Morceaux choisis de la vie de Djazah'ir
Djazah ir Moshantu
Il y a 1 an et 18 heures
En forme de conte
Tout commença lors d’une froide nuit d’hiver au cœur d’une sombre forêt. La plus longue nuit de l’année, celle durant laquelle la lune brille le plus longtemps et qui annonce l’hiver, celle aussi à partir de laquelle les jours allaient s’allongeant. Ce n’était pas un hiver comme les autres, l’un de ses hivers où l’on enfile des moufles pour jouer à s’envoyer des boules de neige. Ce n’était pas non plus l’une de ces forêts des chênes verts éparses et malingres que l’on trouve en Vylbrand et que même une nuit sans lune peine à assombrir. Non, cet hiver là faisait souffler une bise à vous glacer les os, même sous les frondaisons épaisses et cette forêt n’avait ni âge ni sommet car ses arbres immenses semblaient tous avoir décidé de remplacer le ciel par leurs branches lointaines pour ne laisser paraître que les étoiles les plus vives. Ce fut à force de les contempler qu’une miqo’te ayant déjà connu bien des ans déclara à sa farouche progéniture :
« Mire, ma fille, les suivantes de Menphina ont décidé de danser ce soir comme elles le firent lorsque tu as mis au monde ton dernier-né. Douze ans déjà…»
Et tandis qu’elle lui désignait d’une main ridée la constellation associée à Nyméia, tout proche de la lune et rayée d’étoiles filantes, elle poursuivit :
« Avant la fin de cette lune, Mère et Fille tisseront trois miracles. Viens, allons prier. »
*****
Sur des routes et des chemins qu’on eût dits plus anciens que les hommes, un vif attelage traversait les ombres à l’allure vive de celui qui porte au cœur l’image de la femme qui l’attend et le parfum de la soupe bouillonnant dans sa cheminée. Il ne se rendait pas compte que le fracas de ses roues ferrées, tonnant comme la foudre, écrasait le hululement des chouettes et le soupir des chasseurs. Il n’entendit pas même le premier loup hurler, tiraillé par la faim en cet hiver trop précoce. La brume pâle et dense déposait sur ses joues de minuscules larmes qui, fouettées par le vent glacial, lui donnaient l’impression de traverser un interminable roncier. Les lanternes à miroirs accrochées à l’avant de sa carriole se balançaient comme deux faiblardes lucioles et leur feu alchimique aux teintes violacées donnaient à l’équipage l’allure d’un démon terrible aux yeux brillants de malice. Il fallait bien que ce cet homme fisse confiance à sa monture pour maintenir telle allure et, pour sûr, ce chevalier pensait pouvoir confier aveuglément sa vie à son fidèle destrier. Le sort se chargea malheureusement de lui prouver bien vite que toute la confiance du monde ne pouvait à coup sûr écarter l’accident. Au sortir d’un virage, la bête se cabra et d’un hennissement sinistre tira l’homme imprudent de sa torpeur glacée. Au milieu de la route se trouvait pétrifié un garçonnet si maigre qu’on l’eut fait seul d’os. Il avait la peau sombre, d’un gris tout charbonné invisible à la nuit, mais une tignasse, assortie à sa queue, aussi blanche que la neige du Coerthas.
L'enfant figé hurla sans que personne ne l’entende. Il connaissait toutes les bêtes de ses bois, celles qu’il avait observées, caché dans un buisson ou perché dans les futaies, celles que son aïeule adorée lui avait contées. Aucun doute! C’était bien Odin le fulgurant qui était venu le punir pour s’être ainsi éloigné du village!
Le chevalier errant, d’un coup sec sur ses rênes, tira sur le mors avec tant de vigueur qu’il arracha à sa monture un couinement de douleur. Emporté par l’élan de la lourde carriole, le cheval caparaçonné piétina le sol à quelques centimètres de l’enfant et finit, dans son embardé par dégringoler du tertre qui supportait la route. Bientôt cavalier, monture et attelage finirent fracassés dans les fougères givrées trois mètres en contrebas.
Il avait serré si fort ses paupières en prévision de la foudre qui devait s’abattre sur lui que ses yeux furent couverts de picotements lorsqu’il les rouvrit et découvrit l’ampleur de la catastrophe. Le charrette couverte était renversée, un essieu et une roue brisés, le pauvre cheval gémissait de douleur, une patte brisée enfin le chevalier, gardé en vie par son armure, se trouvait écrasé par le poids du brancard massif échoué sur son bassin.
« Petit ! Petit, es-tu sauf ? Par Halone… PETIT, REPONDS MOI ! »
L’enfant le voyait très clairement à présent, mais dans la forêt, il savait se rendre parfaitement invisible. A bien y regarder, il n’avait rien du terrible Odin mais on lui avait bien dit de se méfier des étrangers, des gridaniens, de ces élézens qui plus que tout voulaient les traquer et les chasser. A l’abri très relatif de son buisson, le jeune miqo’te était en proie à un dilemme moral. Deux cris soudains et déchirants lui épargnèrent davantage de réflexion. Le cheval hennissait toujours plus sa douleur, son sang tâchait la pellicule cristalline qui recouvrait les plantes de la petite clairière et cela fendait le cœur du garçon mais ce qui le poussa à dévaler la pente quatre à quatre fut le hurlement, bientôt répercuté en sinistre écho, d’un loup affamé et qui ne semblait plus très loin.
« Petit ! Fous l’camp ! Fous-moi l’camp d’ici, tu vas te faire dévorer ! »
Mais il n’entendait rien, ou plutôt, il ne voulait rien entendre et n’en faisait qu’à sa tête. Toujours rester fidèle à son cœur. C’était le cœur de l’enseignement qu’il avait reçu. Ni une ni deux, il déchira en deux sa chemise. De la première moitié il tira une bande assez large pour fabriquer un garrot et un bandage pour l’animal. Il n’en avait jamais vu d’aussi près mais il lui parla avec tant de douceur que les ruades cessèrent et qu’il put, sous le regard médusé de son maître, retirer délicatement le chanfrein pour l’aider à mieux respirer puis appliquer ses soins sur sa patte.
« Il est condamné, il a l’os dehors ! Dégage de là, gamin ou je t’étripe ! ». Le chevalier n’était pas de ceux à trembler pour sa propre vie. Non, pas lui. Oh, bien sûr, il y avait la belle Marthanaëlle qui le pleurerait sans doute et cela lui causait plus de peine encore que de réconfort. Le sort de son fidèle Athanor était aussi irrémédiablement scellé que le sien. Un cheval à la patte à ce point brisée ne peut jamais se remettre pleinement. S’il en avait été capable, il se serait levé pour l’achever proprement de sa lame en lui rendant tous les hommages qu’un tel destrier méritait. L’idée de regarder les loups s’en charger le révulsait. Pourtant, c’était pour ce minuscule miqo’te à moitié nu qui s’agitait en tous sens que l’Ishgardais tremblait le plus. La meute de loups approchait inexorablement et, ainsi coincé, il serait incapable de protéger cet innocent et serait condamné à le voir se faire, lui-aussi, dévorer vivant sous ses yeux. Il n’était pas familier des miqo’tes mais ce n’était pas le premier qu’il voyait et celui-ci était sans aucun doute le plus malingre et chétif qu’il eût jamais vu.
« CRAC ! » De son pied rageur il venait de casser en deux une branche et enroulait autour les restes de sa chemise en y emprisonnant de pleines touffes de lichen. Haletant, le corps fumant dans le froid, le miqo’te plongea sa torche dans la flamme violette chancelante d’une lanterne de la carriole. Le feu devint d’un blanc bleuté surprenant au contact du lichen et semblait ne plus pouvoir dévorer la torche qui se consumait alors remarquablement lentement. Ainsi et sans un mot pour l’étranger, le courageux gamin entamait une lutte qui allait durer jusqu’au jour. Terrifié, gelé, il accueillit les loups en brandissant le feu dont ils avaient horreur et les tint à distance du cheval et de son cavalier sans faillir.
Deux étaient noirs de suif mais le plus grand et le plus féroce arborait une fourrure d’un gris pâle, presque blanc, et des crocs chacun de la taille d’un canif. Les mâchoires claquaient, l’élézen criait, hurlait de la rage de son impuissance et l’enfant se battait suspendu à la force de sa volonté. Amaurin fut stupéfait par son courage, il avait l’impression d’assister à l’affrontement d’un chevalier-dragon contre sa proie. Il voyait en lui la même bravoure, la même détermination. Aucun répit, ni l’un ni l’autre ne prononça un mot quand l’enfant, n’y tenant plus, dû mouiller ses braies sans cesser de brandir sa torche alors réduite de moitié. Le temps s'allongeait interminablement. La blessure subie par le soldat finit par avoir raison de lui, et, quand il sombra dans l’inconscience, il fut bientôt rejoint par l’enfant au corps cisaillé par le froid et abattu par l’épuisement.
Débarrassés des flammes bleutées de la torche, les canidés bondirent en direction des héros déjà vaincus, leurs gueules sinistres claquant dans l’air de la nuit qui s’achevait. Avant d’avoir pu atteindre leurs proies, ils furent criblés de flèches jaillissant des ombres alentours. Les deux noirauds s’effondrèrent mais le blanc –ou plutôt la blanche- plus robuste reprit sa course folle en direction du miqo’te qui aurait pu entrer presque tout entier dans ses mâchoires d’acier. Une guerrière surgit alors pour lui couper la route et, d’une main leste, la gorge. Le sang encore chaud du rarissime albinos dégoulina sur l’enfant inconscient tandis que d’autres chasseresses sortaient des ombres. Le jour se levait lorsqu’elles rentrèrent au village avec l’homme et l’enfant que l’on confia aussitôt à une vieille guérisseuse, le sage des lieux. La matriarche écouta le récit de ses chasseresses tout en regardant le corps presque inanimé de son fils sans laisser transparaître le moindre sentiment. Elle avait tant de raisons de le haïr et de le mépriser. Quand elles eurent terminé, elle ordonna qu’on aille récupérer le cheval blessé et qu’on ne la dérange plus.
« Quel crétin ! Il sait pourtant parrrfaitement que cette partie de la Sylve est dangereuse…surtout pour lui ! Qu’est-ce qu’il lui a pris ?! »
« Je te le dirai si tu promets de ne pas prrrendre de sanction injuste, ma fille… »
« Parrrle… » La matriarche serrait les mâchoires, elle n’appréciait guère que sa mère et conseillère lui lie ainsi les mains avant même qu’elle connaisse les tenants et les aboutissants.
« Anaïa est venue se confier quand l’alerte de la disparition du petit a été donnée. Elle lui a raconté que son père était venu au village pour sa naissance et les deux anniversaires qui ont suivi… Elle pense, et je la rrrejoins, qu’il a voulu parrrtir à sa recherche, pensant le trrrrouver puisque c’est son anniverrrsaire. Tu devrrrais… »
« …remettre de l’ordre dans ce village et rappeler à chacune quelle est sa place » siffla la matriarche dans une rage difficilement contrôlée.
« Ma fille, ensemble nous avons prié ce soir. Ton dernier né t’es revenu après une nuit de lutte et couvert du sang de la louve pâle. Tes meilleures chasseresses ont parrrlé d’un feu blanc qui les a guidé jusqu’à lui. Remercie la déesse pour ce miracle et rrrreconnaît en ton fils une force que tu lui déniais… »
« Il m’a désobéi, il a risqué sa vie pour protéger un étranger entré sur nos terrrrres… »
L’aînée se leva et adressa un regard si plein d’autorité à la matriarche qu’elles savaient toutes deux que les prochains mots scelleraient la fin de cette conversation : « Va rrrremercier Menphina. »
Dans les jours qui suivirent, un débat à propos du sort à réserver à l’étranger anima le village. Devait-on le tuer ? Lui bander les yeux et l’abandonner au milieu de la Sylve ? Un masque imitant la face d’un oiseau de proie posé sur son visage, la matriarche entra dans la cabane de bois où l’élézen, en bonne voie de guérison, était retenu captif.
Leurs échanges d’abord martiaux et rudes se détendirent peu à peu lorsque chacun réalisé qu’ils avaient en comme des habitudes de guerriers et un sens profond de l’honneur. Elle lui exposa les règles strictes de son territoire ; il lui répondit qu’il n’avait eu aucune intention de violer ses frontières. Elle lui expliqua sa crainte des espions gridaniens et son besoin de garder secrètes les routes menant jusqu’au village ; il lui dit être originaire d’Ishgard et être en route pour porter des cadeaux aux orphelins, ses seuls liens avec Gridania étaient à la guilde des menuisiers où il avait récupéré des jouets. Les heures s’égrainèrent ainsi, jour après jour, et chacun eut peu à peu la conviction qu’il pouvait faire confiance à l’autre. Voyant qu’il ne serait jamais rentré à la Sainte Cité pour la fête des Etoiles, le chevalier enjoint sa geôlière d’aller récupérer les marchandises qu’il transportait et de les offrir aux enfants de son village, à commencer par le petit gars qui l’avait secouru. Elle lui dit qu’il était bien assez occupé avec son cheval.
En effet, dès qu’il fut remis sur pieds par les bons soins de sa bienveillante aïeule, le jeune miqo’te aux lèvres crevassées de gerçures avait visiblement décidé d’échapper au regard si dur de sa mère en se cachant dans les écuries ou un immense cheval se trouvait couché au milieu des chocobos des chasseresses. Là, jour et nuit, il veillait et dormait. Toutes au village lui avaient confirmé qu’un tel animal ne pouvait se remettre d’une blessure à la patte mais lui était terriblement entêté. Il avait supplié sa grand-mère de préparer pour lui un onguent qu’il appliquait avec soin et, chaque jour, avec dévotion, alternait entre prières et formules que les initiés utilisent pour appeler le vent. Cette drôle de créature lui avait sauvé la vie et s’était condamnée ce faisant. Par son imprudence, il avait causé tant de tort qu’il ne refuserait aucun sacrifice pour les réparer.
A la troisième nuit, le village se mit à bouillonner d’une activité inhabituelle. La chasse cet automne-là avait été particulièrement prolifique et fumoirs et séchoirs débordaient. La matriarche ordonna donc que soit préparé un banquet. Amaurin lui avait parlé de la fête des Etoiles.
« En l’honneur de Nymeia… » avait-il déclaré.
« Chez moi, on y honorrrera aussi Menphina ! » avait rétorqué le chef du village sous le regard plein de malice de sa mère qui ajouta :
« La Mère et la Fille. »
Alors que les femmes faisaient rôtir de somptueuses gigues et mijoter de délicieuses sauces aux airelles, partout les enfants allumaient de petites lanternes qui donnaient au village des allures de ciel étoilé. On entendait ça et là fredonner des airs gais et la matriarche elle-même riait avec plusieurs de ses guerrières favorites. Le doux vrombissement des conversations se figea soudain quand retentit le claquement sonore de sabots ferrés. Emergeant des écuries, le gamin fatigué souriait comme un ange, conduisant sans bride, le cheval vers son maître. Amaurin bondit, ignorant le grincement de ses hanches meurtries. Les yeux embués, le front posé contre le museau de son compagnon et ses bras autour de son encolure, il n’osait y croire.
-[size=1][font=Times New Roman] [/font][/size]« Louée soit Nymeia ! Je te pensais perdu, Athanor. » puis se tournant vers l’enfant « Petit, ce que tu as fait…c’est un miracle ! Comment te remercier ? »
L’enfant qui avait tout de même repéré le tas de jouet extirpés de la carriole accidentée se frotta le bout du nez un peu nerveusement puis demandant au chevalier :
-[size=1][font=Times New Roman] [/font][/size]« Puis-je avoirrr une épée en bois, s’il vous plaît, monsieur ? »
Le chevalier éclata de rire et la lui remit en personne. Les miqo’tes du village ignoraient tous des usages d’Ishgard, sauf la grand-mère qui fut émue de voir qu’il remit à l’enfant l’épée comme on adouberait un chevalier. Elle se tourna vers sa fille et lui lança d’un ton espiègle : « Et de deux ! »
Les festivités reprirent, on dansa, on chanta et finalement, toutes les femmes du village supplièrent leur matriarche de faire de la Fête des Etoiles une tradition. Pour toute réponse elle montant sur la table et balaya l’assemblée de son regard d’acier. Sa queue fouettait l’air chargé de la fumée des feux de joie et des vapeurs des mets et toutes ou presque attendaient son verdict avec appréhension. Même les enfants qui poursuivaient jusqu’alors le maigrichon, autrefois tant moqué, de toutes leurs questions depuis que le récit de sa lutte face à trois loups avait gagné leurs oreilles, finirent par se taire et la dévisager.
D’un signe de la main, elle ordonna au malheureux, si timide, d’approcher face à elle, au milieu de toutes les grandes tablées du banquet. Puis elle chanta.
Ce n’était pas un chant de guerre ni un chant de deuil, ce n’était pas non plus un chant de fête ou une chanson à boire. Sa voix avait revêtu une douceur que peu lui connaissaient et des accents sacrés. Elle avait composé une sorte de ballade rendant hommage aux Etoiles, à l’étranger aux jouets et au fils du village qui avait sur faire honneur aux siens face aux loups et sous le regard de Menphina. Quand elle eut terminé, personne n’osa rompre le silence et la grâce qu’elle avait installé. Elle se pencha alors, saisit un objet et le lança contre le torse de son fils qui chancela sous l’impact. Le jeune miqo’te incrédule n’avait jamais serré aussi fort ses lèvres pour retenir ses larmes qu’à ce moment précis. Il fixait sa mère, sa grand-mère, puis ce masque en forme de loup et flanqué d’une immense crinière pâle. On offrait un masque à un chasseur ou un guerrier lors de son premier véritable exploit, comme un passage à l’âge adulte, et jamais il n’en avait vu d’aussi beau. Elle descendit de la table, se remit à manger, et tous acclamèrent celui qui n’était plus tout à fait un enfant alors qu’il revêtait son cadeau d’anniversaire, son premier cadeau de la fête des Etoiles.
De nouveaux jours heureux passèrent, Amaurin fit le serment de ne jamais révéler les routes secrètes menant au village et de revenir aussi souvent que possible leur rendre visite (et leur apporter des confiseries d’Ishgard, sur ordre de la grand-mère). Il montra à son jeune sauveur comment tenir sa garde et porter un coup d’estoc.
Enfin vint le jour du départ. On lui offrit une charrette plus modeste que celle qui s’était abimée dans le ravin et on la chargea de venaisons et de vivres pour les orphelins sous sa protection. Tous étaient rassemblés pour dire au revoir à celui qui avait chamboulé un clan qui ne s’ouvrait que très rarement jusqu’alors. Puis, comme chaque fois après la crue, la rivière regagna son lit et chacun reprit ses habitudes. Les quelques hommes présents repartirent gardent les frontières, les femmes organiser le village pour l’hiver ou chasser les dernières proies.
Alors qu’elles cheminaient vers la grand-salle du village, la matriarche dit à sa conseillère, goguenarde :
« Pour une fois, tu t’es trompée, mère. La lune touche à sa fin et notre bien-aimée déesse ne nous a accordé que deux miracles. »
Alors qu’elle souriait en voyant au loin l’enfant donner de grands coups d’épée en bois maladroits contre un des mannequins des chasseresses, sa nouvelle crinière virevoltant, la vieille miqo’te lui répondit :
« En es-tu sûre, Matriarche ? En es-tu sûre ?... »
Djazah ir Moshantu
Il y a 10 mois et 1 semaine