence de compassion, de mémoire, de respect, ou d'espoir peut-être. Ce fut un Vanara qui vint leur rappeler sans ménagement les dangers sauvages de la campagne yanxienne. Alors que Rossignol s'était quelque peu isolée, cherchant à mieux cerner d'où venait la sensation d'être observé que tous avaient plus ou moins expérimenté, la bête jaillit sans crier gare et aurait pu bien vite causer de sérieux ennuis à la rouquine sans l'intervention des protecteurs du royaumes, ces lames vives et discrètes comme le vent. Djazah'ir tenta de prononcer un "merci" perdu dans un rafale et s'inclina devant la route vide, puis le groupe se mit à nouveau en branle, plus impatient d'arriver que jamais.

Enfin, il arrivèrent au quartier enclavé de Doma. Depuis la libération, les efforts de reconstruction de l'endroit avait redonné joie et prospérité à la zone. Chacun s'égaya naturellement, qui vers les promesses réchauffantes des bouteilles de saké, qui pour admirer la finesse des lanternes de papier, et un petit groupe guidé par Yone finit par trouver celui qu'ils étaient venus chercher.

Les membres du commando Hingashi ayant pu faire le voyage ainsi que quelques curieux de nature se rassemblèrent autour de l'homme aux allures, sans doute méritées, de vieux sage. Désigné par Kikyo Kurusu pour mener l'équipe, mais surtout par la Perle pour en être son gardien, Djazah'ir fit de son mieux pour museler son anxiété et entamer la conversation. Après une tentative infructueuses pour les décourager de se rendre sur les terres maudites, le guerrier aveugle accepta de leur livrer son expérience et son savoir. 

Il leur dit avoir tenté de gagner l'épicentre de la malédiction afin de la briser et de libérer ces terres de la maho, cette étrange et répugnante sorcellerie propre à l'orient. Sa quête fut stoppée net par une rencontre funeste: une gigantesque sphère composée de cadavres mous, visqueux et amalgamés dévalait les pentes de la vallée et l'aurait sans mal ajouté à son atroce collection s'il n'était son ami qui avait préparé un sort de téléportation pour l'extraire au plus vite de ce bourbier infâme. 
Pensant cette guerre impossible à gagner, Shu leur confia qu'il regrettait la disparition des Tenshi qui, du diamant et du jade, tiraient par leur danse de quoi chasser cette corruption. La dernière fois qu'il avait vu danser un Tenshi, c'était lors des batailles menées par l'Alliance Emeraude, il y a bien des années. 

Dans son jeune public troublé mais toujours déterminé, des regards furent échangés, des crânes grattés d'un index nerveux et des souvenirs en lambeaux péniblement extirpés. 

"Tenshi...Tenshi... Tout ça a un rapport avec madame Kurusu, et c'est vers elle qu'il nous faut nous tourner à présent."
Lysia Il y a 2 mois et 1 jour

Rapport du séjour à Shirogane

Date et lieu : 
Le 6ème soleil de la 2e lune astral (Nymeia) - 21ème cloche
Sur la plage en Shirogane, non loin de la demeure de la famille Kurusu.

Présents :
Kikyo, Akira, Kiyoko, Tarha,
Djazah'ir, Yone, Nazah, Lysia,
Floerswys, Diana, Valka



Grâce à l'interrogation auprès de Shu, maître des arts martiaux et également l'un des seul rescapés ayant survécu et pu témoigner de la malédiction du temple correspondant sous le nom de "maho", nous avons pu être informé des dangers du territoire, notamment les réactions provoquées et le cerbère des lieux qui serait un amalgame en forme de sphère composée de corps des victimes ayant chutés durant leur tentative de nettoyer le mal qui sévit en ces lieux sacrés. Ce dernier nous a alors mentionné l'Alliance Émeraude ainsi que le "Tenshi", une pratique pouvant repousser le maho, mais qui aurait alors quasiment disparu, également de l'efficacité du diamant ainsi que du jade, nous menant alors à raison de nous rendre au pas de la porte de la demeure de la famille Kurusu, afin de rencontrer Kikyo sur la plage.

Kikyo nous explique donc l'origine de l'Alliance Émeraude, leurs compositions ainsi que le clan responsable de la chute du clan Tenshi, les Shuda, du Clan de l'Araignée. Cette dernière informe qu'elle n'en est plus que la dernière descendante, nous offrant un cours d'Histoire sur son origine et les pratiques de celle-ci. L'objectif de cette mise en recherche est d'appuyer sur les options valables pour l'équipe destinée à rendre visite au Temple et d'avoir toutes leurs chances de leur côté que cela concerne en pratique, connaissance ou matériel.

Nous avons pu alors poser nos questions en quête de renseignement, afin de comprendre et réfléchir sur la meilleure méthode d'approche.
Notre première question fut au sujet de la danse du clan de Kikyo, le Tenshi. Fort heureusement, ce dernier ne recourt pas à des conditions spéciaux ou spécifique; tout le monde semblerait pouvoir être capable de l'apprendre. Kikyo accepte alors d'enseigner aux volontaires cette pratique, les volontaires concernant Djazah'ir, Lysia ainsi que Yone.

Un éclaircissement nous a été pointé : la danse permet de repousser le maho, mais elle a avant tout été mise au point pour purifier le Cauchemar. Si elle est pratiquée par ce que l'on désigne à tisseur de songes capable de façonner le diamant, ce dernier permet de créer une barrière protectrice. Comme cité plus haut dans le rapport, le jade et diamant furent cité comme des matériaux très efficace, bien que le premier soit d'autant plus rare. Kikyo nous a alors proposé de renforcer nos armes et armures à partir de Diamant, ayant également mentionné l'intérêt d'enseigner si un volontaire s'intéressait. Djazah'ir s'intéressait quant aux méthodes de purifications quelqu'en soit l'origine, orientale comme éorzéen. La purification de la terre sera nécessaire mais également utile pour le groupe, en faisant ainsi, les abominations seraient coupées de la source, devenant alors plus facile à vaincre.

Un autre élément qui semblait avoir été tout aussi utile fût une concoction de Floerswys, celle-ci mentionnant que la compagnie aurait déjà alors affronté dans la Vallée. [N.B: Mentionnait-elle un lance-flammes...?] Néanmoins, tout brûler ne purifiera point le lieu, mais cela reste une solution si il faut gagner du temps.

Durant l'enquête, nous avons découvert que le Maho et le Cauchemar sont deux choses différentes, l'une étant représentée comme une souillure étant attirée par le vivant, tandis que l'autre est un monde spirituel, avec le Rêve. Appuyant de nouveau sur la pratique du Tenshi et de ses vertus protecteurs envers le cauchemar avant tout.
Les créatures provenant du plan du Cauchemar peuvent tout être également corrompu par le maho.
Cette souillure est à éviter absolument, elle dénature la vie, l'éther, se répandant comme une maladie. Il n'a pas été rare par le passé que des guerriers se sont coupés les membres affectés afin de stopper la corruption dans le corps de l'hôte, avant qu'elle ne prenne le contrôle de ce dernier.

Le diamant reste la solution la plus efficace, pratique contre les deux sources. Malgré ces quelques options, Kikyo ne peut que nous confirmer que nous ne pourrons que progresser sans craintes durant un laps de temps dans un lieu suintant la corruption, sans pour autant avoir la protection contre les créatures errantes des lieux. À la surprise du groupe, Kikyo se propose pour nous accompagner durant la mission, reprenant alors le ticket de Kyuuji qui se serait retiré plus tôt du commando, non sans avoir offert une bénédiction à la lame de Yone avant cela. Une mention qu'obtenir des charmes sacrés d'un prêtre seraient très puissant.

Akira nous explique davantage l'origine de création du Maho, nous expliquant en comparaison d'une corruption élémentaire, celle-ci n'apparaît pas de façon naturelle, quelqu'un ou quelque chose provoque son apparition. Une supposition qu'un membre du clan Shuda serait à l'origine de sa création au sein du temple. Si l'exécution de la mission se mène à bien que la purification soit exécutée convenablement, la nature se soignera au fil des saisons.


Récapitulatif des éléments nécessaires pour assurer la sécurité du commando

- Pratique du Tenshi (Kikyo, dont les volontaires voulant l'apprendre : Yone - Djazah'ir - Lysia)
- Pratique de la purification (Djazah'ir)
- Sanctification par un prêtre (Kyuuji, sur la lame de Yone) à travers une bénédiction sur un équipement tel que des talismans
- Utilisation du Jade ou du diamant
- Lance-flamme [?]


Lysia Astillys, Charpentière de l'Eternal

Djazah ir Moshantu Il y a 2 semaines et 3 jours

Le cours de danse


A la demande d'Ivanhault, le leçon de Kikyo pris place dans les jardins de l'Escale plutôt que sur la plage de Shirogane. G'rhaki était là et ne pouvait se rendre en orient faute d'harmonisation. Ainsi allaient-ils avoir un public. Djazah'ir hocha la tête pour lui-même en entendant la nouvelle résonner dans sa perle et se répéta ce qui était depuis quelques temps devenu un véritable mantra "C'est pour la perle. Courage. C'est pour la perle."

Dans les jardins, le miqo'te retrouva d'abord leur instructrice, elle aussi en tenue de circonstance, puis fût rejoint par Lysia. Efficace et nette, Kikyo entama son cours en leur épargnant un long et fastidieux discours. Au lieu de ça, elle les mis aussitôt dans le bain: échauffement des articulations puis lents et longs mouvements.

Cette danse n'avait rien à voir avec les trémoussements erratiques qu'il avait pu pratiquer devant la scène des Lunaris, elle était précise, soignée, élégante. A plusieurs reprise, la raenne dût les reprendre.

"Le dos bien droit! Le menton redressé!"

Les minutes étaient longues parce que chaque seconde, chaque centimètre parcouru par les bras et les jambes était comme une heure de retenue, de concentration de grâce. Les deux miqo'tes étaient appliqués malgré les difficultés et bientôt ils eurent l'impression de mieux faire, de commencer à tenir le...

"Bien, l'échauffement est terminé, passons à la danse Tenshi maintenant."

L'annonce du professeur Kurusu était tombée sur les épaules de Lysia et Dja aussi lourdement que la pluie soudaine portée par les giboulées de printemps. Avec patience et exigence, Kikyo décomposait chaque mouvement et leur demandait de les reproduire aussi parfaitement que possible comme si les nues de Vylbrand n'étaient pas en train d'essayer de les noyer.

"Droite...gauche...plié, glissé et non froissé. Le menton!...plié ..."

Rejoints par un Terrechant pour qui la grâce et le maintien étaient aussi essentiels et naturels que la respiration, les deux élèves miqo'te firent de leurs mieux pour tenir la cadence. Oh, c'est vrai, il y eu bien une petite glissade dans la boue naissante mais bientôt Lysia, opiniâtre, pris le rythme et rejoint les garçons. Plié, glissé, et non froissé. A force d'entrainement, ils commencèrent à sentir qu'une certaine harmonie naissait, même s'ils étaient encore loin de l'extase à atteindre et que le Second leur décrivait. Kikyo brandit alors son pendentif en diamant. Celui-ci s'évapora à l'approche du trio, dans une aura laiteuse et pâle, pure et encourageante.

La raenne hocha la tête, satisfait, et récupéra son bijou qui se reformait à mesure qu'elle s'éloignait d'eux. Bien sûr il y avait encore du travail, de nombreuses heures d'entrainement les attendaient mais ils y arriveraient.

Trempé et fatigué, Djazh'ir eu l'impression d'ouvrir les yeux qu'il n'avait pourtant pas fermé et découvrir le public massé sous l'auvent de l'Escale. Avec la promesse de s'entrainer quotidiennement avec Lysia, les deux nouveaux danseurs suivirent leurs amis à l'intérieur pour récupérer et déviser près du feu le restant de la soirée.

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